CHAPITRE VINGT-ET-UN - se retrouver.
« Etre une famille.
Etre à nouveau réunis... »
Qui aurait cru que l'annonce de sa grossesse serait aussi facilement accepté par chacun des membres de la famille Weasley ?
Qui aurait cru que cette nouvelle apporterait une vague de joie comme la maisonnée n'en avait pas connue depuis si longtemps ?
Qui aurait cru que cela changerait chaque être vivant au Terrier ?
Hermione avait encore du mal à réaliser, alors même que plusieurs semaines étaient passées depuis qu'ils avaient annoncé sa grossesse à Arthur et Molly.
Alors même que la légère bosse que formait son ventre ne faisait que grossir de jour en jour.
Elle pouvait encore le cacher sous ses vêtements, mais elle se doutait que, bientôt, elle ne pourrait plus le cacher.
Et même si elle n'avait pas encore le courage de quitter la protection magique qui entourait le Terrier, elle savait que la nouvelle fuiterait dans le monde des sorciers bien avant la naissance de son enfant.
Un soupir lui échappa.
Son reflet dans le miroir lui renvoya les cernes qui soulignaient ses yeux.
L'éclat dans ses yeux, revenu grâce au soutien de Fred, s'était estompé.
Son teint blafard rappelait les terribles nausées dont elle était victime, chaque matin.
Au grand amusement de Molly, qui ne manquait jamais de raconter une anecdote particulièrement cocasse sur l'une de ses sept grossesses.
Fred et Ginny se montraient aussi conciliants qu'ils le pouvaient, se relayant pour la soutenir quand son estomac faisait des siennes, mais cela ne suffisait pas.
Molly promettait que cela s'estomperait bientôt, dès qu'elle aurait fini son quatrième mois de grossesse.
Mais Hermione avait bien du mal à la croire.
Alors elle s'efforçait de vivre pleinement chaque jour, ne retenant que les moments positifs de sa grossesse, certaine, et voulant croire au dicton des parents Weasley qui lui assuraient qu'elle oublierait tous les désagréments de sa grossesse à la seconde où elle tiendrait son bébé pour la première fois.
―Si tu continues à soupirer comme ça, ricana Ginny, assise sur son lit, tu vas faire fuir tous les oiseaux de la forêt.
Hermione lui lança un regard agacé à travers le miroir.
La rouquine s'effondra de rire sur le lit, se moquant sans vergogne.
Hermione lâcha un soupir agacé et se détourna du miroir, pour s'asseoir sur la chaise qui avait été installée dans la chambre qui était désormais la sienne, près du bureau en bois massif qui faisait face à la fenêtre et sur lequel elle aimait bien s'installer, le soir, pour lire un peu, profitant du coucher de soleil au-delà de la forêt qui s'étendait à perte de vue.
―C'est ça, moque-toi, gronda-t-elle.
―Non, pas du tout, sourit Ginny. Mais Hermione, tu es si drôle ! Tu l'es sans le vouloir, précisa-t-elle en voyant son amie prête à répliquer. Je t'assure, je ne me moque pas du tout... c'est juste drôle.
Hermione préféra ne pas répondre.
Laissant son amie s'emmêler les pinceaux dans son explication.
―Allez, insista Ginny. Je ne le ferai plus, promis.
―Merci, souffla Hermione, soulagée.
Son amie sourit, avant de reprendre l'activité qu'elle avait commencé quelques minutes auparavant.
Quelques pelotes de laine étaient entassées devant elle, ainsi que plusieurs jeux d'aiguilles de taille différente.
Hermione observa l'attirail avec étonnement.
Jamais encore elle n'avait vu quelqu'un tricoter dans cette maison, hormis Molly elle-même.
Car cette tâche requérait une patience que les enfants Weasley n'avaient pas hérité de leur mère.
Mais Ginny semblait vouloir rompre avec cette malédiction pour de bon.
―Je peux savoir ce que tu vas faire ? demanda-t-elle avec effarement en voyant son amie se mettre à la tâche.
―Une couverture, répondit Ginny, qui tentait de tenir ses aiguilles correctement. Pour le bébé.
En dépit de l'idée loufoque de son amie, Hermione ne put s'empêcher d'être touchée.
Ses yeux se remplirent de larmes et elle réprima un sanglot.
―Oh non, s'écria Ginny. Tu ne vas pas te mettre à pleurer, hein !
―Non, renifla Hermione avec un petit sourire. Mais ça me touche tellement !
Et c'était vrai.
En dépit de la dureté de ses propos et de la rancœur qu'elle avait ressentie de ne pas avoir tenu au courant, Ginny avait pardonné à Hermione.
De n'avoir rien dit durant tout ce temps.
D'avoir caché son secret, sa douleur et ses peurs.
De ne pas avoir eu assez confiance en leur amitié pour passer outre le fait que jamais Ginny n'aurait pitié d'elle.
Elles en avaient longuement discuté.
Hermione expliquant ses raisons.
Expliquant ses peurs, ses craintes, ses angoisses, avec tant de sincérité, tant de peur, que Ginny n'avait pu que comprendre.
Certes, elle ne pourrait jamais réellement prendre la pleine mesure de ce qu'Hermione traversait encore à l'heure d'aujourd'hui, mais elle avait suffisamment compris.
Et avait promis qu'elle la soutiendrait coûte que coûte, désormais.
Promettant d'être là pour l'écouter, l'épauler et la soutenir comme elle en avait cruellement eu besoin auparavant.
Bien sûr, il avait fallu du temps pour qu'elles parviennent à se faire confiance de nouveau.
Pour que Ginny accepte cette nouvelle Hermione.
Qu'elle se fasse à l'idée de cette relation improbable qui unissait désormais Fred et Hermione.
Qu'elle se fasse à l'idée que, d'ici quelques mois, ils auraient un enfant ensemble.
Mais le temps avait fait son œuvre.
Ginny était parvenue à mettre de côté toutes ces choses qu'Hermione fuyait pour ne lui laisser que ce dont elle avait besoin pour se reconstruire.
Leur amitié n'en paraissait que plus solide, plus forte qu'auparavant.
Et maintenant, Hermione ne craignait plus d'être avec elle.
De profiter des simples moments de la vie auprès de son amie, comme autrefois.
Bien qu'aujourd'hui leur sujet de prédilection soit devenu la grossesse d'Hermione.
―Merci, Ginny.
―Ne me remercie pas trop vite, rit la rouquine. Je n'ai même pas encore commencé... et je ne sais pas quand j'aurais fini !
―Tu as six mois devant toi, sourit Hermione.
Ou un peu moins.
Elle n'avait pas encore eu la force d'aller au rendez-vous que lui avait prescrit le docteur Mendez, repoussant la date à chaque fois, sous des prétextes incongrus.
Mais cette fois, Molly s'en était mêlée et lui avait fait comprendre qu'elle ne devait pas le faire pour elle, mais pour le bébé.
Pour veiller sur sa santé.
Pour s'assurer que tout allait bien.
Fred avait promis de venir et Hermione avait fini par accepter de s'y rendre, la semaine suivante.
Mais avant, elle avait une chose encore plus importante à faire.
Une chose qu'elle avait trop repoussé, mais si primordiale.
Car, si elle devait se rendre à ce rendez-vous, qui allait rendre sa grossesse plus que réelle, alors ses parents devaient être là.
Ils devraient être de retour chez eux.
Avec tous leurs souvenirs.
Avec leur vraie personnalité.
Pour la soutenir.
Pour l'aimer comme eux seuls savaient le faire.
Parce qu'elle avait besoin d'eux dans cette épreuve.
Certes, Arthur et Molly lui offraient tout l'amour parental qu'ils pouvaient, mais ils ne pouvaient combler le vide qu'elle avait elle-même creusé le jour où elle avait envoyé ses propres parents dans un pays lointain, sans le moindre souvenir d'elle.
De leur fille.
De leur enfant.
Bien sûr, elle allait devoir s'expliquer.
Leur faire comprendre pourquoi elle avait agi de la sorte.
Pour les protéger.
Pour s'assurer que les Mangemorts ne s'en prendraient pas à eux pour l'atteindre.
Parce qu'elle les aimait.
Et elle allait devoir leur raconter ce qu'il s'était passé depuis.
Les mettre au courant de sa relation avec Fred.
Les informer de sa grossesse...
Compte tenu de son état, Harry et Arthur s'étaient proposés d'aller chercher ses parents en Australie.
Hermione aurait préféré le faire elle-même, mais tous avaient jugé que cela pourrait s'avérer trop compliqué pour le bébé, même si les risques restaient minimes.
Seule face à tous, avec un Fred plus déterminé que tous en tête, elle n'avait pu qu'abdiquer, et il avait été décidé que les deux hommes s'y rendraient trois jours plus tard, après avoir pris les dispositions nécessaires auprès du ministère.
Et elle attendait désormais avec impatience, tournant en rond comme un lion dans sa cage, le retour de ses parents.
Comme prévu, Harry et Arthur avaient pris un portoloin à six heures précises le matin même.
Et depuis, Hermione rongeait son frein tant bien que mal.
―C'est large, souffla Ginny.
Mais Hermione vit néanmoins l'inquiétude faire briller ses prunelles.
Un faible sourire amusé naquit sur ses lèvres et elle se perdit dans la contemplation du paysage, bercée par le silence de la pièce, seulement rompu par le tintement des aiguilles et les soupirs agacés que la rouquine essayait de contenir tant bien que mal.
Fred se trouvait quelque part dans le jardin, en compagnie de Lee et d'Angelina.
Il avait mis du temps avant d'accepter de les revoir, ayant plusieurs refusé leurs invitations, mais quand Hermione avait annoncé vouloir retrouver ses parents, il avait compris que lui non plus ne pourrait pas éternellement repousser les personnes qui voulaient lui tendre la main.
Certes, ce ne serait pas évident : allaient-ils accepter le Fred qu'il était devenu sans George ?
Allaient-ils supporter l'aura de tristesse qui l'enveloppait constamment ?
Et surtout allaient-ils se faire à l'idée qu'il allait avoir un enfant avec Hermione Granger ?
Ils en avaient longuement discuté, un soir, blottis l'un contre l'autre, dans la chambre du rouquin, alors que la maisonnée était plongée dans le silence.
Ils savaient tous les deux que la nouvelle finirait par se répandre.
Et même s'ils avaient prévenu les personnes qui comptaient le plus pour eux, ils ne pourraient pas taire la nouvelle à tout le monde.
Fred avait jugé que cela ne regardait que leur famille, mais Hermione avait contredit qu'ils ne pourrait pas passé toute leur vie dans la bulle protectrice que représentait le Terrier.
Qu'un jour ou l'autre il leur faudrait affronter le monde extérieur, et alors, la nouvelle de sa grossesse ne leur appartiendrait plus.
Elle avait su le convaincre.
Car elle avait compris combien il désirait revoir ses amis, même s'il ne savait pas comment faire.
Ni comment se comporter.
―Sois toi-même, l'avait-elle rassuré. S'ils tiennent vraiment à toi, ils t'accepteront tel que tu es. Ni plus ni moins.
Alors Fred avait accepté.
Et il se trouvait à présent quelque part dans le jardin, accompagné de ses amis.
En train, Hermione l'espérait, de renouer cette vieille amitié qui les avait unis autrefois.
Ginny lâcha un hoquet d'agacement dans son dos.
Hermione se retourna et ne put retenir un éclat de rire.
Son amie s'était empêtrée dans la laine et une de ses aiguilles avait volé à l'autre bout du lit.
―Ne ris pas, s'exclama rageusement la rouquine. Je...
Quelques coups contre la porte l'empêchèrent de répondre.
La tête de Molly, affichant un sourire, apparut dans l'entrebaîllement.
―Ils sont rentrés, dit-elle.
Hermione sentit son cœur se mettre à battre la chamade.
Les larmes lui montèrent.
Elle vit, malgré sa vision floue, la main tendue de Molly.
Elle l'attrapa tant bien que mal, les membres tremblants.
―Tout va bien se passer, ma chérie, promit la matriarche en l'aidant à se mettre debout.
La mère de famille caressa doucement la courbe de son ventre, comme pour lui rappelait que ce petit être qui grandissait en elle marquait l'espoir, avant de la conduire dans les étages inférieurs.
Le bruit d'une conversation l'interpella.
Molly la fit franchir le seuil de la maison.
Elle ne vit pas tout de suite que Fred et ses amis s'étaient rapprochés.
Elle ne vit pas que Harry faisait apparaître par magie les quelques bagages que ses parents avaient emporté avec eux.
Non, la seule chose qu'elle remarqua, ce fut eux.
Son père, lui tournant le dos, discutant avec Arthur.
Et sa mère.
Sa douce mère.
Mrs Granger se retourna lentement, comme si elle venait de percevoir sa présence, et son cri alerta les deux hommes qui discutaient près d'elle.
―Hermione !
La jeune femme ne sentit pas Molly la lâcher.
Elle ne sentit pas non plus ses jambes se mettre en mouvement.
Ses mains se tendre vers sa mère, alors que celle-ci comblait la distance qui les séparait.
Hermione sentit son cœur manquer un battement lorsque les bras de sa mère se refermèrent autour d'elle.
Un sanglot lui échappa.
Bruyant.
Puissant.
Douloureux.
―Hermione, répéta inlassablement sa mère, en l'étreignant plus fort. Hermione... Hermione... ma petite fille chérie...
Hermione sourit contre l'épaule de sa mère.
Et son sourire ne fit que s'accentuer lorsqu'elle sentit des bras puissants les éteindre toutes les deux, reconnaissant le parfum boisé de son père.
Et alors qu'elle était là, protégée par l'étreinte de ses parents, elle réalisait le chemin qu'elle avait parcouru depuis cette fameuse nuit où elle était tombée sur Fred.
Depuis cette fameuse nuit où elle avait cru que fuir était la solution à son problème.
Que s'éloigner de ses amis, de ce pays qui la rattachaient à ses douloureux souvenirs, était le mieux à faire.
Fred disait tout le temps que c'était George qui l'avait placé sur son chemin à lui.
Elle ne savait pas si le contraire était vrai.
Mais alors qu'elle retrouvait des sensations qu'elle pensait perdues à tout jamais, elle voulut le croire elle aussi.
―Qu'est-ce que... souffla Mrs Granger avec étonnement.
Hermione sentit sa mère la lâcher.
Elle vit ses sourcils se froncer.
Et alors qu'elle faisait un pas en arrière, pour mieux l'observer, la jeune femme la vit couler un regard emplit d'incertitude vers son ventre.
Sa chemise était suffisamment large pour cacher son petit ventre rebondi, mais Hermione comprit.
Que sa mère venait de réaliser.
Elle sentit aussitôt la main de Fred glisser dans la sienne.
Elle n'eut pas besoin de les avoir en face d'elle pour voir Lee et Angelina échanger un regard incertain.
Ce fut lui qui prit la parole.
―Mr et Mrs Granger, Hermione et moi allons avoir un bébé.
Un silence s'installa dans la cour.
Seulement rompu par les bruits qui s'élevaient dans la forêt.
Molly et Arthur les encadrèrent.
Harry et Ron s'approchèrent à leur tour.
Ginny se plaça non loin, un sourire au coin des lèvres.
Fred leva un regard vers les parents d'Hermione, sentant l'appréhension l'envahir.
La même que celle qu'il avait ressenti le jour où ils avaient annoncé la grossesse de la jeune femme à ses propres parents.
Mais cette fois, il n'avait pas peur non.
Certes, il ne connaissait que peu le couple Granger.
Mais avec Molly et Arthur à leurs côtés pour les soutenir, tout ne pouvait que bien se passer, non ?
―Je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire, souffla Mr Granger en coulant un regard surpris vers eux.
―Oui, acquiesça Hermione, d'une voix légèrement tremblante.
Elle entraîna Fred dans son sillage, après avoir proposé à ses parents de les accompagner dans le salon.
Elle croisa le regard emplit de soutien de ses meilleurs amis et s'appuya sur leur confiance.
Fred et elle prirent place sur les deux fauteuils, tandis que ses parents s'installaient sur le canapé.
La main du garçon ne lâchant pas la sienne.
Lui permettant de puiser la force et le courage nécessaire pour s'expliquer.
Pour parler.
Pour raconter ce qu'il s'était passé, les deux années que ses parents avaient passé en Australie.
Sans le moindre souvenir d'elle.
Sans le moindre souvenir de leur famille.
Elle leur parla aussi franchement qu'elle le put.
Passant sous silence quelques événements.
Essayant d'édulcorer au maximum la dureté, la peur et la terreur qui avaient secoué le pays durant cette année de règne diabolique.
Elle leur expliqua brièvement sa fuite à travers le pays, en compagnie d'Harry et Ron, tous trois partis à la recherche d'objets qui leur permettraient de mettre un terme à la tyrannie de Lord Voldemort une bonne fois pour toute.
Elle raconta leur capture, sa torture et la succession des événements qui leur avaient permis de gagner la bataille.
Sans évoquer sa douleur, ses peurs.
Sa blessure, encore bien présente, et qu'elle s'efforçait de cacher sous ses vêtements, alors même que la famille Weasley, du moins certains membres, connaissait désormais son secret.
―Fred m'a aidée à remonter la pente quand je n'allais pas bien, continua-t-elle après une légère pause. Nous nous sommes mutuellement soutenus et ensemble, nous avons affronté nos pires cauchemars. Ce n'est pas facile tous les jours, mais ces épreuves nous ont rapprochés... beaucoup rapprochés, conclut-elle en posant une main sur son ventre.
Fred l'imita.
Hermione le remercia d'un sourire, émue de pouvoir compter sur son soutien indéfectible.
Elle vit ses parents échanger un regard, un long regard.
A la fois perdu, effaré, effrayé et terrorisé.
Elle vit la peur, l'incompréhension dans les prunelles de sa mère.
Elle vit le visage de son père vieillir de plusieurs années alors qu'il prenait la pleine mesure des épreuves qu'elle avait affrontées.
Elle vit l'incertitude luire de chaque pore de leur peau alors qu'ils jetaient tous deux un regard incertain vers leurs mains posées sur son ventre.
Elle sentit l'appréhension l'envahir.
Et s'ils ne voulaient pas accepter la situation ?
Et s'ils refusaient de faire partie de la vie de son enfant ?
Et s'ils décidaient de ne plus jamais vouloir la revoir ?
Et s'ils... décidaient de ne pas lui pardonner tout ce qu'elle avait fait ?
Son appréhension se mua en peur.
La main de Fred glissa le long de son bras, délicatement, en signe de soutien, avant qu'il ne vienne nouer ses doigts aux siens.
Au moins, pourrait-elle compter sur lui.
Lui serait là.
Jusqu'à la fin.
Le silence s'éternisa.
Hermione vit ses parents échanger un nouveau regard.
Son père poussa un profond soupir.
―Et bien, fit sa mère, c'est... c'est...
―Je sais, souffla Hermione. Et sachez que je suis sincèrement désolée d'avoir effacé vos souvenirs, mais je ne voulais pas que les Mangemorts se servent de vous pour m'atteindre... qu'ils vous fassent du mal. Je... je ne l'aurais pas supporté...
―Nous comprenons, répondit son père. Mais, Hermione, c'est juste que...
―Nous sommes désolés que tu aies du affronter toutes ces épreuves sans nous, ma chérie, continua sa mère. Nous avons toujours eu conscience que le fait que tu sois une sorcière et pas nous nous a éloigné, mais nous sommes tes parents et nous t'aimerons toute ta vie, chérie.
―Je vous aime aussi, renifla-t-elle.
―Alors oui, nous aurions aimé que tu n'effaces pas nos souvenirs, mais comme l'a dit ton père, nous comprenons.
―Tu as voulu nous protéger, Hermione chérie, mais c'est à nous de te protéger... souffla Mr Granger.
―Je sais.
―Oh chérie, s'exclama sa mère en se levant. Nous t'aimons plus que tout !
―Plus que tout, renchérit son père.
Hermione esquissa un faible sourire et laissa sa mère l'étreindre de nouveau.
―Alors, comme ça, nous allons avoir un petit-enfant ? souffla Mrs Granger avec un sourire radieux, en coulant un regard amusé vers le rouquin.
Fred sourit doucement.
―Oui, répondit-il.
Il vit Mr Granger se lever et s'approcher.
―Alors, bienvenue dans la famille, mon garçon, fit-il en tendant une main vers lui.
Fred la serra et comprit que maintenant, tout irait bien.
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