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24 - Jade


Jade,

Lundi 11 février

Oxford

J'avais toujours adoré l'école, si bien que je n'avais jamais ressenti ce coup de blues du dimanche soir prérentrée...

Jusqu'à hier.

Devoir partir de cette maison, de notre escapade en amoureux, de notre bulle, avait été particulièrement difficile. J'avais retardé le départ aussi longtemps que possible, j'avais traîné des pieds jusqu'à la voiture et j'avais tant soupiré durant le trajet que cela avait fait finir par faire rire Alex. Puis, j'avais ri à mon tour.

D'un commun accord, il m'avait déposée au coin de la rue, avait attiré les quelques journalistes qui squattaient le trottoir juste en face de mon immeuble, me permettant ainsi de m'y faufiler sans être vue.

Le plus difficile, c'était la séparation. J'aurais aimé qu'il me rejoignît, mais nous devions tous deux être sérieux, en particulier vis-à-vis de nos études. Nous avions tous deux manqué les cours du vendredi, en plus de ne pas travailler de tout le week-end.

Mais comment réussir à me concentrer ?

C'était encore la question que je me posais alors que j'étais à nouveau dans ma chambre, après les cours du lundi. Cours qui n'avaient créé aucun attrait et que j'avais passés à une seule chose : penser à lui. À ce week-end, à nos discussions et à nos baisers.

Les seuls moments où il n'était pas dans mes pensées, c'était à chaque fois que je me retrouvais à l'extérieur d'un bâtiment et que plusieurs photographes essayaient de me soutirer des informations et me matraquaient de photos. Pour l'un, j'avais l'astuce de la musique à fond dans les oreilles. Pour l'autre, c'était plus difficile. Je pouvais me rendre sourde, mais pas aveugle. Cela aurait été trop dangereux.

Mais maintenant que j'étais à nouveau dans ma chambre, les souvenirs de ce week-end remplissaient la pièce et m'empêchaient de me concentrer sur le moindre cours.

Je me trouvais bête d'être incapable de faire taire ces pensées, mais j'étais heureuse et c'était bien la seule chose qui comptait.

Je jetai un coup d'œil à mon téléphone, impatiente d'avoir enfin de ses nouvelles, quand son cours se terminerait dans une quinzaine de minutes.

« Allez, concentre-toi », m'intimai-je silencieusement en déposant mon regard sur l'écran de mon ordinateur. « Il faut vraiment que tu bosses ».

Je pris une grande bouffée d'oxygène, en espérant être envahie par du courage par la même occasion. Mais ce fut peine perdue : je fixai l'écran de mon ordinateur pendant encore cinq bonnes minutes, Alex dans toutes mes pensées. Et j'aurais pu continuer longtemps comme ça, si un bruit ne m'avait pas ôtée de mes propres pensées.

Un bruit que je localisai dans le couloir et qui se répéta : quelqu'un venait de toquer à ma porte. Je me tournai vers l'origine du bruit, soudainement angoissée et incapable de faire le moindre geste. Cela ne pouvait pas être Alex : il était encore en cours. Je redoutais l'hypothèse qui venait de germer dans mon esprit et qui me terrorisait sur place. Mon téléphone se mit alors à sonner et je m'en saisis. « Mila » apparut sur l'écran et je décrochai, elle prit la parole en première.

— C'est moi... Je veux dire, ajouta-t-elle après trois secondes de silence, derrière la porte.

Mon stress redescendit d'un niveau alors que je mis fin à la conversation et que j'allai ouvrir à mon amie. Mila était effectivement bien là, le teint éclatant.

— Ouah, on dirait que tu as vu un fantôme...

— J'ai cru que c'était... que tu étais... Enfin bref, laisse tomber, entre.

— Désolée, j'aurais dû prévenir, dit-elle en quittant le couloir. Mais j'étais dans le coin et je mourrai d'envie d'en savoir plus sur ton week-end.

— À un tel point que tu ne pouvais pas attendre samedi ?

Je fermai la porte et l'invitai à s'asseoir sur la chaise de bureau tandis que je prenais place sur le lit, le téléphone toujours dans la main.

— Impossible de tenir aussi longtemps quand mon amie américaine, qui se destinait à n'entreprendre aucune relation amoureuse en Angleterre, a passé un week-end entier avec l'un des hommes les plus convoités de ce pays... Est-ce que j'en fais trop ?

— Oui, un chouïa, admis-je pourtant très amusée. Mais c'est ce que j'aime sur toi.

— M'aimes-tu au point de me donner quelques détails croustillants ?

— Que veux-tu savoir, Mila ? Allez, vas-y, je t'écoute, je suis sûre que tu as une tonne de questions au sujet de ces trois merveilleux jours que j'ai passés avec Alex.

— Je vais commencer par la plus importante de toutes : vous l'avez fait ?

J'ouvris grand les yeux, surprise par la franchise de Mila qui n'avait pas attendu plus longtemps pour mettre directement les pieds dans le plat. C'était si inattendu que mon silence, en y ajoutant mes joues qui étaient certainement en train de virer au rouge, lui suffit comme réponse. Mila lâcha un petit cri de victoire avant de quitter la chaise et de venir s'installer à mes côtés, excitée comme jamais.

— Oh mon dieu, répéta-t-elle une bonne dizaine de fois, je veux tout savoir. Enfin, non, peut-être pas tout, mais dis-moi comment c'était. C'était bien ? C'était même très bien si j'en crois la teinte rougeâtre que prennent tes joues.

— Mila ! m'exclamai-je en me cachant la tête. Tu es irrécupérable.

— Tu ne m'as toujours pas dit si c'était bien. Je veux l'entendre de ta bouche. Dis-moooooi ! Je vis un peu par procuration à travers toi en attendant d'avoir trouvé mon prince charmant à moi.

— Tu risques d'attendre longtemps, son grand frère est sur le point de se marier, tu as oublié ? plaisantai-je.

— Je me contenterai d'un duc s'il le faut ! Alors, tu vas enfin me le dire.

Je ne lui répondis pas tout de suite. J'essayais de gagner du temps pour que mes joues retrouvent une couleur plus naturelle, mais aussi, car c'était plutôt amusant de voir l'impatience se dessinait dans ses traits.

— C'était parfait. C'était même mieux que parfait, c'était... c'était... Oh Mila, je n'ai même pas les mots.

— Ne pas avoir les mots, c'est encore mieux que d'en avoir. Oh Jade, je suis si heureuse pour toi. Je me souviens encore de notre première discussion sur les relations amoureuses. Je n'aurais jamais imaginé ce que tu vivrais, et encore moins avec qui tu le vivrais. Comment le vis-tu d'ailleurs ?

— Plutôt bien, je crois. À vrai dire, hormis les photographes, je ne vois pas trop la différence. Je veux dire, je sais ce qu'il est, qui est sa famille. Mais pour le moment j'arrive à passer au-dessus de ça, j'arrive à profiter de notre relation pleinement.

— « Pour le moment » ?

— Je ne suis pas naïve au point de croire que nos différences ne finiront pas par revenir sur la table de discussion, lui expliquai-je avec un peu d'appréhension. Je sais qu'un jour ou l'autre, on devra parler de ça et de tout un tas d'autres choses. Mais, pour le moment, on a décidé de mettre ça de côté. On veut continuer à profiter de l'un de l'autre, apprendre à se connaître un peu plus chaque jour. C'est ce qu'on a décidé tous les deux... Tu trouves qu'on a tort ?

— J'aurais pu le dire, mais tu viens toi-même de le dire : tu sais que vos différences ressurgiront à un moment donné ou à un autre. T'en as conscience, alors non. Je ne trouve pas que vous ayez tort de profiter de votre couple avant de devoir parler de toutes ces choses qui pourraient se mettre en travers de votre route. Il vaut mieux construire ses fondations avant que la tempête n'arrive, plutôt que de faire venir la tempête avant même de les avoir bâtis. C'est intelligent... tant que vous ne repoussiez pas l'échéance de ces conversations indéfiniment.

— Oh, ça, je ne crois pas que ce soit possible, lâchai-je bien malgré moi.

— Qu'entends-tu par là ? C'est par rapport aux photographes ?

— Non... Enfin, pas que. Je pensais à sa sœur, Sophie. Elle a déjà demandé à me rencontrer. Rencontrer sa famille arrivera un jour ou l'autre. Alex m'a rassuré à ce sujet, en me disant que le jour où ça arriverait, c'est sa famille que je rencontrerai, et non LA Famille royale. Mais j'ai peur que cette rencontre... Eh bien, comment dire ? Que cela nous pousse à avoir ces discussions, tu comprends ?

— Oui, je comprends... Il t'a déjà dit quand il souhaitait te les faire rencontrer ?

— Non, on n'en a pas parlé avec précision. Pas dans les semaines ni les mois à venir. Sa sœur voulait me rencontrer pour son anniversaire, c'est le mois prochain. Mais c'était beaucoup trop tôt, Alex et moi étions tous les deux d'accord à ce sujet.

— Et c'est sûr que tu ne seras pas invitée au mariage qui se déroule en mai, tu as sûrement quelques mois devant toi avant cette étape très importante.

— Pourquoi est-ce sûr ? Je suis loin d'être prête pour aller à un mariage en sa compagnie, mais que sous-entends-tu ?

— Je crois que c'est une histoire de protocole, m'expliqua Mila l'air embêté. Même si vous aviez tous les deux voulu, ça aurait été impossible pour toi de t'y rendre. Les petites amies ne sont pas invitées à ce genre d'événements. J'y connais pas grand-chose en royauté et protocole, mais ça, je le sais. On n'a jamais vu Lady Cécilia et le Prince Edward aller ensemble, en tant que couple, à un événement officiel, jusqu'à l'annonce de leurs fiançailles en tout cas.

Nous continuâmes de parler quelques minutes, en grande partie de mon week-end. Entre temps, je reçus un message d'Alex qui disait qu'il ne pourrait malheureusement pas venir me voir aujourd'hui, car il avait pris trop de retard dans ses cours. Il s'excusait, mais je ne pouvais pas lui en vouloir : j'étais exactement dans la même situation.

Mila utilisa la même raison quelques minutes plus tard. Avant de quitter ma chambre, elle se tourna à nouveau vers moi, des étoiles plein les yeux.

— Tu sais déjà ce que vous faites jeudi ?

— Jeudi ? Ben je vais probablement réviser. Tout du moins, tenter de réviser serait plus juste. Pourquoi tu me parles de jeudi ?

— Jade, t'es sérieuse là ?

— Mila, tu commences sérieusement à me faire peur. Qu'est-ce qu'il y a ce jeudi ?

— On est le onze février.

— Merci madame l'agenda, je suis au courant de la date d'aujourd'hui.

— Si aujourd'hui, nous sommes le lundi onze février, tu peux me dire quelle date nous serons ce jeudi ?

Mila commençait vraiment à me faire peur, mais je me pris au jeu du comptage.

« Mardi douze, mercredi treize, jeudi quatorze... jeudi quatorze février".

— Oh bordel, m'écriai-je avec effroi. J'ai complètement oublié la Saint-Valentin. Mais quelle idiote, comment j'ai pu oublier ?

— Ton escapade amoureuse t'a fait perdre la tête, c'est une évidence. C'est assez mignon dans un sens. Il te reste donc trois jours pour réfléchir. Tu as une idée ?

— Une idée de cadeau ? Pour une personne qui a toujours eu ce qu'il voulait et qui est riche ? Absolument aucune idée. Oh la galère...

— Je suis sûre que tu vas trouver. Appelle-moi si tu as besoin d'aide, d'accord ?

J'acquiesçai d'un signe avant d'être gratifiée par un câlin. Mila s'en alla ensuite, me laissant avec cet épineux problème à résoudre. Je me laissai tomber sur ma chaise d'un air las et désemparé. Je passai le reste de la soirée dans le même état, me forçant tantôt à me concentrer sur mes cours, tantôt à répondre à Alex qui n'avait pas l'air très bavard aujourd'hui.

J'abandonnai toute tentative d'avancer peu après vingt et une heures trente, lorsque Brooke manifesta, à son tour, sa curiosité. Nous restâmes au téléphone une bonne trentaine de minutes, consacrée en grande partie à mon week-end et ses nombreuses questions. Les dernières minutes de l'appel furent utilisées pour parler de moi, mais surtout pour me rassurer. Elle avait l'air de vivre la chose mieux que moi, qui avais toujours des bouffées d'angoisse à chaque fois que je me retrouvai à la rue.

Nous mîmes fin à l'appel, car Brooke devait se rendre à un autre cours, et que je devais bien avouer que je tombais de fatigue. J'envoyai un message à Alex avant de m'allonger. Je me laissai ensuite guider par mes pensées, me remémorant chaque instant de ces trois jours merveilleux. Chaque baiser, chaque caresse, chaque... phrase.

Soudain, je me redressai, frappée par une idée que je désespérai de trouver. J'attrapai mon téléphone sans attendre et envoyai un message à Mila.

« Je sais ce que je vais lui offrir, j'ai besoin de toi. »


**

Helloooo ! Juste un petit message pour vous prévenir que j'ai lancé un concours sur mon compte. Si ça vous dit de remporter le tome 1 de La Noblesse du Coeur en papier(ou une autre de mes histoires), je vous invite à aller checker le premier ouvrage sur mon profil :)

Bisous :D

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