Juvia attend patiemment. Mais elle attend depuis si longtemps. Tu lui avais pourtant assuré que tu n'en aurai pas pour longtemps. Alors elle s'est assise dans un fauteuil de l'entrée pour t'attendre. Patiemment. Mais Juvia n'est pas patiente lorsqu'elle ne sait pas quand tu vas revenir. Et la pendule de l'entrée est une menteuse. Elle dit que tu es parti depuis peu. Juvia sait bien que tu es parti depuis plus longtemps que ce que dit la pendule. Donc, Juvia a décidé de ne plus regarder cette pendule. Il faudrait qu'elle pense à dire à Claya qu'elle remette la pendule à l'heure. Elle retarde et elle induit Juvia en erreur. Juvia se sens plus légère d'un seul coup. Tu ne vas pas tarder à revenir. Alors elle va attendre patiemment. Sans faire pianoter ses doigts sur ses genoux. Eux-aussi sont pressé de te revoir. Juvia chantonne, heureuse à l'idée de te revoir bientôt. Grr, il faut absolument que Juvia pense à ne plus regarder cette maudite pendule ! Elle retarde de plus en plus.

Le cœur de Juvia sursaute. Pourquoi s'affole-t-il autant ? Est-ce que Juvia t'aurait vu ? Non, tu n'es pas là. Juvia sait pourquoi son cœur s'affole. Elle a cru te voir mais elle s'est trompée.

- Bonjour, Juvia.

- Bonjour, répondit-elle sans le regarder.

Tu ne vas plus tarder à arriver, Juvia en est sûre maintenant. Mais qu'est-ce qui peut te retarder comme ça ? Ahrr, Juvia ne doit pas regarder la pendule ! Elle retarde ! Tu discutes peut-être avec un ami et tu auras oublié Juvia. Tu as... oublié Juvia.

Juvia sent son cœur battre douloureusement dans sa poitrine. Elle est si malheureuse. Tu l'as oublié alors que Juvia pense si fort à toi. Comment peux-tu avoir oublié Juvia ?

Juvia est inquiète d'un. Et si tu ne revenais pas. Et si tu avais trouvé quelqu'un d'autre. Une autre femme qui t'aurait fait oublié Juvia. Juvia a donc une rivale. Une femme plus belle qu'elle. Juvia est malheureuse. Elle sent son cœur se serrer dans sa poitrine. Elle sent un poids écraser son cœur. Juvia n'aime pas cette sensation. Elle n'aime pas te voir partir.

Juvia se souvient de la première fois où elle t'a vu. Elle a d'abord vu tes yeux. Ton regard intense avait fait battre le cœur de Juvia d'une façon qu'elle ne connaissait pas. Elle a eu du mal à comprendre pourquoi son cœur battait si vite lorsqu'elle te voit ou qu'elle pense à toi. Juvia aime cette sensation qui la rend si légère surtout lorsque tu es près d'elle. Tu enchantes Juvia. Elle te fait confiance. Mais Juvia a du te laisser partir et elle n'aime pas te laisser partir. Elle a toujours peur que tu ne reviennes pas vers elle. Tu es si beau. N'importe quelle rivale pourrait te voler à Juvia sans qu'elle puisse faire quelque chose. Ça fait longtemps que tu es parti sans Juvia. Une éternité.

Une heure. Une heure sans toi, c'est une éternité pour Juvia et elle se languit de te revoir, de se serrer contre lui. Et tu ne revenais jamais, laissant Juvia dans le désespoir le plus complet. Mais Juvia ne pourrait se remettre de la perte de l'homme qu'elle aimait le plus. Plus que Juvia elle-même. Le cœur de Juvia ne bat que pour toi. Lorsque tu es loin d'elle, le cœur de Juvia ne bat plus de la même façon.

La perte !

Il t'était arrivé quelque chose de grave. C'est ça ! Tu as eu un accident ! Et tu es gravement blessé ! Et Juvia ne sait pas où tu te trouves. Juvia ne peux pas t'aider. Juvia en es sûr. Tu es gravement blessé. Tu es peut-être mort même ! Oui c'est ça ! Tu es mort, c'est pour ça que tu ne reviens pas. Et Juvia ne pourra jamais plus te revoir. Le cœur de Juvia ne le supportera pas. Juvia ne pourra jamais vivre sans toi ? Juvia ne sais pas. Juvia ne peux pas l'imaginer. Il y a pire pourtant.

Pire que la mort ?

Tu as été enlevé ! Juvia en est sûr. Tu es séquestré par une folle furieuse qui veut te garder pour elle seule alors que tu appartiens à Juvia. C'est sûr, ça ne peut être que ça que t'empêche de revenir vers Juvia. Quelque part, une détraquée te retient prisonnier. Un détraqué ! Tu es tellement beau ! Juvia a déjà vu des hommes se retourner sur toi pour t'admirer. Juvia n'aime pas lorsque d'autres qu'elle te regarde. Tu es trop beau et Juvia ne veux pas te partager. Avec personne.

Le voilà, enfin. Juvia n'ose pas y croire. Après tout ce temps, il revenait enfin. Il a tellement manqué à Juvia. De nouveau elle sent son cœur battre fort dans sa poitrine. Il regarde Juvia. Juvia se sent toute légère seul coup. C'est vraiment elle qu'il regarde, à elle qu'il sourit.

Subjugué par son sourire, Juvia se leva pour l'attendre. Les mains jointes devant elle, elle le laissa s'avancer jusqu'à elle. Elle lui souriait. Il ne dit pas un mot. Il se contenta de la regarder, les yeux brillants. Juvia ne bougea pas lorsqu'il se pencha vers elle. Il déposa un baiser au coin de ses lèvres, elle ferma les yeux, se laissant envahir par une douce chaleur.

« Tu m'as manquée ».

Juste quelques mots soufflé à son oreille, Juvia défaillit. Il passa rapidement sa main autour de la taille pour la retenir et la plaquer contre lui. Il sentit se presser contre lui la poitrine généreuse de la jeune femme. Il ne lui en fallait pas davantage. Il s'empara des lèvres de Juvia tout en la collant contre lui. Elle répondit à son baiser avec fougue. Elle avait dû attendre si longtemps pour ce moment. Elle ne le lâcherait plus. Elle passa ses bras autour de son cou comme si elle voulait prendre appui sur ses épaules. Elle se sentit soulever. Il l'avait saisie par la taille pour ça. Elle passa ses jambes autour de la taille du jeune homme pour mieux s'accrocher à lui. Mais il n'eut pas le temps de plonger le nez dans la poitrine de sa copine. Quelque chose lui heurta la tête, à lui aussi bien qu'à Juvia.

- Ça va pas la tête ! s'insurgea-t-il. Tu es complètement malade !

- Allez faire vos trucs bizarres hors de la vue des mômes !

- Où ça tu vois des mômes...

Claya se contenta de pointer Akemi du doigt, sa fille qui n'avait que 13 ans dont les joues avaient viré au rouge et d'autres adolescents qu'il ne reconnaissait pas vraiment dont une aux coutes couettes bleue claires qui elle, avait tout le visage rouge. Visiblement Claya trouvait que c'était un peu tôt pour un démonstration de sexualité. Les deux amoureux détaillèrent un instant le groupe avant qu'il ne se décide à laisser Juvia mettre un pied à terre. Ils quittèrent tous les deux l'accueil mais juste avant de disparaître, Juvia se tourna vers Claya.

- Oh, Juvia s'est aperçu que la pendule retarde. Beaucoup.

Claya leva la tête vers la dite de pendule avant de baisser les yeux sur son poignet gauche. Zut ! D'où pouvait-elle bien tenir ce réflexe ? Cela faisait des années qu'elle ne portait plus de montre. Et en plus, elle l'aurait plutôt mise sur le poignet droit. Un coup d'œil rapide sur la montre de sa fille...

- Mais non, Juvia la pendule est parfaitement à l'heure.

Juvia allait répondre mais après une petite vérification sur son téléphone, elle piqua un phare. Pour passer pour une conne, songea-t-elle, c'est de première. La pendule était effectivement à l'heure.

Contre l'un des murs de l'accueil se dressaient les boîtes aux lettres. C'était là que Claya mettait les demandes des auteurs.

il dominait. Il avait eu une demande et il s'y était rendu. Seulement voilà, il aurait dû avoir une partenaire : Juvia. Mais elle n'était pas venue. Pourquoi ? Oh, il avait sa petite idée. La case réservée à Juvia était vide comme il s'y attendait. Mais il était sûr qu'elle n'avait pas pris sa feuille parce qu'il... ah ! Il aurait dû parier !

- T'es miro ou quoi, Claya !

- Hein !?

- Tu ne sais pas lire ? continua-t-il en sortant une feuille de la case du dessus. Juvia et Jabu, ça ne se ressemble pas pourtant ! J'en ai marre que tu te plantes tout le temps !

- Je veux bien admettre une petite inattention de temps en temps, Grey. Mais pas tour le temps et surtout pas sur la même personne ! Ce serait de l'acharnement !

- Ah ouais ! Alors tu peux peut-être m'expliquer pourquoi la demande d'auteur de Juvia a encore atterri dans le casier de Jabu !

- Tu devrais peut-être demander à Aiolia, Grey.

Comme Claya, il tourna la tête vers la jeune fille qui se trouvait derrière lui. Sans le regarder, elle sortit une feuille de son casier.

- Qu'est-ce qu'Ayor a à voir là-dedans ? demanda Claya.

Grey regarda Claya bizarrement. C'était qui Ayor ?

- Maintenant que tu en parles, précisa la jeune fille en levant un instant les yeux. J'ai vu quelqu'un remettre une feuille dans un casier et je crois qu'il était devant la lettre « j ».

- Si tu l'as vu faire, Michiru, tu ne pouvais pas remettre la feuille à sa place ?

- Les partenaires sont indiqués sur la demande. Si tu sais que celle de Juvia est souvent dans le casier de Jabu, pourquoi n'as-tu vérifié ?

- C'est pas mon boulot !

- Ce n'est pas le mien non plus.

- Eh, on se calme, les enfants ! J'en parlerai à Ayor. Pas sûr que ce soit mon boulot, mais bon.

Grey et Michiru regardèrent Claya avant de se regarder. Mais c'était qui Ayor ?

- En attendant, elle est où, Juvia ? demanda Grey en se tournant de nouveau vers Claya. On peut peut-être encore y aller.

- C'est vrai que l'inspiration peut être parfois bien capricieuse. N'est-ce pas, Claya ?

- Me parle pas d'elle ! soupira Claya en levant les yeux au ciel. C'est une vraie calamité !

- Alors ? T'as vu Juvia ?

- Euh... oui. Elle est partie avec Ayor.

Claya fit un signe de la main vers le couloir ou avaient disparu les deux amoureux.

- Ce n'est pas le chevalier du Lion que Masami-sama aurait dû lui faire jouer, sourit Michiru en comprenant enfin qui était Ayor, mais celui du lapin.

- Il n'y a pas de lapin dans le zodiaque, déprima d'un seul coup Grey en réalisant qu'il n'était pas prêt de revoir sa partenaire.

C'était Aiolia que Claya appelait Ayor, pour une raison qui lui échappait totalement.

- Révise ton astrologie chinoise.

- C'est un lièvre.

- C'est presque la même chose, continua Aphrodite en regardant dans sa bannette. Les mains d'Aiolia passent plus de temps sous les vêtements de Juvia que dessus.

Michiru et Grey le regardèrent, surpris. Aucun d'eux ne l'avait vu arriver. Le bleuté sortit une feuille, la détailla un instant, et sans ajouter un mot, il sortit de la pension. Visiblement, il avait une demande d'auteur.

Aphrodite, 22 ans, chevalier d'or du Poisson dans Saint Seiya.

- Il insinue quoi, là ! maugréa Grey. Que Juvia se laisse peloter dans tous les coins !

- Ce qu'il vienne de dire, lui répondit Michiru. Tu n'as tout de même pas besoin d'un dessin.

Grey grinça des dents. Il refusait de croire que son amie pouvait être comme ça. Il se tourna vers Claya pour avoir confirmation.

- Ah, moi, je ne me mêle pas de la vie des autres.

« Évidemment, elle se défile » songea-t-il.

- Mais il a fallu que je les vire de l'accueil pour bécotage indécent, conclut-elle en se levant, une pile de feuille dans les bras.

Nouveau perso :

Aphrodite, 22 ans, chevaliers d'or des Poissons dans Saint Seiya