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21 - Alexandre


Alexandre,

Samedi 9 février

Très tard dans la nuit... ou très tôt dans la matinée,

Quelque part entre Oxford et Northampton

Nous nous étions endormis peu de temps après l'avoir fait. J'avais oublié à quel point cela était fatigant, tout en étant aussi... incroyable. Peut-être parce que je n'avais jamais ressenti ça auparavant. Pas comme ça du moins, pas avec une telle intensité. Cela n'avait rien avoir avec l'acte physique en soi. Enfin, pas entièrement du moins. C'était un tout. C'était surtout elle. Hier soir, j'avais compris que tout prenait un autre sens avec elle. Chaque instant était différent de ce que j'avais vécu. Tout prenait plus d'ampleur, plus de sens, plus de saveurs...

Il était encore bien tôt, il faisait encore bien sombre. J'avais laissé mon téléphone sur la table du salon et je n'avais pas envie de la réveiller en allant le chercher. Et puis, je devais bien avouer que je me fichais pas mal de savoir l'heure ou même de checker mes messages. Tout ce qui comptait, c'était cet instant dans ce lit, avec elle, ma belle Jade qui s'était endormie en première. Au vu de ce qu'elle m'avait raconté concernant la nuit précédente qui avait dû être particulièrement chaotique, ainsi que le sexe qui avait été très épuisant, ce n'était pas très étonnant qu'elle se fût endormie dans mes bras, probablement sans même s'en rendre compte.

Elle était restée dans mes bras quelques minutes avant de se retourner d'elle-même et de poursuivre sa nuit, dos à moi. Je m'étais endormi à mon tour, éreinté par la journée, par la route et par notre activité physique. Et puis, je m'étais réveillé il y avait quelques minutes de cela. Je pourrais probablement me rendormir pendant quelques heures, mais je me sentais étonnamment en pleine forme. C'était la première fois depuis longtemps que je n'avais pas dormi aussi bien. Je n'arrivais pas à me rappeler de ma dernière véritable bonne nuit de sommeil. Le genre de nuit de laquelle on s'éveillait en forme et serein. Pourtant, c'était le cas, et le visage de Jade — qui s'était à nouveau tournée vers moi — amplifiait cette sensation de zénitude que je ressentais.

Je l'observai un long moment, des dizaines de minutes peut-être, une heure vraisemblablement. Lorsque je lui avais dit que je pouvais la regarder pendant des heures, je n'avais pas menti. Cette fois-ci, la tentation de la couvrir de baisers s'était tu... du moins jusqu'à ce qu'elle sortit de son réveil. J'allais attendre, car je me refusai à l'arracher à son sommeil. Elle en avait bien besoin, et puis elle était si paisible que cela aurait été une vraie torture de lui infliger ça. J'aurais tout le luxe de l'embrasser toute notre vie. Je le savais... ou, tout du moins, je l'espérais si fort que cela était devenu une conviction.

La regarder me ramena à hier soir. Je me rappelai chaque seconde, chaque baiser, chaque regard et chaque caresse. Tout avait été si parfait, et si naturel aussi. C'était comme une danse, comme si on connaissait déjà chacun des pas alors que nous répétions pour la première fois.

Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, peut-être même de rougir. Heureusement, elle dormait toujours et ne pouvait pas voir dans quel état j'étais rien qu'à penser à ce que nous avions fait.

La pénombre de la chambre fut remplacée au fil des minutes par une légère clarté qui me permit de mieux discerner ses traits, de l'admirer un peu plus. Jade semblait dormir comme un bébé et cela me réchauffait le cœur, d'autant que je l'avais empêchée de se reposer la nuit précédente. J'espérais que mes angoisses disparaîtraient, au moins le temps de notre week-end. Je n'étais pas stupide au point de penser qu'ils ne viendraient plus jamais me hanter. Je savais qu'une part de moi aurait toujours peur que cette angoisse extérieure prît le dessus un jour ou l'autre.

« L'autruche, Alex, l'autruche ! » m'intima une voix dans ma tête.

Nous nous l'étions promis et je voulais profiter de chacune de ses précieuses secondes que nous avions elle et moi, seuls ici, loin de tout. Elle était mon refuge.

Les traits de Jade changèrent peu à peu alors que la lumière emplissait un peu plus la pièce. Je sentais qu'elle n'était pas loin de se réveiller, je n'aurai su dire comment, je le sentais simplement. Et j'eus raison, car moins d'une minute après cette sensation, je la vis ouvrir doucement les yeux, le temps de s'habituer à la lumière. Son regard se posa sur mon visage et elle se mit à sourire presque aussitôt.

— Bonjour, murmurai-je d'une voix pleine de douceur.

— Bonjour, me répondit-elle sur le même ton.

— Bien dormi ?

Jade hocha légèrement la tête sans arrêter un seul instant de sourire. La voir aussi heureuse, aussi radieuse me rassura. Je ne pouvais nier qu'une partie de moi avait craint un revirement de situation au petit matin par rapport à ce qu'il s'était passé entre nous hier soir. Parfois, on se laissait porter par le moment, et on finissait par regretter certaines actions et certains mots au petit matin. Mais ce n'était pas le cas, ce n'était pas ce que j'arrivais à percevoir et cela me comblait de joie.

— Et toi ?

— J'ai très bien dormi.

— Tu es réveillé depuis longtemps ?

— Je ne sais pas trop, une heure ou deux.

— Autant ? Et tu es sûr d'avoir bien dormi ? me questionna-t-elle avec une pointe de suspicion.

— Affirmatif.

— Pas de cauchemars ?

— Absolument aucun.

La légère inquiétude qui s'était dessinée sur son visage en me posant la question disparut en un instant et Jade retrouva son si joli sourire. Elle se glissa ensuite près de moi et je l'enveloppai de mes bras. L'une de mes mains se positionna dans le bas de son dos tandis que l'autre se posa délicatement sur l'arrière de sa tête. Sans vraiment y réfléchir, ma main se mit à caresser son dos.

— Tu essaies de me rendormir ? me dit-elle au bout de quelques secondes.

— Ce n'était pas mon but premier.

— Quel était-il ?

— Simplement te faire du bien.

— Hum, laissa-t-elle échapper avec ravissement. Si tu continues comme ça, je ne vais pas bouger de ce lit de toute la journée.

— Cela me convient, mais je ne suis pas certain que tu arriveras à faire taire ton estomac. Je m'attends à l'entendre d'une seconde à l'autre.

Jade leva la tête vers moi, plissa ses yeux et feignit d'être vexée avant de se cacher à nouveau dans mes bras. Nous restâmes là un bon moment, sans parler, en profitant juste de ces instants, et elle de mes caresses, j'avais même fini par refermer les yeux. Rien n'avait plus aucune importance que nous. Pour la première fois depuis longtemps, j'étais débarrassé de tous mes doutes.

— Alex ?

— Hum ?

Je la sentis se décoller et j'ouvris à nouveau les yeux pour pouvoir admirer son magnifique visage, tout en attendant qu'elle reprît la parole.

— Je t'aime, me dit-elle.

C'était la deuxième fois qu'elle me le disait, pourtant je ressentais autant d'émotion qu'hier. J'étais toujours ébahi d'être aimé par une femme aussi incroyable. D'être aimé pour ce que j'étais. Son visage, son sourire, ses yeux magnifiques étaient la seule vision qui comptait à présent. Elle était mon bonheur et mon cœur se gonflait d'amour à chaque instant.

— Je t'aime aussi, Jade.

Jade sourit un peu plus avant de cacher son visage sous la couette et de se coller contre moi. Rougirait-elle ? Peut-être, et cette pensée me faisait fondre. Je ne pensais pas un jour la trouver, et pourtant là voilà dans mes bras. Celle que j'avais tant cherchée, tant espérée, tant désirée sans connaître son visage, était enfin là.

— J'aimerais que le temps s'arrête, murmurai-je en fermant les yeux. J'aimerais que ce moment ne se termine jamais.

À nouveau, Jade se recula et plongea son regard dans le mien. Il était vrai qu'il n'était pas évident de me répondre avec sa tête enfouie contre moi.

— Je comprends, je ressens la même chose... Et, d'un autre côté, je ne suis pas d'accord.

— Comment ça ? l'interrogeai-je avec surprise.

— J'aime ce moment, ce sentiment de béatitude que je ressens, ta chaleur qui m'entoure... mais, d'un autre côté, j'ai envie de vivre tout ce qu'on a à vivre toi et moi. Et je sens qu'on a une tonne de moments qui nous attend après ce week-end.

À quoi pensait-elle exactement ? J'aurais tout donné pour pouvoir m'immiscer dans ses pensées et de ne voir qu'une infime partie de ce qu'elle sous-entendait. Et, d'un autre côté, je ne voulais pas encore tout savoir tout de suite. Tout comme je n'aurais pas aimé qu'elle pût lire mes pensées de la veille, lorsque mon cœur m'avait déjà mené jusqu'au l'autel.

— Déjà, tu dois me faire visiter Londres, reprit-elle avec allégresse. Je te laisse d'ailleurs carte blanche à ce sujet.

— Et ensuite ?

Je ne pus empêcher ma curiosité de l'interroger. Rêveur de tous ces moments que nous partagerions dans un futur plus ou moins proche elle et moi.

— Je n'en sais encore trop rien. C'est ton pays après tout. Je te fais confiance pour me le faire découvrir.

— Serait-ce un défi ?

— Simplement une proposition.

— Alléchante et intéressante. Il y a tant d'endroits que j'aimerais te faire découvrir.

— Ah oui, lesquelles ?

— Je préfère garder ça secret, je n'ai pas envie de te dévoiler tout maintenant.

— Hum, ça me va. J'aime bien les surprises.

— Ah oui ?

C'était une chose à noter et je comptais bien la prendre aux mots, en la surprenant le plus souvent possible. J'avais d'ailleurs commencé hier matin, sans même le savoir. Mon esprit était en train de s'éveiller face à de nombreuses possibilités.

— Oui... Maintenant, je regrette d'avoir dit ça, avoua-t-elle sur le ton de la plaisanterie. J'ai l'impression que tu es envahi par les idées si j'en crois ton regard amusé.

— Promis, je ne te ferai jamais regretter le moindre mot... Eh oui, je dois bien avouer que j'ai bien quelques idées pour te surprendre. Mais tu as dit que tu aimais ça. Souhaites-tu te contredire ?

Jade hocha négativement la tête et, au même moment, son ventre émit un premier gargouillement. Nous éclatâmes de rire à l'unisson avant que Jade ne se cachât le visage dans ses mains.

— Je crois qu'il est temps pour nous de quitter le lit. Je vais préparer le petit-déjeuner.

Le visage de ma dulcinée réapparut et, avant de m'exécuter, je déposai un baiser sur ses lèvres tout en caressant sa joue.

— Rejoins-moi dans une dizaine de minutes, tout sera prêt, lui murmurai-je à l'oreille.

Je sortis ensuite du lit et descendis les escaliers, le sourire toujours aux lèvres. Avant de rejoindre la cuisine, je fis un arrêt dans le salon et attrapai mon téléphone que j'avais laissé sur la table. Sur les quelques mètres qui me séparaient de ma destination finale, je jetai un œil à mes notifications. Il n'y avait aucun appel, ce que j'appréciai grandement, mais j'avais une vingtaine de messages. Je mis la bouilloire en route et en profitai pour regarder les destinataires curieux : maman, Sophie, Edward, grand-mère et Charlie. Il manquait papa à l'appel, mais il devait se douter que maman lui lirait toutes mes réponses. Je ne savais pas lequel je voulais lire en premier, car je me doutais du sujet de chacun de leur message : ma petite escapade et mon couple, et peut-être aussi les journalistes.

J'aurais très bien pu répondre, mais je savais que certains d'entre eux m'auraient sûrement envoyé d'autres messages dans la journée si j'avais opté pour le silence. Je décidai donc d'ouvrir le message le plus ancien, bien déterminé à répondre à chacun d'entre eux avant que Jade ne descendit.

Ce fut donc le message de grand-mère que j'ouvris en premier.

« Bonjour mon chéri, j'ai appris la nouvelle ainsi que ta fuite. J'espère que tout va bien de ton côté et que ta douce Jade arrive à gérer la nouvelle.

Mes amitiés à Jade,

Ta Grand-mère. »

Grand-mère avait tendance à écrire ses textos comme si elle écrivait des lettres et cela me faisait toujours rire. Je lui répondis de manière concise et chaleureuse, en la rassurant sur la situation.

Vinrent ensuite maman et ses trois messages, dont les deux premiers qui dataient d'hier soir, et le dernier d'il y a moins d'une heure.

« J'espère que tout se passe bien chez Alastaire. Comment va Jade ? »

« Je sais que la maison d'Alastaire est loin de toute ville, peux-tu me confirmer que tu as bien reçu mon premier message ? »

« Alex chéri, j'espère que ton week-end se passe bien. Alastaire est bien évidemment ouvert à l'idée de te prêter sa maison durant les prochains mois. Néanmoins, je préfère te rappeler que tu as des engagements à tenir dimanche prochain. »

Je fronçai les sourcils avant d'être frappé par une illumination. Ces dernières vingt-quatre heures m'avaient totalement fait oublier que j'avais un essai costume pour le mariage, dimanche prochain. J'aurais aimé pouvoir revenir ici chaque week-end avec elle et j'étais dépité à l'idée que nous serions séparés la semaine prochaine.

— Tout va bien ?

La voix de Jade me fit lever mon regard de l'écran de téléphone alors que je m'apprêtai à répondre à maman. Je déposai ce dernier sur le plan de travail et contournai celui-ci avant de rejoindre Jade qui venait de s'installer sur l'une des chaises hautes.

— J'étais juste... en train de checker mes messages.

— Toi aussi, tes proches sont curieux ?

Je lui lançai un regard interrogateur et Jade leva sa main, dans lequel elle tenait son téléphone. Son écran s'alluma et je remarquai qu'elle aussi avait reçu plusieurs messages.

— Ils veulent s'assurer que je n'ai pas tuée ?

— Aucune idée, je n'ai pas encore lu tout ça. Je dois t'avouer que cela me paraissait bizarre de ne pas avoir eu de messages hier. Je me doutais que leur curiosité et leur inquiétude ne pourraient pas se taire bien longtemps.

— Je comptais leur répondre, sinon ils risquent de nous envoyer plusieurs messages.

— Excellente idée, je crois que je vais faire pareil. Ensuite on déjeune et...

Je m'étais approché d'elle, prêt à l'embrasser, mais nous fûmes interrompus par la sonnerie de mon téléphone portable. Je m'excusai avant de m'approcher de mon téléphone et de regarder qui pouvait bien m'appeler à une heure aussi matinale.

— C'est ma sœur, je pense que je ferai mieux de décrocher, car elle est très bornée et continuera à m'appeler tant que je ne lui aurai pas répondu. Tu m'excuses une minute.

— Oui, bien sûr.

Je décrochai avant de m'éloigner de la cuisine en direction du couloir. J'ignorai pourquoi je n'avais pas pris l'appel près de Jade... Peut-être parce que j'avais peur des questions que pourrait me poser Sophie ? Jade avait déjà rencontré grand-mère, je ne voulais pas lui imposer une conversation téléphonique avec un autre membre de ma famille, encore moins avec la plus énergique et la plus curieuse de tous !

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