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28 - Jade

Jade

Samedi 11 mai

Londres

Cela faisait déjà trois mois et demi qu'Alex et moi nous nous étions remis ensemble. Et presque autant de temps que le monde avait connaissance de notre relation. Je devais avouer que cela n'avait pas toujours été évident d'être suivie dans la rue, d'être photographiée sous tous les angles et questionnée sur ce pan de ma vie que je tenais à garder aussi privé que possible.

Le plus dur, ce n'était pas moi, c'était les autres. C'était maman, Scarlett et Brooke qui avaient également eu la visite impromptue, à plusieurs reprises, de journaliste. Et je devais avouer qu'en apprenant ça, j'avais paniqué quant à la réaction de ma cousine et de ma meilleure amie qui étaient toutes deux connues pour leur tempérament de feu... Et je m'en étais rapidement voulu d'avoir eu peur de leur réaction, car elles avaient toutes deux réussi cette épreuve haut la main, ce qui n'était pas gagné. Scarlett et Brooke avaient toujours eu des difficultés à garder pour elle-même leurs émotions et leurs opinions. Alors, devoir marcher en baissant la tête, sans casser l'un ou l'autre appareil photo, c'était un véritable miracle.

Et si cela s'était passé, je n'aurais pas pu leur en vouloir, car c'était tellement oppressant et angoissant d'être suivie dans la rue et photographiée d'aussi près !

Heureusement, cela n'avait duré que quelques jours. Lorsque les paparazzis avaient remarqué qu'aucune d'elles ne dirait mot, ils avaient fini par abandonner et revenir à la charge de la principale intéressée : moi-même. Cela s'était intensifié ces deux dernières semaines, à l'approche du mariage royal. Je n'avais plus droit aux questions sur mon couple, mais sur l'événement de l'année. On me demandait si j'avais déjà eu la chance de rencontrer le Prince Edward et Lady Cécilia, si j'avais vu sa robe, si j'étais invitée à la réception, etc.

Évidemment, je n'avais rien dit... Car après tout, je n'avais rien à dire. Je ne connaissais pas grand-chose de plus sur les détails du mariage, et je n'avais rencontré aucun membre de la famille royale. C'était plus facile d'ignorer les questions des journalistes, quand je n'avais vraiment aucune réponse à leur apporter et qu'eux-mêmes ne savaient absolument rien.

Les rues de Londres défilaient sous mes yeux à la même vitesse que mes pensées. Je n'avais finalement pas changé d'avis concernant ma journée dans la famille de Mila. Je préférais rencontrer de nouvelles personnes plutôt que d'être seule dans ma chambre, à regarder le mariage sur mon ordinateur. Et puis, Mila m'avait assuré qu'aucun d'entre eux ne me poserait de questions sur ma relation avec Alex. Il voulait juste rencontrer l'amie américaine de Mila, et ça me convenait.

— Tu as eu des nouvelles d'Alex ?

— Il m'a juste envoyé un message à son réveil, pour nous souhaiter une bonne journée. Mais je ne pense pas que j'aurais d'autres messages aujourd'hui, il m'a prévenu qu'il n'aurait pas une seconde pour ne serait-ce que souffler.

— Oui, déjà qu'un mariage demande beaucoup d'énergie, je n'imagine pas ce que ça doit être quand il y a des centaines d'invités venus des quatre coins du monde. En tout cas, les mariés sont chanceux, le soleil est au rendez-vous.

Il était vrai que c'était une journée radieuse. Cela faisait deux semaines qu'il pleuvait non-stop à Oxford. Retrouver le soleil me réchauffait le cœur, car Alex ne serait pas là pour le faire aujourd'hui.

Nous continuâmes à rouler quelques minutes, jusqu'à ce que Mila gara sa voiture. Nous sortîmes en silence et je la suivis. Le stress me gagna un peu plus à chaque pas, jusqu'à ce que nous nous retrouvâmes devant la porte de la maison familiale et qu'elle se tourna vers moi.

— Je ne suis pas télépathe, pourtant je t'entends hurler. Respire Jade, ma famille est super sympa, ça va bien se passer. Je leur parle de toi depuis octobre, ils ont vraiment hâte de te rencontrer toi. Pas la petite amie du prince, mais toi. Ils voulaient te rencontrer bien avant que la nouvelle ne s'ébruite. D'accord ?

Je hochai frénétiquement la tête avant de prendre une profonde respiration. Quand Mila fut satisfaite de ma réponse, elle poussa la porte de la maison et nous y entrâmes. Ce qui me frappa en premier, c'était l'odeur de nourriture. Je n'avais rien avalé ce matin, ayant l'estomac noué. Mais maintenant que toutes les odeurs me parvenaient, mon estomac se détendait. Parfois, il n'y avait rien de mieux que la nourriture pour m'ôter de tout stress !

La deuxième chose qui attira mon attention, c'était les éclats de rire et les nombreuses voix qui me parvenaient de la pièce juste à côté du hall d'entrée. Et lorsque nous y entrâmes, dans ce que je compris comme étant le salon, tout le monde se tourna vers nous et nous nous joignîmes avec joie. Il y avait une dizaine de personnes, de ce que je pouvais voir. Mila m'avait dit qu'il y aurait ses parents, bien entendu, ainsi que sa sœur et son frère, sa tante, son oncle et ses trois cousins.

— Oh Jade ! s'exclama une femme d'une cinquantaine d'années qui s'approchait de moi. Je suis si heureuse de te rencontrer. Mila m'a dit le plus grand bien de toi.

La femme, que je compris comme étant la mère de Mila, ne me donna pas le temps de répondre et m'enlaça pour m'accueillir. De prime abord, je fus quelque peu surprise, mais passé ce sentiment, je lui rendis son attention avec beaucoup de joie. Je n'avais pas l'habitude des accolades en dehors des membres de ma famille et de ma meilleure amie. Mais j'aimais ça. J'aimais le contact humain, les câlins et les élans d'affections.

— Tu es aussi jolie que Mila nous l'avait dit, me gratifia-t-elle en se reculant.

— Même plus belle que sur les photos ! s'exclama l'un des cousins de Mila.

— Ben ! l'engueula mon amie. Qu'est-ce que je t'avais dit ?

— Quoi ? se défendit-il. Je ne lui ai posé aucune question, je dis juste qu'elle est encore plus belle que sur les photos. Je lui fais un compliment !

Le sous-entendu des photos de moi qui paraissaient de temps à autre dans la presse en scandale ne m'avait pas gêné, je m'étais surtout focalisée sur le compliment. Je fis donc savoir à Mila que tout allait bien, avant de remercier son cousin, Ben, du compliment, ainsi que sa maman. Cette dernière m'invita à prendre place dans le canapé avant de me servir un verre de jus d'orange fraîchement pressés et de m'inviter à me servir en m'indiquant les pâtisseries indiennes sur la table basse.

Mila, après avoir rappelé discrètement — du moins aussi discrètement qu'elle le pouvait — de la règle me concernant, vint s'installer à mes côtés.

— Ca commence à quelle heure déjà ? interrogea-t-elle sa famille.

— La cérémonie commence à douze heures pile.

Je jetai un œil à mon téléphone : il était dix heures et demie. La télévision était déjà en train de couvrir l'événement. La caméra montrait les invités arriver et s'installer dans l'Abbaye de Westminster tandis que la voix des journalistes, en off, se faisait entendre. Il se questionnait, tantôt, sur la procession, la couleur de la robe de la Reine, tantôt il annonçait qui apparaissait à l'écran. Je tentai d'écouter à la fois les journalistes, mais aussi les commentaires de la famille de Mila qui, comme elle me l'avait expliqué, étaient très attachés à la famille royale.

— Mes parents ont parié sur la couleur de la robe de la Reine, me fit savoir Mila dans un murmure.

— On peut vraiment prendre des paris sur un tel sujet ? la questionnai-je avec surprise.

— On peut parier sur tout. Il y a déjà des paris quant au sexe de leur premier enfant, et aussi des prénoms. Ou bien la destination de leur lune de miel.

— D'ailleurs, intervient Ben, si tu as des informations sur ça Jade, je suis preneur.

— Ben ! Bordel !

Cela aurait dû m'ennuyer, me mettre mal à l'aise, mais cela eut l'effet contraire : j'éclatai de rire. La famille de Mila était si affectueuse et pleine de vie, que je ne ressentis aucun embarras face à ces quelques réflexions ou questions à mon égard. Ce n'était pas méchant, je le sentais.

— C'est bien que vous soyez venue étudier cette année.

Je me tournai vers un homme : le père de Mila.

— Un mariage royal, c'est toujours un jour de fête ici. Je suis content que vous puissiez vivre cette expérience, qui plus est au sein d'une famille anglaise. Et si vous avez la moindre question, n'hésitez pas.

Je le remerciai d'un sourire et lui promis de ne pas hésiter une seule seconde. Je m'apprêtai d'ailleurs à ouvrir la bouche, lorsque je fus interrompue par une information plus qu'intéressante.

— Oh, voici les Princes !

Mila me donna un petit coup de coude, au cas où je n'avais pas compris qu'Alex ne venait pas juste d'apparaître à l'écran. Tout du moins, une partie de l'une : il se trouvait dans la voiture, avec son frère.

— Ils sont vraiment canons, commenta la jeune sœur de Mila.

Nous nous tournâmes toutes les deux vers elle, et elle se mit à rougir en me regardant.

— Je... Enfin... Je voulais dire que...

Mila se tourna vers moi, l'air gêné, mais en croisant mon regard nous éclatâmes de rire tant la situation paraissait presque irréelle. J'étais là, dans le canapé, en train de regarder l'homme de ma vie, en même temps que des millions de personnes.

— Je lui ferai part de ton compliment, si tu le souhaites, proposai-je à Priyanka.

Les joues de Priyanka passèrent du rouge écrevisse au rouge carmin, ce qui eut don de faire rire toute la famille. Elle prit ensuite un oreiller et se cacha tant bien que mal, tout continuant de regarder la télévision. Mes yeux se déposèrent ensuite sur l'écran. Les caméras suivaient la voiture sans en rater une miette pendant près de cinq minutes. Puis, la voiture s'immobilisa devant l'Abbaye du Westminster et les deux princes sortirent. Edward était dans un costume rouge, avec des décorations de type militaire sur le côté gauche de son torse, tandis qu'Alex était dans un costume noir agrémenté également de décorations... et d'un tas d'autres choses que je n'eus pas le temps de bien distinguer.

— Le Prince Edward porte l'uniforme de colonel des gardes irlandais, m'apprit le papa de Mila.

— Et pour Alex, c'est bien l'uniforme du capitaine de la Household Cavalry n'est-ce pas ? l'interrogea Mila.

Son père ouvrit grand les yeux... ainsi que la bouche pendant quelques secondes. Je me tournai ensuite vers Mila, sans comprendre ce qu'elle avait pu dire de mal. S'était-elle trompée sur l'uniforme ?

— Le Prince Alexandre, se corrigea-t-elle en levant les yeux au ciel. Sérieux papa, je dois vraiment te rappeler que je le connais ? Que j'ai déjà passé plusieurs soirées avec ? Tu penses vraiment qu'on lui fait la révérence et qu'on l'appelle « monsieur » ?

Le père de Mila se gratta le front, toujours choqué par la familiarité qu'avait sa fille avec Alex. De mon côté, j'essayai d'imaginer une soirée entre nous en y ajoutant le protocole et cela me parut bien barbant ! Je jetai ensuite un regard à Mila, qui m'adressa un sourire désolé... bien que je n'en saisis pas vraiment l'origine. S'excusait-elle d'avoir parlé d'Alex ? Si c'était le cas, je ne lui en voulais pas.

Une dizaine de minutes après l'arrivée d'Alex et son frère, deux autres voitures déposèrent de nouveaux invités : la mère de Cécilia, deux de ses sœurs et leurs maris respectifs.

— Apparemment, la nièce de Cécilia ainsi que sa troisième sœur sont les demoiselles d'honneur.

Vinrent ensuite des membres de la famille royale, dont je n'avais pas encore connaissance : les frères et sœurs de la Reine, ainsi que leurs conjoints et leurs enfants. Quelques minutes plus tard, ce fut au tour de la Reine Mère de sortir de sa voiture et de s'avancer sur le tapis rouge jusqu'à l'entrée de l'Abbaye. Mila et moi, nous nous échangeâmes un sourire. Ici, elle seule était au courant que j'avais déjà eu le plaisir de rencontrer la grand-mère d'Alex.

— Elle a vraiment l'allure d'une reine, commenta l'un des membres de sa famille.

Et, enfin, ce fut l'arrivée de la Reine et de son époux. La foule qui s'était rassemblée autour de l'Abbaye l'acclama à coup d'applaudissements et de cris. C'était la première fois que je me rendais compte à quel point la famille royale était appréciée par le peuple.

— Ah, sa robe est bleu clair ! se réjouit la maman de Mila. Tu me dois vingt livres, Ben.

— Tu ne vas tout de même prend ce pari au sérieux et me demander de véritablement te donner vingt livres ?

— Bien sûr que si, mon cher neveu, un pari est un pari. Demande à ta mère.

Ben se tourna vers sa mère, que j'avais compris être la sœur de la matriarche. Cette dernière approuva les propos de la mère de Mila, au grand dam de son fils. Cela provoqua un nouveau rire général.

Depuis que j'étais entrée dans cette maison, tout mon stress avait disparu et était devenu un lointain souvenir. Ici, il n'y avait rien que de la joie, du partage et des rires. J'aimais cette ambiance. Ils m'avaient tous donné l'impression de faire partie de leur famille, et j'avais la sensation d'être déjà venue ici auparavant. Je n'étais pas une étrangère, j'étais la bienvenue dans le cocon familial. J'étais sereine et heureuse, et à chaque fois que la caméra se fixait sur Alex, je tombais un peu plus amoureuse. Car Priyanka avait raison, Alex était incroyablement sexy dans son uniforme.

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