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Chapitre 8 : Résignation et Détermination - Partie 2

Le chien aboyait en direction du versant. Il semblait y avoir quelque chose. De plus que pouvait bien faire ce chien-là ? Attendait-il son maître ? Ou poursuivait-il quelque chose ? Orvate voulait en avoir le cœur net. Il descendit le versant et examinait les alentours avec précaution. Puis, remarquant l’étrange coloration rougeâtre que prenait une partie du ruisseau qui rampait à ses pieds, il découvrit avec stupeur et effroi le corps d’Eileen qui gisait là dans le ruisseau, presque sans vie… Il accouru aussitôt vers elle.

-Eileen ! Eileen ! Hurlait-il, désespérément.

Orvate s’approcha d‘elle, tout paniquant. Le teint d’Eileen était déjà devenu terne, elle saignait abondamment.

-Non ! Non ! Non ! Reste avec moi ! Reste avec moi ! Hurlait-il en la prenant dans ses bras aussi vite que possible. Le sang, coagulé, coulait déjà sur les mains de celui-ci. Il se releva et se dirigea vers son domaine.

C’était ironique, car c’était comme leur deuxième rencontre. Eileen était tombée, et s’était fait mal. Cette fois-ci encore, elle était tombée, mais c’était tellement plus grave… Une fois de plus, c’était parce qu’elle voulait le voir qu’elle était tombée ; l’histoire se répétait.

Arrivé dans sa chambre, il l’avait couchée et avait fait arrêter le saignement. Eileen était étendue dans un grand lit bordé de part et d’autres par de somptueuses broderies blanc-crème. Les murs, roses, étaient décorés par de grandes peintures sans doute peintes par la défunte femme d’Orvate.
Ensuite, il prit quelques plantes médicinales qu’il utilisa en tant qu’antidouleur et antibiotique. Il banda ses plaies. Et Eileen reprenait peu à peu son teint normal.

Quelques minutes étaient passées et elle dormait toujours à point fermé. Orvate, assis à son chevet l’observait. Elle était si candide, si innocente. Elle était l’image parfaite de L’ange endormie, un conte que leur mère avait l’habitude de leur lire. Et à cet instant, il désirait qu’Eileen soit sa chair, afin qu’il puisse veiller sur elle jour et nuit, mais hélas, c’était impossible. Elle était de son frère et quelle trahison serait de prendre à son frère ce qui lui appartenait.

Néanmoins, c’est ce qu’avait Orvate en tête quelques heures avant. Il voulait prendre Eileen avec lui pour s’en aller à Heidelberg. Il ne pouvait plus se passer d’elle, et elle ne pouvait plus vivre sans lui, une force indescriptible et mystérieuse les liait. Mais après ce qui c’était passé, Orvate pensait à renoncer à cela. À chaque fois qu’elle essayait de se rapprocher de lui, elle se blessait inéluctablement. Orvate était comme un rosier, et ses proches, à vouloir toucher de sa beauté se frottaient à des épines. C’était son destin. Il avait peur de briser une bonne fois pour toute Eileen, cet enfant fragile comme de la porcelaine. Pour son frère et pour lui-même, il avait renoncé.

Soudainement, quelqu’un frappa à la porte. Orvate sursauta un instant, avant de suivre la voie délicate d’Anneliese.

-C’est moi, Anneliese. Je sais qu’Eileen est là ! Dit-elle, de l’autre côté de la porte.
Orvate se leva et alla ouvrir la porte.
-Anneliese…
-Où est-elle ? L’une de vos servantes m’a dit qu’elle était blessée ! Où l’avez-vous trouvée ? Hans m’a dit qu’elle s’était enfuie de la résidence. Demanda Anneliese en se précipitant dans la pièce.

-Effectivement, je l’ai retrouvée au bord du ruisseau, elle a fait une grande chute.
-Mais comment est-ce possible ? N’est-elle pas censée connaître ce chemin par cœur ? Comment a-t-elle pu faire une chute aussi grave ? Rétorqua la femme, inquiète.
-Je me le demande aussi, vous savez. Mais le plus important est qu’elle va bien. Vous n’avez pas à vous en faire. Répliqua-t-il, en s’asseyant de nouveau sur le fauteuil doré.
-Oui, vous avez raison. Ma chérie !! Mon enfant !! Mais que vous est-il arrivé ? Qui a bien pu vous faire ça ? Dit-elle en caressant délicatement les cheveux d’Eileen.

Orvate, dont la vue de cette preuve d’amour maternelle l’avait ému lâcha inconsciemment une fine larme avant de se ressaisir.

-V…Vous pouvez la prendre dès maintenant avec vous pour la ramener, vous savez.  Dit-il, en regardant ailleurs.

Anneliese, perturbée par cette question si triste s’arrêta un instant et fixa Orvate dans les yeux. Il ne le savait pas, mais Anneliese pouvait voir tout l’amour et la compassion qu’il portait en l’égard d’Eileen. Normalement, il devrait être pris de haine et de ressentiment. Mais au lieu de ça, il aimait la fille de son frère comme la sienne. C’est étrange, mais il avait toujours rêvé d’en avoir une. Il en parlait tout le temps lors de la grossesse de sa femme. C’était étonnant car habituellement, les hommes désiraient toujours avoir un digne héritier. Mais celui-ci désirait plutôt une fille. Hélas, il ne l’avait pas eu. Orvate voyait donc en Eileen la fille qu’il n’avait pas obtenue, une nouvelle chance que Dieu lui tendait.

-Non. Elle restera avec vous aujourd’hui. Elle ne mérite pas de vivre dans un endroit où elle n’est pas aimée. Ici, je pense qu’avec vous, elle se sentira plus épanouie que jamais. Répondit Anneliese, en prenant les mains d’Orvate.

Celui-ci, ému par ce qu’elle venait de dire, rougit et sentit les larmes le submerger. Il n’osait dire un mot. Plutôt, il ne le pouvait pas.

-Vous savez, vous êtes plus apte que moi à donner cet amour dont Eileen a besoin. En toute honnêteté, je souhaiterais honnêtement que vous la preniez sous votre aile.

-Pourquoi ? Pourquoi donc ? Vous ne pouvez pas ! Elle est votre chair, votre fille, votre sang ! Pourquoi ?! Balbutia-t-il, la voix ébranlée, les larmes sur le visage.

-Parce que je le sens. Je sais tout simplement que c’est le mieux pour Eileen. Il y a des choses que je ne peux pas vous dire pour le moment. Mais j’ai vu comment vous vous comportiez avec elle. Prenez-la avec vous. Je vous fais confiance. Au revoir, Orvate.

Sur ces mots, Anneliese s’en alla. Orvate qui était resté là pleurait amèrement, mais ne savait pas pourquoi il pleurait exactement. Ses remords s’estompaient alors. Il n’arrivait pas toujours pourquoi Anneliese lui confiait Eileen, mais il était ému de la confiance qu’Anneliese lui accordait. Mais Orvate craignait qu’Eurysthe s’y oppose formellement, et c’était fort probable. Malgré tout, il était ému…

La nuit tomba comme le marteau sur l’enclume, emmenant avec elle le léger croissant de lune caché dans d’épars nuages. En cette nuit froide d’automne, l’atmosphère était morne et calme. Au milieu des arbres déjà tous avachis se marchait une femme vêtue d’une longue cape rouge munie d’une capuche. Elle marchait si vite que l’on aurait presque l’impression qu’elle voulait échapper à un prédateur. Comme le Petit Chaperon Rouge qui essayait d’échapper au Loup.
Essoufflée, elle s’arrêta. Le bruit inlassable de ses pas laissa vite place au son de sa respiration saccadée.
Cet air froid s’engouffrant dans ses poumons faisait sortir au même moment une grande bouffée de vapeur qui s’évaporait presque immédiatement dans l’atmosphère.

-Je…Je ne peux plus attendre ! Il est hors de question de passer un jour de plus sans Orvate ! … Navré mon cher Eurysthe, mais je vais devoir désobéir à vos ordres…

Elle souleva la tête pour contempler la lune qui se montrait déjà, ce qui fit tomber sa capuche, laissant ainsi transparaître son visage. Il s’agissait bien là de Lemrina. La lune, d’une nitescence à nulle autre pareille se reflétait sur ses iris d’un vert perçant.

-Le moment est enfin venu de t’avouer toute la vérité, mon seul amour, Orvate.

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