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25 - Alexandre

Je sais, nous ne sommes pas lundi, mais j'avais vraiment envie de vous publier un chapitre 


Alexandre,

Mardi 12 février,

Quelque part en Angleterre

Honteusement, j'avais oublié la Saint-Valentin. Notre cocon du week-end avait fait donc fait son effet, jusqu'au petit matin du lundi, où la date m'avait frappé d'effroi. Mais l'idée avait germé presque aussi vite, telle une évidence, et j'avais entamé les démarches pour pouvoir acquérir ce cadeau avant la date fatidique, dans trois jours. Mon statut et mes privilèges m'avaient permis d'obtenir un rendez-vous aujourd'hui soir, lorsque les volets du magasin seraient fermés et que je serai le seul à l'intérieur, avec bien entendu l'une des vendeuses. Probablement même la patronne des lieux.

Cela me peinait de ne pas pouvoir passer quelques heures en sa compagnie, mais ma fenêtre d'action était bien trop petite. Si je ne m'étais pas rendu à Londres ce soir, je n'étais pas sûr que j'aurais pu avoir son cadeau à temps, car une partie de mon plan demandait un peu plus de temps pour l'exécuter.

— Toutes mes excuses pour ce changement de dernières minutes.

Je m'adressai à la fois à mon chauffeur et à mon garde du corps, mais ce fut ce dernier qui prit la parole, comme à l'accoutumée.

— Vous n'avez pas à vous excuser, monsieur. C'est une mission de la plus haute importance.

Craig tourna sa tête vers moi et m'adressa un sourire. Je lui en adressai un à mon tour, amusé par sa dernière phrase et son ton détendu.

Depuis que j'étais avec Jade, tout allait pour le mieux. Craig se mettait même à plaisanter, ce qui était plus qu'appréciable. Il ne me restait plus qu'à dévergonder un peu Dany, et mes deux gardes du corps principaux deviendraient presque des amis.

— J'espère que ça va lui plaire, murmurai-je avec une soudaine inquiétude.

— Qu'importe ce que vous choisirez, monsieur, je suis sûr que ça lui plaira.

Craig était rassurant, mais j'étais tout de même inquiet. Même si maman m'avait laissé carte blanche — j'avais bien été obligé de lui parler de mon plan par souci de sécurité —, j'étais tout de même stressé à l'idée de ne pas trouver ce que je cherchais. Je savais qu'il y aurait de belles choses, mais j'avais une idée très précise de ce que je voulais, et je n'aurais pas pu choisir autre chose que la perfection. J'allais tout de même devoir me restreindre sur le prix : grand-mère n'aurait pas apprécié que je dilapide plus de dix mille livres sterling pour notre première Saint-Valentin... Ce n'était bien évidemment pas mon but premier, mais je savais que cela pouvait vite monter dans les prix.

Nous arrivâmes dans le centre de Londres une vingtaine de minutes plus tard. Il était presque vingt heures et le jour avait laissé place à la nuit. Les rues principales de la capitale étaient encore mouvementées, mais ce n'était rien en comparaison de la foule en journée. Je me munissais néanmoins d'une casquette, histoire de réduire le risque de me faire surprendre. Il y avait peu de chances que cela arrivât, mais il y avait de temps en temps des paparazzi aux abords des boutiques de luxe, prêts à surprendre l'une ou l'autre célébrité. Je savais que le risque zéro n'existait pas pour moi. Car même sans photographe ou journaliste, n'importe quel passant pouvait devenir un danger pour ma vie privée. Celle que j'essayais d'avoir en tout cas.

— Une minute, monsieur, m'informa Craig.

J'acquiesçai d'un signe de tête, prêt à sortir de la voiture en trompe au prochain signal de mon garde du corps. La voiture s'arrêta précisément une minute plus tard et, après que Craig eut inspecté la zone du regard, nous sortîmes et rejoignîmes les portes du bâtiment. L'une d'elles s'ouvrit presque aussitôt, sans que nous eussions besoin de nous annoncer. Une fois la porte fermée, j'enlevai ma casquette et me tournai vers la personne qui nous avait ouvert la porte : une femme d'une quarantaine d'années, les cheveux parfaitement tirés dans un chignon et élégamment vêtue d'un tailleur pourpre.

— Votre Altesse Royale, dit-elle en effectuant une révérence, c'est un honneur de pouvoir nous accueillir dans notre joaillerie.

— Merci à vous de m'accueillir à une heure aussi tardive... et d'avoir pu organiser ça aussi rapidement.

— C'est un réel plaisir, monsieur. Je vous en prie, c'est par ici.

La femme m'invita à poursuivre mon chemin d'un geste de la main et, une fois que nous eûmes quitté le hall d'entrée luxueux, nous arrivâmes dans le cœur du magasin, constitués principalement de comptoirs et d'étagères vitrés. Dans la pièce, il y avait également quatre autres vendeuses, des jeunes femmes, positionnées à différents postes. Cela me gêna particulièrement d'avoir dérangé aussi tardivement non pas une, mais cinq personnes.

— Auriez-vous une idée de ce que vous recherchez, monsieur ? me questionna la femme qui m'avait accueillie. Ou souhaitiez-vous que nous vous présentions nos bijoux ?

— Je partais plus sur l'idée d'un bracelet, en argent.

Jade ne portait pas souvent de bijoux... Pratiquement jamais. Mais j'avais remarqué que les rares fois où cela se produisait, c'était toujours des bijoux en argent, jamais en or. J'espérais donc ne pas me tromper sur la matière... il ne restait plus qu'à espérer qu'un bijou fût une bonne idée.

— Je n'ai pas vraiment d'idées précises sur les pierres. Je me disais que des diamants resteraient un bon choix, mais peut-être que des saphirs pourraient également convenir. Le plus important, c'est que l'on puisse graver une inscription à l'intérieur du bracelet.

— Hum, oui. Je pense que j'ai ce qu'il vous faut.

Elle s'avança vers l'un des présentoirs après m'avoir invité à la suivre. La vitrine en question était exclusivement composée de bracelet en argent, mais tous différaient par la taille, par les motifs ainsi que par les pierres qui les composaient.

— Anna, dit-elle à l'adresse de sa vendeuse, sortez ceux-ci.

Ladite Anna déverrouilla le comptoir, puis elle fit coulisser deux des présentoirs en velours blancs qu'elle déposa ensuite face à moi. Je me penchai alors pour inspecter les bracelets un à un. Quelques secondes me suffirent pour me faire mon opinion. Jusqu'à arriver à un bracelet en particulier, qui attira toute mon attention. C'était le bon.

— Craig ? Qu'en penses-tu ?

Mon garde du corps qui était resté en retrait s'approcha et déposa son regard sur le bracelet que j'indiquai du doigt.

— Êtes-vous sûr que je sois le plus apte pour vous donner mon opinion, monsieur ?

— Dis-moi juste ce que tu en penses. Tu crois qu'elle l'aimera ?

— Assurément, ce bracelet est magnifique, il n'y a pas de raison pour qu'elle ne l'aime pas.

— Pensez-vous qu'une gravure puisse être faite avant jeudi ? questionnai-je ensuite la patronne.

— Sans aucun problème, monsieur. Il sera prêt pour demain, en fin de matinée. Souhaitez-vous que nous le livrions au palais ?

— Non, je vais demander à quelqu'un de venir le chercher. Pour midi, pensez-vous que ce serait possible ?

La femme acquiesça tandis que son employée rangeait les présentoirs, tout en ayant gardé le bon bracelet dans un écrin à part. La première me tendit un papier et un bic et j'y indiquai la gravure sans aucune hésitation. Nous passâmes ensuite au paiement, je n'avais d'ailleurs même pas songé à demander le prix et espérai ne pas avoir trop dépassé le plafond que je m'étais fixé. Je fus soulagé lorsqu'elle m'annonça le prix : je n'avais effectivement pas dépassé mon seuil des dix mille livres sterling.

Une fois le paiement effectué, nous fîmes le chemin inverse et, ni vu ni connu, je me retrouvai à nouveau dans la voiture en direction d'Oxford. Je me sentais soulagé d'avoir trouvé le cadeau parfait, mais aussi d'être certain de l'avoir à temps. Je m'en voulais déjà tant d'avoir oublié cette fête, je ne préférais pas imaginer mon état si je n'avais pas réussi à lui offrir le jour même.

Nous quittâmes ensuite la boutique tels deux fantômes. Durant les trente-six heures qui suivirent, je ne pus m'empêcher de scruter la presse à scandale... à ma propre recherche. C'était une chose que je ne faisais pour ainsi dire jamais, mais j'avais peur que quelqu'un m'eût reconnu et pris en photo. Au petit matin du quatorze février, alors que je cherchai à nouveau après la moindre information récente sur ma propre personne, j'acceptai avec joie que mon garde du corps eût raison : ma petite escapade londonienne n'avait été remarquée par personne et mon cadeau, que j'avais reçu la veille, était en sécurité dans son écrin, posé délicatement sur la table de chevet. J'avais si hâte de lui offrir. J'étais d'ailleurs reconnaissant qu'une telle fête existât. Il ne devrait pas y avoir de jour pour fêter notre amour ou s'offrir des cadeaux, mais je devais bien avouer que la petite pression liée à ce jour avait fait naître cette idée. Peut-être aurais-je pu l'avoir dans quelques mois, mais ce n'était pas une certitude.

Commercial ou non, j'aimais cette fête. J'aimais l'amour. J'aimais Jade. Et je comptais lui prouver chaque jour désormais... Bon, peut-être pas tous les jours avec des diamants, car maman n'apprécierait pas ma façon de dilapider mon héritage. Mais je n'avais pas besoin de réfléchir pour savoir qu'il y avait mille et une manières pour moi de lui montrer à quel point elle comptait. Et j'avais hâte de commencer dès que nous nous serions retrouvés cette après-midi, après nos derniers cours, avec ce premier cadeau. J'espérais que cela lui plairait, mais, pour la première fois de ma vie, j'étais plus que confiant. J'en avais la certitude.

Je sortis du lit avec enthousiasme, chose qui n'arrivait jamais.

Cet enthousiasme fut d'ailleurs très difficile à contenir tout au long de la journée. Les minutes s'écoulaient avec une lenteur jamais égalée de mémoire d'homme. Elle semblait d'ailleurs bloquée sur l'écran de mon téléphone que j'allumais toutes les secondes. Les mots de mes différents profs s'écoulaient sur moi sans arriver à m'atteindre. Tout est trop lointain, trop irréel, car chacune de mes pensées me ramenait inévitablement à elle malgré mes tentatives pour me concentrer sur mes différentes matières.

Lorsque mon dernier cours prit fin, je fus le premier à sortir en trombe de la salle. Avant de rejoindre Jade, je repassai dans ma chambre pour déposer mes affaires, avant de me saisir du cadeau que je fis glisser délicatement dans un sac à dos. Il n'aurait pas été très judicieux de me promener dans les rues d'Oxford en direction de son immeuble avec un petit sac bleu où il était indiqué le nom de la boutique. J'étais déjà repérable à un kilomètre à la ronde, autant ne pas ajouter de couleurs trop voyantes en plus.

Je sortis aussi vite de la chambre que j'y étais arrivé. Le couloir, les escaliers, puis les rues d'Oxford se succédèrent à une vitesse folle jusqu'à arriver près de son bâtiment. Vint le moment tant redouté : les quelques paparazzi qui faisaient le pied de grue non loin de l'entrée. Cette fois-ci, plutôt que de leur adresser un sourire et de marcher calmement comme j'avais l'habitude de le faire, j'optai pour une toute nouvelle technique, surtout poussé par l'excitation de retrouver ma bien-aimée : je me tapai un sprint... Et ce fut si soudain, que les paparazzi ne purent dégainer leur appareil photo à temps. Du moins, c'est l'impression que j'eus.

Je montai les escaliers deux à deux, mais m'arrêtai d'un coup sec en arrivant à son étage. Je me rendais compte que je n'avais pas de fleurs à lui offrir ni ne savait si ça lui importait. Je ne pouvais pas rebrousser chemin : j'avais été repéré et le premier fleuriste n'était pas très près.

Alors que la panique me gagna, une petite voix dans ma tête parvint à me rassurer : Jade ne se formaliserait sûrement de ne pas recevoir de fleurs, qui était un cadeau périssable et pour lequel elle n'avait pas de vase. Mais j'étais tellement heureux et stressé à l'idée de la voir que j'avais du mal à remettre mes pensées en ordre. Je me remis en marche et, une fois arrivé devant sa porte, toutes mes craintes liées à cette fête avaient disparu. Et, lorsque son visage apparut, il n'y avait plus rien qui m'inquiétait, car la seule personne que je voulais rendre heureuse était là, face à moi, m'adressant le plus beau des sourires.

— Vas -tu rester dans le couloir ou penses -tu rentrer dans ma chambre un jour ? m'interrogea-t-elle d'une voix taquine.

— Désolé, bégayai-je, j'ai encore été subjugué par ta beauté.

Jade tenta de balayer ses joues rouges d'un mouvement de la tête et en pinçant ses lèvres, mais c'était peine perdue : je voyais l'effet que mon compliment avait sur elle, et je devais bien avouer que j'aimais ça. Cela me faisait craquer d'autant plus, et me donnait envie de l'embrasser... je n'attendis d'ailleurs pas une seconde de plus pour l'assouvir, avant d'y mettre un terme pour pouvoir fermer la porte derrière elle. Je déposai ensuite mon sac sur son lit et en retira délicatement le petit sac bleu qui contenait l'écrin. Je me tournai ensuite vers Jade et remarquai qu'elle tenait elle aussi quelque chose dans ses mains. Il était vrai que je m'étais tellement focalisé sur son cadeau, que je n'avais pas une seule seconde songé à celui qu'elle pourrait m'offrir... et encore moins au fait qu'elle pourrait m'en offrir un. C'était notre première fête des amoureux, nous ne nous étions mis d'accord sur rien et je ne l'aurais pas mal pris si elle ne m'avait rien offert. J'étais déjà si heureux avec elle que je n'avais besoin de rien de plus. Juste son amour et la certitude qu'elle voulait être avec moi, qu'elle ne regrettait rien.

Nous partageâmes un rire en voyant à quel point nous étions synchronisés.

— Qui commence ?

— En même temps ? me proposa-t-elle.

J'acquiesçai d'un signe de tête et nous nous échangeâmes nos cadeaux. Jade n'avait pas encore ouvert le sien qu'elle reprit la parole.

— Tiffany & Co ? Alex, tu n'aurais pas dû... Je n'ose même pas ouvrir, ça a dû te coûter une fortune.

— Ne pense pas à ça, d'accord ? Et, de toute façon, ça ne pourra jamais avoir autant de valeur qu'un instant passé avec toi.

Jade baissa la tête : une nouvelle tentative pour cacher qu'elle était gênée — et qui ne fonctionna pas, à nouveau —.

Je fus le premier à ouvrir mon cadeau et fus surpris par ce qu'il se trouvait à l'intérieur de la boîte. Surpris, dans le bon sens.

C'était un bracelet en cuir, avec une partie métallique qui comportait une gravure.

« Mon évidence ».

Et, à cet instant, alors que c'était désormais moi qui étais touché et que je tentais de dissimuler mes émotions en riant, je savais. Je savais que je ne pourrais jamais cesser d'aimer Jade Lawson, et qu'elle et moi étions vraiment faits pour être l'un avec l'autre. 

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