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05 - Jade

Lundi 28 janvier

Oxford

Jade

Tout avait été si inattendu. De ma réponse à l'arrivée de sa grand-mère jusqu'à la nuit que nous avions passée ensemble. Je n'aurais rien pu prédire de tout ça que jusqu'à ce que cela fut arrivé. Ma relation avec Alex était une avalanche de surprises, de découvertes et d'apprentissages. C'était enrichissant, excitant et plus vivifiant que toutes autres expériences que j'avais vécues jusqu'à présent. Même mon arrivée dans un pays étranger, loin des miens, ne parvenait pas à la hauteur de ce sentiment. Celui qui me faisait me sentir plus en vie que jamais. Je me sentais prête à tout affronter.

Maman, Scarlett, Brooke, Mila ou Kathy, toutes ont été très heureuses pour moi. Pour les trois premières, il leur avait fallu un moment supplémentaire comparé à mes amies anglaises pour comprendre que ce n'était pas du tout une blague, que je m'étais bien remise avec Alexandre. Ma chère cousine avait été la plus ravie de toutes et s'extasiait surtout sur le fait qu'il était un prince. Et puis, elle était assez fière d'elle-même, elle qui m'avait rabâché les oreilles avec les membres des familles royales d'Europe qui avaient épousé des « roturiers ». Encore une fois, j'avais fini par lui donner raison.

Maman était contente de savoir que j'avais fini par rouvrir mon cœur, pour de bon cette fois-ci. Toutes fureng aux anges lorsque je les avais appelées le dimanche matin, avant de rejoindre à nouveau la chambre d'Alex que j'avais quittée. Néanmoins, Kathy avait demandé à me voir au plus vite. Elle devait me parler de toute urgence. Selon elle, c'était presque une question de vie ou de mort.

Du coup, je lui avais donné rendez-vous le lendemain, à savoir le lundi, directement dans ma chambre, à sa demande. Après m'avoir fait part de sa joie de me voir si heureuse et comblée, la conversation avait pris une tournure que je n'avais pas vue venir et Kathy m'avait fait tout un laïus sur l'importance de la famille royale ici, en Angleterre. Mais aussi sur les obstacles que je risquais de devoir affronter un jour ou l'autre, si notre relation perdurait. Avant d'avoir pu lui dire qu'Alexandre m'avait déjà touché un mot sur la presse, Kathy avait enchaîné et m'avait fait un petit peu peur. Dès qu'elle avait quitté ma chambre, je m'étais empressée d'attraper mon téléphone et j'avais passé la soirée à « nettoyer » mes différents réseaux sociaux. Supprimer quelques tweets trop personnels, des photos en maillot de bain à la plage en compagnie de Brooke et Scarlett, jusqu'à faire de même sur Facebook.

Lorsque je fus suffisamment satisfaite de ce nettoyage, je coupai toutes les applications en cours et m'octroyai un peu de musique pour me calmer. Quelques chansons plus tard, mon téléphone se mit à vibrer et je souris bêtement en voyant le nom d'Alex apparaître sur l'écran. Je décrochai sans attendre et, après avoir échangé quelques banalités, je finis par lui avouer ce qui avait tant occupé ma soirée au point de lui répondre super lentement.

— Oh, Jade ! soupira-t-il de tristesse. Tu n'avais pas besoin de faire ça. Je t'assure, j'avais déjà regardé un peu ce que tu publiais et, hormis ton obsession pour le chocolat, il n'y avait rien de compromettant.

— Le chocolat, c'est l'essence même de ma vie ! Hey, attends, comment tu peux savoir qu'il n'y avait rien de compromettant ? Je ne t'ai pas trouvé sur les réseaux sociaux...

— Oh, tu m'as cherché sur les réseaux sociaux ? Je suis touché. Mais si, j'ai un compte sur chaque plateforme, j'ai juste pas le même nom et aucune photo de profil. C'est surtout pour suivre la vie des potes. Je n'ai pas le droit d'y être, pas officiellement. Mais j'ai le compte officiel de notre fondation... Sauf que c'est une professionnelle de la communication qui s'en charge.

— Ok, attends, reprends depuis le début, ça fait beaucoup d'informations à la fois. Tu n'as pas le droit d'avoir un compte Instagram ?

— Affirmatif, c'est interdit.

— Mais pourquoi ?

— On évite d'attirer personnellement l'attention sur nous et les réseaux sociaux sont en total désaccord avec cette idée. Cela pourrait paraître trop vaniteux ou orgueilleux de montrer des choses trop privées ou poster des selfies.

— Et c'est quoi cette fondation ?

— Quand Sophie a atteint sa majorité, nous avons créé notre propre fondation tous les trois. Nous choisissons les causes que nous voulons défendre, les associations que nous mettons en avant. Cela nous a permis de nous investir encore plus, en prenant notre indépendance en quelque sorte. Et pour mettre en lumière ce que nous faisons, il y a une page au nom de la fondation sur les trois réseaux sociaux principaux et c'est une pro de la communication qui le gère pour nous.

— Y a combien de personnes qui bossent pour vous exactement ? Pour la famille royale en général.

— Oula... Plusieurs milliers, répartis sur plusieurs pays, plusieurs demeures.

— J'oubliais que tu avais une centaine de château et de palais.

— Non, pas autant ! dit-il en riant.

J'avais du mal à résister à ma curiosité, mais j'avais tout aussi besoin d'y aller calmement dans ma demande d'informations. Trop d'un coup pourrait rendre difficile la digestion.

— Je ne veux pas que tu changes quoi que ce soit dans ta manière de vivre, Jade. Reste comme tu es, continue à faire les choses que tu aimes faire. C'est important pour moi.

J'entendis la peine dans sa voix et je lui fis la promesse de faire de mon mieux. Il devait avoir peur de m'ôter quelque chose, mais je n'étais pas très présente sur les réseaux sociaux alors ce n'était pas deux ou trois photos supprimées qui allaient me chagriner. Je le rassurai sur ce point d'ailleurs, mais je n'étais pas sûre d'avoir réussi.

Lorsque nous mîmes fin à la conversation, je regardai longuement la seule et unique photo que nous avions prise tous les deux, l'année dernière. Heureusement que je ne l'avais pas postée à l'époque, j'ignorai tout des conséquences qui auraient pu en découler si la presse avait mis la main dessus. Peut-être que notre relation aurait pris une tournure différente. Si j'avais été contactée par la presse, je n'étais pas sûre que je serai revenue vers lui. Cela aurait été trop soudain, mais là j'avais le temps et la motivation pour m'y préparer. Et, même si j'avais dit à Alex que je n'en avais rien à faire de ce qu'on pouvait dire sur moi, ce qui était vrai, je n'étais pas sereine à l'idée d'être scrutée ou que mon passé fut fouillé par des journalistes peu scrupuleux. C'était à moi, je ne voulais pas qu'on s'en appropriât. Je pensais également à maman. Comment réagirait-elle face à tout ça ?

J'avais du temps devant moi avant que cela n'arrivât. Je l'espérais en tout cas...

* *

*

Quelques jours s'écoulèrent jusqu'au vendredi. Nous n'avions pas pu nous voir avant, Alexandre avait eu un évènement auquel il devait assister en tant que Prince d'Angleterre, et je n'avais pu me libérer les deux autres jours. L'attente avait longue, presque insoutenable. Chaque jour loin de lui était du temps gâché, c'était ainsi que je le voyais.

Alors, quand il ouvrit la porte, il eut à peine le temps de me dire bonjour que j'avais déjà emprisonné ses lèvres entre les miennes.

— C'est le moment que je préfère de la journée, me dit-il quelques secondes plus tard.

— Quand je t'embrasse ?

— Quand tu reviens à moi, quand on se retrouve.

Je souris bêtement avant de récupérer mon sac et d'entrer dans sa chambre. Je le redéposai à nouveau avant d'ôter mon manteau.

— Il faut que je te dise quelque chose, m'adressa-t-il d'une voix grave.

Je me tournai vers lui, les sourcils froncés alors qu'une boule était en train de se former dans mon ventre. Une idée me traversa l'esprit et j'espérais de tout mon cœur qu'elle fut fausse.

— Ma grand-mère a encore été incapable de tenir sa langue, m'avoua-t-il d'une voix amusée. Du coup tout le monde est au courant dans ma famille qu'on est ensemble.

— Alex ! Enfin, ne me fais pas des frayeurs pareilles, j'ai cru que t'allais m'annoncer une nouvelle horrible ou funeste ! Genre la mort de quelqu'un ou... la presse qui est au courant.

Alex était juste à côté de moi et je lui octroyai un faible coup de poing au niveau de l'épaule alors qu'il se marrait.

— Non, pour le moment c'est juste ma famille qui est au courant. Ils sont ravis, en particulier ma sœur. Elle m'a donné la migraine mercredi d'ailleurs. Elle avait tellement de questions, elle voulait que je lui explique en détail ce qui s'était passé. Heureusement que nous étions à l'évènement et qu'elle n'a pas pu investiguer comme elle le voulait.

— Au fait, ça s'est bien passé ?

— Oui, super.

— C'était quoi exactement ? Tu n'as pas été très loquace à ce sujet quand tu m'en as parlé.

— Nous avons inauguré l'ouverture d'un centre équestre qui sera spécialisé dans les chevaux qui ont malheureusement été maltraités.

— Et tu fais du cheval ?

— Oh ça, c'est presque un passage obligé quand tu nais dans la famille royale. Tous les hommes de la famille, ceux qui sont encore capables de monter j'entends, jouent au polo. Ma grand-mère paternelle les adore d'ailleurs, elle possède plusieurs écuries avec mon grand-père.

Je ne préférais pas lui avouer que je ne connaissais absolument rien à l'équitation. Je ne suis même jamais montée sur un cheval. Encore une chose sur laquelle j'allais devoir me renseigner, voire essayer.

— Sophie est une cavalière exceptionnelle soit dit en passant, poursuivit-il avec enthousiasme. Si elle avait voulu, elle aurait pu aller aux Jeux olympiques, mais elle a préféré faire des études.

Après les nombreuses langues parlées, j'apprenais que la famille était aussi axée sur le sport. Pour la première fois en l'espace d'une semaine, je commençais à sentir mon curriculum vitae un peu trop léger. Je ne parlais qu'une langue — je ne comptais pas mon espagnol un peu rouillé et qui datait du lycée —, je n'excellais pas en sport ni n'avais d'attrait pour l'un d'eux en particulier, je ne pratiquais pas non plus un art. Tout ce que j'avais, c'était mes excellentes notes, ma détermination, mon palmarès de job en tant qu'étudiante et mon amour pour l'Histoire. J'espérais que cela pourrait suffire le jour où je rencontrerais, peut-être, sa famille.

— Tu as l'air si pensive...

La voix d'Alexandre me ramena au moment présent, m'octroyant un moment sans mes éternels doutes de ne pas être à la hauteur. Ne voulant pas lui en faire part, du moins pas tout de suite, je lui fis part de la première chose qui me traversa l'esprit.

— Ma mère est au courant aussi. Ainsi que... Scarlett, Brooke et les filles de mon groupe. C'était inévitable.

— Tant qu'elles ne contactent pas la presse, il n'y a aucun souci. Je te fais confiance, tu ne les aurais pas prévenues sinon. Et puis nos groupes d'amis ici étaient déjà au courant. J'espère juste que tes amis et ta famille aux États-Unis seront moins lourds que ma sœur, qu'ils poseront moins de questions.

— Elle est si curieuse que ça ? l'interrogeai-je avec curiosité.

— Oh, si tu savais ! Elle n'aurait pu être entièrement satisfaite que si je lui avais transcrit nos conversations avec le plus de précisions possible, dit-il avec amusement. D'ailleurs, si mon téléphone vibre, il y a une chance sur deux qu'il s'agisse d'elle.

— Et l'autre chance sur deux ?

— Ce sera soit maman, soit Ed. Papa est le moins bavard du cercle familial. De toute manière il apprend tout de la bouche de maman ou de grand-mère. Au fond, c'est le plus astucieux, il n'a qu'à attendre les informations quelques jours au lieu de partir à la pêche.

Comme pour donner un exemple à son petit discours, son téléphone se mit à vibrer. Alexandre leva les yeux au ciel, d'un air amusé, avant de s'approcher de son bureau et de l'attraper. Il éclata de rire avant d'indiquer qu'il s'agissait bien de Sophie.

— Et que dit-elle ?

— Que demande-t-elle, plutôt, me corrigea-t-il d'un air faussement désespéré. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle est pire qu'un paparazzi, mais elle est tellement bornée qu'on n'en est pas loin.

— Elle là, qu'est-ce qu'elle veut savoir ?

— Quand est-ce qu'elle aura l'honneur de te rencontrer.

— Ouh... Je crois qu'elle a oublié que, de nous deux, c'est elle la princesse. C'est plutôt moi qui serais honorée de la rencontrer... Enfin, pas tout de suite hein, juste quand tu seras prêt.

Oh mon dieu, j'espérais qu'il ne prendrait pas ça comme une forme de pression. Loin de moi l'idée de lui imposer mes envies. Surtout que je n'étais absolument pas prête pour ça, pas tout de suite. J'étais même persuadée qu'il me faudrait plus de temps de préparation mentale pour rencontrer sa famille au vu de leur position.

— Je sais que je ne rencontrerais pas ta sœur toute de suite, repris-je avec une pointe d'anxiété, et c'est d'ailleurs tant mieux parce que je suis loin d'être prête pour une telle épreuve... Enfin, non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je n'insinue pas que rencontrer ta grand-mère s'est apparenté à une épreuve ou même à quelque chose de désagréable, pas du tout, ce que je voulais dire...

Alexandre déposa son téléphone et me rejoignit. Après avoir attrapé mes mains avec un large sourire, il m'interrompit.

— Jade, s'il te plaît, pense à respirer entre deux phrases. Et puis, arrête d'être aussi stressée lorsque tu parles de ma famille. Tu n'as rien dit de mal jusque là, alors détends-toi.

— Désolée, soufflai-je. J'ai mis plus d'un mois à assimiler qui tu es, je crois que mon cerveau est en train d'étendre cette information à toute ta famille. Ça m'envahit un peu de stress, mais je vais gérer.

— Tu n'as vraiment aucune raison de stresser. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire... mais grand-mère t'a adorée. Bien qu'officiellement, ce soit ma mère qui est la cheffe de famille, grand-mère reste la personne la plus âgée, la matriarche. Si tu as réussi à passer l'examen de grand-mère avec succès, il n'y a aucune raison que cela se passe mal le jour où tu rencontreras le reste de la famille.

— Le jour où... Tu veux dire, tous en même temps ?

— Eh bien, si je te fais rencontrer une seule personne à la fois, ils vont me faire des crises de jalousie, dit-il sur le ton de la plaisanterie.

— Donc, tous à la fois, répétai-je d'une voix inquiète.

Alexandre ouvrit la bouche, probablement prêt à me sortir de nouvelles phrases réconfortantes, à me rassurer mes inquiétudes. Pourtant, il se retint et fit à nouveau quelques pas sur son bureau. Cette fois-ci, au lieu d'attraper son téléphone, il se saisit d'un post-it et d'un bic et je le vis griffonner quelque chose. Il revint ensuite vers moi et me le tendit. En y jetant un coup d'œil, je ne lus que des chiffres.

— Comme je peux comprendre que cela soit un peu angoissant de rencontrer les membres de ma famille durant la même journée, voici le numéro de ma sœur. Tu peux la contacter quand tu te seras prête et seulement si tu en as aussi envie. Tu as déjà grand-mère dans ta poche et, en parlant avec Sophie avant la rencontre officielle, tu n'auras que mes parents, mon frère et sa fiancée sur lesquels te concentrer le jour J. Ne pas avoir l'enquêtrice Sophie sur le dos, ce sera sûrement un stress en moins pour toi. Du moins, je l'espère. Qu'en dis-tu ?

— Eh bien, je ne vais pas lui parler tout de suite, ça, c'est sûr, mais je trouve que c'est une très bonne idée. Merci.

Alexandre m'adressa un sourire, que j'aperçus brièvement, car je pris possession de ses lèvres juste après l'avoir remercié.

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