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CHAPITRE QUINZE - juste nous.

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J'espère de tout cœur que ce chapitre vous plaira... :)

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« Ne me laisse pas tomber maintenant.

J'ai tant besoin de toi... »


―Hermione...

La jeune femme sursauta.
Et ne put s'empêcher de faire un pas en arrière en le voyant approcher.

Elle n'eut pas besoin de le voir pour savoir que son geste venait de le blesser.
Elle refoula ses larmes.

―Je suis désolée, je ne...
―Hermione, écoute, je... 

Qu'allait-il dire ?
Qu'il était désolé ?
Que ce qui avait failli se produire quelques heures auparavant n'aurait jamais du se produire ?
Parce qu'il ne la voyait pas de cette façon ?

Elle imaginait parfaitement les inflexions de sa voix alors qu'il lui disait toutes ses choses.
Son cœur se brisa dans sa poitrine, bien plus qu'il ne l'était déjà.

Elle fit un nouveau pas en arrière.
Une larme coula le long de sa joue et elle s'empressa de l'essuyer, espérant vainement qu'il ne l'ait pas remarquée.

Mais Fred la vit néanmoins.
Il sentit un étau comprimer sa poitrine. 

―Hermione, répéta-t-il pour la troisième fois. S'il-te-plaît, écoute-moi, d'accord ?

Une seconde, elle fut tentée de lui répondre qu'elle n'en avait pas envie.
Qu'elle savait déjà ce qu'il allait lui dire.
Et qu'elle voulait fuir, le plus loin possible de cet endroit, de cette chambre.
De lui.

Elle regretta presque de ne pas avoir eu le courage de partir comme elle avait désiré le faire, quelques mois auparavant.
Mais le désespoir de Fred l'avait retenue.
L'avait empêchée de faire cet ultime pas, qui, elle l'espérait, l'aurait libérée de son fardeau.
Ou tout du moins déchargé d'une partie de son fardeau, qui s'était accroché à chaque coin de cette maison qu'elle avait aimé si fort avant qu'elle ne devienne sa propre prison.

Cependant, aucun son ne parvint à franchir la barrière de ses lèvres.
Fred fit un nouveau pas et cette fois, elle ne bougea pas, se contenant d'observer le sol.
Affronter son regard ? Et lire cette pitié qu'elle n'y avait jamais vue ?
Non, c'était au-dessus de ses forces.

Car, à présent, elle en était certaine, il avait percé son secret.
Il avait compris.
Il avait mis son âme à nue et avait pris conscience de ce qu'elle ressentait pour lui.
De ses sentiments contre lesquels elle ne pouvait se battre.

Et il allait lui dire que c'était impossible.
Que ça ne marcherait jamais.
Qu'ils n'étaient pas fait l'un pour l'autre.
Car elle était l'amie de Ron.

La pression dans sa poitrine devint suffocante.
Fred fit un nouveau pas.
Son souffle caressa le haut de son crâne, mais elle garda obstinément la tête baissée, alors même qu'elle voyait sa main se tendre vers son poignet.
Ses doigts s'y enroulèrent délicatement.

Une vague de chaleur l'inonda instantanément.
Une nouvelle larme lui échappa, mais cette fois, elle ne chercha pas à l'effacer.

―Hermione...

Son murmure brisa le silence oppressant qui les enveloppait.
Hermione se demanda un instant s'il en avait lui aussi conscience.

―Hermione, je suis désolé, je ne voulais pas te mettre dans l'embarras, comme je l'ai fait, tout à l'heure, souffla-t-il.

La jeune femme sentit son être se raidir.

―Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, reprit-il. Mais quand je t'ai vu là, si belle sous les rayons du soleil, je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai vraiment essayé, je te le promets, mais... mais...

Une nouvelle larme s'écoula dans le sillon de la précédente.

―Je n'arrive pas à comprendre... c'est si flou... la douleur reste omniprésente, et en même temps, il y a... il y a quelque chose de nouveau que je... Ça ne se manifeste que quand je suis avec toi, je...

Fred s'approcha encore et son autre main remonta le long de son cou, avant de glisser sous son menton, la forçant à relever la tête.
Hermione remarqua alors qu'il pleurait lui aussi.

―Quand George est mort, j'ai cru que les lumières ne se rallumeraient jamais dans ma vie, chuchota-t-il. Vivre sans lui me paraissait impossible. Je n'arrivais pas à imaginer l'avenir... un avenir dans lequel il ne serait plus à mes côtés. C'était trop dur. Se lever, marcher, sourire, être sans lui... c'était une souffrance perpétuelle ! Même respirer était douloureux. Alors... alors... je me suis dit que je ne pouvais pas continuer comme ça... pas sans lui. 

« L'idée m'est venue... et comme tu le sais, j'ai trouvé le seul moyen qui pouvait nous réunir. Mourir ne me faisait pas peur, surtout si ça me permettait de le retrouver. Seulement voilà, tu es arrivée à temps. Tu m'as empêché de me... Je n'ai pas compris. Et puis... j'ai fini par y voir un signe de sa part. Le signe dont j'avais besoin pour comprendre que oui, je pourrai vivre sans lui, même si ce serait la chose la plus difficile que j'aurais fait de ma vie. Mais c'était ce qu'il voulait, alors...

« Je me suis accroché à toi de toutes mes forces. Tu es devenue ma bouée de sauvetage. Tu étais la seule à comprendre combien j'allais mal, parce que tu étais la seule à savoir ce que ça faisait de perdre une partie de soi. Quand j'ai compris que toi aussi, tu étais au fond du gouffre, j'ai compris que je ne pouvais pas te laisser dépérir de la sorte. Parce que tu ne méritais pas, tu ne mérites pas de vivre ce que tu vis ! Alors, je me suis juré de tout faire pour que tu retrouves le sourire. Seulement, je n'avais pas pris en compte que tu allais changer des choses en moi.

« Il m'a fallut longtemps pour en prendre conscience, mais si j'en suis ici aujourd'hui, Hermione, c'est grâce à toi... C'est uniquement grâce à toi. Et je ne pourrai jamais assez te remercier pour ça.

Hermione sentit son cœur se mettre à tambouriner dans sa poitrine.
Un faible sourire se dessina sur le visage du garçon.
Sa main caressa légèrement sa joue.

―Je ne sais pas ce que tu m'as fait, mais je n'arrive plus à me passer de toi. Dès que tu t'éloignes de moi, je me sens vide, je me sens seul, encore plus seul qu'après la mort de George. J'ai besoin de t'avoir à mes côtés, et je ne sais même pas pourquoi ! Tu es toujours là quand j'en ai le plus besoin, tu es la seule à savoir quand je ne vais pas bien et tu es la seule à savoir comment me consoler. Hermione, ce que je veux te dire, c'est que...

Hermione ne put s'empêcher de retenir son souffle.
La tête de Fred s'inclina légèrement vers elle.

―Je ne peux plus me passer de toi. Plus jamais.

La main de Fred se posa délicatement sur sa joue.
Hermione sentit son cœur faire une embardée.
Hypnotisée par l'intensité de son regard, elle ne parvenait pas à esquisser le moindre mouvement.
Elle était incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit.

Une vague de chaleur l'inonda.
Une chaleur apaisante, bien loin de la brûlure qui s'éveillait en elle lorsqu'elle pensait à la marque que lui avait laissé Lestrange.
Non, c'était différent.
C'était nouveau.
C'était réconfortant.
C'était...

Elle n'avait pas les mots pour décrire ce qu'elle ressentait en cet instant précis.
La seule chose dont elle était certaine était qu'elle voulait que cet instant ne s'arrête jamais.

La tête de Fred s'inclina légèrement vers elle.
Son regard s'attarda sur ses lèvres.

Alors Hermione comprit.
Il allait l'embrasser.
Là.
Maintenant.

Et bien qu'elle sut que ce n'était pas une bonne chose, qu'ils ne devaient pas franchir cette barrière qui planait entre eux depuis quelques semaines, elle n'eut pas la force de se soustraire, de reculer, lorsque les lèvres du garçon effleurèrent les siennes.

Timidement, dans un premier temps.
Elle ferma les yeux.

Non, il ne fallait pas.
Elle ne devait pas...

La pression sur sa bouche fut plus forte.
Comme si Fred lui demandait la permission.
Il lui laissait le choix...
Mais l'avait-elle vraiment ?

Ses bras s'enroulèrent autour du cou du garçon et elle s'abandonna complètement contre lui.
Fred y vit un signe.
Un assentiment.

Son baiser se fit instantanément plus empressé, plus précipité.
Sa main glissa dans les mèches de la jeune femme.
Elle s'accrocha encore plus à lui.

Hermione se perdit dans le baiser.
Parvenant à oublier, à omettre tout ce qui s'éloignait des émotions nouvelles que Fred faisaient naître en elle.
Et qu'elle n'avait jamais ressenties auparavant.
Pas même lorsqu'elle avait eu le béguin pour Viktor Krum.
Non, il y avait quelque chose de différent, de...

Ce baiser avait le goût du désespoir.
Tout autant que de l'espoir.
Il se faisait le symbole de toutes les émotions qu'ils éprouvaient depuis si longtemps.
La peur, la tristesse, la souffrance.
Le désarroi.
La solitude.
Et tant d'autres encore.

―Ne me lâche pas, murmura Fred après une brève inspiration.

Hermione sentit les larmes perler au coin de ses yeux alors que les lèvres du garçon venaient de nouveau se coller aux siennes.
Elle sentit son cœur se mettre à battre plus fort, plus vite.
Sauf que cette fois, ce n'était pas douloureux.
Non...

C'était comme une renaissance.
Un renouveau.
C'était comme si elle venait enfin d'ouvrir les yeux après des mois plongée dans le noir.
C'était comme si elle voyait le soleil pour la première fois de sa vie.
C'était comme si ses poumons inspiraient l'air comme jamais ils ne l'avaient fait auparavant.

Une rafale d'émotions parcourut ses veines, ses muscles, ses organes.
Son corps trembla contre celui du garçon.
Une boule lui comprima la poitrine, mais cette fois, ce n'était pas mauvais.
Hermione n'avait pas mal.

Pour la première fois depuis des mois, elle se sentait bien.
Elle se sentait elle-même.
Le souvenir de la fille qu'elle avait été se superposa à celle qu'elle était depuis la guerre, et elle eut presque l'impression de voir le premier gagner la partie contre l'autre.
Un immense soulagement l'envahit.

Ses pensées s'apaisèrent.
La peur se figea, désappointée par l'afflux soudain de toutes ces nouvelles émotions, et ne parvint qu'à être réduite en bouillie par cet assaut.

Hermione soupira de contentement contre les lèvres du rouquin.

―Ne me lâche pas, répéta-t-elle d'une voix pleine d'émotion.

Le garçon s'éloigna légèrement.
Ses joues rouges, l'éclat dans ses yeux.
Cela faisait bien longtemps qu'Hermione ne les avait pas vus.
Elle sentit son estomac se contracter en songeant qu'elle était à l'origine de ce changement.
Car elle ne doutait pas que Fred était envahi par les mêmes émotions qu'elle en cet instant.

Lorsque son regard se porta de nouveau sur ses lèvres, elle comprit qu'ils ne pourraient plus faire machine arrière.
Non.
C'était trop tard.

Alors elle ne réfléchit pas lorsque ce fut elle qui fut à l'origine de leur deuxième baiser.
Ni même lorsqu'il fit glisser sa main le long de son cou.

Dans une autre situation, peut-être aurait-elle ri si on lui avait dit que le premier garçon auquel elle offrirait son cœur et son corps était Fred Weasley.
Mais aujourd'hui, cela sonnait comme une évidence.



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