•𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟑𝟒•
Yo ! Avant de commencer, je tenais simplement à vous dire que ce chapitre sera un peu saccadé. C'est fait exprès mais je préfère écrire normalement, tout compte fait xD Je rédigerai autrement la prochaine fois, donc pour le moment, es tut mir Leid ;) Bonne lecture quand même ! ♡
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Un agent pianotait sur le clavier, ne me jetant que quelques malheureux regards de temps en temps. Je crois que si je ne respirais pas, il m'aurait confondue avec une plante décorative. Parfois, il me posait des questions. Je ne répondais pas à tout, par simple manque de réponses. Je triturais nerveusement mes cheveux ébouriffés. Ma combinaison est ouverte et mon glock confisqué sur la table.
Je lui parlais d’Edge. Et d'Undyne. Et du sachet de drogue qu’elle cachait. Cet agent, moche et méchant, les connaissait très bien. Papyrus était le chef de son chef. Et moi, étant sa fille, j’eus droit à un traitement de faveur ; un chocolat chaud. C’était moins bon qu’au Buckstars mais au moins, je n’avais pas à supporter le viole de l’orthographe de mon prénom.
« Bon, j’ai tout ce dont j’ai besoin. Y’a-t-il quelqu’un que je pourrais appeler pour venir ton chercher ? »
Je lui dis que je m’en occupais, puis je me suis rappelée que je n’avais pas pris mon téléphone. Je lui donnai le numéro de Sans, et un certain temps plus tard, il apparut à l’encadrement de la porte de la petite pièce.
Il me demanda de sortir. Je le fis. Ils discutèrent. J’attendis.
Lorsqu'il ressorti, je fus surprise de retrouver l'arme que l'on m'avait prise. Sauf que Red le garda avec lui, et je n'ai eu aucun problème vis-à-vis mon infraction nocturne. Je crois que je suis tirée d'affaire pour le moment.
À la maison, tout était calme. Red et moi n’avions pas encore évoqué le sujet « Papyrus » et cela me convenait parfaitement. Je lisais un livre. Nous faisions comme si tout allait bien. La journée passa. J’ai séché les cours. Le soir arriva. Il me proposa de commander une pizza. Puis vint la nuit. Je me suis couchée. Il me regardait depuis l’entrée du salon. Je le fixait depuis le canapé.
Puis enfin, j’osai lui parler.
« Je crois qu’il est mort, Red. »
Il ne me répondit pas. Il alla se coucher en silence. Mais je crois qu'il pense à la même chose que moi.
[…]
« Comment ça, Lancer et Noelle sortent ensemble ?! »
Je l’avais appris ce matin, dans la cours de l’école.
« C’est arrivé hier après les cours ! Je ne sais pas quoi faire !! »
C’est la première fois que je voyais Susie dans un état pareil.
« Tu as essayé de lui parler ?
- Non !
- Vous ne vous parlez plus du tout ?
- Je crois que j’ai trop la trouille pour ne pas l’éviter… »
Elle donna un coup de pied enragée dans le vide. Je me posais sur le banc en face d’elle, et elle m’imita.
« Tout ce dont j’ai envie, c’est de demander à Monsieur Frisk de butter Noelle.
- C’est radical.
- Je pourrai lui péter les genoux ?
- C’est mieux.
- Lui briser les cornes et les lui faire bouffer ?
- Tu ne préfères pas te tourner vers quelqu’un qui t’aime vraiment ? »
Hébétée, elle tourna la tête vers moi. Je ne sus dire si elle me faisait la moue ou si elle était vraiment choquée.
« Je connais quelqu’un qui t’aime bien… argumentai-je avec hésitation.
- Personne ne peut m’aimer.
- Tu t’attendais quand-même à ce que Lancer tombe amoureux de toi.
- Mais c’est Lancer !! Y’en a pas deux des comme lui ! Et... et je pensais qu'il m'aimait bien, quoi... »
J’aperçus Mel dans la foule d’élèves qui s’abritaient sous le préau. La pluie tombait dru, la toile de mes baskets me glaçaient les pieds.
« C’est Mel, une fille, lui expliquai-je indépendamment de ce qu'elle pouvait bien en penser. J’ai rien contre les lesbiennes mais au début je la haïssais, comme tout le monde. En fait, c’est juste une ado comme toi et moi qui cherche à être aimée.
- Mel ?! »
Le dire à voix haute me fit prendre conscience d’une chose ; les monstres et les humains n’étaient pas si différents que je l’avais appris. Ce sont tous des êtres uniques avec les mêmes sentiments et les mêmes besoins. Et celui qui me parlait le plus, c’était l’amour. Mais oui, c’était ça, qui nous unissait ! L’amour… Comme Constantin Bush et Heidi Mandria – mes ancêtres, monsieur Deired qui cherchait à conquérir le cœur de Chara Dreemerr, Red et Purplefire, Edge et Mettaconne-euh Mettaton (bien que cela soit terminé…), mes parents biologiques, mon premier père adoptif et son épouse, Lancer et Noelle, Mel et Susie, moi et Thier- Non oubliez ça. Disons, moi et Edge et Red. L’amour paternel.
Donc, en fait, tout ce que je prenais pour une différence, n’était qu’en réalité un besoin qui nous unissait ?!
Je me levai promptement du banc.
« Euh… Lhea, tu te sens bien ? grimaça le dinosaure.
- Je vais arranger tout ça ! »
Je lui empoignai l’avant-bras et la tirai sous la pluie. Elle essaya de se dégager mais, curieuse, n’y mettait pas toute sa force. Ce n’est que lorsqu’elle comprit que je la guidais jusqu’à la lapine et ses deux copines qu’elle paniqua.
« Mel ! Tu connais Susie. Susie, voici Mel, une camarade de notre classe.
- Je sais qui c’est… grogna le monstre violet en me foudroyant du regard.
- Mais vous n’avez jamais discuté ensemble.
- …
- … Salut ? marmonna la lapine en rougissant, pour la première fois depuis notre approche.
- … Yo.
- Donc… Moi c’est…
- Je sais. Enchantée.
- … Moi aussi. »
Mel sourit. Susie baissa la tête en violissant, les dents serrées. Ses cheveux dégoulinaient sur ses bottes. Je crois qu'elle m'en veut. Derrière elles, Dey et Ziamsta me fixaient. La première hocha la tête, m’avertissant que mon travail s’achevait là. Soulagée, je tournai les talons et me dirigea dans le bâtiment. Huit heures sonna. J'étais trempée et gelée, mais au moins, Cupidon pouvait prendre sa retraite.
[…]
Il était seize heures. Les cours étaient terminés, j’étais à la chocolaterie. Chara Dreemerr, aussi belle que d’habitude, me vit entrer et me gratifia d’un sourire.
« Lhea, quelle bonne surprise.
- Bonjour Chara ! »
Elle était radieuse. Ses yeux au reflet rubis semblaient plus lumineux que d'habitude. Nous discutâmes un certains temps, et comme voyant que je ne m’intéressais pas à la marchandise, me demanda :
« Je peux faire quelque chose pour toi ?
- Hum, oui, peut-être bien… »
Je me tins dans une posture droite et assurée. Merci mon petit côté extravertie.
« Muffet, j’ai une idée qui pourrait vous plaire…
- J-je sais pas… Si j’oserais… »
« J’aurais quelque chose à te demander… En fait, je connais une jeune femme en galère, qui économise depuis quelques années pour pouvoir ouvrir sa propre boulangerie. Mais au lieu de mettre ses talents de cuisinière en avant, elle utilise son charme pour appâter les clients dans un bar à striptease. »
La brunette fronça des sourcils.
« C’est un monstre, mais elle a un côté fellien plutôt timide. Elle ferait du bon boulot.
- Tu me demandes de l’engager ?
- Est-ce que c’est un problème ? Ça lui permettrait de travailler dans un domaine qui lui convient et faire cesser cette insulte. Et puis, elle est adorable, rien à voir avec ces types lourds qui passent la porte des établissements pour draguer le personnel. Je pensais qu'elle s'en sortirait au Buckstars, mais le patron n'est pas très commode... Toi, tu as une mère monstre, tu sais ce que ça fait et je ne t'ai jamais vu les juger. C'est parfait ! »
Elle se gratta la nuque et dévisagea la pile de commandes sur le comptoir.
« J’en touche deux mots à mon patron et je te redis... »
[...]
Un temps plus tard, je me retrouvais dans la rue, un large sourire aux lèvres.
Mais mon sourire retomba bien vite lorsque je croisa Toriel qui prenait la direction de la chocolaterie. Elle me sourit et s’arrêta.
« Mon enfant, bonjour.
- Bonjour…
- Quel plaisir de te voir ! J’allais rencontrer ma fille, quelle coïncidence. Que deviens-tu ? »
Je réfléchis à toute vitesse à une excuse pour la laisser ici, peu d’avis à entretenir une discussion avec cette femme qui m’avait juré réduire en poussière Sans pour avoir tué son fils. Si elle apprenait que c’était mon père… Et que je portais son nom de famille… Oh merde.
« Oh, vous savez, la routine. Je suis toujours au collège et maintenant je me suis fait des amis. D’ailleurs je dois les rejoindre, on va au cinéma. La séance va commencer. J’aurai aimé continuer de papoter avec vous mais voyez-vous, je suis pressée ! À la prochaine ! »
Je partis en vitesse.
« … Bonne journée à toi aussi… ? »
[…]
L’appartement était silencieux, mais j’entendais Sans remuer sa chambre. Il semblait être au téléphone et parlait doucement, sa voix partait en sanglot. Moi, livrée à moi-même, j'effectuai mes devoirs et allai dans la cuisine. Papyrus n’était pas là. Dans ma tête, il travaillait encore. Il travaille souvent. Je commandai une pizza et elle arriva dans l’heure suivante. Le dernier épisode de ‘La casa de plástico’ était en pause, et la boîte en carton encore fumante dégageait l’odeur de la faim. J’appelai Red. Il avait le visage passif et se laissa lourdement tomber sur le canapé. Je lui pris son portable, le posai à côté du mien, et lui tendis un coussin. Il s’installa plus confortablement, je ne l’entendais toujours pas. Mais il pleurait silencieusement.
Soit je m’en foutais par simple habitude de voir mes proches mourir, soit j’étais dans le déni. C’est la première fois que je perdais quelqu’un que j’aimais vraiment. Red aussi, je crois. Sauf que moi, je n'arrivais pas à pleurer. Je ne crois pas qu'il soit mort, je ne pouvais pas l'accepter. j'ai seulement... Une mauvaise impression. La mauvaise impression de mal connaître certaines personnes.
[…]
Il ouvrit les yeux, tout était noir. Obscure. Angoissant. Il bougea, remua sur sa chaise, essaya d’hurler, mais le tissus qu’il avait dans la bouche l’en empêchait. Après s’être habitué au paysage, il pouvait détourer la silhouette de quelques meubles, dont une lampe, qui s’alluma subitement. Il fut ébloui. Il avait mal à la tête, et sentais la moelle séchée sur son visage osseux. Il gémit de douleur. Il tourna le crâne et vit un miroir. Son orbite gauche n’était plus, à moins de pouvoir être qualifié de trou aux bords brisés. Il y avait perdu la vue. Sa cavité visuelle droite était affaiblie par le changement de luminosité. Le décore était le même, plus visible cependant.
Une voix s’éleva.
« Heh heh heh… Alors comme ça, le grrrrand Papyrus s’est fait prendre ? Sérieusement ? Tout ça pour éviter qu’Undyne ne te surpasse ? Mon pauvre chéri… Tu es allé jusqu’à trouver une preuve qui pourrait lui faire perdre son travail, et tu y as foncé tête baissée. Tu n’y avais vu aucun piège, et maintenant, que comptes-tu faire ? Te tortiller jusqu’à l’évanouissement ? Succomber à la fatigue et la famine ? Papyrus, mon trésor… »
Une grande silhouette le contourna par derrière, faisant claquer ses talons dix-huit centimètres sur le carrelage gris, pour se retrouver face à Papyrus. Celui-ci voulut gémir, mais la surprise était trop grande. Mettaton, plus gracieux que jamais, joua de ses quatre bras pour le déstabiliser. Il lui effleura le cou, la nuque, les épaules… Les cuisses…
« Mon pauvre, pauvre chéri, pensais-tu réellement que j’étais le joli cœur que tu croyais ? Je ne faisais qu’accomplir une mission ; celle de récupérer toutes les données que tu avais. Les histoires de ta famille, l’existence de cette jeune humaine, la fiabilité médiocre du pouvoir de ton frère… Tu étais tellement aveuglé par cet amour à sens unique que tu ne m’avais rien caché. »
Mettaton ricana doucement. Le grand squelette chercha à arracher les liens qui le retenait à la chaise, mais sa magie ne fonctionnait pas.
« Tu es impitoyable, tu es fort, tu es… magnifique… Mais tu n’es qu’un idiot aveuglé par ton égo et tes désirs. Et naïf, qui plus es. »
Le robot le gratifia d’un sourire désolé, denté de canines aiguisées.
« Mettaton, ça suffit. »
Il se redressa et fit face à Alphys, à l’entrée de la pièce. Derrière elle, se tenait Undyne, qui évitait son regard.
Oh la pute, cette trahison allait lui coûter cher…
« Laissons donc notre invité tout le plaisir de comprendre ce que Gaster cherche à faire, déclara la lézarde à la monture en spirale. »
Papyrus connaissait Alphys que de nom. Il savait qu’elle avait travaillé dans le même laboratoire que son frère et était actuellement secrétaire au collège de Lhea. Mais Gaster. Ce nom. Il ne l’avait plus entendu depuis l’âge de douze ans. À cette même époque, il avait eu le sentiment d'avoir été remplacé par cet homme. À cette même époque, il avait assisté au suicide de sa mère. À cette même époque, il avait tué son père. Et pour la première fois depuis cette tragédie, il ressentit ce même poids dans son estomac magique. Il eut peur. Papyrus avait peur.
Il appela au plus profond de lui-même de l’aide…
M a i s p e r s o n n e n e v i n t . . .
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