Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 9 : Visite Nocturne

« Mon cher Orvate, celui que j’ai aimé et que j’aimerai toujours, lorsque nous nous sommes connus, nous n’étions que des enfants, puérils, innocents. Vous souvenez-vous de lorsque nous contemplions les étoiles ensemble ? Nos rêves brillaient dans le ciel, et juraient d’être éternels. Vous souvenez-vous de lorsque nous ne désirions qu’être ensemble ? Nous ne pouvions point supporter une minute sans l’autre. Hélas, ce temps est passé, notre doux rêve a pris fin le jour où mon nom devint le vôtre, celui d’Eldërweiss… »

- Sévinque Eldërweiss.

Lemrina marchait à toute allure dans cette nuit sombre et glaciale d’automne. Essoufflée, elle s’arrêta. Le bruit inlassable de ses pas laissa vite place au son de sa respiration saccadée. Cet air froid s’engouffrant dans ses poumons faisait sortir au même moment une grande bouffée de vapeur qui s’évaporait presque immédiatement dans l’atmosphère.
-Je…Je ne peux plus attendre ! Il est hors de question de passer un jour de plus sans Orvate ! … Navré mon cher Eurysthe, mais je vais devoir désobéir à vos ordres…
Elle souleva la tête pour contempler la lune qui se montrait déjà, ce qui fit tomber sa capuche, laissant ainsi transparaître son visage. La lune, d’une nitescence à nulle autre pareille se reflétait sur ses iris d’un vert perçant.

-Le moment est enfin venu de t’avouer toute la vérité, mon seul amour, Orvate.
Ayant repris sa respiration, elle reprit sa marche vers le Jardin de Médicis où demeurait Orvate, son « seul amour ». Les réverbères de part et d’autre de l’allée éclairaient la voie. Les quelques cigales qui avaient jusque-là résisté au froid se désintégraient au contact avec la lumière incandescente des réverbères.

Une fois arrivé devant la bâtisse, elle ordonna aux gardes qui étaient là de s’en aller. Elle entra et une servante qui passait par là accouru aussitôt à son service.
-Bonsoir Mademoiselle Kriskal, laissez-moi me rendre utile à vous ! Que désirez-vous ? Demanda celle-ci, peinant à suivre Lemrina qui continuait toujours sa marche.
-Où est Orvate ? Demanda Lemrina, froide.
-Monsieur est dans sa chambre ! Avec mademoiselle Eileen. Répondit la servante. À ces mots, Lemrina s’arrêta, stupéfaite.
-Quoi ?! Que fait-elle là ?
-Monsieur l’a ramenée là, elle était gravement blessée, la pauvre. Madame Anneliese était aussi là.
-Anneliese ? Et pourquoi n’est-elle pas repartie avec la petite ?
-Je l’ignore Mademoiselle. Répondit la domestique.
-D’accord. Vous pouvez disposer. Je connais encore les lieux.
-Excusez-moi. Répondit la servante avant de s’en aller promptement.

En face d'elle, Le couloir  était sombre, uniquement éclairé par deux chandeliers accrochés sur les murs aux motifs dorés. Lemrina promenait avec élégance ses mains comme elle avait l’habitude de le faire. Ses doigts rencontrèrent alors un portrait qui était accroché au mur. Il s’agissait d’un portrait de la famille Eldërweiss. Orvate, Eurysthe et leurs parents étaient dessus. Lemrina regardait avec dégoût ce portrait qui avait la prétention d’insinuer la famille parfaite.

  -L’orgueil, l’égocentrisme, l’avarice… De qui se moquent-ils ? Heureusement que tu es là, toi mon cher Orvate… Dit-elle en poursuivant sa route.

Arrivée devant la porte de la chambre d’Orvate, elle s’arrêta. Tout d’un coup, sa détermination d’il y a quelques minutes disparu, laissant place au stress. Cela venait sans doute du fait qu’elle n’avait pas vu Orvate. -Près de quinze ans.-
Mais dans un dernier élan de courage, elle s’élança dans la pièce, la porte étant entre-ouverte. Elle s’arrêta au moment où elle aperçut Orvate, endormi au chevet d’Eileen. Il dormait complètement. Lemrina se demandait pourquoi Orvate portait tant d’attention à la fille de son frère. En même temps, elle en voulait à Eileen d’avoir dérobé l’affection de celui-ci. Il y n’y avait aucune bougie allumée mais la pièce brillait d’un éclat nocturne à nul autre pareil. Les rayons de lune pénétraient dans la pièce par la grande fenêtre principale et s’étalaient sur le sol avant de se refléter dans toute la pièce. Lemrina avançait doucement, mais sûrement.
Elle s’approcha d’Orvate, s’abaissa à son niveau et prit sa main et la mit entre les siennes et  son visage contre l’oreille de celui-ci.
-Orvate…Mon cher Orvate, je suis là. Chuchota-t-elle à son oreille. Celui-ci ne se réveillant toujours pas, elle s’empara de son visage et colla ses lèvres rosées contre les siennes.
Presqu’aussi spontanément, Orvate se réveilla et repoussa ses lèvres qui étaient contre celles de Lemrina.
-Que faites-vous ?! …*Reprends son souffle* … Et puis, qui êtes-vous ?
-Mais c’est moi, Lemrina ! Vous ne me reconnaissez donc pas ? Répondit celle-ci, dont les yeux pétillaient de joie.
-Quoi ?! Lemrina ?! Suis-je en train de rêver ? Mais oui, c’est vous !
-Non vous ne rêvez pas mon cher ! C’est moi, en chair et en os !
-Oh ! Vous m’avez tellement manquée ! Je suis si heureux de vous voir ! Dit-il en l’enlaçant.
-Vous aussi ! Surtout sentir ma poitrine contre votre cœur. Répondit-elle en caressant la joue de celui-ci.
-Lemrina… L’on ne peut pas faire ça ici. Dit-il en arrêtant la main baladeuse de celle-ci avant de regarder si Eileen était toujours endormie.
-Dans ce cas allons-nous en d’ici ! Allons là nous pourrions être plus calmes ! ! Répondit celle-ci, toute excitée. Orvate posa son doigt sur ses lèvres pour la faire cesser de parler.
-Pardonnez-moi, mais je dois rester ici pour la surveiller, on me l’a confiée. Lemrina, déçue extirpa violemment ses mains de celles d’Orvate en s’éloignant brusquement de lui.
-Pourquoi ? Pourquoi préférez-vous cette enfant à moi ?
-Ce n’est pas ce que vous pensez ! Répondit Orvate, tentant de ressaisir Lemrina.
Celle-ci, devenue toute rouge avait les yeux remplis de larmes. Elle peinait à les retenir. Mais submergée par l’émotion, elle les laissa s’échapper dans un léger cri de douleur qu’elle poussa en s’avachir au sol.
-Vous vous débattez tant pour elle ! Mais au nom de l’amour que je vous porte, vous n’avez jamais daigné vous battre ! *Pleure*
-Lemrina…Ne-
-Mais que je vous aime ! *Pleure* Je ne peux point vous en vouloir ! Je ne peux pas non plus laisser votre frère s’en prendre à vous impunément. Je l’ai aidé dans ses manigances uniquement dans le but de m’assurer qu’il ne comploterait rien contre vous…
-Quoi ?!
-Car vous ne le savez pas peut-être, mais votre frère vous déteste, que dis-je ? Il vous hait ! Et ce depuis notre enfance, je l’ai toujours su ! Lemrina venait de vider son sac. 
Elle venait d’avouer ce qu’elle s’était promise de ne jamais dire. Elle restait là, à pleurer tristement par terre, tel un enfant à qui on aurait fait une injustice. Puis Orvate s’approcha d’elle et la porta dans ses bras. Celle-ci sentant la chaleur d'Orvate contre elle s’accrochait à lui pour qu’il ne l’abandonne point comme autrefois.Il la prit et la posa sur l’immense divan qui était à l’autre bout de la pièce.
-Lemrina…Vous savez à quel point je vous aime. Mais ce n’est pas dans le sens auquel vous pensez. Néanmoins, je connais vos sentiments à mon égard et je vous suis extrêmement reconnaissant de l’amour que vous me portez.
-Je n’en veux pas de votre reconnaissance ! *Pleure* Je veux juste votre amour ! *Pleure* Ne le comprenez-vous donc pas ? *Pleure*
-Non…Ne pleurez pas, car je n’ai jamais dit que je ne pourrai pas vous aimez de la même manière que vous m’aimez. Répondit-il en saisissant les mains de celle-ci.
-C’est vrai ?! Demanda celle-ci dont les yeux pétillaient d'espoir.

-Mais pour cela, nous ne devrons que plus faire qu’un, nous ne devons pas avoir de secrets entre nous. Vous connaissez déjà tout de moi, et j’attends de vous que vous m’avouez toute la vérité.
- Oui ! Oui ! Je vous dirai tout et ainsi nous ne serons plus qu’un ! Répondit-elle.
- Ressaisissez-vous maintenant et allez-y. Vous pouvez reprendre là où vous vous êtes arrêté tout à l’heure.Celle-ci essuya les larmes qu’elle avait au visage et se racla la gorge avant de commencer à parler.
Le silence revint à nouveau un court instant avant d’être interrompu par la voix de la vérité. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro