Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 1

La tranquillité. C'est tout ce qu'elle demandait.

– Allez, Quitterie, viens, c'est drôle.

Par sa fenêtre ouverte sur le jardin, Quitterie observait son petit frère et son père qui s'amusaient à arroser la chienne avec le tuyau. À les voir ainsi, elle n'aurait pas su dire qui étaient les plus heureux : les deux humains ou le toutou.

– Quitterie, viens, répéta son père.

– Non merci, j'aimerais terminer mon livre.

– Tu as toujours un livre à lire de toute façon, la nargua Quentin.

Elle avait beau être son ainé de cinq ans, il la dépassait depuis belle lurette. Excepté ce détail, ils auraient presque pu passer pour des jumeaux avec un physique similaire mais des avantages opposés. Les cheveux d'une noirceur à faire pâlir la nuit ondulaient gracieusement chez Quentin tandis que les siens étaient plein de frisottis. Le voile sombre de leurs yeux se dressait tel un rempart aux pensées de Quitterie alors qu'il était un signe de séduction pour quiconque croisait le regard de Quentin.Leur forte corpulence naturelle donnait l'impression que son frère était bâti comme un dieu et qu'elle avait "quelques kilos en trop".

Mais, il n'y avait pas que ces fausses ressemblances, tout en eux était opposé. Pour sa part, Quitterie portait bien son nom : elle aimait la tranquillité, lire, rêvasser dans son lit, avec sa chienne Roxy. Elle s'intéressait à l'histoire et l'actualité mais ne savait pas vraiment quoi faire de sa vie. Alors ses parents lui avaient suggéré de faire des études de commerce. C'était sans plus, insipide. Tout ce qu'elle avait appris , c'était qu'elle aimait tout le temps faire la fête, qu'elle aimait parfois boire mais qu'elle n'aimait que rarement les gueules de bois. Ses études supérieures lui avaient ouvert les yeux sur un autre monde, sur une autre version d'elle qu'elle tentait toutefois de contenir lorsqu'elle était à la maison. 

Son frère, de son côté, était en troisième année de médecine, après avoir sauté une classe évidemment. Il avait une copine charmante, il aidait avec les tâches ménagères et il avait même le temps de se préparer au marathon. À y regarder de plus près, Quitterie se dit qu'il aurait fait un très bon personnage de roman. Le genre populaire qui faisait craquer toutes les filles. Et à l'inverse, Quitterie s'imaginait plutôt comme un mélange du personnage timide et de la dépravée. Avait-elle déjà lu un roman avec ce genre de personnage principal ? Non. D'ailleurs pourquoi fallait-il toujours que l'héroïne n'ait qu'un trait dominant ? Ne pouvait-elle pas en avoir deux qui s'opposent ? Une fille, qui comme elle, aime autant lire que faire la fête ?

Rah ! Et voilà qu'elle s'était perdue dans sa lecture. Elle avait lu sans vraiment lire. La jeune femme n'arrivait plus à se plonger dans ce monde fantastique, à cause non seulement de ses pensées mais aussi de Roxy qui aboyait sous la fenêtre pour l'inviter à jouer. Ses pattes trempées posées sur le rebord lui firent comprendre qu'il était temps de revenir au monde réel.

Elle posa son livre, se rendit dans la cuisine pour remplir une énorme bassine d'eau et de glaçons puis elle se joignit à la bataille avec son frère et son père. Ils étaient déjà tous les deux trempés mais le soleil du début d'été les réchauffait tellement que lorsqu'ils furent aspergés par l'eau glacée de Quitterie, les cris fusèrent :

– Pas les glaçons, rouspéta gentiment son père contre la vague glaciale de sa bassine.

– Traîtresse, scanda Quentin. Une sœur qui trahit son frère, c'est digne de tes bouquins ça. Tu vas voir, ce que tu vas voir.

La vengeance masculine se déchaîna sur la brune. En quelques secondes, Quitterie était à terre, sous l'eau du tuyau d'arrosage et des seaux d'eau de la piscine. Pendant qu'elle tentait de limiter les vagues d'eau sur son corps, Roxy prenait plaisir à boire de toutes les sources qui s'écoulaient sur la fille. Mais lorsque la golden retriever disparut, Quitterie n'en fit guère attention, jusqu'à ce qu'elle revienne avec une flèche dans la bouche, le buste droit et la queue qui chassait l'air de droite à gauche, fière de sa trouvaille.

– Mais Roxy, demanda son père, où est-ce que tu as trouvé ça ?

Remarquant l'objet, Quitterie se leva d'une traite, prête à accuser son frère :

– Ça, c'est Quentin qui a mal rangé mon arc. Imbécile.

– Si c'est ton arc, c'est ta responsabilité. Moi, je range mes affaires, pas les tiennes.

– T'as voulu l'essayer l'autre fois, argumenta Quitterie, alors tu le ranges.

– Bon, ça suffit les enfants. Quitterie va t'assurer que ton arc et tes flèches soient bien rangées et toi, Quentin, viens m'aider pour le dîner. C'est bientôt l'heure de manger.

Quitterie se rendit au fond du jardin, la flèche à la main pendant que Roxy trottinait derrière suivant la flèche comme un appât. Ses parents avaient choisi une maison à la campagne, au fin fond de la France. Le genre de maison si perdue que les livreurs de colis ne trouvaient jamais l'adresse, si éloignée que l'achat d'une baguette se transformait en expédition. Mais il y avait aussi des avantages : le terrain était tellement grand, que son père avait pu lui construire une zone de tir pour s'entraîner avec son arc. 

Le tir à l'arc était devenu populaire lorsque la dystopie Hunger Games avait été adaptée au cinéma, au siècle dernier. Combien de fois avait-elle entendu des gens lui dire : « tu fais du tir à l'arc pour être comme Katniss ? » et à chaque fois, Quitterie levait les yeux au ciel. Non ce n'était pas Katniss, c'était Legolas. Lorsque sa mère avait été déployée pour la première fois pour une très longue mission, elle lui avait offert la trilogie du Seigneur des Anneaux. Elle s'était éprise du peuple des elfes et Legolas lui apparaissait comme quelqu'un qu'elle aurait aimé être. Alors elle s'était mise au tir à l'arc et depuis, c'était un passe-temps qu'elle n'avait jamais laissé tomber. 

Chaque été, les vacances en famille se déroulaient dans des villages vacances aux quatre coins du monde, de préférence isolés. Et chaque été, Quitterie réclamait un village avec un stand de tir à l'arc. Elle passait ses journées là-bas jusqu'à ce que son bras lui fasse mal et que ses doigts soient perlés de sang, mais la jeune femme appréciait ces journées-ci. La brune aurait aimé se rendre dans un village vacances cet été. Mais pour la première fois de sa vie, elle et sa famille n'iraient pas. Pour la première fois, Quitterie était condamnée à rester chez elle. Oui, parce que cette année, Quitterie était éligible à la Panacée. Elle était donc éligible à la mort.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro