Chapitre 11 :
**PDV Will**
Le soleil se lève, et comme à mon habitude par la faute de mon père, je ne peux pas me rendormir. Je sors donc de sous les couvertures, puis sans bruit, je me dirige vers la salle commune car hier j'y ai oublié mon bracelet. Je suis étonné de ne croiser personne en chemin, car je veux bien que Percy et Jason dorment, mais tout le monde ? Bon en même temps il est seulement sept heures du matin, en un jour de week end. Peut être pour ça qu'il n'y a personne.
M'enfin bref, je regagne le dortoir et y prends quelques habits avant de me diriger vers la salle de bain. Arrivé dans les douches de mon dortoir, je me déshabille, puis je fais couler l'eau.
Une fois réchauffé je ferme les yeux, et pendant quelques instants, je me crois à la colonie. Dans les douches des garçons, le matin quand il n'y a que moi et mes frères. Et que de l'autre côté du mur, il y a les douches des filles, où mes soeurs se trouvent. J'ai l'impression d'y être, j'entends presque nos éternelles disputes, où malgré les pièces différentes, on trouve un moyen de se chamailler avec nos soeurs. Puis j'entends maintenant nos éclats de rire, ce qu'on fait toujours après nos fameuses disputes. Et enfin, nos chansons inventées que l'on chante tous ensemble, à l'unisson.
La nostalgie ma gagne. Je n'aurais jamais cru que des moments tels que ceux là me manqueraient. Je soupire, déjà un peu plus d'un mois que nous sommes ici. Et tout de la colonie me manque. Les entraînements, l'infirmerie, les repas au réfectoire, les feux de camps. Ça fait tellement longtemps.
Heureusement, hier nous sommes allés dans la Salle Sur Demande que nous avait montrée Dumbledore le premier soir, et nous avons demandé un endroit avec du soleil et un point d'eau. On a ensuite envoyé un message Iris à Chiron, il était à l'atelier tir à l'arc, et bien évidemment, quelques uns de mes frères et soeurs y étaient eux aussi. Les voir m'a fait du bien, mais ça m'a également rendu triste.
Puis Chiron leur a demandé de partir, et nous avons parlé de la quête. En premier, Annabeth a expliqué toute la situation. Puis par la suite, Chiron nous a donné des conseils. Tout d'abord, nous devons avouer à Harry Ron et Hermione qui nous sommes. Oui, leur avouer que nous sommes des demi-dieux. Il nous a dit que pour ça nous n'aurions qu'à venir ici dans cette salle, pour être sûr que personne ne puisse nous entendre. Et que la suite c'était à nous de voir comment nous y prendre.
D'ailleurs, je n'en reviens toujours pas que Chiron nous ait demandé de leur dire la vérité. Mais il nous a expliqué que Dumbledore lui avait beaucoup parlé d'Harry, Hermione et Ron. Et d'après lui, il serait préférable qu'eux trois sachent la vérité.
En revanche, il ne veut pas que Ginny soit au courant. Mais moi ça me va, une personne de moins qui va nous prendre pour des fous. Je soupire, il faut que je fasse le vide dans ma tête. J'ai l'impression qu'elle va exploser !
L'image de Nico s'infiltre alors en moi, et je me détends. Puis sans m'en rendre compte, je me mets à chanter. Mais soudain, l'eau devient froide et j'entends Percy me crier :
- Solace, ferme-la !
Je me tais un instant, puis lui demande :
- Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Tu chantes !
Oh mince, je n'avais pas remarqué. Mais à présent, l'eau devient glacée.
- Désolé ! Je ne m'en étais pas rendu compte, mais Percy... l'eau s'il te plaît ! C'est froid !
Il émet un grognement, et l'eau se réchauffe instantanément.
- Merci !
Mes dieux, c'est ça le problème d'être fils du seigeur de la musique et du soleil : on chante tout le temps sans même s'en apercevoir, et on se réveille à l'aurore. Mais le pire c'est quand on a un ami fils de la mer. Parce que l'eau glacée là, ça aurait pu être dangereux. M'enfin bref, il m'a fait passer mon moment de réflexion.
Je finis donc ma douche en vitesse, puis sors et me rhabille avant d'aller en direction de la salle commune.
Une fois arrivé, je retrouve Harry et Ron qui discutent assis dans les fauteuils. Je décide d'aller les rejoindre.
- Salut, comment ça va ?
Ils se retournent vers moi, et en me voyant ils sourient.
- Super et toi ?
- Plutôt bien, je réponds.
- Au fait, ton ami de Serpentard t'attend devant le portrait, me dit Ron.
Je fronce les sourcils.
- Nico, rajoute Harry.
Aussitôt, mon coeur s'accélère.
- Merci, je vous laisse du coup, à plus tard !
Je me précipite vers le portrait de la grosse dame, et en sortant de la tour des Gryffondor, je l'aperçois.
- Hey, Nico ! Je l'appelle.
Il s'approche en vitesse de moi et me répond :
- Ah, pas trop tôt !
- Je prenais ma douche Death Boy, désolé.
- Ouais je te pardonne, au moins tu ne vas pas puer.
- Ça c'était méchant !
Je l'attrape par les hanches et lui fais des chatouilles.
- Excuse-toi !
- Jamais ! Répond-t-il en riant.
Tout à coup on entend des pas précipités et un grognement.
- Qui est-ce qui fait tout ce raffut de bon matin ?! Pas possible !
Oh oh... Rusard. J'attrape Nico par le poignet puis je me mets dans un angle pour que Rusard ne nous voit pas. Je serre Nico bien fort contre moi, et on attend qu'il passe son chemin.
Quand il n'y a plus aucun bruit ni aucun danger, je me rends enfin compte de la proximité entre moi et Nico. Gêné, je m'écarte un peu de lui.
- Désolé.
Je remarque alors que ses joues sont rouges écarlates, et ça me fait sourire.
- Tu sais, t'es plutôt mignon quand tu rougis.
Même craquant, je rajoute pour moi même.
Il releve le col de son tee-shirt et y cache sa tête, laissant uniquement ses magniques yeux ébènes dépasser.
- Je ne suis pas MIGNON !
J'éclate de rire, mais il lâche son tee-shirt et met sa main sur ma bouche, l'air énervé.
- On va se faire repérer ! Ferme-la un peu Sunshine.
Maintenant, ce sont mes joues qui s'embrasent, et évidemment il ne rate pas l'occasion. Ses lèvres s'étirent dans un sourire presque malsain et il me dit :
- Toi aussi t'es mignon quand tu rougis.
Je lui lance un regard noir, puis me détourne.
- C'était un coup bas ça Death Boy.
- Je sais ! Dit-il tout joyeux.
- Sadique.
- Merci !
Je l'entends à présent se retenir de rire.
- Bon allez, viens.
Je lui prends la main et l'emmène en dehors du château.
- Où est-ce que tu m'emmènes ?
- Tu verras !
Je me retourne vers Nico et lui fais un grand sourire.
- C'est une surprise.
En fait, il y a quelques jours j'ai découvert à l'arrière du château un petit coin tranquille où il n'y a jamais personne. De plus, l'endroit est très joli, peut être un peu trop gai pour le fils des enfers mais tant pis. À vrai dire, ce coin me rappelle la colonie. Et je veux donc l'y emmener.
Quand on arrive, je désigne l'endroit et m'écrie :
- Tadam !
Il me regarde surpris.
- Mais... on dirait...
- Et ouais ! Tu as vu ? On se croirait presque à la colonie, derrière les champs de fraises.
- C'est trop bien !
Il me fait un grand sourire, ce qui est tout de même rare, et encore une fois, mon coeur loupe un battement.
- Je sais, je suis le meilleur !
- Ouais, je n'irais pas jusque là mais tu es pas mal.
- C'est bien, tu fais du progrès Di Angelo.
Je lui adresse un sourire en faisant mine de l'applaudir, mais il détourne le regard les joues légèrement rosies. J'ai fait quelque chose de mal ?
Mais il reprend juste après comme si de rien n'était :
- Pourquoi est-ce que tu m'emmènes ici ?
- Je sais pas, je voulais juste te montrer cet endroit.
Ce qui est totalement vrai en plus.
Je m'asseois dans l'herbe verdoyante, et intime Nico à faire de même.
- Il faudrait le montrer aux autres aussi, ça leur ferait peut être plaisir.
Je hausse les épaules.
- Ou alors, ça pourrait devenir notre coin à tous les deux.
Il reste silencieux un moment, mais finit par répondre :
- Ça me va.
Sur cette réponse je m'allonge dans l'herbe tout sourire.
- Parfait alors !
Ce qu'il fait à ce moment là, m'étonne et m'étonnera toujours. Il s'allonge, prenant mon torse comme appui tête.
- J'suis pas un oreiller Death Boy tu sais.
- Ferme-la Solace.
J'obéis, mais une ou deux minutes après, c'est Nico qui rompt le silence.
- Sunshine, pourquoi ton coeur bat si vite ?
Oh non. Trahï par mon propre corps ! J'attrape alors sa main dans la mienne, et attends quelques secondes pour répondre.
- Je pourrais te poser la même question, Death Boy.
- Hein... que ?
Je ris, puis lui montre son poignet.
- Je prenais ton pouls idiot !
Il se rassoit, les joues rouges, et je l'imite
- C'est pas du jeu ! Dit-il.
- Tu avais pas dit les règles aussi.
Je lui fais un sourire triomphant.
- La prochaine fois, tu...
Je suis soudainement interrompu par un baiser sur la joue.
- Désolé ! Me dit Nico.
Sauf qu'il n'a pas du tout l'air désolé.
Je le regarde alors, et me fais la remarque qu'il est le plus beau mec qu'il existe. En tout cas pour moi. Mais étant fou amoureux, je ne suis peut être pas très objectif.
- Pourquoi tu me regardes comme ça Sunshine ?
Sans lui répondre, je me penche, et fais ce que je rêve depuis maintenant plusieurs mois. Je l'embrasse.
Un baiser simple, qui ne dure vraiment pas longtemps, mais qui lui fait comprendre mes sentiments.
En m'écartant de lui, je constate qu'il me fixe, les yeux grands ouverts et les joues rouges.
J'éclate de rire, bien que mon stress augmente. Et si j'avais mal interprété les signes ? Si en réalité il était hétéro, ou pire, homophobe ? Connaissant l'époque dans la quelle il a grandi, ça ne serait pas étonnant.
Mais mes craintes s'envolent quand il se penche à son tour vers moi, et qu'il m'embrasse, d'abord hésitant, puis avec plus d'assurance. Je mets alors une main sur sa joue, l'autre sur sa taille, et l'approche de moi pour approfondir notre baiser.
À ce moment là, c'est comme si des milliers de papillons volaient dans mon ventre, et que mon coeur allait exploser. J'aurais aimé que jamais ça ne s'arrête. Mais bon, toute bonne chose a une fin.
On s'écarte l'un de l'autre, et je prie les dieux pour ne pas être aussi rouge que lui. Même si comme ça, il est trop craquant.
Je lui souris, et le prends dans mes bras.
- Si tu savais depuis quand j'attends ça Death Boy.
Pour la première fois, il me serre aussi dans ses bras en retour.
Nous restons environ une heure, à parler de tout et de rien. De temps en temps je l'embrasse, mais ce n'est presque jamais lui, il n'est pas très démonstratif.
Puis nous décidons de rentrer, et j'avoue avoir hâte de tout dire à Jason et Percy. Nous nous sommes bien rapprochés tous les trois, je les considère maintenant comme mes meilleurs amis. Et même si ils avaient déjà deviné depuis bien longtemps mes sentiments, aujourd'hui je vais pouvoir leur dire qu'on a franchi le cap, et que Nico et moi, c'est du réel !
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