Chapitre 18
PDV Alec
Cette sensation est insupportable, c'est comme si j'étais vide. Cette chose est apparue quand je me suis éloigné de Magnus. De plus, j'ai remarqué que mon cœur battait plus vite quand je le vois, mon souffle se coupe. D'ailleurs est-ce qu'il voudra bien de moi ? Suis-je à son goût ? Comment peut-il avoir des sentiments pour moi ? Depuis le début je lui mens, il me connait à peine.
--Magnus, je suis désolé de te mentir depuis le début, mais c'est pour ta protection... Dis-je assis, regardant de plus en plus mes flèches accrochaient au mur.
Dans peu de temps, nous devons rendre le devoir de philosophie qui est devenu si ridicule à côté de Magnus. Mon cœur souhaite absolument le revoir mais je n'ai pas le droit, je suis bloqué dans ma prison quotidienne. La seule solution que je viens de trouver, c'est de lui envoyer un message.
À Magnus :
Hey, comment tu vas ?
Je repose mon téléphone sur mon lit, mon regard se perd absolument partout dans ma chambre. Le monde me fait peur, je ne sais plus à qui me confier ? Qui sont les personnes que je peux faire confiance ? Qui sont ceux qui m'aiment vraiment ?
PDV Magnus
Alors que je suis concentré à écrire au propre, le vibreur de mon téléphone me fait sursauter. Qui est-ce ? C'est en voyant le nom d'Alexander que je mets à sourir comme un idiot. Par contre, c'est moi qui envoie le premier message normalement, il est fort probable qu'il est pris confiance en lui pour enfin m'envoyer le premier message.
À Alexander :
Je viens très bien, merci et toi ?
De Alexander :
Très bien aussi.
À Alexander :
Parfait, j'espère que tu es assez en forme pour écrire ta partie. Même si, j'aimerai tout écrire, ça risque de me faire un peu trop pour ma pauvre main
De Alexander :
D'accord, je passerai vers 16h pour tout terminer. Je te laisse tranquille maintenant. À tout à l'heure, Magnus.
À Alexander :
Oui, à tout à l'heure
Malgré ses messages légèrement froids et courts, ça me fait plaisir de savoir qu'il revient chez moi. Il y a juste une chose que je souhaite, c'est : reviendra-t-il une fois que tout sera fini ? Sera-t-il "auprès" de moi ? Bon sang, j'aimerai finir cette chose avant de manger.
– Magnus ! On mange ! Crie ma mère en bas, il est déjà 12h24, dans quatre heures, Alexander arrive.
Mon regard se pose une nouvelle fois sur mon téléphone, un léger sourire apparaît sur mes lèvres. Puis, je me dépêche de descendre et de rejoindre ma mère avec un délicieux repas.
– Je te prie de bien vouloir en laisser pour Alec, il a encore besoin de reprendre du poids, alors ne mange pas tout, d'accord ? Me dit-elle en pointant sa fourchette vers moi.
– Je vais faire l'effort de ne pas tout manger. Ce plat me donne envie de me resservir, c'est tellement bon, je suis sûr qu'Alexander va se régaler.
– Je ne sais pas pourquoi mais, je pense que je vais le cacher, juste au cas où.
– Mais, j'ai dit que je le mangerai pas ! A-t-elle peu confiance en moi ? Le pire c'est qu'elle a raison de se méfier.
– C'est juste par sécurité. Nous commençons à manger.
PDV Alec
La maison est trop calme et ceci me fait vachement peur. Personne dans la cuisine, ni dans le salon, alors il est parti à l'extérieur ? Un léger sourire apparaît mais, je le perds aussitôt en sentant une pression sur ma gorge, il m'a prit par surprise, m'étranglant avec tout son bras.
– Qu'est-ce que tu croyais ? Je ne vais pas te laisser sortir ? J'ai bien remarqué que tu reprenais du poids, qui te nourrit Alec ? La pression sur ma gorge se resserrent dangereusement.
C'est en sentant que je vais m'évanouir qu'il me relâche et me pousse sur le plan de travail, ma gorge et mes côtes me font un mal de chien. Qu'est-ce que je peux faire ? Je ne peux pas dire que c'est Magnus qui m'aide à me nourrir, il pourrait lui faire du mal, il en est malheureusement capable.
– Dis-moi, c'est qui ? Qui te nourrit ?
– J'avais faim... J'ai commencé à faire de la cuisine. Mon mensonge passera-t-il ?
– Tu as intérêt à ne pas me mentir Alec. Sale erreur de la nature. Dire que j'essaye de t'aider depuis tellement longtemps et que toi, tu n'importes rien. Essaye de faire un effort, si tu veux que j'arrête comme je te l'ai promis quand tu avais 12 ans. Bizarrement sa voix redevient plus douce, je sais que ce n'est pas normal, c'est pour ça que je ne veux pas changer.
– Je comprends... Son regard devient à nouveau sévère, la peur que je connais revient au triple galop.
– Je dois y aller, à ce soir.
– O-Oui...
Le mensonge est passé, mais je ne vais pas pouvoir manger, de plus je ne veux pas rester ici une seconde de plus. C'est en regardant dans le miroir de l'entrée que je vois ma gorge et mes yeux rouges. Si Magnus remarque ceci, il va comprendre que tout ce que j'ai dit est un mensonge. Comment vais-je faire pour cacher la marque ?
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