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Chapitre 4

Me mangeant le sable, je roule en faisant 3 tours complets mais finit face contre sol, la puissance de l'attaque étant plus forte qu'elle n'y paraissait. Bon sang mais c'est qui ce type ? Sa force est largement meilleure que la mienne et mon seul moyen est de retourner sa force.

-J'admets que tu mérites d'aller en classe intermédiaire, mais jamais tu n'iras en classe expert !

Une vague de haine envers lui m'envahit, me faisant oublier la douleur sur mon corps... Je me relève le regard dépourvu d'émotions, je jette un coup d'œil là où est mon épée : Trop loin pour que je tente de la récupérer, je regarde ensuite le sabreur, il avait toujours ses deux armes et ne semblait pas à bout... Il ne me restait qu'une seule solution

-Alors viens me tuer, Sabal.

Il répond à ma provocation en fonçant droit vers moi, mais il s'arrête à mi-chemin pour exécuter une double attaque verticale avec ses katanas toujours charger d'énergie. C'est quelque chose dont j'avais envisagé la possibilité, mais pas ce que j'avais prévu, il envoie deux lames verticales se fusionnant en une seule, mais ce coup-ci pas question de me faire avoir. J'attend le moment critique et effectue une légère impulsion, pour que l'attaque passe proche de moi, comme je l'ai prévu Sabal fonce vers moi pour me trancher en rondelles avec ses katanas. Erreur pour lui, car je prends une seconde impulsion bien plus forte, pour à la fois m'éloigner de lui et récupérer mon épée. Maintenant les conditions sont réunies pour que je puisse le vaincre.

-Sabal, je te laisse une dernière chance de renoncer...

-C'est à moi de dire ça, sale avorton !

Je reste concentré sur chacun de ces mouvements et de chacune des parties de son corps, si je reste fixé sur ses armes il peut me prendre en traître. Une fois qu'on était plus qu'à 3 mètres l'un de l'autre, je fonce à mon tour vers lui pour lui asséner un coup d'estoc en plein torse.

-Cette erreur te coûtera la...

Évidemment, les coups d'estoc sont des contre-attaques, pas des attaques. Au moment où il utilise un de ses katanas pour parer mon attaque, je lâche mon épée. Non seulement mon épée est envoyée sur le côté, mais aussi je ne suis pas déstabilisé. J'assène un violent coup de poing en plein visage à Sabal, le déstabilisant, je récupère mon épée en marchant vite pour me propulser vers mon ennemi.

Comme je m'y attendais, il se retourne vers moi et tente de casser mon rythme en assénant un coup de bas en haut avec un de ses katanas... Sauf que j'utilise ma lame pour faire lâcher son sabre à Sabal en frappant au niveau des mains, je récupère son sabre qu'il a lâché avant qu'il soit trop haut. Il tente juste après, dans la folie, de me frapper avec son autre katana. J'utilise celui que j'ai récupéré pour totalement le désarmer, je place mon pied droit sur son torse, en faisant croiser mon arme et son katana en X. Le croisement est au niveau de son cou, et les pointes des lames sur les côtés de son cou.

-C'est terminé.

Je remarque quelque chose d'étrange, ce n'est pas le fait que Sabal était désorienté à cause de sa défaite, ou moi qui le menace de le tuer, c'est qu'il y a un silence incroyable dans l'arène. Je m'attendais quand même à une réaction du public, mais visiblement, vaincre Sabal semblait irréel pour eux.

-Le... L'épéiste du jugement... a.. a a a... perdu-u-u-u-... La victoire revient au nouvel élève de notre école !

La dernière phrase du mégaphone mélange l'angoisse et la surprise, c'est étonnant qu'il ai réussi à la prononcer calmement, j'ignore combien de temps le combat à durer mais ça doit être cela qui déterminera la classe où je serai. Je m'enlève de Sabal et balance son sabre à côté de lui tandis que je me retourne pour me diriger vers la sortie.

-Sale...!

Je me tourne vers la voix de Sabal, ce type était déjà devant moi et s'apprêtait à m'ouvrir en deux avec le seul katana qu'il a en main, le délai est trop court pour que je tente de le parer... La seule chose que je peux faire est placé mes gants au-dessus de ma tête et prier, c'est alors qu'un flash vient surgir derrière Sabal qui, du peu que je peux voir, l'a immobilisé.

Lentement, j'enlève les bras de mon visage et voit Sabal toujours debout, sabre levée mais il ne bougeait plus, ses yeux ayant viré au blanc. Il tombe au sol et je vois une personne, une fille, vêtue d'un accoutrement assez unique, tenant un sabre dans un fourreau, une chevelure presque en queue de cheval

Tout me surprenait chez elle, que ce soit sa beauté, ses cheveux, ses habits... Mais ce qui me choque est que malgré son air inoffensif, elle ait immobilisé Sabal avec une facilité inexistante. Essayant de revenir à l'instant présent, je me secoue la tête.

-Merci, madame. Sans vous cet homme m'aurait tué.

Ma sauveuse laisse échapper un petit rire, avec sa main sur sa bouche.

-Inutile d'être aussi formel, je ne suis pas une adulte, nous avons le même âge, tous les deux.

Malgré son sourire, je trouve quelque chose de louche chez elle... Comment a-t-elle conscience de mon âge ?

-Comment vous avez eu conscience de mon âge ?

La jeune fille retire le gant à sa main droite et me la tend.

-Je suis la représentante de la classe Expert de l'École de l'Aube, normal que je connaisse ce genre d'infos sur les élèves de ma classe, mon prénom est Mona, et désormais tu fais partie de notre classe.

Je serre calmement la main de Mona en souriant légèrement, mais une dernière question me bloque la gorge.

-Si je peux me permettre, Madame Mona, comment avez-vous pu arriver derrière ce sabreur sans un bruit ?

C'est un peu la seule question où je n'étais pas certain de la réponse, pour assommer Sabal nul doute qu'elle a utilisé la même magie que Ténéris. Mona eut un léger rire, tandis qu'elle passa une main dans ses cheveux.

-Je suis la guerrière la plus silencieuse du groupe, je me suis cachée derrière un des piliers restants de l'arène quand tu l'avais à ta merci, puis j'ai attendu qu'il se lève pour l'assommer.

Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi discret, le public ainsi que les professeurs se lèvent et m'applaudissent depuis les gradins. Mona prend ma main par le poignet et me fait lever le bras, signe de triomphe dans les combats en arène.

Il s'écoule 20 bonnes secondes avant qu'elle me lâche le bras, elle semble légèrement gênée, les élèves retournent à leur classe, Mona me fait signe de la suivre.

-Viens, je vais te montrer le chemin et là où tu dormiras.

Je lâche un sourire et acquiesce, il y avait quelque chose avec cette fille qui me rendait heureux, je décide de la suivre.

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