Chapitre 57
[Le lendemain, 10h20]
Mon esprit, ma conscience... Est entouré de blanc, mes pieds ne touchent rien, je flottais, je ne sens plus rien, j'entends plus rien... Le vide absolu... La dernière chose dont je me souviens est d'avoir porté ce coup fatal au Renard, et juste après qu'il ai disparu, je me suis évanoui en tombant au sol... Je suis mort ? Non, je refuse d'y croire, je ne peux pas mourir comme ça, j'essaye de toucher les parties de mon corps mais je m'auto-traverse.
-N'ai pas peur, tu as survécu.
Une voix résonne dans mon dos, je me tourne, le Renard est là, me fixant avec un sourire.
-Toi... Je t'ai pourtant...
-Oui, tu m'as bien tué, c'est ta conscience qui m'a fait apparaître, je ne suis pas le vrai Barakabo. Mais ton esprit m'envoie pour t'adresser un message.
Je pouffe, croisant mes bras fantomatiques devant moi, bien qu'ils se traversent
-Vas-y, ça m'amuse cette discussion.
-Tu ne l'as pas remarqué, mais tes souvenirs de ton passé, d'avant que tu rejoignes la Plaine Céleste... Tu les as surmontés.
Sa parole me laisse sans mot, mais le pire, c'est que cela est vrai, j'ai totalement oublier mon passé... Je regarde ma tenue et plus aucun sentiment négatif ne m'envahit...
-Autre chose aussi : Il reste quelque chose que tu dois surmonter en toi, et ça, tant que tu ne l'auras pas fait, tu ne connaîtras jamais la paix intérieure... C'est les sentiments qu'a l'adolescente pour toi.
Sans me laisser le temps de réagir, il tend sa main vers moi et claque des doigts, me projetant en dehors de cet endroit... Pour me ramener dans le monde réel.
Je ne bouge pas, bien qu'avoir conscience que je suis bel et bien vivant, je sens que je suis allongé sur un matelas... La lumière n'est pas des plus sombres, étant légèrement éclairée, comme si j'étais dans une chambre, mes oreilles me font entendre une douce respiration... Non, deux respirations, mes sens me disant qu'il y en a deux à côté de moi.
Me concentrant intérieurement, je commence à lentement bouger mes doigts, mais pas beaucoup pour savoir si je suis blessé, l'absence de douleur me confirmant que non. Je peux entendre une petite voix à côté de moi me dire :
-Sa main à bouger !
Une seconde voix, plus masculine, rejoint la première.
-Tu es sûr ?
Je serre les dents et lève lentement mon bras droit, le décollant de là où il était déposé. Je sens mon gant en métal sur ma main, je pousse un léger cri comme quand on se réveille. J'amène ma main sur mon visage pour me cacher les yeux, et les ouvrir lentement, dans l'obscurité. Mais quelque chose m'attrape la main, la même petite voix me déclare :
-Ne bouge pas trop !
J'utilise mon bras gauche, encore allongé comme appui et lentement me redresser, la personne qui me tenait la main lâchant prise. Je retire lentement ma main pour voir où j'étais : Dans ma chambre, à l'intérieur de la demeure des Libéros, assis sur mon lit. Et à ma gauche se trouvent deux personnes : Ezio et Fran. Au début je pensais halluciner, mais les yeux remplis de joie de la petite me confirme que je ne rêve pas, la jeune se dépêche de sortir de ma chambre en criant :
-Grande sœur, il est réveillé !
Elle part de ma chambre, je me frotte le coin de la tête, aucun bandage, Ezio restant assis à côté de moi, me regardant sans un mot. Lentement et sans trop parler fort je lui demande :
-Qu'est ce qui s'est passé ?
-Il y a eu l'attaque ultime du renard, tu l'as dévié, a planté ton arme dans le renard, une explosion. Tu faisais une chute libre, sans ailes, sans armures, car tes épées se sont lâchées de tes mains. Mona a volé pour te porter et moi j'ai récupéré les épées. Tu étais couverts de brûlures et de blessures, donc Fran t'a soigné, mais tu es resté inconscient toute la nuit. Mona n'a pas fermé l'œil de la nuit, elle était restée à côté de toi, mais quand Fran s'est réveillée elle a pris sa place, la guerrière étant partie au rez-de-chaussée pour se changer les idées.
J'eu un léger rire, tout en continuant de passer mes mains sur les différentes parties de mon corps.
-Alors... C'est terminé ?
Demandais-je à Ezio, le regard dans l'incompréhension absolu, il se lève et place sa main sur mon épaule.
-Oui, tu es un héros, maintenant... Mieux que ça : Les Libéros sont considérés comme des héros.
Aucun sentiment de surprise ou de satisfaction ne me vient, je baisse la tête, repensant à ma rapide discussion avec le Renard. Fran arrive avec Mona qui ne peut cacher sa joie, elle court vers moi pour me prendre dans ses bras, laissant couler une larme.
-Tu m'as fait tellement peur...
J'eu un léger sourire et la prends dans mes bras à mon tour.
-J'ai cru que j'avais rencontré la mort... Mais Ezio m'a tout raconté.
Mona me serre légèrement plus, mais finit par se décoller de moi, c'est au tour de Fran de me sauter dessus, s'agrippant au niveau de mon cou.
-C'était incroyable, ton combat
Je la prends également dans mes bras pour l'immobiliser, je regarde rapidement sa poitrine et sa blessure avait totalement disparu.
-C'est grâce à Cassandre, elle est venue à moi quand j'ai utilisé les deux épées. Elle m'a dit de faire un choix entre la protection et les combats, mais je suis resté loyal envers moi-même, ce qui m'a permis de dépasser Barakabo. Ta blessure est guérie, de ce que je vois, petite.
Fran se décolle lentement de moi, avant de se détacher.
-Oui, et mieux que ça !
Elle tourne sur elle en prenant appui sur un seul pied, comme une danseuse.
-J'ai aussi récupéré l'intégralité de mes pouvoirs ! Le tir que j'ai eu m'a non seulement blessé mais s'est aussi propagé en moi,ce qui m'a rendu tous mes pouvoirs !
Ça pour une surprise. Ezio se place de l'autre côté du lit, pour me faire face.
-Avant que tu puisses te reposer, il faut qu'on se rende tous les 4 quelque part.
En même temps que les deux filles, on prononce un "Hein ?" synchroniquement, elles ne semblaient pas courant de l'info.
-Je suis un peu sorti ce matin, je suis tombé sur le Gardien qui m'a dit que quand le Chef des Libéros sera réveillé et avec toute sa tête, que nous allions tous les 4 au Palais voir le Roi. C'est tout ce qu'il m'a dit.
Sa façon de parler au Gardien est toujours la même, je me lève sans grands problèmes, Fran courant dans un coin récupérer mon fourreau contenant mon épée céleste. Me la présentant en posant un genou au sol et avec ses deux mains, comme une cérémonie.
-Votre Épée Céleste, chef...
J'eu un sourire et la saisit par le manche, emportant le fourreau dans le mouvement, je l'accroche à son endroit habituel, Fran se relevant et sautillant de joie.
-J'ai toujours voulu faire ça !
-Tu le fais très bien.
Elle eut un léger rire, puis on part tous les 4 au Palais, gardant mes interrogations sur les dégâts possiblement causés pour plus tard.
[10h40]
Sur le chemin vers le Palais, tous les habitants nous regardent et nous saluent, comme si on était des héros... Ce qu'a dit Ezio était vraiment vrai ? On arrive devant le Palais, les gardes nous ouvrant eux-même la porte, l'ouverture vers la salle du trône nous attend déjà. On passe la porte et le Roi était là, de ses 3 mètres, assis sur son trône, avec le Gardien à côté de lui. Lucius nous regarde et a un large sourire, il se lève.
-Les deux plus grands dangers de la Plaine Céleste, éliminés le même après-midi, par un seul groupe fondé récemment. Vous avez eu un bel avenir jusqu'à aujourd'hui, et tout me laisse penser que le futur vous réservera encore de bien belles expériences.
Le Gardien nous fait face, et se met en position de chevalier servant, genou gauche posé au sol et poing au niveau du cœur.
-Moi, le Roi Lucius, vous octroie désormais une autorité supérieure à celle des Chefs d'Armés, bien que toujours inférieure à mon autorité, évidemment. Les exploits que vous avez effectués sont sensationnels, la confiance qui règne en vous est bien plus grande que celle des Élus avec leurs Sauveurs.
On se regarde tous les 4 et hochons la tête, le Roi s'avance vers nous tout en diminuant sa taille.
-Mona Lonato, Ezio Daho, Fran, Youmi Scar. Je vous remercie d'avoir protégé deux fois la Plaine Céleste de la destruction totale.
On effectue le signe des Sauveurs au complet, ce qui fait sourire davantage le Roi, il se retourne et va vers son trône, reprenant lentement sa taille normale, tout en prononçant :
-La montagne enneigée autrefois brisée reprend peu à peu sa vraie taille, des mages de glaces travaillant dessus. Quant au Colisée il est en phase de reconstruction, et les dommages provoqués par les deux ennemis ont été effacés par la nature, bientôt seuls nos souvenirs pourront témoigner de ces événements chaotiques.
Je souffre discrètement, au moins il ne semble pas y avoir eu de morts. Le Roi s'installe sur son trône, et nous fait signe de la main.
-Quelqu'un est venu à moi, à la fin de ces tragédies. Celui qui, selon les citoyens, a protégé les habitants des invocations gelées qui avaient infiltré le Palais.
Une porte à notre droite s'ouvre, on tourne tous la tête, et la personne se présentant à nous me laisse sans voix, car comme pour Cassandre, je l'ai vu seulement dans une illusion... Ses yeux dorées, ses cheveux jaunes, ses deux pistolets, ce regard de quelqu'un qui n'a jamais vanté ses mérites...
-Alan ! crie Fran à en exploser ses propres tympans.
C'est bel et bien le nom que j'ai entendu, quand Fran m'a raconté l'histoire de ce monde dans sa tour. La petite se met à courir, le visage aux anges et un grand sourire, vers son vieil ami de jadis. Elle bondit sur lui, ce dernier la prenant dans ses bras, mais sans faire le moindre sourire.
-{Je croyais que...} dans mes propres pensées.
Les deux Divins se libèrent, s'avançant tous les deux vers nous. Alan effectue une vive référence dans notre direction.
-J'ai entendu vos exploits, Libéros, et vous devez me connaître, mais je vais me présenter comme il se doit : Je suis Alan, le premier tireur de ce monde et membre des 4 Divins.
Je m'avance vers lui et lui rend sa révérence.
-Youmi Scar, Chef des Libéros.
On se redresse tous les deux, les autres membres se présente, Ezio me coupe l'herbe sous le pied :
-On croyait que vous étiez le seul Divin qui n'avez pas gardé de réceptacle dans ce monde, que vous étiez vraiment déchu.
-C'est l'idée reçue, mais comme mon frère et mes sœurs, je voulais rester sur cette Plaine. Mon désir était différent de celui de Fran, qui elle voulait voir l'avancée du monde. Au moment de mourir, je sentais qu'un danger encore plus grand que la Guerre Divine viendrait dans les prochains siècles, alors j'ai gardé une trop faible minorité de mon pouvoir en moi.
Fran met une tape sur l'épaule d'Alan et fait la moue.
-T'aurais pu passer nous voir plus tôt !
-Je ne pouvais pas, votre dernier ennemi m'aurait démasqué, et la sécurité du peuple en danger
Fran baisse la tête, comprenant les mots de son ami. Mona ajoute :
-C'est un honneur de rencontrer un autre des Divins.
-Vous me faites un bien plus grand honneur, en vous présentant tous à moi.
Alan pose rapidement son regard vers Fran :
-J'ai appris pour Zaiross... Mais Cass', où est- elle ?
En entendant la question, la petite reprend son sourire de jeune fille.
-Elle est dans les Limbes, sous forme spectrale ! Elle se montrera à toi, j'en suis sûre !
L'homme reste de marbre, tapotant la tête de son amie. Il salue le Roi et nous salue par la suite, pour partir vers la sortie, probablement pour aller voir Cassandre.
-Moi aussi, j'ai été surpris, en le voyant. Qui aurait cru que celui portant le nom de la Modestie accepterait d'aller aider les habitants, au risque que ses actions soient chantées pour les générations futures. avoue le Roi.
On repose le regard vers le Roi, qui nous montre son plus beau sourire, il nous fait signe qu'on peut partir. Je demande à Fran de nous ramener à la demeure, ce qu'elle fait sans problème.
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