**PDV Hermione**

Au bord du lac, je me détends tout en riant avec mes amis. Ginny et moi débatons sur le sujet Malefoy, depuis la rentrée il est bizarre. Enfin, tout comme les nouveaux.

C'est bientôt l'heure de manger, et je profite de cette dernière matinée de week end. Oui, moi Hermione Jean Granger, je préfére les jours de repos à ceux des cours. Depuis la guerre j'ai bien changé. Même si Ron et Harry me disent que je l'étais avant aussi. Je ne m'en étais pas rendue compte.

Nous discutons donc de l'étrange comportement de Malefoy. Déjà, il vient nous parler de temps en temps. Aussi, il est ami avec tous les nouveaux, qu'ils soient de Serpentard ou même de notre maison. Et puis ensuite, là vient le plus étrange. Il veut qu'on l'appelle Drago. Drago. Non mais il lui est arrivé un truc là, il a complètement changé, même si je ne cache pas que c'est pour le mieux. Le plus étonnant, c'est qu'il est devenu gentil. Même envers Harry.

- Eh, 'Mione. Regarde.

Ginny me montre la rive d'en face.

- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

- Percy, le nouveau. Il vient de sauter.

- Quoi ? Mais non, c'est pas possible.

Je regarde le lac. Il n'y a aucun signe comme quoi l'eau aurait été troublée, elle a dû l'imaginer seulement. Mais Ginny se lève, tout comme Harry d'ailleurs.

- Je l'ai vu moi aussi, intervient-il.

Il paraît réfléchir un instant puis reprend.

- Sauf que pendant le Tournoi des Trois Sorciers j'ai remarqué comment les sirènes mènent au fond. Sans parler du calamar géant. Et du fait qu'il ne peut pas respirer sous l'eau.

Il nous regarde à présent affolé.

- Peut-être qu'il a pris de la Branchiflore, suggère Ron.

- Non reviens à la réalité, il ne sait même pas ce qu'est une baguette magique. Il ne peut pas connaître l'existence de cette plante ! Dis-je à mon tour.

Cette fois, Ron et moi nous levons.
Arrivés au point du saut de Percy, je me baisse pour observer le fond du lac.

- Vous êtes sûrs de l'avoir vu ? Il n'y a vraiment rien d'anormal.

- Laisse moi voir.

Ginny se place à côté de moi pour regarder. On observe le fond du lac, moi et Ron refusant d'aller chercher de l'aide. C'est peut être absurde et irréfléchi diriez vous, car il se pourrait que quelqu'un soit en train de se noyer. Seulement, mon instinct me dit qu'il n'y a aucun danger. Et puis, nous ne sommes pas sûrs de l'avoir vu sauter. Enfin, deux sur quatre d'entre nous ne sommes pas sûrs.

- Là ! S'écrie Ginny, me sortant de mes réflexions en sursaut.

- Il y a une ombre humaine ! Ça s'approche de la surface. Regardez !

Je remarque en effet une ombre foncer droit sur nous. Les garçons s'approchent, et à ce moment là, c'est bel et bien Percy qui sort du lac. Je recule, un peu choquée. Il est sec. Comme si il n'était jamais allé sous l'eau. Alors qu'il en a jailli, je l'ai vu.

- Mais qu'est-ce que vous faites là ! Crie Percy apparemment étonné.

- C'est plutôt à toi de nous le dire, répond Ron.

- J'avais envie de me baigner, et il devient tout rouge.

Je regarde Harry. Je n'y crois pas, et visiblement lui non plus. On ne va pas dans ce lac pour se baigner, il y a trop de danger. Et surtout, ce qui cloche c'est qu'il en est ressorti sec. Qu'il est resté bien dix minutes sous l'eau, en apnée, et n'est pas essoufflé. Est-ce possible au moins ?

- Mais c'est bizarre, tu es sec. Comment ça se fait ? Reprend alors Ginny.

- Bravo Sherlock. Et oui, je suis sec parce que je ne suis pas mouillé.

- C'est quoi Sherlock ?  Et puis cette explication surtout ? Demande-t-elle.

- Un célèbre personnage de fiction, il est connu pour être un grand détective, je réponds. En revanche c'est vrai, ce n'est pas une explication ça.

Percy soupire puis s'asseoit dans l'herbe, visiblement près à nous révéler quelque chose.

**PDV Annabeth**

Mais qu'est-ce qu'il fait ? Le rendez vous était à midi, et Percy n'est toujours pas présent. Nous sommes tous là, il ne manque que lui, et je vois bien que Mrs. Gowan commence à s'impatienter. Tu parles, vingt minutes de retard. Il a intérêt à avoir une bonne excuse.

- Bon, je vois que Percy ne vient pas. Allez manger, après vous n'en n'aurez plus le temps. Revenez dem...

- Exc... excusez moi... du retard... .

- Percy ! Je le gronde sévèrement, pourquoi es-tu en retard ?!

À bout de souffle, il me répond :

- Petit imprévu...

- Assieds-toi Percy, intervient la professeure.

Il s'asseoit à côté de moi et reprend,

- Je... bon, j'ai un peu merdé. Hier soir j'ai vu dans le lac un calamar géant. Et, j'avoue que j'étais un peu intrigué.

- Et donc ? Demande Mrs. Gowan.

- Eh bien, tout à l'heure je suis allé le voir mais, quand je suis sorti de l'eau... Ron, Hermione, Ginny et Harry étaient là.

- Oh non.

La professeure se prend la tête dans les mains.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Il aurait pu vouloir juste se baigner. Ils ne doivent pas se poser trop de questions ce n'est pas grave, suppose Léo.

- Non, le lac est dangereux, personne n'oserait s'y aventurer. C'est incensé, dit Mrs. Gowan.

- Et puis, je suis sorti sec, après plusieurs minutes, c'était assez suspect.

Je réfléchis. Déjà, d'accord c'est une bonne excuse. Mais pourquoi est-il si bête ? Il aurait dû vérifier que personne ne le voie avant de se baigner dans le lac. Bon, maintenant c'est trop tard. Il aurait dû faire attention, mais nous n'y pouvons plus rien.

- Je pourrais peut être les enjôler pour qu'ils oublient, propose Piper.

- Non ce n'est pas la bonne solution, répond Mrs. Gowan.

- Et pourquoi donc ? Ce serait pourtant simple et sans risques, dis-je.

- Non. Ils finiront de toute façon par savoir qui vous êtes, ils sont fort pour ça.

- Très bien, que proposez vous alors ? Demande Hazel.

- De leur dire la vérité tout simplement. Parlez-en à Chiron, et il vous donnera de bons conseils.

- Mais, qui êtes vous à la fin ? Comment se fait-il que vous le connaissiez ? Demandais-je.

Je déteste ne pas comprendre, ne pas savoir. Et là, je ne comprends rien, et ne sais rien. Alors c'est extrêmement frustrant.

- Stop, écoutez moi. De toute manière je leur ai déjà parlé. On va dire qu'ils savent à présent que... Nous ne sommes pas réellement des sorciers...  Mais, ne vous inquiétez pas ! Ils ne connaissent pas notre véritable nature.

À la fin de sa phrase, pendant quelques secondes c'est le calme complet. Puis une voix romp le silence.

- Mais, quel con !

- Clarisse !! Crions-nous tous en même temps.

- Désolé, mais c'est la vérité ! Maintenant ils se posent encore plus de questions, c'est obligé ! Il nous a mis dans un sacré pétrin.

- C'est vrai, mais sois gentille un peu, dis-je

- Qu'est-ce qu'il t'a pris Percy ? Demande enfin Jason.

- J'allais pas leur mentir, c'est pas correct, et puis... Il fallait qu'ils sachent, nous aurons besoin d'eux à un moment donné. Et ce jour là, mieux vaut qu'ils soient au courant de la vérité. Enfin, au moins d'une partie.

- De toute manière, ce qui est fait est fait. Ne nous y attardons pas plus, nous dit la professeure.

Quelques râlement se font entendre, mais le silence revient rapidement.

- Bien. Si je vous ai convoqué aujourd'hui, c'est pour vous...

- Pour nous dire qui vous êtes.

- Oui, merci Nico. Donc je suis Moyra Gowan.

- Ça nous le savions déjà, l'interromp-t-il à nouveau.

Notre professeure lui lance un regard orageux, et Nico baisse les yeux, ce qui ne lui arrive pourtant que rarement.

- Bien, avant d'être interrompue je disais donc que je suis Moyra Gowan, fi...

Et là ça fait tilt dans me tête. Incapable de me retenir, je complète sa phrase.

- Fille d'Athéna.

Tous me regardent étonnés, mais notre professeure hoche la tête.

- Oui. Fille d'Athéna et d'Arthur Gowan, un sorcier. Mais s'il vous plaît, veuillez arrêter de me couper la parole.

- Excusez moi, je ne le referai plus. En revanche, deviner que vous étiez vous aussi une sang-mêlée était simple. Ce qui était plus compliqué c'était de savoir qui est votre parent divin.

- Eh bien tu as trouvé, tu détiens l'intelligence de notre mère.

- Mais... Comment... dit Percy qui, comme tous les autres, semble perdu.

Seulement, moi aussi je l'ignore.
À la place, je regarde un instant Mrs. Gowan. J'aurais pu deviner plus tôt qui elle est, car avec ses yeux, ses cheveux, ainsi que sa forme de visage, elle ressemble en tout point à notre mère. Et ça fait donc de nous des demies soeurs, il n'y a plus aucun doute.

- Bien. Je pense que vous avez désormais droit à des explications, alors écoutez, car je vais tout vous raconter.