Prologue
Il est inutile que je vous présente mon espèce : Des humains, tout ce qu'il y a de plus banal, des êtres polyvalents dont chacun de cette espèce vit sa vie à sa façon, accomplissant les objectifs de sa vie jusqu'à sa mort et laisse place à la nouvelle génération qu'il ne connaîtra pas, les membres de cette espèce dépasse rarement les 80 ans.
Mais il y a une autre espèce, qui vit dans les souterrains de mon monde... Des êtres dont on ne connaît pas le nom mais que moi j'appelle les "Nagas", chez eux il n'existe que la conquête de la surface, le pacifisme est absent de leur mode de vie. Tout se résume par la violence et cela fait déjà plusieurs semaines que moi, Youmi, membre d'un groupe de nouvelles recrues dans l'armée de défense, je combats auprès de mes frères et sœurs d'armes.
Aujourd'hui, à une date que j'ignore car j'ai perdu la notion du temps, c'est la bataille ultime. Tous les membres de l'armée des humains contre toute l'armée des Nagas dirigés par leur Chef, sauf que lui on n'a jamais pu lui assigner un nom. La bataille fut longue, presque trois jours complets de guerre où le repos est absent et le bruit de chair notre réveil, pour nous rappeler que le moindre signe où on n'est pas sur ses gardes, une lame nous transperce le cœur.
Au 3eme coucher de soleil, j'enfonce ma lame dans le cou du dernier Nagas encore en vie, son sang se dépose sur mon épée. Cette bataille est enfin finie, le sang est tout ce que je pouvais voir autour de moi quand ce n'est pas les corps des humains et des Nagas... La mort a emporté autant mes alliés, mes amis, que mes ennemis, ma main tremble et ça se voit car ma lame fait résonner des bruits étranges. Je suis le dernier survivant de cette bataille, mais je suis seul... A quoi bon continuer à vivre ? Lentement et en laissant échapper une larme de mon œil pour couler le long de ma joue, j'empoigne ma lame à deux mains, prêt à me trancher la gorge.
Mais sur mes mains je sens quelque chose, non, sur tout mon bras, il ne peut plus bouger, comme une présence invisible. Je ne peux que éloigner ma lame de mon corps, impossible de me rapprocher, j'entend juste après des bruits de pas, l'étrange phénomène sur mon bras disparut. Par réflexe je me tourne vers la personne qui était là...
-Du calme petit... Tu n'es pas encore à la fin de ta vie... Écoute-moi, et tu me remercieras après...
Quelque chose en moi me dit de ne pas l'écouter et de me donner la mort, mais ce qui m'intrigue est que je n'ai jamais vu ce type... L'absence totale de trace de sang me confirme qu'il n'a pas participé à cette guerre, pour en ajouter une couche je ne l'ai même pas entendue arriver. C'est en baissant ma lame que je fais face à l'homme. Quelqu'un du même âge que moi, vêtu d'un accoutrement complètement noir, un sabre dans un fourreau sombre, le regard ténébreux, il ne ressemble à aucune personne que j'ai connu.
-Tu es un ange, c'est ça ?
-Non, j'ai pu t'arrêter avant que la dernière étincelle dans tes yeux ne s'éteignent. Tu es bien en vie et la preuve est que tu puisses encore parler.
J'ai au moins un million de questions à lui poser, mais je ne veux pas vraiment savoir les réponses, l'inconnu s'avance vers moi tandis que je recule progressivement...
-Tu ne me fais pas confiance ?
Il arrête sa marche, et moi de même, je range mon épée à moitié, laissant une partie visible si je dois dégainer dans la vitesse.
-J'ai un peu du mal à faire confiance à un étranger qui débarque comme une fleur.
L'étranger eut un rire et tire lentement son épée du fourreau qu'il porte dans sa main depuis son apparition, il effectue un seul coup d'épée vers sa gauche et provoque une ouverture dans l'espace : Une brèche qui fait deux fois sa taille est présente à côté de lui, je peux faiblement voir ce que ça projette, l'équivalent d'une plaine déserte... C'est de la sorcellerie ? Dans la panique je sors mon épée et me tient prêt à riposter.
-Bon sang mais t'es qui, toi ?
-Les habitants du lieu où tu vas résider ont l'habitude de m'appeler Ténéris, j'imagine que tu comprends pourquoi...
-Oui, mais où tu comptes m'emmener ? Tu veux me faire prisonnier ?
L'homme échappe un rire et commence à ranger son épée, de mon côté j'abaisse la mienne mais la garde en main.
-Allons, tu n'as plus rien à faire dans ce lieu, tous tes alliés sont morts et tu n'as plus aucune raison de vivre... Je compte te guider là où tous ceux qui ont accompli leur objectif se rendent.
La majeure partie de mon esprit refuse d'y croire, mais mes yeux qui ont vu les capacités de ce type qui semble un peu plus âgé et confiant que moi me disent de le croire. D'un côté il a raison sur le fait que je n'ai plus aucun ami, mais il y a une dernière chose qui m'inquiète.
-Imaginons que je passe ta brèche, que va t'il m'arriver ?
-Physiquement, rien, j'ai fait cette procédure une bonne centaine de fois sans soucis. Mais mentalement tu auras un mal de tête car ton cerveau va comprendre que tu as enfreint les lois de l'espace... Ensuite tu mèneras ta nouvelle vie au sein de cette nouvelle terre.
L'homme effectue un mouvement de main d'abord pointé vers la brèche puis vers moi, l'ouverture dimensionnelle se place dans mon dos, par réflexe je me tourne vers cette dernière et c'est assez phénoménal.
-Si ce que tu dis est vrai...
-Attention à l'atterrissage !
Je me tourne vers lui, mais c'était trop tard, il m'assène un coup de pied d'une telle violence que j'entre en plein dans l'ouverture, de ma vue périphérique je vois le visage de cet homme sombre afficher un sourire et en me saluant de la main.
-En...
Ma parole ne se finit pas, l'ouverture devient de plus en plus surélevée, et rien qu'au vent qui bouge mes vêtements je suis en chute libre. Je me retourne pour voir là où je chute et je pouvais voir... L'endroit dont il parlait... Le lieu pour ceux comme moi...
Mais ma surprise fut rapidement effacée, quand je compris qu'avec la hauteur où je tombe, la chute sera fatale pour moi. Mes souvenirs commencent à défiler à grande vitesse devant mes yeux à chaque seconde où je me rapproche du sol de cette île, de là où je suis je peux voir comme une rivière mais peu importe si je tombe dedans ou ailleurs, je mourrais.
Le dernier souvenir qui arrive devant mes yeux ,est la mort de ma plus chère amie, celle avec qui j'avais passé le plus d'aventure.
Un battement d'ailes est entendue parmes oreilles, et une silhouette passe à côté de moi, pour se placer en dessous mon corps et m'attraper. Mais qu'à cause du choc et de l'altitude, je finis inconscient.
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