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•𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟐𝟖•


Toute la classe se trouvait au centre de la cour. Frisk, car il a tenu à ce qu’on l’appelle par son prénom, nous rangeait méthodiquement dans l’ordre de tailles décroissant. Je me retrouvai dans les cinq dernières, jusqu’à côté d’un garçon que je n’affectionnais pas particulièrement et d’un autre que je ne connaissais pas plus que cela.

« Bon… Vous allez former des groupes de trois. Je veux un grand, un moyen et un petit pour que tout le monde soit sur un même pied d’égalité pour l’échauffement. D’accord ? proposa-t-il calmement. »

Contrairement à mes inquiétudes, tout le monde se mirent en trinôme. Bien évidemment, je savais que j’allais me retrouver seule. Enfin, ce n'était qu'un présentiment, car pourtant, Susie ne tardait pas pour me rejoindre. Elle resta silencieuse, me faisant bien comprendre que je n’étais pas en position de protester. Alors j’attendis sagement qu’un autre stupide élève nous rejoigne, masquant mon soulagement pourtant. Il ne me manquait plus qu'être affichée comme étant l'humaine dont personne ne voulait. Honnêtement, si j'étais un monstre, je n'aurais pas acceuilli un humain.

Noelle s’était mise tout naturellement avec Lancer et une autre fille bien plus grande qu’eux. Mel, Bey et Ziamsta formèrent un autre trio. Finalement, un monstre asexué, ressemblant de près ou de loin à une bougie avec des cheveux de cire et des yeux creux, s’avança vers nous. Cet élève était un ridicule plus petit que moi mais ne savait pas trop où se mettre. Je l'aurai volontier abandonné ou demandé de dégager, mais il ne restait plus que moi, cet élève et l'horrible mangeuse de craies. J’aimais beaucoup sa paire de lunettes dorées qu’iel arborait avec fierté, cependant. Susie leva alors la main.

« On a un groupe complet. »

Et l’échauffement pouvait commencer.

« On va commencer par un jeu. Chaque groupe aura une lettre attribuée, et chacun aura un chiffre allant de un à trois suivant votre taille. À chaque tour je dirai un chiffre et deux lettres. Ces deux élèves devront se battre jusqu’à ce que l’autre tombe. Un genoux à terre et c’est point pour l’autre équipe. Est-ce que tout le monde a compris ?

- Et qu’est-ce qu’on gagne ? demanda Dey avec lassitude, sa main surplombant nos têtes. »

Le professeur s’approcha de la lionne et la surplomba de toute sa hauteur, lui faisant peut-être comprendre que ce n'était pas en étirant le bras qu'elle gagnerait en respect.

« Tu croyais gagner quoi ?

- J’n sais pas, une bonne note ou un deuxième dessert à la cantine ? »

Impassible, son regard était scotché sur elle. Un long silence s’en suivit. Noelle éternua (elle dérangeait tout le temps décidement !). Il finit par lever la tête pour tous nous regarder tour à tour.

« Vous ne gagnerez rien, pas même mon respect. »

S’il y a quelques secondes encore il avait l’air un tout gentil humain parvenu d’une autre dimension, maintenant, il nous foutait la frousse. Dey se renfrogna. Elle se rappela alors qu’il était un Fellien, lui aussi, bien que sa chaire humaine n'avait rien de monstrueux.

« Bon, si tout est clair pour vous, mettez-vous en cercle. Les plus petits de chaque groupe seront les numéro un, et les plus grands le numéro trois. »

Comme mon groupe était la lettre F, j’étais donc la « combattante » 2F. Nous nous étions tous mis en cercle, sur nos gardes. Frisk patienta quelques instants avant de dire d’une voix claire :

« Numéro un, B et D ! »

Lancer et un chiot du nom de Timmmoté (avec trois m) entrèrent dans le cercle. Le canidé montra ses dents et, comme s’il eut fait ça toute sa vie, ses pattes s’allongèrent pour atteindre un mètre de haut. J’ai déjà vu plus impressionnant. Lancer leva à peine la tête pour croiser le regard de son adversaire, sa petite langue sortie.

« Début du combat ! »

Timmmoté courut vers le petit monstre encapuchonné en aboyant. Ce dernier sortit un tricycle de nul-part (de sa poche peut-être ?) et lui roula sur les pattes. Timmmoté tomba parterre en couinant. Le combat était terminé.

« Quel adversaire redoutable, j’espère ne pas tomber sur lui, me confia Giboo la bougie à lunettes. »

Je soupirai sans lui répondre, attendant la suite de ce « jeu » quelque peu violent pour de simples collégiens de notre rang.

« Un point pour l’équipe B ! Attention, numéro deux… C et F ! »

Mes yeux firent un rapide tour du cercle et je vis Mel s’approcher du centre. Je me mis en face de la lapine, soulagée que je ne sois pas tombée sur quelqu’un de trop brutale.

« Tu vas nous ressortir ton mystérieux pouvoir ? me demanda-t-elle tout gentiment.

- Euh… Ouais ?...

- C'est quoi ton âme ?

- C'est... Euh...

- Début du combat les gonz' ! »

La lapine bondit sur moi sans attendre ma réponse (encore fallait-il que j'en aie une) plus d’avis à me mettre à terre au plus vite possible. Je faillis perdre l’équilibre d’ailleurs, mais restai sur mes pieds. Je pris une profonde inspiration.

« Utilise tes pouvoirs, l’humaine !! me suggéra Dey, morte de rire. »

Oui, tiens, et si j’essayais de les utiliser ?
Lorsque Mel fut dans ma ligne de mire, je tendis la main devant moi mais rien ne se produisit. Elle essaya de me donner un coup de pattes dans les genoux mais j’arrivais à ne pas flancher, même si la douleur allait bientôt me faire craquer. Rien ne se passait au niveau de mon âme même lorsque je me mis à grogner. Alors je ne trouvai rien de mieux que de courir en rond, sous la stupéfaction de la lapine qui continuait de bondir à ma poursuite. Les élèves nous supportaient à leur manière, et le professeur préserva son silence si particulier.

« Allez Mel ! Remets ce misérable humain à sa place ! »

Giboo m'encourageait seul, Susie derrière lui, silencieuse avec un visage démoniaque pourtant.

« Allez Lhea ! Bats-toi ! »

Mel me rattrapa et me bondit sur le dos, et retoucha le sol comme lors d’un saute-mouton. Mes mains furent les seules à rencontrer le sol. Les élèves de l’équipe C l’acclamèrent, mais Frisk les arrêta aussitôt. Il me désigna du menton, sur les pieds et sur les mains, membres tendus et souffle court.

« Elle n’a posé aucun genou à terre. Le combat continue. »

Outrée, la lapine tourna la tête dans sa direction en protestant. Je profitai de son inattention pour courir jusqu’à elle et la pousser de toute mes forces parterre, à la seule force de mes bras d’humain. Elle s’égratigna les deux genoux et les mains, et manqua de se cogner la tête contre les pieds d’un autre élève.

« Un point pour l’équipe F ! Préparez-vous pour le prochain tour. Et écoutez mieux mes consignes. »

En revenant sur le bord du cercle, Susie posa sa main sur ma tête et me frotta les cheveux en riant.

« Bien jouée minus ! »

Le regard de déception que me lançait Mel, en me voyant avec son Love Interest, me fit de la peine mais je ne le montrai pas, préférant profiter de mon moment de fierté.

[…]

À midi, je dévisageai le prof Frisk à la cantine. Il mangeait avec ses collègues mais ne leur parlait pas. Après tout, qui aimerait adresser la parole à un humain qui bosse dans une école de monstres, qui parle doucement mais peut tuer un homme au simple regard, qui enseigne l’assassinat aux jeunes de quatorze ans, qui porte des tatouages de beauf et qui porte une coupe au bol ? Sérieusement, c’est une insulte pour la mode ! Et c’est censé être lui le crush de Red ? Il n’y a pas que la playlist de la guimauve rouge qui pue la merde, décidément…

[…]

La journée terminée, me voilà à mon casier. Noelle passa à côté de moi et me salua. Je l’ignorai. C’est alors que Dey fit son apparition dans la maigre lumière de ma journée et ferma brutalement la porte métallique un peu trop près de mon visage, me bloquant tout accès à mes cahiers.

« Alors ? Cette mission ? Comment elle avance ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles, lui répondis-je franchement.

- Ne fais pas la maligne. Tu sais, la mission Melsie… Mel x Susie… elle accentua ses dires par un clin d’œil ou deux.

- Pourquoi c’est à moi de m’en occuper, sérieusement ?

- Parce que tu es pote avec Susie.

- Nuance ; elle m’utilise pour que je l’aide à sortir avec Lancer. Entre vous, des deux je ne sais pas laquelle me fait la plus peur.

- J’espère que tu choisiras le bon camps, parce que Mel est mon amie, et je veux tout faire pour la rendre heureuse. Elle et Ziamsta.

- L’fantôme vert, là ?

- Oui, elle. Donc fais-moi plaisir et active-toi. »

Je ramassai mon sac, arrachai la clef de mon casier et lui tournai le dos. Elle n’attendit pas pour me barrer la route.

« Pourquoi tu n’as pas utilisé ton pouvoir tout à l’heure au juste ?

- En quoi ça te regarde ?

- Tu l’a utilisé sur moi, je mérite une explication. Tu es bien une humaine, n’est-ce pas ? ricana-t-elle. Ce n’est pas dans votre nature d’avoir des pouvoirs.

- Qu’est-ce que tu en sais ?

- Probablement pas grand-chose, mais c’est un fait que tous les monstres savent. Vous êtes fragile et peu ambitieux. Tous des cons à quatre membres.

- T’en fais partie des cons à quatre membres je te rappelle.

- Mais moi j’ai des pouvoirs. Je peux...

- Moi aussi, l'intérompis-je au tac-au-tac, n'ayant que faire de sa réponse.

- Donc tu es un monstre. »

Je levai un sourcil.

« Bah ouais, rit-elle en haussa des épaules. Si tu as des pouvoirs c’est que tu as une âme de monstre. Et si tu as une âme de monstre et une apparence humaine, ça veut dire que tu es une hybride, et que tes parents ou tes ancêtres ont eu la dégoutante idée de… Tu sais.

- Et alors ?

- J’aurai probablement trouvé ça cool, mais j’t’aime pas trop, donc je vais m’abstenir de te sortir le moindre compliment. Tu prendrais vite la grosse tête et on n’a pas le matos nécessaire pour agrandir les portes de ce collège. »

Elle ponctua ses dires par un nouveau clin d’œil.

« Je vais te laisser faire tes trucs d’hybride. »

Elle s’éloigna en roulant des fesses.

« Sale tchoin… »

Elle se stoppa et remua frénétiquement sa queue.

« Tu as dit quelque chose ? »

Je secouai la tête mais elle ne me regardait pas. Elle se tourna alors, l’air sombre et s’approcha de moi.

« Personne ne me traîne de sale tchoin.

- Propre tchoin alors ? »

Elle serra les crocs et me bouscula de toute ses forces. Je tombai sur le dos en couinant.

« Arrête de te moquer de moi !

- Alors arrête de faire ta tchoin ! »

Elle rugit et jeta son cartable parterre. Nous étions seules dans le couloir.

« Je ne suis pas une tchoin ! »

Elle me souleva par les vêtements et, sans qu’elle ne s’y attende, je lui crachai au visage. Elle me lâcha pour s’essuyer et j’en profitai pour la frapper avec mon sac à dos. Dey se cogna contre un casier mais n’en souffrit pas. Je m’enfuie avec mes affaires et sortis mon portable de la poche. Cet horrible téléphone à clapet qu’on m’avait refilé pour les urgences. Et il fallut cinq sonneries pour que Sans décroche – un record, il lui en a fallu sept la première fois.

« Heya ? Tu t’es perdue sur le chemin du retour ? se moqua Red à l’autre bout du fils, la télévision à fond semblerait-il.

- Red ! Red, j’me fais poursuivre par une tchoin, sale en plus, et elle n’a pas l’air contente ! Je l’ai insultée et elle veut ma peau !

- … Pourquoi tu la cherches aussi ?!

- Je m’entraîne pour affronter Papyrus, ironisai-je en apercevant la sortie de l’établissement. Tu peux venir me chercher avant qu’elle ne me tue ?!

- Tu pensais te défouler sur elle en pensant que j’allais te sortir de ce pétrin comme la dernière fois ?

- Bah… Ouais ?

- Alors tu te fous le doigt dans l’œil. »

Il raccrocha.

« Oh l’enculé. »

Dey me rattrapa.

[…]

Il était presque dix-huit heures lorsque j’entrai chez moi. Grincheuse, je jetai mon sac sur le canapé depuis l’entrée, car la porte du salon était grande ouverte, et suspendis ma veste comme à mon habitude au-dessus de mes chaussures. Sans était allongé sur le sofa, et avait manqué de se faire assommer par ma besace soit dit en passant, et regardait Dr. Gastorrible. Il voulut me gueuler dessus pour ma précédente action mais, une fois l’attention posé sur mon visage, il ne put s’empêcher d’exploser de rire, bon fellien qu'il était.

« Eh bein, on ne t’a pas loupé ! C’est qui ce gars-tchoin que je lui demande un autographe ?

- C’est une fille…

- Encore pire !! »

Je levai les yeux au ciel et décida de ne pas entrer dans son jeu. Je retrouvai Edge dans la cuisine. Il me regarda m’assoir silencieusement à table.

« Salut Lhea, me dit-il en sortant un petit sac à glaçon du congélateur qu’il enroula dans une serviette en tissus. »

Grommelant un merci, j’appliquai le froid sur ma pommette enflée et bleue que me tendait mon tuteur.

« Laisse-moi deviner, tu t’es encore battue ?

- J’ai embêté une camarade de classe parce qu’elle me cherchait, aussi.

- Sans s’est moqué de toi ? Je l’ai entendu rire.

- Pour toutes les fois où je me suis moquée de lui, j’imagine que c’était légitime… »

Pendant mon explication, il posa une assiette sous mon nez avec une pyramide de trois tartines à la confiture de fraises que je lorgnai avec septicité.

« D’où on a de la confit’ de fraises ?

- J’en ai acheté ce matin. C’est Sans qui m’a dit que tu adorais ça. »

Et après comment suis-je sensée lui en vouloir ?! Je retournai dans le salon pour le remercier, mais il était sur son portable. Il râla.

« Tch. Connard…

- Tu parles de qui ? »

Il leva la tête vers moi comme si je l'avais pris en flagrant d'élit.

« Ce stupide monstre… Il s’est connecté il y a trente minutes mais il ne m’a pas répondu… Ça fait depuis mi-janvier, je commence vraiment à en avoir marre qu’il se comporte comme un gamin… On est quoi, le dix-sept février ?

- Ouais, mais attends, un monstre ? Purplefire est un monstre ?

- Bah ouais, tu t’attendais à quoi ? demanda-t-il durement.

- Attends attends, c’est pas Frisk ton crush ?? insistai-je, les sourcils froncés. »

Son visage se détendit et il pencha doucement la tête sur le côté.

- … Qui ça ? »

Merde.
Bon, bah… retour à la case départ.

Encore.

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