Chapitre 43
[PDV Youmi, 19h15]
On est rentrés aux environs de 19h, Ezio est parti dans la cuisine préparer à manger avec ce que le Palais nous avait déjà fourni. Les deux filles et moi étions au salon, elles discutaient entre elles, je continue de réfléchir à cette stratégie.
Le vrai problème sera les épées divines du renard, vu qu'il peut les guider n'importe où n'importe quand. Je remarque que j'ai encore ma blessure à la main que j'ai eu, quand l'ai agrippé la lance, Fran s'avance tendrement vers moi et saisit ma main.
-Ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
Elle prend son apparence de divine, ses signes magiques aux niveaux de ses mains apparaissent. Une lumière blanche émane de ses mains et entre en contact avec ma plaie, provoquant de légers picotements mais rien de bien dérangeant, le temps de 4 ou 5 secondes. Une fois le délai atteint, la plaie ne laissait plus place qu'à une ligne blanche, je demande à Fran qui me rend ma main :
-Dis-moi, sais-tu précisément les moments où tu récupères peu à peu de ta puissance ?
Elle m'adresse un sourire, mais ça reflétait une réponse négative, elle s'assoit à côté de moi pour agripper mon bras et se blottir.
-Je l'ignore, désolée... Quand j'ai cédé à ma folie, ma puissance a augmenté... Ma dernière augmentation était quand je vous ai rejoint au Colisée en utilisant la téléportation, mais je suis seulement passé à 10%....
Donc, plus elle utilise sa magie, plus elle devient forte. J'eu une théorie de lui envoyer des attaques magiques, pour qu'elle les absorbe, mais si son corps s'adapte progressivement, effectuer cette procédure fait que son corps ne le supporterait pas...
-Même avec seulement 10%, tu restes la plus forte et la plus utile de nous 4.
L'expression de son sourire devient de la joie, je remarque Mona qui me sourit, Ezio toujours dans la cuisine, avec un tablier doré, nous déclare :
-Au fait, en parlant de nous 4, il faudrait nommer un chef, ou un représentant parmi nous, non ?
Demande-t-il à notre attention alors qu'il retourne en cuisine, on se regarde moi, Mona et Fran. Ezio dépose son tablier sur le comptoir qui sépare un peu le salon et la cuisine pour nous rejoindre, prenant la parole en premier :
-Je casse déjà un critère : D'après la mentalité humaine c'est forcément le plus polyvalent qui est chef, ou représentant. Sauf que la seule personne qui y répond est Fran, hors c'est la plus jeune, et n'est pas encore habituée à vivre dans la société.
Déclare-t-il en la regardant, elle hoche la tête tandis qu'elle libère mon bras, plaçant ses mains sur ses cuisses. Elle reprend son apparence humaine.
-Faut que le chef puisse prendre des décisions très rapidement, ainsi qu'un don de stratège et en qui tout le groupe a confiance. continue le mage.
-Le critère de la confiance est déjà réglé, vu qu'on se fait tous confiance. renchérit Fran
Tout le groupe hoche synchroniquement la tête, Ezio s'exprime juste après.
-Hé bien, rien que la mission qu'on a mené permet déjà de déterminer qui remplit ces critères.
Quand il finit ses mots, je le regarde dans les yeux, mais je réalise qu'il me regardait depuis le début de ses mots, Mona et Fran me regardent également, je laisse un léger silence malaisant se poser.
-A l'école quand je suis sortie avec Fran, tu as facilement pris ma place pour diriger notre groupe. Tu as pris des décisions que je ne pensais même pas réalisables, le critère de la stratégie te va parfaitement, tu as su élaborer un plan deux secondes après avoir assisté à la scène.
Ezio et Fran hochent la tête, je baisse la tête pour réfléchir... Ma modestie m'empêche de dire oui, mais ce qu'ils disent est la vérité. Le seul souci, c'est juste que la situation m'oblige à parler. Mais il reste un critère auquel je ne réponds pas :
-Même si je réponds à ces 3 critères, je ne suis pas à l'aise pour parler en public. Mona, même si j'ai pris ta place seulement le temps du cours, je n'ai clairement pas ton expérience.
Fran lève timidement sa main, et Ezio nous le fait remarquer.
-Qui a t'il, Fran ?
-Youmi peut être le stratège quand on part en mission et Mona sera le porte-parole quand il faudra s'exprimer, si l'occasion se présente... Après vous pouvez oublier mon idée...
Elle baisse rapidement la main et tourne la tête sur le côté, trop gênée. En vérité son idée est même la meilleure proposée, Mona se lève pour se placer face à Fran, cette dernière déplaçant sa tête.
-Ton idée est géniale, petite sœur.
Elle prend Fran dans ses bras, pour la remercier et la féliciter, Fran passe lentement ses mains autour de Mona pour la prendre à son tour. Je me suis habitué au fait qu'elles s'appellent comme des sœurs, mais je sais pas si j'accepterais qu'elle m'appelle grand frère.
-J'accepte également.
Je regarde Ezio qui semble d'accord aussi. Non seulement j'ai le titre d'Épéiste du Jugement, mais j'ai aussi le nom de Chef des Libéros. Un bip résonne dans la cuisine, Ezio se dépêche d'y retourner pour ouvrir ce que les humains appellent un micro-ondes, mais un peu trop technologique. Il sort un plat et nous déclare :
-On va manger !
Les deux filles se décollent, je vais vers la cuisine, Ezio est déjà assis à sa place. Je m'assois à côté de lui, pour laisser les filles se placer côte à côte, à l'opposé de nous. Mona tient la main de Fran, qui semble encore gênée, elles finissent par s'asseoir.
Je regarde les plats qu'a préparé Ezio, et d'aspect ça semble de bon goût, je ne pensais pas qu'il serait aussi bon cuisinier. Entre la viande entourée de légumes, les plats composés, on a l'embarras du choix. Mona commence à servir Fran, Ezio se sert en prenant un morceau de viande, moi je prends un peu du plat composé.
-Tout le monde reste dormir ici, ce soir ?
Le groupe acquiesce, Mona ajoute en déposant l'assiette remplie de Fran à côté de la petite :
-J'ai pris la deuxième chambre, Fran a pris la troisième pour qu'on soit à côté.
Ezio me regarde.
-Si ça ne te dérange pas, je vais prendre la dernière chambre.
Je secoue négativement la tête, pour dire que ça ne me dérange pas, et encore je me retiens de dire que je m'en fiche. Nous mangeons dans un certain silence, du moins je n'entends rien, mon esprit trop concentré sur ce que m'a dit Ezio au Colisée.
Ce que j'ai fait à la montagne en renvoyant cette arme... Je me secoue la tête pour essayer de penser à autre chose, mais quand ce n'est pas le renard qui occupe mes pensées, ce sont les missions contre les monstres de feu, qui me rappellent mon passé... Je tremble des bras, sans aucune discrétion, mais j'arrive à prendre mon sang froid.
Des minutes passent et seul le bruit de nos couverts résonne, mais je commence à entendre des bruits de pleurs : C'est Fran, qui a son visage caché par ses mains, je peux voir des larmes s'échapper de ses yeux. Cependant, ce n'est pas de la tristesse, c'est autre chose. Mona prend Fran dans ses bras, la plus petite gardant son visage caché.
-Qu'est ce qui t'arrive ? Je regarde Ezio, on se croise le regard mais on ne dit rien, Fran commence à se calmer mais a encore les larmes aux yeux.
-C'est juste que... ça fait... Trop longtemps... Que je n'ai pas...
Elle éclate de nouveau en sanglots, mais ce coup-ci elle entoure elle-même Mona avec ses bras, sa tête étant légèrement en dessous de la poitrine de Mona. La plus grande venant lui caresser la tête pour la calmer, je me penche légèrement vers Ezio pour lui murmurer :
-Tu sais qu'elle est restée longtemps sous forme d'esprit, ça doit être le fait de manger avec des personnes proches d'elle.
Je me mets à réfléchir... La première nuit après sa résurrection, on a dormi dans la tour avec l'animal, deuxième nuit c'était à l'école... Ça fait que 2 jours qu'elle est revenue dans le monde des humains ?
Je réalise que je n'ai jamais eu la sensation d'avoir faim, bien que je mangeais au réfectoire de l'école, je dois seulement halluciner. Fran parvient à se calmer et finir sa phrase
-Ce n'est pas ta cuisine qui est mauvaise, Ezio... Mais ça fait trop longtemps que je n'ai pas eu cette sensation de manger...
Ezio sourit et se lève, passant derrière moi pour rejoindre Fran et s'abaisser.
-Si je peux te faire plaisir avec ma nourriture, te rappeler des moments de ta vie que tu as oubliés, alors je serais ravi de te procurer ces sentiments...
Pendant un instant j'ai cru que c'était le Roi qui parlait, Fran se jette sur Ezio pour s'agripper à lui, elle pleure une nouvelle fois mais de bonheur. En la voyant si heureuse, je me dis que j'ai peut être fait un bon choix en créant ce groupe. Mais pour moi, la meilleure chose que j'ai faite était de la ramener dans le monde des vivants, mais c'est dommage qu'elle refuse qu'on ramène ses amis Divins parmi nous.
Je regarde mon épée céleste que j'ai encore sur moi, qui permet à Fran de considérer que Cassandre est parmi nous. J'en ai un sourire et relève la tête, pour remarquer Mona qui sourit également.
[20h]
On a fini de manger, Ezio s'occupait de tout mettre dans un lave-vaisselle légèrement futuriste. Mona et moi nettoyons la table, Fran avait tellement fait couler de larmes qu'elle était épuisée. Ezio l'avait amenée à sa chambre pour qu'elle se repose, pendant que je nettoie la table avec Mona, je lui demande :
-Mona, est-ce que quand on est un Ailé, vu que nos organes arrêtent de vieillir comme tu me l'as expliqué, on perd aussi l'importance de manger et de boire pour vivre ?
Mona me regarde, avec un léger rire, comme si elle s'attendait à cette question.
-En effet, mais chez certains, c'est directement quand ils arrivent à la Plaine Céleste, il y a même des Qinae chez qui cet effet apparaît, sinon c'est commun à tous les Ailés.
Je la remercie en hochant la tête, puis on continue le nettoyage.
[20h25]
On est tous les trois au salon, je suis seul sur un canapé, les deux autres étant sur l'autre canapé sur les différents côtés. Le silence nous gagne depuis déjà plusieurs minutes, à vrai dire on n'a plus grand chose à nous dire. Ezio utilise sa magie pour verrouiller la porte, dans mon esprit j'ai toujours les mêmes images que pendant le repas qui me traversent l'esprit...
-J'aimerais avoir votre avis... Pas en tant qu'ami, mais en tant que membre...
Les deux me regardent, attendant ma question.
-Est-ce que pour vous, créer cette équipe était une bonne idée ?
Je les regarde un par un, gardant un air sérieux, Ezio cherchait à comprendre quelque chose dans ma phrase, tandis que Mona ne semble pas réfléchir, à vrai dire elle sourit. Elle décide de répondre en premier :
-Au début, j'ai trouvé cette idée assez bizarre, à l'époque de quand Barakabo était encore de notre côté. Mais, maintenant que je me suis un peu plus rapproché de Fran, et de vous deux également... Cette idée était parfaite, et puis découvrir de nouveaux mondes, quand l'occasion se présente, nous change de l'école où on doit aller chaque matin.
Ezio continue, à la suite des paroles de Mona.
-Je suis un peu le dernier membre des Libéros, je n'ai pas été présent quand tu as effectué la proposition. Vous êtes le premier groupe qui veut aider les inconnus, pas ces groupes de dégénérés, voulant rabaisser les plus faibles et les personnes différentes. Ça me fait vraiment du bien et cela m'a transformé mentalement, pour ça je vous dis merci à tous les trois... Donc oui, tu as eu une bonne idée.
Eux au moins ont un avis positif, il me faudra du temps pour que mon avis puisse changer positivement, il faudra que je pose la question à Fran. Mona baille et s'étire les bras, se levant.
-Désolé, mais je suis épuisée, je vais aller dormir."
On salue Mona qui se dirige vers les escaliers, tout en enlevant son aiguille et ses accessoires qui maintiennent ses cheveux, les faisant tomber. Ezio baille également.
-Vous n'êtes pas fatigué, chef ?
-Tu peux m'appeler par mon prénom quand on est entre nous. Non je ne suis pas fatigué, je vais rester un peu, je dois faire le point sur cette journée..
-Pas de soucis !
Déclare-t-il en levant les bras en l'air, alors qu'à son tour il monte les escaliers et traverse tout le passage pour rejoindre sa chambre. Evidemment la seule qui n'a pas été ouverte est la première chambre, je regarde le plan de Fran sur les différentes dimensions. C'est étrange qu'il soit encore présent, malgré les nombreuses fatigues de la petite.
Mes sens d'Ailés me mettent en garde, mais à vrai dire je m'en fiche, un portail jaune se forme dans le silence le plus total et le Gardien en sortit, face à moi, derrière le second canapé, son portail disparut.
-Je ne suis pas né d'la dernière pluie pour savoir que vous attendez le moment où je serai seul...
-Bonne réponse, Youmi.
Il pose son sceptre contre le canapé et s'assit en face de moi.
-Ne t'en fais pas, la conversation qu'on aura tous les deux restera privée.
Je place mes épaules contre mes genoux, mes mains sous mon menton, lui donnant toute mon attention.
-Ça aurait pu attendre demain, non ? Pourquoi attendre que je sois seul ?
-Je suis au courant que tu as été élu chef des Libéros, et que Mona sera votre porte parole. Mais il s'est passé quelque chose dans le Palais, il y a jadis, et tu es le seul ici à avoir la réponse.
-Dans ce cas, allez-y...
-Ce qu'a raconté le Renard au Roi par rapport à Fran, quand vous avez fait votre proposition, est-ce que c'est vrai ?
-Non, c'est faux, le Renard l'a inventé pour éviter que le Roi utilise son cocon sur elle. Mais sachez que Fran refuse de dévoiler son véritable passé, seul Mona le sait.
-Très bien, dans ce cas je vais te laisser.
Le Gardien se lève et récupère son sceptre, allant là où son portail avait disparu.
-Dites Gardien...
Il se tourne vers moi.
-Pourquoi des gardes ont été envoyés pour guetter les écoles de la ville ?
-La réponse à cette question est confidentielle, désolé.
-C'est confidentiel, ou tu ne le sais pas... Je me lève lentement, faisant face au Gardien qui était de profil. Barakabo ?
Le Gardien se retrouve entouré de magie bleue, jusqu'à ce que Barakabo dévoile sa véritable apparence, celle du renard à neuf queues
-Comment as-tu deviné ?
Je lui présente ma main droite, et au fil des mots que je prononcerai, je lèverai un doigt.
-Premièrement, mes sens d'Ailés. Deuxièmement, le Gardien n'utilise jamais de portail pour soi. Troisièmement, il passe toujours par la porte d'entrée. Quatrièmement, il ne se mêle jamais des discussions qu'il peut y avoir entre le Roi et les invités. Cinquièmement, le Gardien ne tutoie jamais. Sixièmement, tu as toi-même dévoilé prendre l'apparence de n'importe qui, même quelqu'un que tu as déjà vu... Mais j'ignore comment tu as su pour ma nomination
Le chacal de glace rigole doucement, mais assez malsain.
-Les kitsunes, en plus de sentir les présences et utilisations de magie dans un rayon presque infini, peuvent tout entendre dans une certaine direction... Mais ce n'est pas dans mes habitudes de faire ça, je l'ai fait après que tu m'ai renvoyé ma lance..
Il me montre le dos de son bras droit, une fine ligne rouge, j'ai donc réussi à le blesser...
-Ma lance que tu m'as renvoyé en doublant sa puissance, à totalement rasé ma montagne, maintenant il n'y a plus qu'un cratère. Je compte bien me venger, mais je vais attendre d'être soigné.
Il se retourne et s'éloigne de moi, me faisant dos, mais il s'arrete pour me regarder de travers, prononçant :
-Ah et libre à toi de me croire ou pas, mais j'ai pu infiltrer le Palais en prenant l'apparence d'un garde sans intérêt. D'après le Roi et les nobles, un danger à été prédit par une voyante, qui frappera la ville dans les prochains jours. Une bête venue d'un monde nommé Eorzéa, mais j'en sais pas plus, je me suis barré juste après.
Sur ces mots il disparaît, me laissant seul, avec la table des dimensions. Je n'ai tellement plus envie de réfléchir suite à son apparition, je me contente de m'asseoir sur le canapé, regardant les représentations des dimensions.
-Eorzéa, hein ? La vraie question c'est vas-tu intervenir quand ce danger arrivera ?
D'un autre côté, ça veut dire que le renard a entendu notre stratégie... Non, impossible, il a lui-même dit avoir activé ce talent après que j'ai balancé sa lance dans sa montagne. Mais qui me dit, que ce n'est pas un mensonge ?
[21h30]
La fatigue commence à me gagner, et la seule chose que je fais depuis l'arrivée du chacal est de regarder le plan des dimensions, je monte à l'étage et va dans ma chambre : Elle contient seulement un lit, une table de chevet, et une armoire, qui à l'intérieur se trouve des copies de mes vêtements. Je retire mon épée céleste et la dépose à côté de mon lit, je m'allonge sur ce dernier sans même me changer et commence à me reposer.
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