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Chapitre 44 - Alexandre


 Alexandre

15 septembre

Aéroport près de Savannah

À chaque fois que je m'apprêtais à la retrouver, j'étais tel un enfant le jour de Noël, prêt à déballer ses cadeaux. Et c'était ce que Jade représentait pour moi. Un cadeau que m'avait fait la vie, le plus beau et le plus précieux de tous. Celui que je chérissais du mieux que je le pouvais. Celui qui me comblait de bonheur.

J'étais surexcité, incapable de tenir en place dans mon siège, et cela faisait bien rire Craig même s'il tentait de dissimuler son sourire amusé derrière l'un de ses éternels bouquins policiers.

– Ne te moque pas, voyons !

– Je n'oserai pas, monsieur, me certifia-t-il de son ton le plus solennel. Mais, si je puis me permettre, vous devriez vous détendre. Tout va très bien se passer.

Craig était toujours positif, mais j'avais du mal à retrouver mon calme. C'était un voyage particulier. C'était même le premier. Nous avions visité l'Angleterre, bien évidemment, mais c'était la première fois que nous partions dans un pays étranger elle et moi. De vraies vacances, loin de tout et de tout le monde, et surtout loin des paparazzis. J'avais réfléchi à la meilleure destination, plusieurs possibilités s'étaient offertes à moi. Puis, il y a quelques mois, lors d'un banquet donné en l'honneur d'une association dont je ne me souvenais même plus du nom, le Roi d'Espagne et moi avions eu une conversation des plus intéressantes sur ma relation avec Jade. Lui-même s'était marié avec une étrangère et une « roturière ». Il savait ce que je vivais et imaginait bien ce que devait ressentir Jade. De là, je lui avais parlé de mon projet de voyage et il m'avait mentionné cette petite île privée qu'il possédait, éloignée des regards indiscrets, paisible et paradisiaque.

J'avais décliné l'offre dans un premier temps, un peu gêné face à cette idée. C'était une chose de se faire prêter un objet, mais alors une île ?

Mais l'idée ne m'avait pas quitté et, un jour, je l'avais recontacté pour savoir si son offre était toujours valable, ce qu'il avait confirmé. J'avais ensuite mentionné à Jade cette envie de voyage, nous nous étions mis d'accord sur une date, mais je lui avais dit que je préférais garder la surprise sur notre destination. Je lui avais seulement spécifié qu'il y ferait chaud, histoire de ne pas la laisser totalement dans le flou et pouvoir remplir sa valise en adéquation avec la météo.

Et la météo était parfaite. D'après les prévisions, les températures devraient osciller entre vingt-cinq et trente degrés la première semaine.

Mon téléphone vibra et, en même temps, Craig et moi regardâmes nos écrans respectifs.

– Monsi...

– Je sais, elle est là.

Je rejoignis la porte de l'avion à temps pour voir la voiture se garer à quelques pas de l'escalier. À peine quelques secondes plus tard, Jade en sortit alors que mon pied touchait le tarmac de l'avion. Aussitôt, je l'entourai de mes bras et l'attirai à moi, fermant les yeux fermés pour profiter de cet instant en oubliant tout ce qui était autour de nous, comme à chaque fois que nous nous retrouvions. L'étreinte de Jade ne se fit pas attendre et, quelques secondes plus tard, nous nous embrassâmes. Un doux baiser, et toujours accompagné de papillons. J'aurais aimé y mettre un peu plus de passion, l'étirer dans le temps, mais ce n'était pas le moment. De toute manière, j'allais avoir deux semaines pour la couvrir de baisers et de caresses sur chaque centimètre, pour lui offrir tendresse et mots d'amour à chaque instant, le tout agrémenté par les rayons du soleil et des bons petits plats.

– Tu es prête ? lui murmurai-je à l'oreille.

– Toujours prête, quand c'est avec toi. Mais vais-je avoir droit enfin à une réponse ? Ou, tout du moins un indice ?

– Je t'ai déjà donné un indice pour que tu puisses faire ta valise.

– Alex ! Me dire qu'il fera bon n'est pas un indice. Cela peut être une plage paradisiaque, une villa dans le sud de l'Italie ou bien un pays comme l'Égypte. C'est beaucoup trop vaste !

– Cela fait quelques semaines que tu te creuses la tête pour savoir, je suis sûr que tu peux encore tenir quelques petites heures, non ?

– « Quelques petites heures » ? répéta-t-elle l'air intrigué. Cela voudrait-il dire que notre voyage ne nous amène pas sur l'autre continent ? Nous sommes d'accord pour dire que « quelques petites heures » équivaut à moins de six heures, non ?

– Tu investigues un peu trop, et je ne te donnerai aucune réponse. Profite juste du vol au lieu de te causer une migraine.

Je m'écartai un peu d'elle avant de lui tendre ma main, le sourire aux lèvres.

– Ce sera un magnifique voyage, lui promis-je. Un voyage inoubliable.

– Tu n'as pas besoin de me le dire, tu sais ? Chaque moment avec toi est inoubliable. Qu'importe l'endroit où nous atterrirons, ce sera parfait, car nous serons ensemble.

Je ne pouvais qu'être d'accord avec ses propos et je confirmai ses dires en l'embrassant sur le front avant de rejoindre l'intérieur de l'appareil.

Craig était déjà debout, au milieu de l'habitacle, prêt à rejoindre la cabine du pilote pour lui donner l'instruction de décoller. Jade se dirigea vers lui et le gratifia d'une accolade. C'était leur façon de se dire bonjour, bien que Craig était toujours mal à l'aise face à cette familiarité. Cela lui faisait plaisir, évidemment, mais son métier se rappelait toujours à lui en moins d'une seconde.

– Ravie de vous revoir, Miss Lawson.

« Miss Lawson » lui faisait toujours lever les yeux au ciel. Malgré ses nombreuses tentatives, Craig n'avait jamais réussi à passer outre le protocole et l'appeler par son prénom., mais Jade ne lui en voulait pas. Elle comprenait la nature de son métier, et surtout ce qu'impliquait ma vie. Si elle avait fini par ne plus faire la révérence à Sophie, Edward et Cécilia, elle continuait à montrer ce respect ancestral à grand-mère, maman et papa. Bien entendu, ces deux derniers lui avaient déjà dit qu'il n'était pas nécessaire de le faire dans la sphère privée, mais Jade n'avait jamais arrêté. Elle mettait les formes et, dans un sens, je sais que cela plaisait aux parents. Depuis que j'étais avec elle, ils n'avaient jamais rien eu à dire de négatif sur sa personne ou sur notre relation. Ils avaient émis quelques doutes, quelques questionnements, comme tout parent aurait pu le faire vis-à-vis d'une relation longue distance, mais jamais ils n'avaient eu la moindre critique à son égard. Au contraire, ils tarissaient d'éloges à son sujet. Sur son respect quant aux coûtumes, bien évidemment, mais aussi sur sa force de caractère, sur son silence face à la presse, sur sa résilience, ainsi que sur son esprit et sa beauté.

J'avais de la chance d'être avec une fille comme elle, et Sophie ne pouvait s'empêcher de me le rappeler à chaque occasion. Encore plus ces dernières semaines.

Les seules réserves à l'égard de Jade émanaient surtout des conseillers de la Reine, ainsi que de la presse. Nous nous fichions pas mal de l'avis de ces derniers à ce sujet, mais nous écoutions tout de même les conseillers même si, qu'importait leur opinion, je n'aurais jamais mis fin à ma relation avec elle pour tout l'or du monde.

Les points qui revenaient le plus étaient sa nationalité et son mode de vie. Il n'y avait rien de mal à l'un comme à l'autre, mais cela était si éloigné que cela pouvait créer des problèmes. On ne pouvait pas dire que les Américains et les Anglais se ressemblaient. Nous divergions sur plusieurs points. Ils étaient connus que les Américains étaient plus chaleureux et extravagants, tandis que nous autres, Anglais, avions tendance à paraître un peu plus distants aux premiers abords, surtout dans certaines strates de la société. Notre humour aussi était différent, bien que ce n'était pas un point qui avait été abordé.

Non, ce qui était le plus ennuyant pour les conseillers, c'était que Jade ne connaissait rien à la vie que je menais. Du moins, elle n'y connaissait rien avant de tomber amoureuse de moi. Ils avaient peur qu'elle ne pût être à la hauteur de la tâche de princesse. Moi, je savais que Jade était à la hauteur de tout. Elle pouvait tout accomplir si elle le voulait. Cela demanderait du temps, comme pour toute chose, mais elle finirait par s'y faire et réussir avec une main de maître.

C'était avec ces certitudes que j'avais planifié ce voyage et que j'imaginai l'avenir avec plus ou moins de sérénité. Il y avait toujours des zones d'ombres, ce qui était normal : la vie était ainsi faite, tout ne pouvait pas être prévu. Je devais avancer avec les cartes que j'avais.

Craig disparut une bonne partie du vol, nous laissant savourer nos retrouvailles dans le calme et l'intimité. Nous prîmes surtout des nouvelles des familles et amis respectifs. J'appris que Brooke avait trouvé un travail non loin de chez elle, tandis que Scarlett venait d'emménager à New York dans l'espoir de faire décoller sa carrière de journaliste plus rapidement et de façon plus prestigieuse.

De mon côté, je lui appris que Sophie était surexcitée à l'idée de retrouver ses amis de la fac. C'était sa troisième année d'université... Déjà ! J'avais la sensation d'avoir à peine quitté les bancs d'Oxford, et pourtant cela remontait à plus d'un an maintenant. Sous certains aspects, le temps s'écoulait diablement vite... et pourtant les minutes étaient si longues lorsque j'étais séparé de Jade. Quelle injustice...

– Et comment vont Edward et Cécilia ? me questionna-t-elle d'une petite voix pleine d'espoir.

– Toujours pas de bonnes nouvelles à t'annoncer, lui avouai-je en soupirant. Ils ont décidé de faire quelques tests, pour voir si tout va bien de ce côté-là. Mais je sais que ça les pèse. Edward essaie de se montrer très optimiste, je crois que c'est pour cacher sa frustration. Cécilia a plus de mal à cacher sa tristesse de ne pas être enceinte. Je crois que n'importe quelle femme dans ce cas serait dans le même état... le problème, c'est qu'il y a la couronne en plus, ce qui leur fout une pression supplémentaire. Sans oublier certaines presses à scandale qui ne leur laissent pas une seconde de répit et se permettre de faire des commentaires désobligeants sur la situation. Comme si cela n'était pas déjà suffisamment difficile pour eux ! lâchai-je cette dernière phrase avec fureur.

Jade déposa sa main sur ma cuisse et tout en m'adressant un sourire réconfortant.

– Excuse-moi...

– Ce n'est rien. Tu as toutes les raisons du monde d'être énervé contre eux. Ils dépassent vraiment les limites.

– Plus le temps passe, plus je remarque qu'ils sont de plus en plus inhumains. Ils relèvent la moindre erreur, créent des rumeurs. Grand-mère envie le temps des vrais journalistes, et je ne peux que la comprendre, et puis...

Je m'arrêtai lorsque je me rendis compte que mon discours desservait ma cause. Je voulais la rassurer durant ce voyage, pas lui provoquer plus d'angoisse qu'elle n'en avait déjà.

– J'ai tellement hâte de passer ces deux semaines avec toi. Rien que nous deux et le soleil.

– Et Craig, ajouta-t-elle. Qui n'est jamais loin de toi.

– Je peux te promettre que tu ne remarqueras pas sa présence. Tu oublieras absolument tout.

– Hum... cela élimine quelques pistes. Je peux réduire le champ des possibilités avec cette information.

– Je ne vais plus rien oser dire si tu analyses le moindre mot que je prononce.

– Tu serais bien incapable de rester muet tout le vol, sachant qu'il nous reste plusieurs heures de vol.

– Je suis certain que je peux trouver une activité qui ne requiert pas la parole.

J'avais un sourire amusé, tandis que Jade feignait une expression outrée en ayant deviné mes pensées.

– Une activité où nous resterions habillés voyons ! ajoutai-je très sérieusement. Je ne vois pas ce que tu as pu imaginer.

– Oh tu ne vois pas ? Vraiment ? dit-elle en haussant les sourcils.

Oh si je voyais... Je voyais même très bien et il n'était pas difficile d'imaginer les courbes de son corps sous les vêtements légers qu'elle portait. Indéniablement, j'étais heureux d'avoir opté pour une destination paradisiaque au froid des Alpes qui aurait requis beaucoup plus de couches.

– Ne me regarde pas ainsi, voyons !

Jade déposa ses mains sur mes yeux, croyant que ne plus la voir pouvait chasser ces pensées et ces envies de ma tête. Mais il n'en était rien. Si être à des milliers de kilomètres d'elle n'arrivait pas à me les ôter de l'esprit, rien ne pouvait réussir. Surtout pas le contact de ses mains sur mon visage.

Je la laissai pourtant faire, sans me débattre, sans la contredire. La seconde d'après, je sentis son souffle dans mon cou tandis que ses lèvres prononçaient des mots qui me fit frémir. 



Et je suis très heureuse de vous annoncer que j'ai fini l'écriture de ce tome ! Il me reste 4 chapitres à publier avant que l'on se retrouve pour le tome 3 :D

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