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Chapitre 3 : Mercredi 1er avril 2009

– Un, deux, trois... Nous irons au bois ! chantonnait Alice.

– Quatre, cinq, six, cueillir des cerises, compléta son père sur le même ton.

En plein crochet, Suzanne Marino les regardait. Alice et lui se préparaient pour leur promenade du mercredi. Il allait être seize heures et la routine hebdomadaire allait commencer. Ils iraient chercher un goûter à la boulangerie qui appartenait au père de Suzanne, puis la voiture les amènerait jusqu'à la forêt de Pellac, près du château. Suzanne les accompagnait parfois, mais ce jour-là un rendez-vous chez le dentiste l'empêchait de venir avec eux. Elle fit encore quelques points et se leva pour ranger son nécessaire à crocheter. Elle embrassa sur le front Alice, avant de faire de même avec son époux, sur les lèvres cette fois. Ils s'en allèrent sans tarder et elle se retrouva seule.

Deux heures plus tard, ils la virent assise sur la table de cuisine, entourée d'un agenda et de nombreux papiers. Luca s'approcha de sa femme, pendant qu'Alice retirait son manteau et se lavait les mains, pour vérifier qu'aucun courrier important ne venait d'arriver. Quand la petite arriva, le regard de Suzanne se posa sur elle.

– Le docteur nous a donné rendez-vous le vingt-quatre avril au Centre de la Baie, l'informa-t-elle.

Alice hocha la tête. La nouvelle ne la réjouissait pas, mais il lui faudrait s'y rendre.

– C'est à onze heures, poursuivit Suzanne. Tu donnes cours à cette heure-là donc j'irai.

Son mari soupira. Il n'avait encore jamais pu rencontrer le docteur puisque tous les rendez-vous étaient toujours donnés les vendredi, le jour où il avait le plus de cours à donner. Il aurait aimé pouvoir y aller également, mais il s'était résolu à ce que ce soit toujours Suzanne qui y aille. Cela était bien plus simple maintenant puisqu'elle connaissait bien mieux le dossier médical d'Alice. En contrepartie, Luca se chargeait des rendez-vous chez le kinésithérapeute et chez les différents soignants comme le dentiste.

– Tu n'iras pas à l'école ce jour-là, Alice. Je te donnerai un mot demain matin pour prévenir ton maître.

Alice aquiesça, et puisque ses parents changèrent de sujet, elle partit dans sa chambre pour jouer.

XXX

Elijah posa l'assiette pleine de cookies sur la table, pour le goûter. Isabelle souriait en faisant la vaisselle. Son petit-fils l'avait aidé toute la journée : il avait participé à la préparation du déjeuner, puis à celle des cookies. Ewen et Denise ne rentreraient pas avant encore une bonne heure de leur nouvelle maison où ils finissaient de monter les meubles des chambres de leurs enfants. Isabelle mit donc la table pour trois et appela Kenna, en plein dessin dans le salon, qui les rejoignit.

– Tu t'es fait des amis à l'école ?

Elijah croqua dans son cookie et sourit à sa grand-mère.

Yes ! Elle s'appelle Alice, elle est super super gentille ! Je l'aime bien et son sourire aussi.

– Tu pourras l'inviter à venir prendre le goûter mercredi prochain, proposa Isabelle.

– Vraiment ? Mais elle a dit que son papa l'emmène en promenade tous les mercredi...

– Eh bien, elle peut venir samedi ?

L'enfant hocha la tête et promit de le lui demander le lendemain. Isabelle était impatiente de rencontrer la nouvelle amie de son petit-fils, la première qu'il se faisait en France. En Écosse, Elijah s'était fait un bon nombre d'amis grâce à son côté extraverti qui le faisait aller vers les autres, mais elle n'avait jamais pu en rencontrer un seul. Elle vivait seule depuis six mois maintenant, mais avant cela la maladie qui avait emporté son mari l'avait empêché de se rendre à l'étranger. Sa fille, Denise, avait aussitôt cherché un nouveau travail non loin de chez elle, pour pouvoir l'aider. Par chance, ses compétences en langues lui avait permis de trouver un poste dans une entreprise dans la même ville, en attendant d'en trouver un autre qui lui correspondrait mieux. Ewen n'avait pas eu trop de difficulté non plus, il avait demandé une mutation et l'avait obtenu.

– Et toi, Kenna, les enfants de la maternelle ?

La petite de quatre ans maîtrisait encore assez peu le français, bien qu'elle le comprît sans soucis quelconque. Elijah faisait office de traducteur quand sa sœur usait de mots anglais que sa grand-mère ne connaissait pas. Isabelle savait être patiente et que Kenna finirait par parler aussi bien qu'Elijah. Elle se souvenait de leur première rencontre, quand il n'avait que trois ans et que Kenna n'était pas encore née. Il répondait alors entièrement en anglais et Isabelle avait eu bien du mal à lui décrocher quelques mots en français. Désormais, il lui arrivait de s'emmêler les pinceaux entre les deux langues et de les mélanger dans une même phrase, mais il n'avait plus aucun souci à parler la langue de Molière.

Mum ! Dad ! s'exclama soudain Elijah en quittant sa chaise.

Il laissa son verre de lait sur la table et courut jusqu'à l'entrée.

– Elijah, le rouspéta sa mère en enlevant son manteau, on ne court pas dans la maison.

Le ton sur lequel elle le lui disait témoignait du nombre de fois qu'elle le lui avait répété, et combien elle savait qu'elle devrait le redire encore et encore. Elle l'embrassa néanmoins sur la joue après avoir rangé ses affaires, vite suivi par Ewen.

– J'espère que tu as été sage, jeune homme, fit-il. J'ai entendu une histoire de vilains garnements qui finissaient manger par le crocodile caché sous leur lit si...

– Ewen ! Ne lui fais pas peur comme ça !

– Mais je n'ai pas peur, je suis un grand garçon !

Ewen et Denise éclatèrent de rire face à la mine sérieuse de leur fils. Denise lui ébouriffa les cheveux et retrouva Kenna et Isabelle dans la cuisine.

– Je te raconterai la suite avant de dormir, lui promit Ewen avant de faire un clin d'œil et de suivre sa femme.

Elijah appréciait particulièrement quand son père lui racontait des histoires qui faisaient peur, il les trouvait bien plus amusantes qu'effrayantes. Ou du moins, celles que lui racontaient Ewen. Denise refusait de le laisser regarder des films d'horreurs avec eux, et Ewen ne niait pas que pour un enfant de huit ans cela lui semblait un peu trop dur à voir. Décidé à ne pas ternir sa bonne humeur, il rejoignit ses parents.

– Ah, mum ! Mamie a dit que je peux inviter Alice samedi !

— Très bonne idée, j'ai hâte de la rencontrer, répondit sa mère avec un sourire.

Elijah l'imita, impatient de pouvoir passer du temps avec Alice. 

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