POV de Dean.

Le jour vient juste de faire surface et la lumière filtrant au travers des rideaux, me réveille. J'entrouvre alors les paupières et je me frotte les yeux en levant la tête, j'aperçois mon petit frère toujours sans connaissance. Le teint de son visage est blafard, il semble si fatigué. Je suis inquiet pour lui, cela fait déjà deux jours qu'il est inconscient, toujours branché à ces machines qui le maintiennent en vie. Le médecin m'a simplement informé que c'était normal qu'il soit encore endormi, que pour l'instant il fallait qu'il récupère des forces. J'en ai marre d'attendre, c'est vrai que la patience et moi ça fait deux. Tout ce que je désire c'est que Sam se réveille, qu'il me fasse un signe, même un tout petit geste, juste quelque chose qui me rassure. L'angoisse que je ressens depuis ce drame, me rend malade. J'ai l'estomac noué, je n'ai quasiment rien avalé depuis le drame. Je ne supporte plus cette attente et pourtant je n'ai pas le choix, il faut que je reste patient, Sammy aura besoins de moi à son réveille.

« Aller Sammy s'il te plait réveille-toi » murmurais-je des trémolos dans la voix.

Depuis deux jours je ne cesse de lui parler, de lui répéter j'ai besoins de lui. Mais toujours aucune réaction de sa part. Cette attente me rend dingue, j'en peux plus ; c'est tellement dure de resté là, à le regarder inerte dans son lit, sans rien pouvoir faire pour l'aider. Soudain mon portable vibre dans la poche de mon pantalon. Je me lève et sort rapidement de la chambre pour prendre l'appel. C'était Bobby. Avant de décrocher, je respire un bon coup.

« Dean ? »

« Bobby ! » Lui répondis-je d'une voix angoissé. Connaissant bien Bobby, je suis sur qu'au son de ma voix il se doute que quelque chose ne va pas.

« Dean ça va ? » Me demande-t-il inquiet.

« Non ça ne va pas Bobby » Lui répondis-je d'une voix saccadé.

« Dean ! Que c'est-il passé ? »

« Notre chasse à mal tourné et Sam est grièvement blessé » Lui dis-je les larmes aux yeux.

« Comment va-t-il ? »

A la question de Bobby je suis submergé, par l'émotion. Ça y est je sens les larmes descendre lentement le long de mes joues. J'essaye de me ressaisir, afin de pas inquiéter Bobby encore plus.

« Il est dans le coma Bobby » L'informais-je d'une voix faible.

«C'est pas vrai ! Comment est-ce arrivé ? »

«Nous étions dans la forêt nationale de Gila, au nouveau Mexique, pour une chasse au chupacabra... »

« Wow Dean ! Sérieusement un chupacabra ? » Me demanda Bobby étonné.

« Oui Bobby, c'était bien un chupacabra ! J'ai tiré un coup de chevrotine sur cette affreuse bestiole c'est étalée sur le sol terreux et elle ne bougeait plus. On l'a croyait morte. Sauf qu'elle ne l'était pas. Elle s'est redressée si rapidement que je n'ai pas eut le temps de la voir. Elle avait déjà bondit sur Sam. J'ai tiré sur elle plusieurs fois avant qu'elle ne s'arrête de respirer. Je me suis précipité vers Sammy, il saignait vraiment beaucoup. Il ne bougeait plus, j'ai cru un moment qu'il était mort. J'ai vu son torse bouger et j'ai réalisé qu'il était encore en vie. Il était trop atteint pour le déplacé, j'ai donc appelé les urgences. Sammy m'avait prévenu que ce serai dangereux, mais pour moi c'était une chasse facile...»

« Bon sang Dean... Comment as-tu pu entrainer ton petit frère dans cette chasse ! Parfois j'ai vraiment du mal à comprendre tes agissements ! Tu aurais mieux fait d'écouter ton frère pour une fois. »

« Arrête avec tes semons je me sens assez coupable comme ça ! Je sais très bien que c'est de ma faute ! Pas la peine d'en rajouter ! » Lui répondis-je agressivement.

« Tu veux que je viennes te rejoindre ? »

« Non ! Je te remercie Bobby, je te tiendrais au courant de la situation, dés que Sammy sera réveillé. »

« D'accord ! Tu es sur que cela va aller ? »

« Oui ! A plus Bobby.»

« Au revoir Dean. »

Je raccroche mon téléphone et me dirige vers la chambre de Sammy et me réinstalle sur la chaise. Le voir dans cet état me rends toujours aussi malade. L'émotion me reprends, j'ai tellement peur de le perdre, que j'ai l'impression d'avoir une boule dans l'estomac. Mes larmes envahissent de nouveaux mes yeux. Je ne peux plus les retenir, elles coulent doucement sur mes joues, et atteignent mon cou et finisse par mourir sur mon tee-shirt.