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Chapitre XX - Celui où tout se termine, ...


Nous arrivâmes à Firento en pleine nuit. Malgré cela, leurs majestés nous attendaient. Du moins, je suppose qu'ils attendaient principalement les nouvelles de Kamélia. Mais comme nous étions dans le lot des nouvelles, nous fûmes reçus avec tout le monde.

Ils écoutèrent notre récit. Nous écoutâmes celui de Kamélia. Ce fut assez solennel, malgré l'heure. Et aussi très impressionnant pour moi de parler à leurs Majestés. Pour Nicolas aussi, il préféra d'ailleurs rester en retrait. Par contre, Kaïa ayant l'habitude, n'en avait strictement rien à faire et gardait la mine sombre, à cause de Romuald sans doute. Quant à ma sœur, déjà qu'elle avait toujours été assez fière d'elle-même, maintenant qu'elle savait qui était notre père, elle se pensait un peu la reine du monde et snobait le roi et la reine de Firento. Ma mère, de son côté, n'écoutait rien. Elle était tellement contente d'être de retour que le reste n'avait que peu d'importance je suppose.

Évidemment, en racontant notre histoire, nous cachâmes l'identité de mon père. Déjà, parce que cela créerait des complications politiques entre Barcelia et Firento et que ma mère autant que ma sœur ou moi voulions un retour calme. Et surtout parce que mon père espérait que cela nous protégerait d'un danger dont nous ne pouvions assurer avec certitude qu'il s'agisse des sans-visages. D'ailleurs, si Joseph avait dit vrai, il avait aidé les terroristes et ceux-ci savaient qui il était réellement, cela voulait bien dire que ce n'était pas eux le danger qu'il fuyait. Mais pouvions-nous donner du crédit à la parole d'un ennemi, qui tentait de nous convaincre, et qui plus est, ne connaissait que la version que lui avait racontée son supérieur.

Je demeurais donc assez évasif sur la manière dont la pierre était parvenue en ma possession. Je suppose que j'aurais dû remercier l'heure tardive pour qu'aucune question ne me soit posée là-dessus.

- Ainsi Mathieu le Terrible n'est plus ! C'était donc un nouveau chef qui œuvrait dans son ombre, déclara la Reine Claire.

- Qu'on diffuse l'information immédiatement ! ordonna le Roi Serge. Toutes les brigades antiterroristes du monde doivent le savoir.

Pour une fois, ce sera Firento, et non pas Barcelia, qui occuperait la scène internationale. Ils devaient être assez contents d'eux-mêmes. Mais allaient-ils dévoiler que Barcelia le savait depuis le début, que Mathieu le Terrible était un Carignan ? Je suppose qu'au nom des bonnes relations avec les cités on tairait tout cela.

- Majesté, intervint Kamélia, cela est très bien. Mais c'est grâce à Théophile Gironnant qu'on sait tout cela. Peut-être devrions-nous demander sa grâce pour ce service.

- Effectivement. Déclarons qu'il est notre informateur. Le peuple sera plus clément envers lui, accorda le roi.

- Et de mon côté je parlerais avec Hélène pour la calmer, me soutint la Reine.

Je leur souris. Je serais libre. J'allais pouvoir reprendre une vie normale, avec ma mère et ma sœur. On avait tellement de temps à rattraper.

Leurs Majestés s'intéressèrent aussi à la méthode qui avait soigné ma mère de sa folie, mais elle ignorait tout. Selon ses dires, ses souvenirs suivant le moment où elle était tombé sur Mathieu le Terribe discutant avec notre père chez nous lui semblait confus, jusqu'à qu'elle se réveille quelques mois plus tôt prisonnière des sans-visages.

En sortant de la salle d'audience, on découvrit que les Blanktest et les Cadowell attendaient. Ils avaient dû être prévenus de notre arrivée. Pas Xavier. Peut-être parce que notre mère était là. Ou alors, parce qu'il n'était pas à la maison. Et si j'ai, par la suite, eu une explication, elle ne m'a pas marqué puisque je n'en ai aucun souvenir. Nicolas disparut sous l'étreinte de ses parents et Nils ne put lâcher sa fille. Puis ma mère prit les Cadowell à l'écart, pour les remercier. Nils et Solveig, de leurs côtés, s'entretinrent avec le roi et la reine de la cité. Avec mes amis, nous nous éloignâmes alors.

- Merci d'être venue me chercher, dit Camille avec émotion.

- Et merci de m'avoir aidé, vous tous, ajoutais-je.

- Moi je ne vous remercierais jamais assez d'être mes amis, affirma Kaïa.

Nous lui sourîmes.

Notre amie était si triste. Et surtout, elle ne semblait pas avoir sommeil. Alors que nous, depuis que nous étions arrivés dans notre cité, la fatigue nous était tombé dessus. Elle se tourna vers Nicolas, attendant qu'il dise quelque chose.

- C'est ton tour ! lui apprit-elle.

- Tout a déjà été dit ! protesta-t-il.

- Alors trouve quelque chose d'autre !

Il soupira et se lança.

- Merci de nous avoir ramené à la maison !

Nous échangeâmes un léger sourire.

Au fond, c'était le plus important. Je savais que Kaïa était un peu amère à cause de Romuald. Mais au fond, même si je me sentais triste pour lui, cela ne gâchait pas ma joie. Pourtant je pensais à lui, à Éric. À tous ces humains que je n'avais pas vu, prisonniers des sans-visages ou des démons. Ils n'avaient pas de chez eux, un lieu accueillant, où il pourrait se reposer après toutes les horreurs qu'ils devaient voir.

- C'est étrange de revenir ici, commenta Camille en observant le palais plongé dans l'obscurité. Je me suis toujours imaginé revenir. Pourtant une fois que cela se réalise, j'ai du mal à y croire.

- Plus rien ne sera comme avant de toute façon, déclara Nicolas.

Nous baissâmes la tête sombrement. Nos noms seraient connus de tous, on serait encore plus surveillé qu'avant. Et, chacun de nous avait changé et avait ramené quelque chose. Moi et Camille, on avait notre mère désormais. Nicolas, une petite amie qu'il allait devoir cacher à ses parents, qui avaient des contacts partout en ville. Et Kaïa, elle avait rencontré Romuald. Elle allait devoir vivre avec le fait de l'avoir abandonné.

- On sera toujours là, ensemble. C'est déjà cela, répliqua Kaïa. Mais je risque de trouver l'école encore moins intéressante après toutes ces aventures.

Elle ne pouvait pas savoir à quel point elle avait tort, à quel point nos aventures ne faisaient que commencer et surtout qu'on serait vite tous séparés.

Kamélia arriva alors. Elle nous serra dans ses bras. Elle avait l'air soulagé de nous voir.

- Allez ! Il est temps de se reposer ! Demain vous serez de véritable star.

Les filles s'étreignirent, puis, elles firent la même chose avec nous. Et effectivement nous nous séparâmes.

Une fois à la maison, ma sœur soupira de soulagement. Ma mère, elle, examinait chaque détail avec émotion. La dernière fois qu'elle avait mis les pieds ici, mon père était en vie. Et c'était il y a plus de douze ans.

Elle finit par nous ordonner d'aller au lit.

- Où tu vas dormir ? Xavier va peut-être rentrer bientôt ? interrogea Camille.

Je songeai que c'était étrange qu'il ne ramène pas Olivia ici. D'habitude, il ne se gênait pas quand nous n'étions pas là.

- Je dormirais dans ma chambre, avec lui, s'il vient, en tout cas pour ce soir. Après on verra.

Nous nous souhaitâmes bonne nuit. Je regagnai ma chambre, en contemplant ma maison avec émotion. Elle m'avait manqué. Alors que cela devait faire une semaine, tout au plus, que nous étions partis. J'avais pourtant l'impression d'avoir gagné dix ans.

Je pénétrai dans ma chambre. Je fus soulagé de voir que rien n'avait changé. Pourquoi en aurait-il été autrement certes ? Mais j'avais besoin d'un peu de stabilité. Quelque chose à quoi me repérer. Car, comme l'avait prédit Nicolas, tout allait devenir différent.

Au lever, je fus surpris de me retrouver chez moi, les murs bleus de ma chambre, l'étagère au-dessus de mon lit. J'avais encore du mal à réaliser que c'était réel. Je songeai à ma mère. Elle devait être là.

En descendant je la trouvai à table, avec Xavier. Ils riaient en bavardant.

À mon apparition, ils me sourirent. Ce qui, pour Xavier, équivalait à une déclaration d'amour. Il y avait également une gazette posée sur la table.

- On parle de toi ! me dit-il en me l'indiquant.

On y expliquait mon « acte de bravoure » pour libérer ma mère et ma sœur, ce qui m'avait fait découvrir le secret du sans-visage.

Ce jour-là, nous fûmes dispensés de cours. Je devais aller chez Kamélia dans l'après-midi. Nicolas et Camille refusèrent de m'accompagner. Je suppose qu'ils préféraient passer un moment, seuls, pendant lequel, l'unique moment où leurs lèvres ne seraient pas collé l'une à l'autre serait pour ce dire des mots d'une niaiserie incroyable. Ce qui expliqua que je ne leur en teins pas rigueur. Je pourrais peut-être même en profiter pour passer un peu de temps avec Kaïa.

La fée m'offrit une tasse de thé.

- Alors c'est agréable d'être de retour ?

- Oui. C'est génial ! Pour le moment je n'ai pas remis les pieds en classe, alors ça va.

Elle s'esclaffa.

On discuta comme deux vieux amis. Elle me racontait l'effet que ma disparition avait eu. À quel point Yves avait été furieux, au point de compliquer sérieusement les relations entre les deux cités. Que même Karita avait dû s'en mêler à cause de Kaïa. Que la décision avait été rapidement prise de rapatrier tout le monde chez soi. Je lui parlai de mon séjour chez les sans-visages. On s'amusa beaucoup tous les deux.

Je finis par l'interroger, je ne la soupçonnais plus, j'avais eu la preuve qu'elle n'était pas Voroi, sauf s'il pouvait se dédoubler :

- Kamélia, pourquoi ils vous intéressent autant ?

- Eh bien, je trouve que ces sans-visages semblent bien au courant de ce qui se passe chez les miens. Peut-être y sont-ils déjà allés. Je voudrais comprendre comment ils ont pu, sans qu'on le sache. Et maintenant, je me demande comment ils ont pu pacifier ainsi avec les démons.

- Merci d'être honnête !

J'ignorais moi-même en disant cela si c'était ironique ou non. Son explication tenait la route. Mais d'un autre côté, cela me paraissait un peu gros.

- Je t'en prie. Maintenant comment as-tu trouvé cette pierre ?

J'hésitais. Kamélia était suffisamment digne de confiance. Mais je n'aimais pas le regard calculateur qu'elle posait sur Camille ou moi par moment. Et mon père m'avait dit de me méfier des fées.

- Mon père l'a laissé chez son notaire.

On se jaugea un moment en silence.

- Vous savez qui il est réellement Kamélia.

Ce n'était pas une question, j'en étais certain, depuis le moment même où je l'avais appris.

- Oui.

- Depuis le début n'est-ce pas ? Depuis notre rencontre.

- J'ai eu des soupçons dès que ton oncle m'a donné son nom d'artiste. C'était un nom de code que j'avais moi-même choisit pour lui dans sa jeunesse. Il m'a suffi de poser quelques questions pour comprendre que c'était lui.

Je hochais la tête. Voulais-je réellement en savoir plus ? Le peu de détails que j'avais appris sur lui m'avait assez déçu. Et la pierre n'avait pas été d'une grande aide. Elle n'avait plus eu de contact avec mon père à partir du moment où ils étaient arrivé chez les démons. Il lui avait fermé son esprit et arrivé à Firento l'avait enfermé dans l'horloge.

Pourtant, je mourrais de curiosité. C'était mon père et je connaissais si peu de choses à son propos et je ne pourrais jamais discuter de cela avec lui.

- Vous étiez proche tous les deux ? finis-je par demander.

Elle m'examina un moment. Elle semblait ennuyée. De plus, il était clair qu'elle hésitait sur sa réponse.

- Comme tous les autres dirigeants je l'ai vu grandir. Mais nous n'avons jamais eu que des relations professionnelles, éluda-t-elle.

J'étais certain qu'elle mentait. On ne donnait pas un pseudonyme, ne reconnaissait pas si facilement quelqu'un qu'on côtoyait uniquement pour le travail. Cependant, je doutais que Kamélia me dise la vérité si j'insistais.

- Est-ce que vous pensez qu'il a pu aider les sans-visages ?

Mon interlocutrice poussa un long soupir.

- Théophile, ne cherche pas à savoir la vérité. Tu as une vision de ton père, sans doute fausse, c'est naturel. La vérité ne fera que te décevoir.

J'allais insister, mais elle poursuivit :

- Crois-moi, j'idolâtrais aussi mon père avant. Puis j'ai appris à le connaître. Je l'ai regretté et impossible de revenir en arrière.

Elle ressemblait alors à un petit animal blessé. Elle était plongée dans ses souvenirs désagréables et avait oublié mon existence. Devais-je la lui rappeler ? Je me sentais mal à l'aise devant son expression. Mais d'un autre côté, j'avais une occasion unique d'en apprendre plus sur elle. À combien de personne avait-elle fait une telle confidence ?

- En parlant de ta famille, se reprit-elle, la Grande Reine Hélène veut bien te gracier de ton délit de fuite sans condition. Mais pour ton délit de vol, elle accepte de t'accorder la grâce si tu lui rends la pierre.

J'hésitais. La pierre m'avait apporté tellement de chose. Comment j'allais maîtriser ma magie maintenant ? Et elle était une excellente amie qui avait été là quand j'en avais eu besoin et qui savait toujours ce qu'il fallait dire. Je tenais à elle, plus qu'à la plupart des gens.

- Tu ne peux pas la garder Théophile ! Elle leur appartient.

Elle-même semblait peiner de devoir la rendre. Mais nous n'avions pas le choix. Je hochai mollement la tête, à contre cœur. Il le fallait. J'étais un homme désormais et cela impliquait de prendre des décisions difficiles.

Je me levai pour partir, mais avant d'ouvrir la porte, je me figeai et demanda :

- Vous me direz un jour la vérité ? À propos de mon père et des sans-visages ?

Un moment de silence suivit. Je pensais qu'elle ne me répondrait pas. Mais quand je me remis à bouger, pour ouvrir la porte elle murmura :

- Tu le sauras bien assez tôt ! Ne sois pas pressé crois-moi !

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