Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Partie 2 : Héritages

Deux semaines sont passées après le décès de Sévinque, l'épouse d'Orvate, et aussi de leur enfant mort-né. Lui qui rêvait déjà de leur futur resplendissant ensemble, il semblait depuis lors vide, sans avenir. Cette nouvelle qui attrista encore plus le château, malgré la naissance  de deux autres enfants... Des mots de condoléances, des paroles de bienveillances fustigaient à l'encontre d'Orvate. Mais rien ne l'apaisait vraiment. Arrive-t-on à apprécier lorqu'on n'a plus de coeur ? Non...

- Eh bien, quel grand malheur nous tombe t-il dessus... Se plaignit le patriarche Eldërweiss, que la Faucheuse n'avait toujours pas décidé d'emporter.

- Evidemment, quel "malheur". Soliloqua Eurysthe, assis tout juste à côté de la cheminée incandescante.

- Qu'insinues-tu donc Eurysthe ? Ne vois-tu donc pas que ton frère vit un moment difficile ? Reprit avec étonnement le Baron.

- Ah ah ah, ricana Eurysthe. Vous parlez bien d'aider celui qui n'a jamais eu besoin de personne ? Cet égoïste s'est longtemps suffit à lui seul, je ne vois pas pourquoi cela devrait changer. Ne vous en inquiétez pas, père il est plus dur qu'il en a l'air... Je dirai même plutôt plus vide ? Ah ah !

- Oh mon Dieu, je comprends mieux pourquoi tu ne m'a pas ramené à toi. Comment pourrais-je partir et laisser mes fils ainsi ? Tu devrais mettre de côté vos différents pour l'instant et le soutenir comme il se doit !

- Le soutenir ? Vous me connaissez père, et vous savez aussi bien que moi ce qu'il m'a fait endurer... C'est impardonnable ! L'on ne m'a jamais prêté la moindre attention ni compassion ! Alors que l'enfant prodige lui a droit à tous le soutien du monde...

- Eurysthe ! N'as-tu donc pas passé l'éponge il y a longtemps ? Vas-tu laisser de vielles rancoeurs vous détruire ?!

- Si ce n'est que pour ça, cher père, j'ai passé l'éponge il ya longtemps, mais les cicatrices des blessures du passé elles restent indélébiles. Pour ma part, il le mérite amplement ce qu'il lui arrive...

Sur ces mots, le père se redressa promptement du lit, et lança un regard furibond vers son fils.

- Eurysthe ! N'as tu pas honte de tes propos ?! Quel genre de frère est tu donc à la fin ?!

- Je suis celui qui n'a jamais eu ce qu'il méritait, mais qui se contentera de tout reprendre à celui qui l'a tout pris, une vois que le père sera parti ! Rétorqua t-il de plus belle à son tour.

Le baron à l'entente de ses mots n'arrivait pas à se remettre de ce qu'il venait d'entendre. Son fils n'était plus le même.  Celui qu'il connaissait était mort rongé par la frustration.  Et le ressentiment.

- Eurysthe... Mon fils... Qu'es-tu donc devenu ? Je ne te reconnais plus !

- Vous ne me reconnaissez plus ? Mais quelle euphorie ! C'est vous qui avez fait de moi ce que je suis. Dit-il en fixant son père dans les yeux. Ne répétiez-vous pas qu' "il faut être prêt à tout pour rétablir la justice " ? Eh bien je l'ai fait; et ce qui arrive à ce cher Orvate n'est que la justice !

- Non...non Eurysthe... Ne me dis pas que tu as quelque chose à voir avec ce qui est arrivé à ton frère ? Demanda le viellard, la mine éteinte.

- Allez savoir ... Répondit-il en esquissant un sourire malsain sur un visage...

Le vieil Eldërweiss était tout déconcerté.

- Qu'ai-je donc fait ? Se repétait-il sans arrêt.

Cela était-il réellement de son fait ? Etait ce lui qui avait fait d'Eurysthe le monstre qu'il est devenu ? Il ne pouvait envisager une telle possiblilité, mais il décida de faire un choix... Il se leva alors de son lit, bien que difficilement et se dirigea vers la porte sous le regard sidéré d'Eurysthe.

- Eurysthe, je pensais faire de toi le chef de cette famille, celui qui hériterait de mon nom en tant que pilier, mais visiblement, j'ai fais une grave erreur. Dit-il, en avançant vers le couloir sombre, uniquement éclairé par les bougies accrochées au mur.

- Père mais qu'allez-vous faire ? Demanda Eurysthe qui se lança immédiatement à la poursuite de leur père.

- Je m'en vais faire de toi ce que tu aurais dû jamais n'être. Il est temps que tu reprennes conscience de certaines choses. Je sais que c'est moi qui en suis l'origine, mais ça doit changer immédiatement ! Je ne compte plus commettre les mêmes erreurs.

- Mais quoi donc père ? Dites le moi s'il vous plaît ? Demanda Eurysthe, en se saississant du bras de son père, l'empêchant ainsi de progresser d'avantage.

- Je te déshérites Eurysthe ! Tu n'a rien de digne pour être mon héritier ! Je pensais enfin avoir fait de toi celui qui pourrais prendre la tête au sein de cette famille mais non ! Tout ce que j'ai réussi à créer, c'est un monstre d'ingratitude et de rancoeur ! Tu me fais honte mon fils ! Tu es ma honte, le reflet de mon échec ! Je vais rayer ton nom de mon testament afin que jamais au grand jamais tu ne jouisse de mon héritage !

- Non père, s'il vous plaît, ne faites pas ça, je peux encore-

- Non ! Tu ne peux plus rien ! C'est terminé... Résignes-toi, Eurysthe, c'est terminé... Poussa une dernière fois le patriarche, essouflé.

En face de lui, les escaliers en spirale donnaient vers son bureau, en bas. Il se retourna, et se dirigea vers ceux-ci en murmurant :

- Pardonne-moi Eurysthe, mais je n'ai point le choix.

A peine il eu le temps de mettre le premier pas vers l'escalier qu'il fut propulsé en avant, s'écroulant ainsi le long des escaliers. Le vieil homme alla terminer sa chute tout en bas dans un craquement d'os lancinant. Puis, plus rien. Il restait sur le sol froid, inerte, les os sans dessus-dessous, sans plus d'âme.

Eurysthe l'avait tué... Réalisant ainsi son crime, il s'effondît sur lui-même, tête contre le sol.

- Père...est mort ??

Puis il se mit à rire sans retenue, un rire macabre dont lui-même ignorait la cause. Il ne savait quel sens donner en son désespoir. Son rire si fourbe finit par se muer progressivement en pleurs qu'il ne put réprimer.

- Je...je l'ai tué ? Non... Père... Répétait-il sans arrêt dans ses sanglots.

Soudainement, du fond du couloir sombre, une ombre avançait faisant résonner avec elle l'écho dissonnant de ses pas, augmentant de plus en plus.

- Qui va là ?! S'écria Eurysthe dont le coeur venait de rater un arrêt.

De l'ombre sortit une femme plutôt âgée; vêtue d'un noir complet, et aux cheveux d'ébène soigneusement coiffés. Son regard de prédatrice, sa stature mince et effilée et sa beauté à la fois sombre et élégante faisaient d'elle une femme au caractère tout aussi froid que séduisant.

- Tante Chatëlayne ?

La femme s'approcha d'Eurysthe et s'accroupit à son niveau. Elle prit son visage dans ses mains et fixa son regard contre le sien. Celui-ci, la mine attristée baissa les yeux.

- J...je l'ai tué ! J'ai tué mon propre père, ma tante ! Je suis un monstre !

- Non, tu ne l'es guère. Eurysthe, mon enfant, saches que tu ne l'a pas tué, mais que tu l'a libéré de ses souffrances, car vois-tu, la mort est la libération à la quelle tous les Hommes sont destinés. De plus, tu as fait ce qui était juste, ce que je t'ai demandé. Ne te souviens-tu pas de ce que je te disais autrefois ?

A ces mots, Eurysthe répondit aussi promptement qu'il les eu entendu.

- "Tout ce que vous dites est juste, par le don que Dieu vous a donné." 

- Oui, c'est cela. Je suis fort rassurée que tu n'aies pas oublié ces mots. Maintenant, à moi de te donner ce qui te reviens de droit. Oui, je te l'ai dit, je parlerai de toi à l'Impératrice et ferait de toi mon protégé, toute la gloire et le prestige seront tiens. Tu leur fera grincer des dents à tous ceux qui se sont moqués de toi, et feras de leur vie un enfer.

- Vraiment ? Demanda celui-ci, naïvement.

- Oui ! Ils regretteront d'avoir croisé ton chemin. Comme je te l'avais dit, mon frère a essayé de te déshériter au profit de ce cher Orvate, mais il en a payé les conséquences de sa propre vie, ah ah ! N'est-ce-pas ironique ? Lui qui voulait vite s'en aller de ce monde ?

- Oui... c'est ironique. Répondit-il à son tour en lâchant un léger rire.

- Maintenant, il ne te restes plus qu'à faire tout comme je te le dirai et tout se passera bien. N'est-ce-pas ??

- Oui ma tante ! Je ferai tout ce que vous me direz !

Aussitôt, Chatëlayne se redressa,soulevant Eurysthe par la même occasion.

- Dans ce cas à partir d'aujourd'hui, nous sèmerons ensemble le début de l'Avènement.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro