Je me souviens de la première fois où l'on s'est parlé...

« J'étais assis au fond de la classe, à ma place habituelle, tête contre vitre.

Je ne pensais à rien, je regardais simplement le ciel. J'étais dans un de mes moments d'absence. Moment ou je regarde dans le vide, perdue dans mes pensées.

Quand soudain, j'ai sentie quelque chose sur mon épaule. C'était ta main.

J'ai tourné la tête et tu m'a regardé droit dans les yeux en me disant qu'il fallait pas que je fasse attention à eux car ce n'était que des petits cons qui n'avaient rien d'autre a faire que ce moquer des autres.

Je t'ai regardé avec incompréhension et tu a ris.

Puis tu m'a traité de sacré numéro et enfin, tu m'a proposé de manger avec toi.

Je n'ai pas répondu et tu a pris ça pour un oui.

Tu m'a donc attrapé par le bras et tu m'a emmené a une table, celle qui allait devenir notre table fétiche, ni trop près des petits, ni trop près des grands.

Ce midi, tu m'a ouvert la porte de ton univers, et malgré ma réticence initiale, j'y suis entré.

Et je ne l'ai jamais, au grand jamais regretté »

Je me souviens de la dernière fois où l'on s'est parlé...

« C'était un vendredi triste. Un vendredi gris.

Tu étais aux portes de la mort, et on le savait tout les deux.

Malgré cela tu a gardé le sourire quand je me suis approché et que j'ai commencé a pleurer.

Tu a été le plus fort de nous deux...comme d'habitude.

J'avais envie de te prendre dans mes bras et de te serrer très fort, mais en même temps j'avais peur de te casser en deux.

Au final c'est toi qui m'a pris dans tes bras et qui m'a serré fort.

Puis, tu m'a écarté et en me regardant dans les yeux, tu m'a dit d'être heureux. De pas me laisser abattre, de pas essayer de te rejoindre.

Ensuite tu m'a dit que tu m'aimais et tu m'a embrassé.

J'ai pleurer contre toi doucement.

Et tu m'a murmuré au creux de l'oreille de ta voix si particulière :

"Isaac...je t'aime plus que les étoiles, je t'aime plus que tout et tu le sais.
Mais j'ai pas le droit de te garder pour moi...c'est pour ça que je te quitte Isaac...c'est pour ton bien...désolé"

Et tu a fermé les yeux...pour l'éternité. »

🌊

je me souviens de la première fois que tu a pleuré devant moi

« C'était un soir.

Un soir ou j'allais allez me coucher quand j'ai entendu un toc-toc presque silencieux a la fenêtre.

Je suis allé ouvrir avec hésitation et je t'ai vu.

Tu avais le nez rouge et les yeux bouffis.

Je t'ai ouvert et je t'ai demandé avec inquiétude ce qui se passait.

Tu n'a rien dis, tu est simplement venue te lover dans mes bras.

Au début, je suis resté pétrifié de surprise, mais j'ai très vite passé mes bras autours de toi.

Puis, j'ai sentie tes épaules se soulever et j'ai crus que tu rigolais.

Mais quand tu a levé la tête vers moi, j'ai vu les larmes qui dégoulinait sur ton visage.

Pas à pas, je t'ai emmené le plus délicatement du monde vers mon lit et je nous ai fait nous assoir.

Je n'ai rien dit...attendant que tu parle.

Et ça n'a pas tardé.

Un flot de parole est sortie de ta bouche, comme retenue depuis trop longtemps.

Tu a jeté tout tes maux par terre, parfois de façon trop désordonné et assez incompréhensible, et d'autre fois de façon super clair comme si tu avait révisé ce que tu avais à dire.

Tu m'a tout dit.

De ta peur de rentrer chez toi a cause de ce que tu pourrais y trouver. De ta non-confiance en toi a cause de toutes les critiques que tu recevait. Du fait que tu devais rester fort pour protéger ta soeur. De ta mère qui te manquait et que tu ne pouvait rien y faire. De ton manque de réelle affection. De ton envie de tout quitter des fois, mais ton incapacité a le faire.

Tu m'a jeté toute ta douleur a la figure et quand tu en a eu finit, tu m'a simplement montré toutes tes blessures.

Je t'ai alors prit la main et je t'ai amené doucement dans ma salle de bain pour soigner tout ça.

Je crois que c'est à ce moment là que j'ai réellement pris conscience que je voulais te protéger a tout pris, et que je ne voulais plus jamais voir ces larmes sur ton visage. »

Je me souviens de la dernière fois que tu à pleuré devant moi...

« C'était ce jour.

Ce fameux jour ou tu m'a annoncé pour ta Maladie.

Ou tu m'a dit que...tu avait peu de chance de survivre.

et tu a éclaté en sanglot.

Je t'ai alors pris dans mes bras et je t'ai serré fort.

Si fort que tu m'a dit en rigolant que je t'étouffais.

Je crois que c'est la dernière fois que je t'ai vu pleuré.

J'imagine que tu a du pleurer par la suite...mais pas devant moi.

T'a du te dire que tu devais être fort.

Mais t'en avait pas besoin...

Je crois que j'aurais aimé te voir pleurer.

Parce que c'est dans ces moments là que tu viens te blottir contre moi.

Et j'adore ça.

J'adore sentir ta chaleur. J'adore entendre tes reniflement étouffé et sentir tes pleurs mouiller mon tee-shirt.

Et maintenant, je ne sentirais plus jamais tout ça. Parce que cette foutue maladie à eu raison de toi »

🌊

Je me souviens de la première fois que tu m'a dit que tu m'aimais.

« C'était ce jour.

Ce jour ou nous avions simplement pris le train pour la journée.

Tu étais venue me voir le matin en me disant que tu avais besoin de partir. Je t'avais suivie sans vraiment savoir dans quoi je m'engageais.

On était allé a la gare et on avait pris un billet pour la mer.

Je me souviens encore ce que tu avais dis à celui qui nous avais demandé ou nous voulions allé.

« N'importe où tant qu'il y a la mer »

Et tu m'avais regardé de tes yeux malicieux. J'avais été touché par cette attention.

Tu savais très bien que la mer était ma passion malgré le fait que je ne la voyais pas souvent.

Toi, tu préférais les étoiles.

Une fois arrivé nous étions allé voir cette étendue d'eau tant attendue.

Nous avions passé la journée sur le port a manger des crêpes en parlant de tout et de rien.

Et , tandis que la nuit tombait, nous étions allé sur la plage, voir le soleil se coucher sur cette mer que j'aimais tant.

Tu t'étais blottie tout contre moi et nous avions regardé ce magnifique spectacle en silence.

Jusqu'à ce que ta voix s'élève entre nous.

Tu m'a chanté ces quelques mots de ta douce voix :

"Oh, oh woe-oh-woah is me
The first time that you touched me
Oh, will wonders ever cease?
Blessed be the mystery of love*"

Et après, tu m'a murmuré si bas que j'ai cru le rêvé "je t'aime"

Ce fut un rêve devenue réalité.

Jamais je n'aurais crue que quelqu'un comme toi puisse s'intéresse a quelqu'un comme moi.

Or ce fut le cas.

Et nous nous sommes embrassé sous le regard bienveillant des étoiles que tu aimais tant et de la mer que j'admirais. »

Je me souviens de la dernière fois que tu m'a dit "Je t'aime" :

« C'était ce jour a l'hôpital.

Ce jour ou toutes nos actions avaient un goût d'adieu.

Ce jour ou tu m'a dit que tu m'aimais avant de me quitter.

Ce jour ou j'aurais aimé que tu me le répète au creux de l'oreille jusqu'à ce que j'en devienne sourd.

Ce jour ou plus que tout au monde j'ai prié pour que ce qui était en train de se passer ne fut pas réelle.

Pourtant ce fut le cas, et ta mort le fut tout autant. »

🌊

Je me souviens de la première fois que nous avons eu une discussion philosophique :

« C'était ce merveilleux jour ou tu m'avais annoncé ton amour.

Ce jour où, pendant que nous admirions la mer, une questions avait germé dans ton esprit.

Une question auquel tu n'avais pu t'empêcher de me faire part.

Cela c'était passé comme ça :

« -Hé Isaac...tu pense qu'elle commence à partir d'où la mer ?
-Partout et nulle part !
-c'est à dire
-Pour moi la il n'y a qu'une seule et même mer. Les Humains l'on découpé en plein d'océan, mais en réalité, toute ses étendue d'eau n'en forme en réalité qu'une grande...d'où le fait qu'elle commence partout et nulle part !
-C'est pour ça que je t'aime »

M'a tu dis en me regardant malicieusement avant de m'embrasser.

Après nous nous sommes tue et avons simplement profité du spectacle de cette immensité si rassurante et si effrayante !

Cette immensité qui était la avant nous, et qui seras toujours la après nous.

Cette immensité qui, pour moi, seras la cause de la disparition de l'humanité.

Je me souviens de la dernière fois que nous avons eu une discussion philosophique :

« Je savais déjà que tu allais mourir et nous profitions a fond de chaque instant.

Nous étions allongé au bout milieu du jardin de ta maison de vacance et nous regardions les étoiles.

Tu étais content car tu pouvais voir ces dernières que tu aimait tant sans la pollution lumineuse de la ville.

Ton sourire était plus éclatant que tout et c'est principalement ça que je regardais.

Quand soudain, tu a tourné la tête vers moi et tu m'a demandé pourquoi j'aimais tant la mer.

Cela c'est passé comme ça :

« -Isaac ?
- Oui ?
- Pourquoi tu aime tant la mer ?
- Parce qu'elle est géniale ! Elle est parfois calme, parfois agité...Elle est incroyablement belle et fascine tout ceux qui l'a regardent et pourtant, tout le monde en a peur. Parce que elle a ce quelque chose qui ne nous donne pas envie de l'énerver. Et puis elle est tellement captivante ! Je peux t'assurer qu'une fois que tu a commencé a la regarder tu ne peux plus détourner le regard...
et enfin, je l'aime encore plus depuis que je t'ai rencontré parce que....je trouve qu'elle te ressemble tellement.... »

Tu a rougie et tu n'a plus rien dit.

Mais je sais que ça t'a touché.

Je le sais parce que tu a pris ma main, l'a serré fort et m'a dit a demi mot que j'étais son étoile préféré. »

Le jour ou tu m'a dit que j'étais ton étoile préféré j'ai pleuré.

J'ai pleuré parce que je savais que tu allais partir. Définitivement. Parce que je me rendais enfin compte de cette réalité que je niais fortement.

Et je t'en voulais de me dire des choses comme ça en savant pertinemment que ça me faisait tomber encore plus amoureux.

Pendant toute la durée de ta maladie tu a gardé le sourire.

Et moi j'ai été exécrable au possible.

Parce que j'avais l'impression que tu m'abandonnais.

Si tu savais a quel point je m'en veux...

« La vie elle m'a offert la plus belle chose dont j'aurai pu rêver et elle me l'a reprit sans me demander mon avis. Après on me demande de l'aimer... »

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* « Mystery Of Love » ~ Sufjan Stevens

Traduction : Oh, mais que m'arrive-t-il ?
La première fois que tu m'as effleuré
Oh, ce rêve prendra-t-il fin ?
Loués soient les mystères de l'amour