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Chapitre XVIII ... entre Charybde et Scylla


Bon comme il faut bien que je satisfasse mes lecteurs friands d'amour je veux bien vous raconter ce qui s'est passé ensuite pour mon meilleur ami, enfin tel qu'il me l'a raconté. De son côté, il avait déjà frappé à la porte de ma sœur, à bout de nerf. Elle lui ouvrit en souriant.

- Entre ! Je dois juste me passer un coup de peigne !

- Tu es déjà très bien coiffé.

Il grimaça devant la stupidité de sa remarque, et il est vrai qu'il n'aurait pas pu faire plus cliché. Mais Camille sourit, preuve que l'amour lui avait fait perdre tout bon sens. Une fois au salon, il se révéla incapable de s'asseoir, étant trop nerveux.

- Ne réfléchis pas et fonce ! s'ordonna-t-il à voix basse.

Ce qui dût bien le faire passer pour un fou.

- Quoi ? demanda d'ailleurs ma sœur en se retournant.

Et c'est ce qu'il fit. Il la regarda, s'avança vers elle, et la prit par les hanches. Il n'accorda pas un regard à celui sans doute surprit de ma sœur et plongea vers ses lèvres. Quand ils mirent fin au baiser, ils se regardèrent d'un air niais que je leur ai bien trop souvent vu.

- Je t'aime Camille, révéla-t-il.

Heureuse, elle se serra contre lui. Oui je sais c'est trop chou ! Non mais honnêtement qu'est-ce que vous trouvez de mignon dans les histoires d'amour entre deux enfants ? Et puis avant que vous ne râliez sur le fait que j'ai cassé tout le charme de la scène figurez-vous que Camille s'y attela également en se reculant brusquement avec un air accusateur plaqué sur le visage.

- Je croyais que tu ne pouvais pas faire ça à mon frère !

Je suis certain qu'elle n'a pas dit frère sans ajouter une insulte mais Nicolas a toujours prétendu le contraire. Peut-être parce qu'elle m'a plutôt appelé son grand-frère adoré qui est son héros et l'homme le plus beau, le plus courageux, le plus fort et le plus honnête qui soit. Vous n'y croyez pas ? Moi non plus.

- Il a changé d'avis ! expliqua mon meilleur ami.

Elle se jeta alors dans nouveau dans ses bras, comme si c'était romantique. Ils restèrent enlacés ainsi quelques minutes avant qu'elle ne lui souffle :

- Je t'aime aussi.

Cette scène a bien trop duré à mon goût alors on passe à la suite. Promis le jour où je vous raconterais les moments passés avec les petites amies qui viendront je ne me moquerais pas et vous laisserez fondre devant la beauté de ces moments, le tragique qu'est la fin, et à quel point je suis un merveilleux petit-ami.

Ils revinrent tous à peu près au même moment. Tous les trois affichaient une bonne humeur insupportable.

Ce soir-là, ma mère était trop excitée pour dormir. Il faut dire qu'elle allait enfin pouvoir vivre normalement. Ce qui ne lui était pas arrivé depuis plus de onze ans. Pour éviter d'attirer l'attention sur nos deux amis se déplaçant dans le couloir, afin de venir ici en plein milieu de la nuit, ma mère leur céda alors son lit. L'idée que Kaïa et Nicolas dorment en tête à tête ne plaisait ni à Camille, ni à moi. Et comme aucun de nous deux ne voulait prêter son lit, si l'autre ne le faisait pas, Kaïa finit par trancher en demandant à ce qu'on partage tous le même lit.

Cela semblait assez puéril, mais on avait peur au fond qu'à deux doigts de rentrer on soit à nouveau séparés. Sinon, ma sœur et moi on aurait pris le lit de ma mère et chacun prêté le sien. Mais personne ne voulait être seul ce soir.

Kaïa, comme d'habitude, voulait discuter encore et encore. Nous on voulait profiter du peu de temps qu'on avait pour se reposer et être en forme. Mais la vampire n'en faisait qu'à sa tête.

- Tais-toi ! gromela Nicolas. On veut dormir !

Elle et Camille se mirent alors à chuchoter. Évidemment, comme on était collé les uns aux autres, on entendait tout. Surtout que ma sœur n'avait jamais su parler à voix basse. Mon meilleur ami poussa alors un long soupir d'agacement qui nous fit tous rire. Ma sœur se tourna vers lui et passa sa main dans les cheveux. Son air tendre me mit mal à l'aise. Surtout que j'étais un peu coincé entre les deux.

De nouveaux les filles reprirent leurs piaillements.

- La prochaine qui parle, je la transforme en limace ! affirmais-je.

Cela fut efficace. Jusqu'à ce que Kaïa commença à faire claquer sa langue contre son palais. Trois soupirs retentirent. On s'esclaffa à nouveau.

Je dus m'endormir le premier, car je n'entendis ni les grincements de dents de Nicolas, ni les ronflements de ma sœur. Alors que ni l'un, ni l'autre n'étaient discrets et étaient plutôt récurents.

Vingt minutes avant que Romuald n'arrive, ma mère vint me réveiller.

La première chose que je remarquai fut que notre nouveau couple, avait dormi main dans la main. J'en ressentis une bouffée de solitude. Puis voyant Kaïa se lever, je commençai à imaginer ma vengeance quand moi aussi je serais en couple. On se montrera bien à eux, leur montrant à quel point on est heureux, totalement bien assorti et pas du tout dégoûtant comparé à eux. Mais pour cela, il fallait que je lui parle. Et en songeant à quel point elle m'impressionnait, ce n'était pas gagné.

On se passa un coup d'eau sur le visage, s'habilla et attendit en silence.

Romuald entra sans frapper. On lui sourit, soulagés, il en fit de même. Tout serait bientôt fini.

La porte se situait au sous-sol.

On put l'atteindre sans problème, les couloirs étant étrangement désert. C'était comme s'ils faisaient tout pour nous laisser passer. Nous arrivâmes enfin dans une grande salle au parquet grinçant. Il y faisait très sombre, la pièce ne comportant aucune fenêtre, aucune lumière, juste la lourde porte qui se referma automatiquement dans un bruit sourd, et un rideau bordeaux cachant l'autre côté de la pièce.

Romuald s'approcha du rideau qu'il poussa.

Des escaliers s'enfonçant dans le sol apparaissaient à quelques pas d'un mur.

Les dernières marches disparaissaient dans une substance gélatineuse noire. Une fumée s'en dégageait. Une fumée froide, gelée même. On sentait ce froid absolu même éloignés des escaliers et cela nous glaçait jusqu'aux os.

Nous nous consultâmes du regard. Nous doutions vraiment que ce soit la meilleure chose à faire.

- Allons-y ! déclara ma mère.

Camille saisit la main de Nicolas, Kaïa agrippa mon bras et m'enfonça ses ongles multicolores dans la peau.

- Eh ! m'exclamais-je.

- Pardon.

Elle me lâcha et tint alors le bras de Romuald, qui lui sourit avec joie. Je me mis en colère contre moi-même. Ma mère me serra contre elle, et on avança ainsi, derrière notre guide. Je vis Romuald et Kaïa disparaître dans la substance noire. En y posant le pied, ce fut comme si je traversais un courant d'air glacé. Je sentais encore des marches sous mes pieds, le froid autour de moi et le noir.

J'eus l'impression de tomber. Puis de nouveau je retrouvai un sol sous mes pieds. Mais il y avait toujours le noir et le froid. Jusqu'à l'arrivée de Nicolas et Camille.

Je les vis venir, car Nicolas scintillait d'une lumière éblouissante. Du moins, c'est ce à quoi il paraissait dans le noir complet.

- Je n'ai jamais pensé que ton don nous servirait à ce point ! lui soufflais-je.

Je fus surpris que malgré le froid, aucune fumée ne s'échappe de mes lèvres.

Il m'approuva. Romuald le fixait ébahi.

- Ça être beau. Mais Romuald sentir peur. Ne pas être normal.

- Si on y allait ? proposa ma sœur avec angoisse.

Romuald sortit alors de sa contemplation et nous guida tous joyeusement. Puis, je finis par distinguer un brouillard noir autour de nous, qui se faisait de moins en moins dense.

Quand il tomba, je le regrettais presque. Kaïa se plaignait du manque de couleur à Haldar, mais dans cet endroit, c'était pire. Tout était noir, lugubre, ancien, voire vétuste. On arriva dans ce qui avait dû être une salle du trône, mais du trône il ne restait plus que le socle totalement détérioré. Si un endroit avait bien besoin d'architecte, c'était celui-là. Déjà, il n'y avait aucun élément décoratif, pas même de dessin. Ensuite, tout manquait de s'écrouler et cela n'était guère surprenant quand on s'intéressait un peu à la conception. Tout était bancal.

Mais le pire, ce n'était pas d'avoir l'impression d'être enfermé dans un endroit où le toit allait vous tomber sur la tête, mais c'était les deux êtres qui se tenaient face à nous. Ils étaient immenses, musclés, la peau rouge pour l'un, noire pour l'autre, ressemblant à une cuirasse et deux immenses cornes se dressaient sur leurs têtes.

C'était dégoûtant, mais surtout, terrifiant.

Ils firent une courbette devant Romuald, puis leur regard jaune étincelant comme les feux de l'enfer se tournèrent vers Nicolas. Ma sœur devait être terrifiée et lui broyer la main. Ils s'inclinèrent également devant mon ami.

- Nous être enchanter d'accueillir fée chez nous ! Roi à nous être tellement désolé quand apprendre que fée être venue. Grand roi, puissant roi, pas être là.

Nicolas nous regarda à la recherche d'une aide.

- Ce n'est pas une fée ! intervint ma mère. Vous ne sentez pas qu'il est humain ?

- Lui sentir humain très fort, mais sentir fée aussi.

- Vous voyez bien qu'il ne ressemble pas à une fée, remarqua le vampire de notre groupe.

- Fées et humains se ressembler.

Je levai un sourcil dubitatif, puis considérant leur apparence, je finis par penser qu'effectivement à leurs yeux, nous devions être identiques.

- Nous pouvoir passer ? interrogea notre guide.

- Oui. Mais ami à toi devoir rester prudent.

On traversa d'autres pièces, plus lugubres les unes que les autres. Certaines étaient désertes, d'autres comptaient des habitants démons ou humains. Ils ne semblaient pas être des sans-visages pourtant, mais ils étaient là.

Romuald s'arrêta devant une démone pourpre, ressemblant à l'image qu'on peut se faire de Méduse.

- Eux avoir besoin d'aide ! déclara-t-il. Vouloir rentrer chez eux.

Elle nous fixa, nous sourit, montrant des dents aiguisées comme des rasoirs aussi grandes que mes pouces. Les deux canines de Kaïa à côté, c'était de l'arnaque. Elle frissonna devant Nicolas, et s'inclina devant lui.

- Romuald avoir perdre ton chemin ?

- Non ! Là-bas ce n'est pas chez nous ! déclara ma mère. On veut rentrer chez nous. Dans les cités.

- Moi pas le droit de montrer autre passage à Madame.

- On veut juste quelque chose pour communiquer avec notre monde.

Elle acquiesça. Alors la pierre me déclara :

- Amie ! Amie ! A aidé papa à toi.

Je sortis la pierre. Elle n'était plus transparente. Mais elle n'avait que la capacité de communiquer.

- Jolie pierre besoin être rechargé ? demanda la démone.

Celle-ci s'était inclinée devant moi et ce que j'avais dans les mains. La pierre poussa un grand oui. Moi, je contemplais la démone. Elle prit la pierre et je frissonnai au contact de sa peau rêche.

- Elle dit que vous avez aidé mon père, dis-je.

- Papa à toi grand roi avec pierre qui brille ?

- Oui.

- Aider lui il y a longtemps. Lui être malade, presque mort. Très triste aussi. Moi guérir lui, son corps mais pas son cœur.

- On est pressé ! intervint ma mère.

La démone siffla. Un garçon de l'âge de Camille arriva alors.

Elle lui demanda, dans un anglais parfait, de nous conduire au miroir.

Il accepta.

Elle l'avait appelé Eric, et Romuald et lui se connaissaient et s'entendaient bien de toute évidence. Il était à l'image de ce lieu : sombre. Le visage sans couleur et fermé, une masse de cheveux noirs désordonnés tombant jusqu'à ses yeux bleus de minuit au regard lourd, une mâchoire carrée, des lèvres fermées, il nous dominait de sa taille. Il portait des lunettes rondes et bancales, un immense manteau noir et des vêtements tout aussi sombres, décorés de quelques chaînes en argent, assortis à un anneau à son oreille. Camille et Kaïa, elles, semblaient apprécier ce qu'elles voyaient. Mais je le trouvais si sinistre qu'il me donnait des frissons.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda ma mère avec sollicitude.

- Voroï m'a enfermé là, avec ma famille.

Il était hésitant. Il parlait anglais avec un étrange accent.

- D'où viens-tu ?

- De l'ancien village sur lequel Voroï a construit sa forteresse. Il a enfermé ici tous ses habitants et parfois on a des nouveaux, si un skieur ou un randonneur s'égare dans le coin.

- Tu veux dire que tu viens du monde extérieur ?

Il hocha la tête. On se regarda les yeux brillants. C'était génial ! Quelqu'un de l'extérieur en chair et en os avec qui on pouvait discuter.

- Et tu connais notre monde ?

- Non. Je ne l'ai jamais vu. Les démons en parlent parfois, les sans-visages aussi.

- Tu n'as pas peur ici ? demanda Camille.

- Je préfère être ici que chez les sans-visages ou chez les vôtres ! D'après ce que j'ai entendu ...

Il ne continua pas, mais il était clair qu'il ne nous portait pas dans son cœur. Son ton sec nous le montrait bien.

Enfin, on arriva à un miroir immense.

- Dites l'indicatif de votre correspondant, nous expliqua Eric.

Nous nous regardâmes, hésitant qui appeler.

- Kamélia ! déclara ma sœur. Je continue de penser que ce sera la meilleure façon de réfuter ton hypothèse. Elle n'est pas Voroï tu vas voir !

- Et si c'est elle, on est mal ! m'emportais-je.

Mais refusant de m'écouter, elle commença par répéter l'indicatif. La fée apparut, dans ce qui semblait être sa chambre.

- Camille ! Et Théophile ! Avec Kaïa et Nicolas ! Alors voilà où vous étiez passé ! On s'inquiétait sérieusement.

Avant qu'elle ne dise quoi que ce soit, ma mère se posta devant nous.

- Charlotte ! s'exclama-t-elle.

- On a besoin de votre aide.

Sans la laisser parler, ma mère expliqua la situation.

- Vous avez trouvé le repère des sans-visages ! Je ne peux pas laisser passer cette chance. J'arrive ! Avec une troupe. On va tous les détruire.

Sa répartie nous donna des frissons.


Et voilà plus que deux chapitres et c'est fini. Vous en avez pensé quoi de celui-ci ?

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