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Chapitre 45 - Jade

Jade

15 septembre

Destination inconnue 



Il ne nous restait plus que quelques minutes de vol. Comme je l’avais bien imaginé, ce dernier avait duré moins de six heures. De fait, cela supprimait pas mal de pistes, comme l’autre continent. Je n’avais pas regardé par le hublot de tout le trajet, à la fois trop occupée par nos conversations — et nos baisers —, mais aussi par promesse et par jeu. Maintenant que nous nous apprêtions à atterrir, Alex me proposa de jeter un œil. J’hésitai un moment, mais ma curiosité était beaucoup trop forte pour la contenir. J’avais suffisamment patienté ces dernières semaines : il était temps que je fusse enfin au courant de notre destination. Je me penchai donc vers le hublot qui était près d’Alex et en soulevai le store. Et je ne vis que du bleu à perte de vue. L’océan s’étalait sous mes yeux, sans fin, sans aucun point de chute. Immense et impressionnante.

– Donc, tu m’emmènes sur une île ? lançai-je une hypothèse en me tournant vers lui. 

– Sois plus précise.

– Difficile d’être plus précise en sachant le nombre d’îles qu’il y a aux alentours des côtes de ce continent, Alex ! Allez, il est temps que tu me dises où tu m’emmènes. 

– Nous nous rendons sur une petite île privée des Bahamas qui appartient au Roi d’Espagne. 

– Une île privée ? Le Roi d’Espagne ? Oh rien de très extravagant dis donc. Et en quel honneur le Roi d’Espagne te prête une île privée ?

– Je l’ai vu il y a quelques semaines, à un banquet. Nous avons parlé de pas mal de choses, dont nos compagnes respectives. Il a été touché par notre situation, similaire à ce qu’ils ont pu vivre et nous a proposé son havre de paix. 

– Brooke rechigne à me prêter le moindre vêtement, et toi tu as un roi qui te fait don pendant deux semaines d’une île privée. On ne vit assurément pas dans le même monde !

Je me laissai retomber sur mon siège. Lorsque je pensais m’être habituée à son mode de vie, Alex lâchait une information de ce genre et j’étais à nouveau abasourdie par le faste et l’excès de sa vie ou  de ceux l’entourant. Tout était tellement facile et terre à terre lorsque nous n’étions qu’à deux qu’il m’arrivait parfois d’oublier qui il était… Mais maman avait raison, je devais commencer à penser à l’avenir et tout ce que cela pouvait impliquer. Ce n’était pas pour toute de suite, mais je savais qu’un jour ou l’autre, j’allais devoir prendre une décision. Il nous faudrait choisir entre des chemins séparés ou un unique chemin, ensemble… et bien différent de celui que j’avais imaginé pour moi. Si je voulais Alex, je n’arrivais pas encore me prononcer quant à cette grande question. 

Je posai ma tête sur son épaule, surtout pour cacher l’intense réflexion qu’Alex percevait habituellement sur mon visage sans trop de difficultés. Je n’avais pas envie d’avoir ce genre de conversations avec lui maintenant ni au cours de ces deux prochaines semaines. Je voulais profiter de sa présence et du soleil… et faire l’autruche, juste une dernière fois. J’étais consciente que ces questions étaient restées trop longtemps en suspens et qu’elles finiraient par apparaître à mesure que notre relation durerait. 

L’avion se posa quelques minutes plus tard. J’avais relevé la tête deux minutes avant l’atterrissage, impatiente de voir le bout de terre qui allait nous accueillir pour nos premières vraies vacances ensemble, mais Alex m’expliqua que nous n’arrivions pas directement sur l’île, trop petite pour accueillir une piste d’atterrissage. Nous allions en premier devoir prendre une voiture, puis un bateau qui nous y mènerait. Quelques péripéties de plus, me faisant trépigner d’impatience. 

– Et pour les paparazzis ? m’inquiétai-je soudainement. Penses-tu que nous serons à l’abri ?

– Oui, je pense. Nous allons nous dissimuler du mieux que l’on peut jusqu’au bateau, et après nous serons tranquilles. Ils n’ont pas le droit d’approcher de l’île, du moins pas suffisamment près pour réussir à prendre des photos. Il y a peu de risque pour qu’il sache que nous sommes ici, en ce moment. Fais-moi confiance, j’ai tout prévu et planifié… Enfin, Craig a tout prévu et planifié, se corrigea-t-il avec amusement. C’est son métier après tout. 

Les mots d’Alex me rassurèrent immédiatement et je me levai immédiatement une fois que nous eûmes reçu l’aval du pilote. Je tendis ma main à Alex, enjouée.

– Rejoignons cette île alors. Je n’ai pas envie de perdre une seconde de plus ici à patienter. J’ai envie de bronzer, d’aller me baigner et de… de ne rien faire du tout ces deux prochaines semaines !

– Hum, mais moi j’ai peut-être prévu certaines activités. 

– Ah oui ? Quoi donc ? Ai-je le droit de savoir cette fois ?

– Non, toujours pas.

Alex se leva et m’entoura de ses bras. Je fis ensuite passer mes mains autour de sa nuque alors qu’il plongeait son regard dans le mien.

– Je veux que chaque journée soit une surprise pour toi. 

– Tu es déjà une surprise à part entière, tu sais ? plaisantai-je le cœur palpitant. 

– Il n’y aura jamais assez de surprises pour toi, Jade. 

J’approchai mon visage du sien, prête à déposer un baiser passionné sur ses lèvres, lorsque j’entendis les pas de Craig qui revenaient de la seconde pièce. Je m’écartai aussitôt, à peine déçue : Alex m’avait certifié que je ne remarquerais pas sa présence sur l’île. Je n’avais qu’à patienter un peu avant de pouvoir assouvir mes envies. Je l’avais été suffisamment pour connaître la destination, je pouvais l’être encore un peu pour l’embrasser sans aucune retenue. 

– Veuillez m’excuser, monsieur, miss Lawson. Êtes-vous prêts à descendre ?

– Totalement prêts, Craig… Ah non, attendez !

Alex fit quelques pas vers un placard qu’il ouvrit avant d’en sortir deux chapeaux de paille et le même nombre de paires de lunettes. 

– Il serait bête d’attraper une insolation ou un coup de soleil à peine arrivés. 

Après nous être armés contre la météo du jour, nous sortîmes et rejoignîmes la voiture. Après une quinzaine de minutes de trajet, nous arrivâmes à un petit port de plaisance où nous attendait un petit bateau de croisière. J’avais du mal à réaliser que j’étais là, dans les Bahamas, prête à monter sur un bateau luxueux, à rejoindre l’île privée du Roi d’Espagne en compagnie d’un véritable prince.

Je me demandais encore comment tout cela était possible. Je me rendais compte aussi que tout cela aurait pu ne jamais se produire si je n’avais jamais mis les pieds en Angleterre ou si j’avais décidé de ne pas accepter ce bout de papier où Charlie y avait inscrit son numéro de téléphone. La vie pouvait prendre une tournure tellement différente parfois, grâce à de petites décisions aux grandes conséquences. Un simple SMS, poussé par une curiosité que je ne m’expliquais toujours pas, et toute ma vie avait été chamboulée, et elle continuait à l’être un peu plus chaque jour. 

Ce fut le soufflé coupé par l’invraisemblance de ma vie que mon regard s’était perdu sur l’immensité de l’océan. Il fallut qu’Alex fît glisser ses mains autour de ma taille pour me rendre compte que nous avions quitté le port depuis un moment déjà. 

– À quoi penses-tu ? me murmura-t-il au creux de l’oreille.

Je restai là, toujours en admiration sur le paysage, reculant très légèrement pour me reprocher un peu plus d’Alex. 

– Simplement que la vue est magnifique. Tout est magnifique. 

– Et tu dis ça sans même avoir vu l’île, la plage, la villa. 

– As-tu déjà eu l’occasion d’y aller ?

– Non, mais j’ai évidemment eu droit à des photos. 

– Il faudra penser à remercier ce Roi.

– C’est déjà fait. 

Je pensais à le remercier moi, mais je n’étais pas certaine d’avoir l’opportunité de le faire de vive voix. Peut-être pourrais-je lui écrire une lettre qu’Alex lui transmettrait ? Comment ne pas le remercier pour le si beau cadeau qu’il nous faisait ? 

– Nous y serons dans une petite heure. En attendant, souhaites-tu quelque chose à manger ou à boire ? 

Je déclinai son offre d’un mouvement de la tête. Bien que j’étais admirative et aux anges, je devais avouer que c’était la première fois que je montais sur un bateau et je n’étais pas très à l’aise à l’idée d’ingérer le moindre aliment. J’ignorais comment mon estomac allait réagir à cette courte traversée et je ne voulais pas prendre ce risque. Je n’en dis pourtant rien à Alex, je n’avais pas envie de lui causer le moindre stress. Nous étions si bien en cet instant. Ce moment était parfait et je voulais qu’il le restât. 

Lorsque nous arrivâmes sur l’île, je me félicitai de ne rien lui avoir dit : les petites nausées qui m’avaient traversée n’avaient duré que quelques secondes à peine. 

L’île, au loin, m’avait paru petite, mais maintenant que nous étions amarrés, je devais avouer qu’elle ne l’était pas du tout. Alex m’expliqua qu’il fallait quelques heures de marches pour en faire le tour, et que, sans voiture, il nous aurait fallu quarante-cinq minutes pour rejoindre la villa. Heureusement, il y avait bien un moyen de locomotion et nous arrivâmes à notre destination en moins de cinq. 

Et quelle destination, quelle villa avec ses cocotiers, ses grandes baies vitrées et ses nombreuses fleurs de mille et une couleurs qui parcouraient l’extérieur à perte de vue. 

Nous fûmes accueillis par un homme d’une quarantaine d’années qui se présenta comme le majordome de ces lieux. Il nous rassura quant au fait qu’il ne serait pas directement dans la maison, mais dans sa dépendance à trois cents mètres de là, et qu’il serait joignable à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Il était évident que nous ne demanderions pas ces services à des heures indécentes… voire pas du tout si possible ! Après nous avoir informé qu’il déposerait nos provisions chaque jour, et qu’Alex eut décliné sa proposition de nous faire visiter, il prit congé. Nous entrâmes ensuite dans la demeure, suivis par Craig et un autre homme chargé de déposer nos valises. 

– Dans quelle chambre souhaitez-vous résider, Votre Altesse Royale ? le questionna-t-il.

– Je ne sais pas encore, mais vous pouvez déposer nos valises ici, nous nous en occuperons.

L’homme parut surpris, mais finit par lâcher nos bagages et nous saluer d’un signe de tête avant de disparaître lui aussi. Craig fit de même moins d’une minute plus tard après quelques échanges de politesse et d’informations. 

– Alors, par quoi veux-tu commencer ? Manger un bout ? Visiter ? Faire une tête dans la piscine ? Ou bien la plage ? énuméra Alex avec enthousiaste. 

J’avais bien une idée en tête, mais Alex ne l’avait pas cité dans ses propositions. 

– Eh bien…, hésitai-je d’une petite voix. 

Mon hésitation le fit se tourner vers moi et me lancer un regard interrogateur, il s’approche ensuite et m’entoura à nouveau de ses bras. 

– J’aurais bien aimé voir la chambre en premier, lui avouai-je d’un ton plein de sous-entendus.

– Tiens donc ! s’exclama-t-il de rire. Qui fait des allusions maintenant ?

– Mais moi, comparé à toi, je faisais des allusions à des moments suffisamment plus propices pour les réaliser, et non pas quand on est dans un avion, monsieur ! Tu choisis très mal tes moments. 

– Que veux-tu ? Il m’est difficile de te résister. 

– Alors qu’attends-tu pour me montrer la chambre si tu as tant de mal à y résister. 

Ni d’une, ni d’eux, Alex m’attrapa ma main et nous gravîmes les escaliers en moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire. Presque aussi vite, nous trouvâmes une chambre et ne la quittâmes plus de toute l’après-midi...

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