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Chapitre XV - Celui où je découvre ...


J'eus du mal, avec ce que j'avais vu de Barcelia de ne pas courir chez la Grande Reine Hélène, lui révéler que j'étais de sa famille et que j'avais bien envie de rester avec eux. Je pense que seul mon programme surchargé m'en a empêché. Surtout que je subissais la surveillance constante des professeurs et de la principale. Je ne sais pas ce qu'ils pensaient qu'il y avait dans ma poche, mais ils y croyaient dur comme fer.

Evidemment, la conséquence de cette surveillance était que je ne pouvais plus sortir la pierre. Et j'évitais de l'utiliser, même juste pour me contrôler ou discuter. Du coup, mes pouvoirs recommencèrent à devenir instables bien sûr. Et puis mes discussions avec elle me manquaient.

Le lendemain, comme je vous l'avais dit, on devait assister à une audience royale, pour voir le déroulement de la politique ou une excuse du genre. J'avais déjà dû assister à quelques-unes à Firento et je pensais déjà connaître suffisamment bien leur fonctionnement. Je trouvais donc cela ennuyeux au possible. Mais je pense que c'est un sentiment universel. En tout cas, le roi Thibault s'ennuyait ferme lui aussi. Sa chevelure blonde, tombant sur ses épaules comme c'était la coutume pour les nobles, balayait son visage régulièrement, à chaque fois qu'il commençait à s'endormir. Sa demi-sœur, la grande Reine le fusillait du regard à chaque fois. Cela l'agaçait, c'était clair. Sa mâchoire et ses épaules se crispaient, elle serrait les poings. Néanmoins, très professionnelle, elle se reprenait et souriait à chaque intervenant et l'écoutait comme si de rien n'était.

Je n'avais jamais vu Hélène autrement qu'en portrait avant ce jour-là. Et je devais reconnaître qu'elle était très intimidante. Cependant, je ne voyais pas comment elle pouvait être considérée comme la plus belle femme au monde. Elle ne correspondait pas à ce qu'étaient les canons de beauté, ni dans les cités, ni dans le monde extérieur. C'était une petite femme, assez enveloppée, au visage rond, joufflu et plutôt rubicond, ayant un front assez bas. Pourtant, dans sa robe bleue qui, suivant la mode, était à gros plis et couverte d'ornements fins et magnifiques faits de fils d'or et de saphir, sa silhouette était agréable à regarder. Hélène était connue pour être rousse et malgré son long voile blanc, maintenu par l'imposante couronne posée sur sa tête, on pouvait distinguer deux longues tresses orangées, nouées avec des rubans bleus, encadrant son visage, épousant sa silhouette toute en rondeur et tombant jusqu'aux pieds de son trône. Je n'avais jamais vu des cheveux aussi longs, je me demandais même si la souveraine les avait coupés un jour. Je notais également, que contrairement à Camille, qui avait une chevelure rutilante, ou même à ma grand-mère, qui elle avait des cheveux couleur carotte, Hélène avait deux tresses d'un roux différent encore, d'une couleur plus doux et plus clair.

Je ne comprenais donc pas, à l'époque, qu'on la trouvait si belle. Elle était bien loin de la de grande femme blonde, pâle, mince, à la poitrine discrète, au long cou et aux doigts fins, qui se devait d'avoir des hanches étroites, qu'on nous présentait comme un idéal dans les cités. Pourtant, elle avait quelque chose que même les femmes collant en tous points à cette description n'avaient pas et qui lui donnait tout son charme. Étais-ce dû à la fascination qu'elle exerçait sur les hommes ? Ou à son côté intimidant et imposant ? On ne pouvait pas se sentir à l'aise face à elle. Et quand son regard bleu acier se posait sur vous, vous ne rêviez que de vous prosterner à ses pieds et d'exécuter le moindre de ses désirs. La contempler ne faisait donc pas passer le temps qui s'écoulait.

De nombreuses personnes se présentaient, discutaient avec la reine de choses et d'autre. Yves, le cousin de cette dernière, qui était à la tête du gouvernement, n'hésitait pas à contrer chaque intervenant. Cela devenait répétitif. Puis, ce fut le tour d'un certain Corentin Kerr. Honnêtement, je ne me souviens même pas de ce à quoi il ressemblait. La pierre hurlant dans ma tête ne m'aidant pas à être attentif :

- Sans visage ! Veut tuer Hélène !

J'étais perturbé par cela. La pierre, elle, était paniquée. Elle me suppliait de faire quelque chose dans un latin assez approximatif, loin de son niveau habituel. Je ne m'interrogeais même pas sur les raisons de ce langage moins parfait, ne conclus pas non plus que sa langue maternelle n'était pas celle en cours dans chaque cité. Avoir une voix dans votre tête qui vous supplie inlassablement tout en faisant des fautes de grammaire grossières a de quoi rendre fou. En tout cas, cela me perturbait plus que cela ne m'incitait à réagir.

Pendant ce temps, le sans-visage se rapprochait d'Hélène. Je paniquai. Si je pouvais éviter à quelqu'un de mourir devant mes yeux, il valait mieux que j'agisse. Surtout si c'était la Grande Reine. J'aurais pu penser à toutes les protections qu'il devait y avoir autour d'elle, aux gardes, et aux propres pouvoirs d'Hélène sans doute très puissants. Si cela avait été le cas, ma vie aurait sans doute été très différente et je n'aurais eu aucune raison de vous raconter mon histoire. Mais malheureusement, ou peut-être heureusement, je ne réfléchis pas. J'agis.

La panique me fit utiliser mes pouvoirs à tort et à travers. Pour m'aider la pierre apparut. Tous la pointèrent du doigt.

Kamélia me regardait surprise.

- Range-là ! Tout de suite ! me communiqua télépathiquement la fée.

Mais déjà des gardes venaient m'arrêter. J'eus juste le temps de suivre son conseil.

Je fus fouillé. Mais la pierre, redevenue invisible, ne leur apparut pas. Monsieur Paul Pernin, le chef des gardes, observait tout cela avec un visage sévère. Il ne ressemblait pas du tout à Christian, qui avait une carrure assez athlétique et une longue natte couleur rouille. Lui, il était petit, délicat, aux traits assez féminins et avait des cheveux très courts. Il devait facilement passer inaperçu.

On me fit attendre dans son bureau. J'étais seul et j'ignorais quoi faire. Je pensais à la principale, qui devait me maudire ; à Nicolas, qui devait être paniqué ; à Kaïa, qui devait râler sur tout le monde ; à tous ceux de Firento qui devait avoir appris ma prestation. Enfin, Paul arriva. Il m'interrogea avec un tutoiement, que je savais par expérience, que jamais Christian n'utiliserait dans un tel contexte.

- Où as-tu obtenu la pierre ? Mm'interrogea-t-il.

- Je l'ai trouvée.

Ce qui était vrai au fond. Je savais que je ne pouvais pas lui dire la vérité. Jamais il ne me croirait et cela ne m'attirerait que des soucis.

- Où cela ?

Je sortis la première chose qui me passait par la tête. C'était stupide et personne ne pouvait y croire, mais je n'avais rien préparé :

- Dans mon jardin. Un jour où je bêchais.

Je ne bêchais jamais. J'espérais qu'il n'avait aucun moyen de le savoir. Il me regardait avec insistance.

- C'est vrai ! Protestais-je.

Il s'enfonça dans sa chaise, les bras croisés, et me fixa avec son visage impénétrable :

- Et pourquoi elle te serait apparue ?

- Je ne sais pas. Peut-être parce que je suis puissant.

- Cela n'a rien à voir avec la puissance.

On se toisa un long moment. Il était suspicieux. Il y avait de quoi certes.

- On sait très bien tous les deux que tu me mens ! Que c'est impossible. Dis-moi la vérité et il ne t'arrivera sûrement rien. Sinon, tu iras en prison.

- J'ai dit la vérité !

- Je te laisse une dernière chance !

- Je n'ai rien caché.

Il m'observa un long moment, fit un signe d'agacement et on vint me chercher.

On m'emmena dans les prisons du palais. Je vis immédiatement l'inhalateur de magie.

- Je me sens faible, précisa la pierre d'une voix lointaine.

- C'est déjà un exploit que tu puisses parler ! pensais-je.

Elle soupira dans ma tête.

- Ce n'est pas un petit objet qui va me faire taire ! déclara-t-elle.

Le petit objet faisait tout de même la taille d'un bras.

On m'enferma dans une cellule individuelle, petite, mais assez confortable. Nos prisons, contrairement aux vôtres, n'ont pas des barreaux, mais un mur, transparent, avec une porte bien fermée par contre. Je compris très vite que tout n'était pas fini. On ne m'avait pas enfermé pour m'oublier. Surtout isolé comme je l'étais.

Le premier à venir fut Yves, le cousin d'Hélène. Il entra dans ma cellule, me jeta un regard impérieux et prit un air sévère.

- Dis-moi qui tu couvres ! m'ordonna-t-il.

Il était direct.

- Personne !

- Ah oui ? C'est toi qui l'aurais volée, alors que ta mère ne te portait même pas encore dans son ventre ?

- Non. Je l'ai trouvé, c'est tout.

Maintenant que j'avais sorti cette excuse, aussi bancale soit-elle, je devais m'y tenir.

- Je n'ai pas le temps de jouer ! Qui couvres-tu ?

- Personne je vous dis !

- Crois-moi, je le découvrirais ! Alors dis-le-moi ! Ou vous paierez tous les deux !

Je le regardai, paniqué. Il était effrayant et menaçant. Ses yeux lançaient les mêmes éclairs que ceux de ma sœur quand elle était en colère.

- Je vous le jure ! chevrotais-je en reculant.

Il me toisa d'un air méprisant.

- Crois-moi, tes proches paieront jusqu'à que je coince ton complice. Alors vous souffrirez ! Tous les deux ! Et tu subiras un tel calvaire que tu regretteras de ne pas être mort dans cette prison, haï de tous.

Je comprenais que mon père parle de danger. Sauf que c'était Yves le danger. Il faisait vraiment peur.


A votre avis comment Théophile va faire pour se sortir de prison ? Va-t-il donner la pierre ?

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