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/🌧️/ L'assaut ultime

On vient de délivrer les informations que l'on a obtenues à Charly. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est toute aussi perplexe que nous. Nous combinons nos cinq cerveaux pour trouver un moyen d'utiliser ces connaissances à notre avantage. Nos crânes fulminent.

La fourgonnette où nous sommes s'est mise au milieu du convoi, convoi que nous avons condensé au maximum. Les Ohanzees forment une sorte de haie d'honneur qui, à vrai dire, tient plus de l'encerclement. Lorsque nous avançons, ils s'écartent sur les côtés et finissent par se rejoindre derrière nous. Ils retournent alors devant et recommencent cette boucle encore et encore. Plus le temps passe, plus j'ai l'impression qu'ils se rapprochent. C'est aussi l'avis des wakizas qui meurent d'envie de mettre le feu aux poudres et le pied au plancher. Ils ont des pulsions suicidaires, c'est pas possible...

« Il faudrait qu'on inverse la balance ! s'écrie soudainement June qui fixait ses tatouages.

— Comment ça ?

— Si c'est l'amour, l'amitié et tous ces sentiments positifs qui les empêchent de nous attaquer, on n'a qu'à leur en donner !

— J'suis pas sûr que les wakizas aient envie de faire des câlins aux ohanzees réponds Adam avec cynisme face au stress.

— Vous aussi vous avez l'impression qu'on va bientôt s'transformer ? Interromps Charly.

— Oui et c'est horrible reprends Yéléna.

— Tu m'étonnes qu'c'est horrible, si tu te transformes on va tous mourir écrasés sous tes fesses ! »

Je pousse Charly et Yéléna la fusille du regard. Elle a au moins le mérite de détendre l'atmosphère. Dehors, les wakizas hurlent des ordres aux ohanzees pour les faire reculer, comme si cela pouvait fonctionner. Au contraire, cela aiguise leur haine et les fait s'approcher.

June se penche entre les sièges avant vers le capitaine.

« La radio fonctionne ?

— Non elle est toujours brouillée. »

La pluie qui s'abat est torrentielle. Je n'ai jamais vu ça de ma vie. Le bruit des gouttes sur la tôle est tel que l'on parvient à peine à entendre les moteurs ou les soldats. On ne voit qu'à cinq mètres, si bien que nous sommes obligés de rouler extrêmement lentement.

« Charly, tu dois demander à ton paternel de donner cet ordre à son bataillon : se focaliser sur les gens dont ils sont dépendants émotionnellement pour que cette pensée rebute nos adversaires.

— ...

— Dis à ton père d'ordonner aux Wakizas de se concentrer sur les gens qu'ils aiment » traduis-je.

Sans plus attendre, William ralentit légèrement pour la laisser sortir par l'arrière. Elle manque tout de même de manger le bitume, mais se rattrape in extrémis. Elle slalome entre les pick-up et se dirige vers celui de son père avant de bondir sur le marchepied pour arriver à sa fenêtre. Il faut quelques secondes avant d'entendre la voix de Daniel dans le haut-parleur.

« Okay les gars, ça va vous paraître bizarre, mais vous devez me faire confiance : Essayez de penser à votre famille. Vos parents, vos gosses, vos copines, concentrez-vous sur eux. Faites comme si les ohanzees n'étaient pas là. »

Charly réapparait et bondit à l'arrière de la camionnette complètement trempée. Elle se secoue dans tous les sens comme le ferait un chien et nous éclabousse par la même occasion.

« Réflex. »

La stratégie se met en place au bout de quelques secondes. Je ne sais pas si c'est une illusion, mais j'ai l'impression que ça fonctionne. Les démons reculent légèrement, juste assez pour éviter l'affrontement et désamorcer la situation.

« Tu fais un petit peu trop la maline à mon goût Charly. Et si on demandait à tes parents ce qu'ils en pensent ? »

Son regard se fige. Je lui attrape immédiatement la main, sans réellement savoir si c'est pour la rassurer ou pour l'empêcher de faire une bêtise. Un, non, deux cris d'ohanzee retentissent dans l'habitacle. Ces sons distordus et hachés aux tonalités des plus sinistres. L'appel à l'aide d'âmes torturées, prisonnières depuis des années dans un taureau d'airain . Une agonie sans fin.

Notre capitaine s'empresse de couper la radio, mais elle se rallume toute seule. Il prend alors un couteau de combat et le plante dans l'appareil qui n'émet aucune résistance et cesse de geindre. Les hurlements sont moins forts, mais toujours perceptibles. June se colle contre Charly et la prend dans ses bras, suivis de Yéléna, de moi puis d'Adam. Nous l'inondons de toute l'affection que nous avons pour elle, en espérant que cela puisse apaiser ne serait-ce qu'un petit peu cette douleur atroce qui la traverse.

Elle reste forte. Après tout, on est en bonne voie pour les sauver ! On n'a même jamais été aussi proche. Ce n'est pas le moment de perdre notre calme face à ses provocations.

Les secondes passent. Les minutes même. Jusqu'à ce que la terre se mette à trembler et qu'un nouvel ordre soit hurlé.

« Ils foncent vers le village ! On doit y arriver avant eux ! »

Les pneus crissent. On est tous les cinq projetés vers l'arrière du van. Si la porte n'était pas fermée, aucun doute qu'on aurait fini sur la route. J'essaye de regarder à l'extérieur, derrière cet épais rideau de pluie : les ohanzees sont bel et bien partis.

Des tirs résonnent au loin. L'assaut a commencé.

On ne sait pas ce qui nous attend. Mais on sait ce qu'on a à faire. Mes collègues vérifient leurs pistolets tandis que je laisse le mien dans mon sac. J'essaye de me rassurer tant bien que mal en me disant que Charly pourra les repousser.

Au vu des tirs et des explosions qui parviennent à nos oreilles, la bataille doit être d'une férocité et d'une haine inégalée. S'il s'agit bel et bien de l'assaut final, le diable est forcément proche, mais aussi gigantesque. Seulement avec ce déluge, difficile de voir quoi que ce soit.

Des klaxons, des chocs et des tirs. Les wakizas forcent le passage et roulent sur leurs adversaires. Tous les bruits sont décuplés un court instant puis diminuent : nous sommes rentrés dans la ville. Quand je dis nous, c'est seulement notre fourgonnette ainsi que le camion derrière nous. Tous les soldats nous ont abandonnés pour prendre part au combat. Nous sommes seuls.

La sirène si menaçante résonne. Les volets sont fermés, les portes barricadées et les habitants cloitrés chez eux. L'eau s'engouffre dans le caniveau et inonde les égouts, transformant les rues en véritables fleuves. Nous tournons dans une ruelle pour laisser le camion s'en aller vers sa destination. Les échos des balles viennent jusqu'à nous tandis que nos corps nous démangent de plus en plus.

« J'ai parié sur vous les enfants. Maintenant, je suis sous vos ordres. »

On se regarde un instant pour se motiver. Il faut mettre le plan en marche et vite. Mes amis demandent au capitaine de nous conduire à un magasin de produits naturel, un genre de pharmacie. William pile devant et nous sortons. Une porte en bois épuisée par l'iode de la mer nous barre la route.

« Si on contacte Monsieur Vibhir, il peut venir nous–»

June est coupée par la chaussure du capitaine qui fend l'air et percute la porte de plein fouet. Elle cède immédiatement et s'écrase lourdement au sol. Le loquet s'envole et tinte Dieu sait où dans la boutique tandis que nous rentrons à l'intérieur où l'obscurité est totale. Le capitaine allume sa lampe torche et June se jette sur le produit que nous cherchons.

« Sève d'épicéa ! Pour faire fuir les mauvais esprits ! -30 % sur le deuxième acheté ! »

On va voir si cette publicité dit vrai.

On commence à s'en badigeonner lorsque je réalise que Charly a des oreilles de guépard sur la tête. Je me retourne et le visage du capitaine est en train de s'allonger. Yéléna grossit à vu d'œil tandis que June et Adam rétrécissent.

« Vous vous transformez ! » finis-je par dire, une fois la surprise passée.

Par réflexe, je ferme les yeux. Pourtant, aucune lumière ne m'éblouit. Je les rouvre timidement et aperçois mes camarades se métamorphoser sous mes yeux ébahis. Eux-mêmes ne comprennent pas ce qu'il leur arrive. Leurs âmes devraient être à découvert le temps que les changements opèrent, mais pas cette fois-ci. Leurs os se disloquent, certains disparaissent tandis que d'autres sortent de nulle part. Je finis par détourner de nouveau le regard, horrifiée par la situation. A ma grande surprise, cela ne semble absolument pas douloureux pour mes camarades.

Je rouvre les yeux quelques secondes plus tard. La ménagerie est au grand complet.

« On est rentrés au bon moment. Avec Charly dans le village, on a encore un avantage.

— Mais pourquoi est-ce qu'il veut qu'on s'transforme ? demande la guéparde.

— Tu as déjà essayé de tirer avec un sabot ? » répond le capitaine.

Je repense au mécanisme sophistiqué qu'avait le capitaine lorsqu'il est arrivé chez moi cette fameuse nuit. Comme pour affirmer ses propos, on entend que les tirs ont drôlement diminué. Il n'y a que peu d'animaux qui peuvent opérer des armes, il ne reste alors que l'affrontement physique.

Notre groupe ressort dans la rue de plus en plus inondée et de plus en plus obscure. Des portes s'ouvrent. Dans un élan de courage, les habitants jaillissent hors de leurs habitations et foncent en direction du champ de bataille. Des animaux tous plus invraisemblables les uns que les autres passent à côté de nous en rugissant pour se motiver. C'est une véritable armée qui part renforcer les wakizas. Je sens que le capitaine n'apprécie guère la tournure des évènements, mais nous n'avons plus vraiment le choix. Il faut que la ville tienne bon le temps que l'on trouve Lucy.

Par chance, la transformation n'a pas retiré la sève d'épicéa qui s'est incrusté sous le pelage et autre plume de mes comparses. Quant à moi, mes habits et ma peau en sont couverts. Il faut à tout prix que cela tienne, même avec cette pluie des enfers.

« On doit aller dans la forêt maintenant ! »

Je suis obligée de hurler pour me faire entendre.

« Il est forcément proche de ses troupes. On doit suivre le mouvement ! »

Je hoche la tête pour confirmer les dires de Yéléna. Adam qui peine à voler avec cette tempête s'accroche aux poils de la guéparde tandis que June grimpe sur la vache des highlands. On rejoint alors ce troupeau hétéroclite en direction de la bataille.

Les ohanzees semblent avoir reculé, mais le combat est loin d'être gagné. Les habitants débarquent de toutes les artères du village et rejoignent la ligne de front où les deux armées s'équilibrent petit à petit. Un rhinocéros noir combat une autruche qui essaye de lui griffer les yeux, une girafe aux pattes gigantesque s'écrase au sol après qu'un buffle lui ait foncé dessus tandis qu'un puma a ses crocs plantés dans le cou d'une bestiole que je ne reconnais même pas. Nous prenons le dessus grâce à ce sang neuf qui vient s'ajouter aux soldats déjà bien fatigués.

Le capitaine disparait immédiatement après avoir aperçu un chien en difficulté face à un démon dragon de Komodo. Il nous a déjà suffisamment aidés, c'est à nous d'être utiles désormais. Charly prend la situation en main, les traits du visage tirés par le stress.

« Adam, tu peux voler ?

— Ça ira mieux quand je serai protégé par les arbres.

— On doit ratisser large. Il peut être n'importe où dans la forêt. June tu vas aussi prendre de la hauteur, saute d'arbre en arbre pour essayer de le trouver. Quant à nous trois, on reste ensemble.

— On sera plus efficace si on se sépare ! Je peux me débrouiller seule ! réplique Yéléna, déterminée.

— Moi aussi ! réponds-je.

— Yéléna je veux bien, mais toi hors de question que je t'abandonne. Tu es dans ta forme humaine, tu ne feras jamais le poids face à un Ohanzee. »

Ça m'arrache la gueule de l'avouer, mais elle a raison. Mon seul avantage serait d'avoir une arme à feu... Je prends mon courage à deux mains et sors mon pistolet de mon sac. Je dois être capable de me défendre et de protéger Charly, pas le temps d'être faible !

Le capitaine revient un court instant.

« ll y a des ohanzees quasiment partout autour de la ville. Il y en a même dans la mer, mais les habitants parviennent à les repousser !

— Comment est-ce que Lucy peut donner de sa puissance à tous ses soldats en même temps alors qu'ils sont aussi dispersés ?! Il faudrait qu'il soit gigantesque, c'est pas possible autrement ! » réfléchit June à voix haute.

Charly lève alors la tête. Je suis son regard. Le ciel est d'un noir profond semblable à une nuit sans lune et sans étoiles. Heureusement, l'éclairage de la ville nous permet d'y voir quelque chose.

« Il est là-haut ! » s'écrie la guéparde.

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