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Scène 8


Tristan Minois entre sur scène.

Tristan Minois : Tiens, il suffit que je m'absente pour que deux étrangers apparaissent... Que le monde va vite...

Louise Laroche : Tristan, voici Jean, le frère de mon mari, et Adélaïde, sa mère... Adélaïde, Jean, je vous présente Monsieur Maunois, un artiste et ami de Charles...

Adélaïde Laroche : Enchantée Monsieur Maunois...

Tristan Minois : En vérité, je m'appelle Tristan Minois, mais il semblerait qu'on n'en ai strictement rien à faire ce soir...

Jean Laroche : Et bien, Monsieur Minois, c'est très étrange mais je suis persuadé de vous avoir déjà vu quelque part...

Tristan Minois s'assoit à table.

Tristan Minois : On me le dit souvent. Il faut croire que c'est le cas du tout Paris...

Adélaïde Laroche : Oh, vous venez vous aussi de Paris ?

Tristan Minois : Oui, mais ça n'a rien d'intéressant... Charles n'est toujours pas là ?

Louise Laroche : Non, toujours pas...

Jean Laroche : Tiens, c'est vrai, mon frère n'est pas avec nous...

Florian Laroche : Et vous ne le remarquez que maintenant... C'est beau, l'esprit de famille !

Adélaïde Laroche : Détrompe toi, Florian, j'ai senti l'absence de mon fils dès que je suis entrée dans cette maison... L'instinct maternel, dit-on !

Louise Laroche : L'instinct maternel ? Je n'ai jamais cru à ces légendes !

Florian Laroche : Tiens donc !

Adélaïde Laroche : Je n'ai rien dis, je ne voulais pas vous inquiéter...

Louise Laroche : Vous pensez que je devrais ?

Edith Volage : Oh oui ! Vous savez, à cette heure-ci, il est peut-être mort...

Tout le monde se retourne silencieusement vers Edith, choqué. Après quelques secondes, Tristan Minois applaudi et Angélique entre avec un chariot surmonté de plats.

Tristan Minois : A ce point-là, ce n'est plus de la bêtise, c'est du génie !

Edith Volage : Je... Je suis désolée, c'était juste une réflexion, comme ça et...

Angélique (lui coupant la parole) : Le diner est servi madame...

Louise Laroche (déstabilisée) : Faites, faites...

Angélique sert les invités alors que personne ne parle. Une fois tout cela fait, personne n'ose manger.

Angélique : C'est un velouté de potiron accompagné par sa terrine campagnarde et sa tourte épicée...

Tristan Minois : Merci, ça m'a l'air délicieux...

Silence.

Louise Laroche : Florian, s'il te plait, viens manger...

Florian Laroche : Vous n'attendez pas papa ?

Louise Laroche : On l'attendra en mangeant...

Angélique : Florian a raison, ce n'est pas très correct... Où sont passés les codes du savoir-vivre ?

Louise Laroche : Angélique, va dans la cuisine !

Florian Laroche : Angélique, reste !

Louise Laroche : Florian, viens à table !

Angélique : Je fais quoi, moi ?

Jean Laroche : Florian, obéis à ta mère, nom de Dieu !

Louise Laroche : J'ai dit qu'on ne parlait pas de religion !

Adélaïde Laroche : Mais calmons nous !

Edith Volage : Tristan, faites quelque chose !

Tristan Minois soupire et se lève.

Tristan Minois (en criant) : Taisez-vous !

Tout le monde se tait.

Tristan Minois : Merci... Florian, viens manger avec nous... Fais le pour moi...

Florian Laroche : Pour toi ? Tristan, tu es sérieux ?

Tristan Minois : Oui, puisque eux ne le méritent pas, fais le pour moi... S'il te plait ?

Florian Laroche : T'es vraiment qu'un beau salaud...

Florian Laroche se lève et vient s'assoir, contre sa volonté.

Louise Laroche : Bien. Tout est rentré dans l'ordre, tâchons de passer une bonne soirée. Angélique, ma petite, servez nous du vin. Maintenant, mangeons !

Angélique sert du vin aux invités qui se mettent à manger.

Jean Laroche : Angélique, bon dieu, c'est un délice ! Cette viande est parfaite, quel est ton secret ?

Angélique : Je n'ai peut-être pas reçu une éducation exemplaire, mais je connais la définition du mot secret et je suis persuadé que la discrétion y est de mise... Mais si la viande vous semble si parfaite, dégustez là au lieu d'user votre langue inutilement !

Adélaïde Laroche : Haha, quelle finesse d'esprit !

Tristan Minois : Et bien, la perfection n'est pas dans mon cœur, quelqu'un veut il ma tourte ?

Edith Volage : Serait-il impoli d'accepter ?

Tristan Minois : Oui, mais c'est trop tard... Tendez-moi votre assiette...

Tristan donne sa tourte à Edith.

Jean Laroche : Comment ne pouvez-vous pas aimer ce chef-d'œuvre culinaire ? Je pourrais tuer pour cette quiche !

Louise Laroche : Monsieur Maunois est végétarien ! Amusant, n'est-ce pas ?

Tristan Minois : Moi je pourrais tuer pour une carotte, chacun ses goûts !

Adélaïde Laroche : Tout de même, quel gâchis !

Edith Volage : Oh non, ne vous inquiétez pas, ce n'est pas gâché du tout !

Jean Laroche : Vous m'en direz tant ! Mais vous ne m'ôterez pas l'idée que ce n'est pas humain, de ne manger que des légumes !

Angélique : Ce n'est pas humain non plus de coffrer des hommes juste parce qu'ils aiment d'autres hommes, mais vous vous y êtes accoutumés, non ?

Louise Laroche : Ah non, Angélique ! Tu ne vas pas relancer ce débat sans intérêt ! Tu devrais déjà être repartie en cuisine, d'ailleurs !

Angélique : Je dis juste que Monsieur Minois a ses principes et que c'est tout à son honneur !

Tristan Minois sort un paquet de cigarette et en allume une.

Tristan Minois : J'aime beaucoup quand on parle de moi sans me connaître...

Angélique : J'essaye de vous défendre, vous pourriez faire semblant d'être reconnaissant, au moins !

Tristan Minois : Je n'ai jamais dit que je ne l'étais pas... D'ailleurs, vous avez tout à fait raison, je suis un homme plein de principes...

Tristan Minois commence à frotter un de ses pieds contre la jambe de Florian, de façon provocatrice. Seul le public le voit, les autres invités ne le remarquent pas.

Adélaïde Laroche : Tout à fait passionnant...

Jean Laroche : Je vous en prie, Monsieur Minois, expliquez-nous tout cela...

Tristan Minois : Et bien, voyons voir, mes principes sont divers et variés... N'est-ce pas, Florian... Tu les connais, toi, non ?

Florian Laroche : Je crois que tu devrais arrêter de boire, Tristan...

Tristan Minois : Je vais très bien, ce n'est pas cinq verres de vin qui vont me tuer... Alors, listons les, ces règles de conduite : il y a l'extravagance, l'humour, l'émotion, l'art...

Edith Volage : L'ironie...

Tristan Minois : L'imagination, le charme...

Angélique : L'orgueil, la provocation...

Tristan Minois : La nonchalance, la passion, l'envoutement...

Louise Laroche : L'excès...

Tristan Minois : Le désir, le plaisir, l'inattendu, le fan...

Florian Laroche se lève, furieux, et s'éloigne de la table.

Florian Laroche : Mais arrête ! Arrête ça ! C'est... C'est infâme !

Louise Laroche : Florian, que se passe-t-il ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Florian Laroche : C'est lui, il...il joue avec moi !

Tristan Minois : Rassis toi, Florian, tu es en train de te trahir tout seul...

Florian Laroche : Non, je reste debout, loin de toi, loin de tout ce qui m'attire... Il... Il me plait et c'est infâme ! Infâme !

Adélaïde Laroche : Je ne comprends rien...

Louise Laroche : Moi non plus, à vrai dire...

Tristan Minois : Il n'y a rien à comprendre, il a un peu trop bu, c'est tout...

Florian Laroche : Ne l'écoutez pas, il fait tout pour brouiller votre vision, embrumer votre esprit et fragiliser votre cœur !

Jean Laroche : Ce gamin est hystérique, ma parole !

Tristan Minois : Florian, je faisais tout pour t'aider jusqu'à présent mais si tu veux détruire ta vie, soit, c'est ton choix...Vas-y, fonce mon gars ! Personnellement, je n'ai plus rien à perdre !

Florian Laroche : Qu'espères-tu ? Que je me sente coupable ? Mais c'est toi, le seul fautif ! C'est toi, celui qui a osé me toucher ! C'est toi, toute la source de mes maux ! C'est toi, qui hante ma peau ! Et tu voudrais que je me flagelle ? Ah, je t'aime et je serais donc coupable ? Mais qui est-ce qui danse torse nu sur une chaise dans un cabaret parisien ? Qui est-ce qui endosse le rôle de grande poubelle de l'amour tous les soirs, s'enfermant dans des chambres miteuses avec des vieux riches pleins aux as ? Et qui est ce qui se fait appeler L'Ange de Montmartre, tout en sachant que le paradis ne lui sera même pas offert ? C'est toi ! C'est toi, la putain, c'est toi !

Jean Laroche : Vous... Vous êtes l'Ange de Montmartre ?

Tristan Minois : Oui, et je le vis bien, ne vous inquiétez pas...

Florian Laroche : Tu le vis bien ? Mais bien sûr ! Bien sûr que tu le vis bien ! Mais quand est-ce que tu penses aux autres ? Quand est-ce que tu penses à quelqu'un d'autre que toi ? Moi, moi je le vis mal !

Jean Laroche : Mais ça voudrait dire que tous les deux, vous êtes...

Tristan Minois : Toi ? Mais qu'est-ce que tu viens faire là, dans ma vie ? Ce n'est pas toi qui te déshabille, ce n'est pas toi qui prend les coups, ce n'est pas toi que l'on étouffe entre des draps sales...

Florian Laroche : Non, mais c'est moi qui t'aime...

Adélaïde Laroche : Louise, est-ce que je comprends bien ?

Tristan Minois : Quoi ? Aimer ?

Louise Laroche : Seigneur, qu'ai-je fais ?

Florian Laroche : Oui, oui, je crois que c'est cela, je t'aime...

Tristan Minois : Tu mens...

Florian Laroche : Non, Tristan !

Tristan Minois : Tu mens ! Personne ne peut m'aimer ! Tu entends ? Personne ! Je suis l'homme de plusieurs mains, je suis le corps de plusieurs lèvres, et toi tu prétends m'aimer... Mais qui peut aimer une putain ? Hein ? Qui peut prétendre vouloir mon cœur, mon corps sans le payer ? Personne. Tu mens Florian, tu le sais très bien, et ce serait un double mensonge que le nier. Les personnes comme moi n'ont pas le droit à l'amour...

Florian Laroche : C'est faux, je t'aime...

Tristan Minois : Oui, comme tous mes clients...Tu m'aime comme Hugo, comme le docteur Louis, comme Timothée et Luc, comme le sénateur et comme les gosses de quartier... Tu m'aimes les cuisses écartées, tu m'aimes le dos cambré, entre tes draps et entre tes bras... Avoue-le, Florian, tu m'aimes comme les autres...

Florian Laroche : Je t'aime pour ce que tu es, tout simplement... Je t'aime, tout court...

Tristan Minois soudainement dépité et effaré : Tu m'aimes... Tu m'aimes, tout court... Dans ce cas, il va falloir me resservir du vin...

Angélique lui ressert du vin. Un silence s'installe.

Louise Laroche : Seigneur...

Angélique impassible : Puis-je débarrasser, madame ? Le plat de résistance est prêt !

Louise Laroche lui fait un signe faible de la main et Angélique emporte les assiettes salles sur son chariot.

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