Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 22

Chapitre 22

 

 

Point de vue de Clara

 

-Eh bien, elle est dans sa salle de dessins. Quelque chose ne va pas?


Le ton doux et sécurisant de mon ami tatoué ne suffisait point à me calmer intérieurement. Je n'étais qu'une vulgaire boule de nerfs prise dans un transe de panique totale, sachant que Niall n'était pas ce qu'il me disait constamment être. Il était peut-être en train de mourir à l'heure qu'il était et je me trouvais être la seule personne possédant le pouvoir de le ramener en vie. J'avais déjà perdu Louis d'une horrible façon et je ne souhaitais pas perdre Niall de la même manière. C'est-à-dire à cause d'un stupide accident de voiture.


Je secouai ensuite la tête dans l'espoir de répondre aux interrogations de Zayn. Était-ce un nom comme dans ''non, tout va bien'' ou plutôt comme dans ''non, rien ne va''? Moi-même, j'en étais extrêmement confuse. Son regard caramel se figea, me rendant ainsi encore plus inconfortable.


-Je dois parler à Mackenzie... Il le faut.


Ma voix était écaillée et essoufflée due à l'émotion emprisonné.


-Oui, ça, tu me l'as déjà dit. Que se passe-t-il?


Je persistais à me retenir de fondre en larmes, car Zayn n'y comprenais absolument rien et je n'avais pas la tête ni le cœur à tout lui expliquer. Donc, sans qu'il ne puisse placer un mot de plus, je le contournai en m'excusant et courus jusqu'à la pièce destinée, là où Mackenzie dessinait sur sa petite table paisiblement.


-Oh, maman, me lança-t-elle lorsqu'elle m'aperçu entrer. Regarde mon dessin...


Je me penchai vivement à sa hauteur, le souffle rapide. Je vis à cet instant la confusion percer les yeux bruns de ma fille qui me regardait impuissante.


-Ma chérie, tu sais quand....quand tu me disais que Niall était un ange?


Je devais avoir l'air d'un chien surexcité qui va chercher son os. Je tenais ma fille par les épaules, complètement pendant qu'elle essayait se savoir pourquoi je pleurais. Juste à voir de la manière dont elle me fixait, je pouvais voir qu'elle savait des choses dont j'ignorais.


-Oui?


-Eh bien, comment l'as-tu su, ma belle? Il faut que tu me répondes, c'est important. Je te promets que maintenant, je vais te croire...


-C'est l'homme dans mes rêves...


Ma gorge se noua, laissant peu de place à l'air de circuler.


-Quel homme, Mackenzie? Et quels rêves?


-C'est un homme aux yeux bleus et ses cheveux bruns sont peignés de manière bizarre. Il est très gentil, maman. Il vient me voir assez souvent... Il me parle et il m'a dit que Niall était un ange parce qu'il en est aussi un.


Je cherchais désespérément mes mots, la bouche pâteuse. Ce supposé homme aux yeux bleus et aux cheveux bruns ne pouvait n'être qu'une personne dans mon esprit: Louis.


-Maman, pourquoi me demandes-tu ça? Et pourquoi pleures-tu? Je n'aime pas te voir triste..., m'avoua-t-elle, la moue en possession de son visage rond.


Je n'avais pas la force d'y répondre, donc au lieu de ça, je poursuivis:


-Donc, Niall est un ange? En es-tu certaine, Mackenzie? Parce que si c'est vrai, tout va changer...


-C'est ce que j'essaie de te dire depuis longtemps. Neil est un vrai ange et il va aller au paradis.


-D'accord...


-Tu me crois?


-Oui... Oui, chérie, poussai-je, exaspérée. Oui, je te crois maintenant et je suis désolée de ne pas l'avoir fait avant.


Un sourire se traça sur ses petites lèvres rosies.


-Niall ne va pas aller au paradis parce que tu sais quoi? On va aller le chercher. Toi et moi, veux-tu? On va le convaincre de revenir à la maison...


-Non, il fait un gros dodo.


-Comment sais-tu ça?


-L'homme....


-Mackenzie?, dis-je et me raclai la gorge. On va aller le réveiller, dans ce cas.


Ma file hocha timidement la tête avant que je ne lui donne un baiser sur le front et que je la prenne dans mes bras pour sortir de la salle. Au passage, j'attrapai son manteau et son sac à dos. Je savais que la route entre Londres et Holmes Chapel était d'au moins trois heures.


-Clara, où vas-tu? Tu m'inquiètes sérieusement!


-Zayn, ne t'en fais pas. Je reviens vite, promis.


-Mais...


-On va retrouver Neil, le coupa Mackenzie qui mettait son manteau et il s'étouffa presque avec sa propre air.


-Qu-quoi? Tu pars en Irlande? Maintenant?


-Non, Zayn... Pas en Irlande. À Holmes Chapel.


Il arqua un sourcil.


-Qu'est-ce que Niall fout à Holmes Chapel? Il n'était pas parti voir sa famille?


-Non, il allait au paradis, lui répondit ma fille, mais je pris les devants.


Je m'avançai de mon ami, les yeux doux.


-Dis à Harry que Mackenzie est avec moi, d'accord? Je veux me faire épargner ce qu'il pense, car je le sais. Il va me trouver irresponsable de partir comme ça sans prévenir quoi que ce soit, tu le connais...


-Oui, et je sais qu'il sera furieux.


-S'il te plaît, Zayn... Je te demande de me faire confiance. Il...il faut que j'aille voir Niall.


Après un bref moment d'hésitation, Zayn m'enlaça amicalement, puis se retira en souriant.


-Vas-y, beauté. je m'occupe du restaurant. Sois prudente et va retrouver celui qui fait battre ton cœur...car je sais qu'il a aussi besoin de toi.


Je souris à travers mon arme de larmes, satisfaite. Zayn avait toujours été compréhensif et lorsqu'il s'agissait de mon bonheur, il était encore plus cool. Il ne pensait probablement -plutôt sûrement- pas à la même chose que moi, mais tout ça m'importait. Je voulais juste qu'il comprenne que je devais avoir Niall auprès de moi pour être heureuse.


-Merci, parvins-je simplement à souffler, comblée.


-Ce n'est rien, je vais aller prévenir Harry après ton départ, tu peux t'en assurer.


Je l'enlaçai une autre fois en pleurant, me confondant en remerciements, puis me retournai vers Mackenzie pour lui prendre la main. Ma fille était très jeune, certes, mais je ne pouvais pas la laisser en dehors de tout ça. Après tout, c'était elle qui m'avait renseignée et prévenue dès le premier jour... Elle pouvait comprendre, j'en étais certaine. Elle ne connaissait pas la mort, car les enfants sont constamment dans une sorte de rêve, mais inconsciemment, elle savait que Niall courait un grave danger. J'aurais mis ma main au feu pour prouver cela.



********


Trois heures de route avaient été suffisantes à endormir Mackenzie dans son siège après que nous nous étions arrêtées pour grignoter un repas. Il était quand même presque 18h00 et je stressais de plus en plus à l'idée de revoir Niall. S'il était réellement dans le coma à l'hôpital, cette vision devait être absolument horrible à regarder. J'étais effrayée, en fait. Même complètement pétrifiée. Plus le temps avançait, plus je me disais que j'allais manquer de temps et plus je me questionnais sur la réaction prochaine de Mackenzie lorsqu'elle allait apercevoir Niall endormi de cette manière, des fils branchés à lui ainsi que l'étrange ambiance de l'hôpital. Une ambiance froide et pesante pour tout le monde. Je ne voulais pas qu'elle revienne traumatisée après cet incident, donc j'avais en tête de lui parler sérieusement avant d'entrer dans le bâtiment, lui faire comprendre que ce qui l'attendait n'allait pas être très amusant.


J'avais sept appels manqués et treize messages d'Harry dans mon téléphone, mais je ne répondais pas, car je préférais garder les yeux sur la route devant moi. J'allais le rappeler plus tard, je n'avais pas le choix. De plus, je n'étais pas une enfant. Mackenzie endormie derrière moi, je pensais sans cesse à Niall. Et pas longtemps après, mes yeux me piquaient et je dus me concentrer fortement pour ne pas pleurer de nouveau. Je l'imaginais branché à un respirateur, les paupières fermés, vêtu d'une affreuse jaquette bleue, inanimé, inerte de vie. Une question martelait ma conscience sans relâche: s'il se réveillait, allait-il se souvenir de nous? De Mackenzie? D'Harry, Liam et Zayn? De moi? De tous les évènements passant par notre rencontre jusqu'à son dernier au revoir? La panique s'emparait de moi et respirais profondément. La seule pensée que toutes ces choses soient effacées de sa mémoire me mortifiait jusqu'au sang. La peur me submergeait, mais je devais y faire face. Je devais rester forte. Pour lui: mon ange. La fatigue m'avait rongé mentalement, mais physiquement, j'étais encore capable d'en prendre.


-On est bientôt arrivé?


Je regardai dans le rétroviseur, surprise du réveil de ma fille.


-Oui, ma chérie. Bientôt.


Elle s'étira les bras maladroitement en grognant, ce qui me fit sourire.


-Tu sais, ce ne sera pas facile, Mackenzie... Niall ne dort pas dans un lit comme à la maison. Il est plutôt dans un hôpital et je ne sais pas si tu pourras le voir comme d'habitude.


-Comment ça?


-Si Niall est endormi à...à l'hôpital, c'est parce qu'il est malade.


Je sais, ma phrase semblait incorrecte, mais je ne pouvais pas trouver mieux pour lui expliquer la situation.


-Il fait de la fièvre comme j'ai déjà eu? C'est ça?


-Hum, pas exactement... C'est plus grave, ma belle.


-On peut aller au paradis en étant malade?


-Dans le cas de Niall, oui... Mais pas toi, d'accord?


Ma file fit un signe positif de la tête.


-Et s'il se réveille, il n'ira pas au paradis. Il va revenir avec nous...


-Je vais aller le réveiller, maman... Tu vas voir, il va être content de nous voir.


S'il se rappelle de nous, dit ma conscience.


Le reste du trajet se passa dans un silence confortable. Je savais que Mackenzie réfléchissait, car elle regardait par la fenêtre, pensive.



******


En entrant dans l'hôpital, j'avais pris ma fille dans mes bras pour ne pas qu'elle s'épuise à marcher ainsi que son sac à dos sur mon épaule. Je me rendis à l'accueil immédiatement pour m'informer.


-Excusez-moi, je peux vous aider?, me lança la réceptionniste.


-Oui, euh... Avez-vous reçu un jeune homme de 21 ans nommé Niall Horan il y a quelques semaines?


-Pouvez-vous précisez son état?


-Coma, répondis-je strictement.


Elle vérifia dans son ordinateur, puis me regarda de nouveau.


-Oui, assurément. Quel est votre nom?


-Clara Evans et voici ma fille, Mackenzie.


Celle-ci envoya gentiment la main à la madame avec son plus charmant sourire, ce qui la fit ricaner.


-D'accord et quel est votre lien avec ce patient?


J'hésitai à répondre quelques instants, pensant à la meilleure solution.


-Je...je suis sa petite amie.


Ma voix paraissait lourde à transmettre due au petit mensonge et la dame en question secoua la tête, l'air désolé.


-Je suis désolée, mademoiselle Evans, mais les visites sont malheureusement réservées à la famille.


-Quoi?


-Je suis désolée, répéta-t-elle.


Mon cœur se serra et une boule me monta à la gorge.


-Je vous en supplie... Je veux juste aller le voir, murmurai-je presque, la voix tremblante.


-Non, je ne peux pas vous laisser. C'est contre le règlement. Encore désolée...


Elle avait l'air aussi déçue que moi, mais je ne m'arrêtai pas à ce détail. J'étais bien décidée à aller voir Niall.


-Avez-vous un copain ou un conjoint, madame?


-Mademoiselle...


-Répondez.


Elle soupira.


-Oui.


-Eh bien, comment réagiriez-vous si un stupide règlement vous imposait une barrière pour vous empêcher de le voir? S'il était sur le point de mourir, seriez-vous prête à tout faire pour lui dire au revoir?


Une lourde perle d'eau salée roula le long de ma joue. Je regardais cette femme avec tant de détresse que je me demandais comment elle allait réagir. Je ne pouvais pas abandonner, pas maintenant.


-Écoutez, j'ai fait trois heures de route avec ma fille juste pour avoir la chance d'aller le voir...


Elle fixa à nouveau Mackenzie qui faisait la moue et c'est après un long instant de silence que la réceptionniste m'acquit un gratifiant sourire plein d'espoir.


-D'accord, mademoiselle. Je peux vous laisser juste pour cette fois-ci...


Un éclatant rayon de soleil passa sur mes lèvres et les étira pour en former un sourire.


-Merci, commençai-je à sangloter. Merci énormément...


-Il est dans la chambre 67 au deuxième étage. Bonne chance...


-Je vous remercie.


Mackenzie envoya la main à la dame qui lui rendit le geste avec énorme gentillesse alors que je me retournai pour aller prendre les escaliers, l'ascenseur me donnant la nausée chaque fois.


Je marchai donc d'un pas rapide, mais prudent vers la chambre indiquée. mais tout d'un coup, une voix grave m'interpella avec le mot ''mademoiselle''. Je me retournai pour apercevoir un brun s'avancer vers moi.


-Vous avez laissez tomber ceci dans les escaliers, me dit-il en me tendant un portefeuille. Mon portefeuille.


-Oh merci, mon dieu, soupirai-je.


-Appelez-moi juste Greg et ça ira, essaya-t-il de ricaner, mais je pouvais lire sa tristesse infinie dans son regard qui me disait vaguement quelque chose.


Ses yeux étaient rougis et gonflés, sûrement dû à des pleurs. Il ne devait pas, lui non plus, passer un moment très agréable à vivre.


-D'accord, merci... Greg. C'est très apprécié.


Malgré mes efforts pour rester sereine, le trou dans ma poitrine s'accentuait toujours plus. Mackenzie lui lança d'un air plus joyeux que moi un ''bonjour'' et l'homme lui répondit en souriant -faussement-.


-Êtes-vous perdue?, me demanda-t-il.


-Non, je cherche simplement une chambre.


-Ah...d'accord, moi, je retourne à celle de...de quelqu'un.


Je lui glissai un regard doux, puis le saluai avant de tourner les talons et continuer à marcher.


-Quelle chambre cherchez-vous? Je pourrais peut-être vous aider à la trouver...


Je fus flattée par sa gratitude, donc je me retournai encore, ses yeux bleus perçants les miens.


-La 67, savez-vous où c'est?


Il se bloqua instantanément et je ne savais pas pourquoi.


-La... laquelle?


-La 67, répétai-je, un sourcil arqué.


-Oh mon dieu, vous... (Il se rapprocha rapidement de moi, le regard baigné de larmes.) Vous êtes amie avec Ni-Niall Horan?


-Vous le connaissez?, l'interrogeai-je, aussi surprise que lui.


-Ou-oui, je... (Il me présenta sa grande main.) Je suis son grand frère.


En y portant de plus en plus attention, je fus facilement reconnaître les mêmes yeux bleus que Niall, sauf en moins éclatants ainsi qu'exactement le même sourire. Son menton était également génétique ainsi que quelques traits familiaux.


-G...Greg Horan?


J'étais hypnotisé par son physique. C'était fou comment les deux frères se ressemblaient. Comment avais-je pu ne pas le remarquer avant? Je pris sa main avec peu de force, mais tout de même avec envergure.


-C-c'est moi... Et vous, vous êtes?


-Oh euh... C-Clara. Clara Evans, une amie... Et elle, c'est Mackenzie, ma...ma fille.


Je posai ma fille par terre à ce moment, car je sentais mes bras endoloris par son faible poids.


-Oh mon dieu, je n'en reviens pas... Vous... Vous venez alors que...que c'est trop tard.


Épuisé et démoralisé, Greg renifla.


-Que voulez-vous dire?


-M-ma mère et moi avons signé la décharge pour...pour le débrancher...


-Quoi?, poussai-je, horrifiée. Comment avez-vous pu faire ça?


J'avais à nouveau les émotions à fleur de peau. Je me sentais tellement faible...


-L-le médecin nous avait dit qu'il...qu'il n'avait plus aucune chance qu'il ne se réveille. Il n'y a plus d'espoir, Clara. C'est finit...


-Je refuse de croire ceci...


Il ne répondit pas.

-Je veux le voir..., récitai-je, une énorme douleur refaisant surface dans ma poitrine. Où est sa chambre?


Greg essuya d'un geste vif ses yeux, puis me guida le chemin pendant que j'empoignai fortement la main de Mackenzie, la rassurant.


Nous passons les chambres une par une, toujours cette panique présente en moi, mes émotions se bousculant. Je serrais les dents pour chasser le stress et avalai constamment ma salive. Puis, ce fut le moment. Greg s'arrêta net et se retourna vers moi.


-C'est ici... Il est là.


Il me démontra de la main la pièce dont la porte était entrouverte. Je portai un dernier coup d'œil à ma fille avant d'entrer sans hésitation. La première chose que je vis fut une dame aux cheveux blonds, assise sur une chaise, tenant une main avec tellement de désespoir que ça me fit mal au cœur. En ayant peur de ce j'allais découvrir, je levai tout de même les yeux difficilement vers le corps de la main en question. Niall reposait là. Dans mon champ de vision. Sur ce petit lit aux draps pâles. Branché à une machine. Aussitôt, je sentis mon cœur défaillir dans ma poitrine. Je pouvais quasiment dire qu'il ne battait plus du tout. Une larme tomba carrément de mon oeil alors que je m'avançai prudemment, toujours Mackenzie à mes côtés.


-Maman..., poussa-t-elle de sa faible voix et ce bruit fut assez fort pour que la dame l'entende.


Celle-ci se retourna vivement, d'énormes poches sous ses yeux bleus. Elle avait pleuré. Énormément. Je le voyais. Elle fut assez surprise de me voir, car elle se leva pour s'approcher.


-Je peux savoir qui vous êtes?


-Elle s'appelle Clara, maman, me devança Greg. Et voici sa fille, Mackenzie. Elle est l'amie de Niall...


La dame qui paraissait plus vieille que son âge à cause de la fatigue persista à me décrocher un petit sourire charmant. Nul doute, c'était sa mère.


-Bonjour, ma grande. Je suis Maura, la mère de...de Niall...


Sa voix était étranglée et soufflante comme si elle revenait d'un marathon. L'émotion de tristesse l'envahissait.


-Enchanté, parvins-je à répondre malgré les larmes.


-Pourquoi n'êtes-vous pas venue plus tôt?


-Tutoyez-moi et je...je viens de la savoir. Ni-Niall est parti sans m'avoir averti et...et je croyais qu'il était a-avec vous, donc...


Je ne réussis même pas à finir ma phrase qui transpirait le pur mensonge que j'éclatai en sanglots. La dame me prit doucement dans ses bras et pleura avec moi.


-Tu es là, ma belle, c'est tout ce qui compte maintenant... Même si c'est trop tard.


Je me retirai en reniflant et dérivai mes yeux sur mon ami.


-Non, je refuse de croire qu'il n'y a plus d'espoir. Pas maintenant...


-M-mais on a signé la décharge... Le médecin doit arriver dans quelques minutes. En tant que mère, je ne supporte pas de voir mon fils dans cet état, tu vois?, m'expliqua-t-elle en sanglotant. Je...j'aime mieux le savoir en paix et qu'il ne souffre plus qu'il se bat encore de toutes ses forces pour rester en vie en souffrant...


-Je...je peux aller lui...lui parler?


-Bien sûr, expira-t-elle, d'autres larmes coulant de ses joues. Bien sûr que tu peux...


Puis, elle porta son attention sur Mackenzie qui avait déjà commencé à marcher vers le petit lit. Elle semblait hypnotisée par ce qu'elle voyait et cela ne fit que renforcer la douleur encore plus. Je la suivis et la pris dans mes bras. Elle se mit alors à sangloter, se cachant la figure dans mon cou. Je lui flattai délicatement le dos quand Greg arriva vers moi. Il posa sa main également sur son dos d'une triste attitude et il tendit les bras vers ma fille, la libérant de mon emprise. Cet homme était si gentil et attentionné que cela ne me surprenait pas que Niall était de la même famille. Il possédait exactement la même façon d'aborder les gens et son habitude à regarder les autres comme un chien battu me faisait encore plus penser à celui que j'avais perdu. Parce que oui, c'est juste quand on perd ceux qu'on aime qu'on sent à quel point on les aimait. Cette phrase avait tellement plus de sens pour moi présentement. Donc, alors que Mackenzie pleurait dans les bras du grand frère de Niall, je m'assis sur une chaise près du lit, pensant déjà à ce que j'allais dire. Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, le médecin toqua à l'embrasure de la porte avant d'entrer.


-Non... Non! Pas tout de suite!


Maura se rua sur son fils inanimé et lui flatta les cheveux en pleurant toujours à chaudes larmes. Greg, lui, se contentait d'abaisser les yeux au sol, toujours ma fille dans ses bras.


-On...on ne peut pas lui parler avant?, demandai-je.


L'homme aux cheveux noirs posa le dossier qu'il tenait sur le petit bureau.


-Je vous donne encore une minute pour lui dire vos adieux... Ensuite, je devrai entamer le processus de débranchement du respirateur...


-Niall, mon bébé..., commença la mère, désemparée et s'assit telle une roche sur une chaise, en face de moi. Je t'en supplie, réveille-toi... Je ne peux pas te laisser partir, tu m'entends? Je ne pourrai jamais me remettre de ton départ! Jamais. S'il te plaît, ouvre tes beaux yeux... Je veux les revoir encore. (Elle prit une pause, plongeant la pièce dans un silence inconfortable.) Par contre, j'aime mieux que tu sois en paix que tu continues de souffrir, mon chéri. (Elle posa ses lèvres sur son front.) Je t'aime... Je t'aime tellement. Tu es mon fils et tu le seras toujours...


Je reniflai et entamai mon discours à mon tour.


-Tu...tu te souviens de la fois qu'on s'est embrassé pour la première fois? C'était au...au restaurant.


Je savais que je disais ces mots devant sa famille, mais je m'en foutais plus que tout. Je devais lui dire ce que j'avais à dire.


-Ou-oui, tu t'en souviens... (Je pris sa main blanche et presque sans vie et vins lui déposer un léger baiser.) Eh bien, c'est encore le souvenir que j'ai de toi...


Le médecin s'approcha doucement avec un regard insistant et déstabilisant et je sanglotai encore.


-Niall... (Je reniflai.) Niall, je t'aime... Je t'aime tellement si tu savais... Qu-quand tu es arrivé dans ma vie, j'étais mal...mais tu as redonné un sens à ma vie. Ta...ta gentillesse, l'attention que tu m'apportais, ta personnalité rayonnante. Tout de toi m'a sauvé. Oui, tu m'as sauvé, Niall et je suis désolée, mais je voudrais le faire en retour pour toi maintenant...même si je sais que tu n'ouvriras peut-être jamais les yeux. Tes yeux aussi magnifiques qu'une perle... (J'inspirai lorsque le médecin posa ses mains sur le respirateur et j'entendis Maura pleurer davantage.) Je...je voudrais te sauver la vie en retour, Niall et pour ça, je suis prête à tout. Parce que tu sais quoi? Tu m'as redonnée mon espoir et tu...tu me fais sentir vivante. Je revis grâce à toi...


Ça y était, le moment était venu. Le docteur débrancha le respirateur avec la plus grande agilité et lentement, puis...plus aucun son ne sortit. Je fermai les yeux fort, serrant les paupières comme jamais je ne les avais serrées. Au fond de moi, quelque chose partait. Disparaissait. Mourait. Parce que Niall était en train de mourir. Il ne respirait plus, son cœur s'affaiblissait peu à peu, les lignes rouges sur la machine perdant de son intensité. Je repris ma respiration et je rouvris les yeux sur l'homme que j'aimais. Depuis la mort de Louis, j'avais renoncé à tout. Même en l'amour, mais Niall me l'avait fait redécouvrir. Quelque chose était mort en dedans de moi avant notre rencontre, mais lorsque Niall avait entré ''par effraction'' dans ma salle bien cachée, une porte de mon cœur s'était rouverte. Ma passion, dissipée en fumée depuis quelques temps, avait refait surface en écoutant celui-ci chanté aussi angéliquement, grattant sa guitare. ''Montre-moi. S'il te plaît...'', me rappelai-je avoir insisté auprès de lui il y avait quelques temps.


C'était ça. J'avais trouvé la clé. Je fixai l'homme que j'aimais intensément et Mackenzie vint sur mes genoux. Je pris une inspiration et...fit ce que je devais faire. Sans réfléchir. Pour redonner vie à quelqu'un, il fallait que nous-mêmes, revivions...

 

- C'est toi qui me fais vivre



Qui me rends libre



Ta peau jusqu'à la fin des temps



Ta chair jusqu'au fond de mon sang



Évidemment...

 

Évidemment...

 

Je récitais les paroles de sa plus récente chanson écrite avec faible intensité, mais pour moi, c'était tout ce que je pouvais faire. Pour la première fois depuis de nombreuses années, je chantais. J'utilisais ma voix pour quelqu'un j'aimais. De tout mon cœur.


Tout d'un coup, des bips réguliers refirent surface dans la pièce et cela alarma tout le monde.


-Docteur...? Docteur, que se passe-t-il?, questionna Maura, nerveuse et celui-ci sortit en vitesse son stéthoscope pour le poser sur la poitrine de Niall.


Après quelques secondes interminables, il s'exclama:


-Il...il respire. Sans respirateur. C'est incroyable...


-Vous n'aviez pas dit qu'il n'y avait plus de chance?, continua Greg.


-Ou-oui! Je...je ne comprends pas! Comment est-ce possible...?


Toujours la froide main de Niall dans la mienne, je me mis à ricaner nerveusement, n'arrêtant mes larmes pour autant.


Soudain, je sentis une légère pression sous mes doigts. Je glissai mon regard vers ceux-ci et...ce que j'aperçu me fit hurler de bonheur. Niall ne se réveillait pas, mais je n'étais pas folle.


Il avait vraiment bouger sa main, j'en étais convaincue. Parce qu'elle serrait la mienne désormais...





______________________________________________


Voilà, le chapitre 22 terminé! Beaucoup d'inspiration, je me suis démenée pour vous, mes namours, je peux le dire! Surtout que @CyrielleStyles me menaçait de faire la grève de ses chapitres avant que je ne poste... :p Mdr, moi aussi je t'adore, ma fraise! ;)

Alorrrrrs? Contents et contentes? Le réveil de Niall...enfin. Ou peut-être pas! Mouhahaha! Enfin, bref. Vous aurez la suite bientôt encore. Je vous le redis: cette fiction se termine au 25e chapitre, mais je compte faire un tome 2 du point de vue d'Harry. :)

Dîtes-moi ce que vous en pensez... S'il vous plaît. Ça me ferait vraiment plaisir.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro