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Chapitre 8


Pour être une suite, c'en était une. Elle était encore plus grande que celle que j'avais avant chez Bryden. De la même manière, il n'y avait aucune porte, laissant les pièces visibles aux autres.

– Une des filles viendra te préparer dans un peu plus d'une heure pour la soirée de ce soir, me dit-il en me souriant timidement.

– Quelle soirée ? M'étonné-je.

– Il faut bien fêter l'arrivée de la déesse de la prophétie dans notre clan.

– Je n'ai en aucun cas envie d'être la mascotte de service ce soir, je suis fatiguée ! Et puis, je suis là de force !

– Je crois que vous n'avez pas le choix déesse... se désole-t-il pour moi. Et même si vous être là seulement par obligation, il n'en reste pas moins que vous demeurez ici. Et dans l'esprit du peuple et des personnes influentes, c'est très important. Ils se fichent bien du reste.

Son regard montrait sa compassion et sa désolation pour ma personne. Malheureusement, comme il me l'a très clairement dit, je suis dans ce palais pour le bien de tous, sauf de moi. J'ai envie de fondre en larmes rien qu'en pensant à la suite qui m'attend.

Abdiquant, je partis découvrir ce qui allait être ma cage dorée pour un temps indéterminé, laissant derrière moi le pauvre Gail. Le claquement de la porte m'indique qu'il est retourné à ses principales occupations. Désormais seule avec mon gros ventre, je contemple cette grande pièce. Un immense lit trônait au milieu de la pièce, mise en valeur sur une estrade, comme un chef d'œuvre. Un simple lit une place m'aurait suffi, je ne compte pas inviter quelqu'un à me rejoindre. Dessus se trouve une tenue. Ça doit être celle que je dois mettre ce soir. Et au vu de la pauvre masse de tissu qu'il y a, je sens que je ne vais pas aimer le porter.

Mon regard parcourt le reste de l'immense pièce : salon, dressing, salle de bain... Rien n'est différent à mon monde. Si ce n'est que là où j'étais, tout était beaucoup plus petit.

Un petit coup résonne contre la porte, attirant mon attention.

– Oui ?

Un tour de serrure, l'actionnement de la poignée et une tête passe la porte.

Attendez, un tour de serrure ? Je n'avais pas vu que l'on m'avait enfermée !

Une très jeune femme, la petite vingtaine, entre, ferme la porte derrière elle et effectue une courbette. Elle pose son regard furtivement sur moi avant de regarder ses pieds, tête baissée. Elle parait effrayée.

– Bonjour Déesse, je suis votre servante attitrée. Vous pouvez m'appeler Abelina.

– Bonjour Abelina. Appelle-moi Lindsey, je te prie, lui réponds-je en lui donnant un petit sourire, pour lui signifier qu'elle n'a rien à craindre de moi.

Timidement, elle me rend mon sourire. S'avançant vers le lit, non loin de moi, elle lance une œillade aux habits qui me sont destinés. Lorsque je les regarde à mon tour, écœurée par la vision que mon esprit m'envoie : moi avec mon ventre apparent et ce léger tissu.

– Ne vous inquiétez pas, on finit par s'habituer à porter ces vêtements.

– Je ne veux en aucun cas m'y habituer ! Je ne veux même pas les mettre ! M'énervé-je sans le vouloir sur la jeune Abelina.

Celle-ci semble perdre ces mots suite à mes propos. Elle est apparemment très intimidée.

– Excuse-moi, je n'aurai pas dû monter le ton, enchainé-je une voix plus douce. Je n'ai jamais voulu être ici...

– Ne vous en faites pas, rétorque-t-elle à m'adressant un léger sourire, sans toutefois osé me regarder dans les yeux. Voulez-vous prendre un bain ? Cela pourrait vous détendre. Ma mère me disait toujours qu'une femme portant la vie ne doit pas être trop stressée.

– J'aime déjà ta maman ! Je te suis avec grand plaisir ! M'enthousiasmé-je, heureuse à la pensée de me détendre une petite heure.

Elle part devant moi et en arrivant dans la salle de bain, elle continue son chemin derrière un long drap tendu.

– Où vas-tu Abelina ?

Je remarque que l'eau du bain est déjà à sa place. Mais comment cela se fait-il ? Personne n'est venu ici ! C'est en la voyant revenir avec les bras chargés que j'ai ma réponse. Serviettes, savon et compagnie sont portés par Abelina.

– Comment se fait-il que l'eau soit déjà là ? Enchainé-je en me rapprochant de l'eau.

Et en plus elle est chaude ! Alors là, je ne pige vraiment pas...

– Ici, dans notre monde, les bains sont alimentés par des sources chaudes qui viennent directement ici, dans les plus belles chambres.

Je veux la même chose chez moi ! C'est révolutionnaire ! Même au bout de vingt minutes à patauger, l'eau sera encore chaude !

Vous voyez les personnes avec les yeux écarquillés et la bouche ouverte ? Et bien je vous présente ma tête lorsque j'ai appris cette technique sensationnelle. Me reprenant, je vois qu'Abelina reste là, à attendre je ne sais quoi.

– Oui ? Tenté-je.

– Et bien... Je... bafouille-t-elle. Je vais vous donner votre bain.

La pauvre Abelina a le visage complètement cramoisi. Et moi aussi d'ailleurs. J'avais oublié ce détail.

– Je pense pouvoir y arriver, me risqué-je à dire d'une voix douce. Laisse tout ici, dis-je en désignant le meuble en bois non loin de l'eau.

Elle hésite avant de suivre mes paroles et de décharger ses bras. Avec une énième révérence, elle quitte la pièce puis la chambre, toujours en fermant la porte à clé, comme je peux le constater avec le petit « clic » que fait la serrure.

Si je veux réussir à sortir d'ici – car n'oublions pas, je ne compte pas moisir dans ces lieux – il faudra que je parle subtilement avec Abelina pour qu'elle ne ferme pas la suite.

Une fois mes pensées clauses, je me déshabille, pose mes vêtements aux pieds du petit meuble en bois, qui ressemble à un évier, et me retourne pour entrer dans l'eau qui n'attend que moi.

Comme à mon habitude, je me place sur le dos, flottant et caressant mon ventre. Je me laisse totalement aller, adressant des petits mots à cette vie qui grandit en moi de jour en jour.

– Je ferai tout pour qu'il ne t'arrive rien mon bébé, chuchoté-je. Je suis si désolé, avoué-je, laissant perler une larme sur ma joue. Avant même que tu ne pointes le bout de ton nez, je complique ta vie. Je ne sais même pas comment sera fait demain... m'attristé-je.

Je laisse mes émotions prendre le dessus. Cette situation, même si elle pourrait être pire, est pesante. Je pourrais être enfermée – sans confort – ou encore maltraitée c'est sur... Je ne peux m'empêcher de penser que je devrais être dans mon petit chez-moi, dans mon monde, à profiter pleinement de ce que la vie m'offre.

Je garde l'espoir que j'arriverai à sortir de ce palais. Mais pour aller où ?

Même si Filly et Line sont adorables avec moi, la présence de Bryden me met mal à l'aise. À chaque fois que je le croisais, soit il m'ignorait ou me lançait des œillades noires. Filly m'a raconté, lors d'une de nos balades, qu'il devait garder des séquelles de la perte de sa sœur, elle aussi enceinte à ce moment-là. Il persiste à accuser l'enfant comme étant la raison de sa mort. Comme s'il était le diable. De plus, de son point de vue, c'est aussi à cause des bébés que les femmes meurent et laissent un trou béant dans le cœur de ses hommes. Je comprends sa tristesse, mais ce n'est pas parce que je porte un enfant que je suis un monstre.

L'eau du bain est un véritable délice, à tel point que je ne vois pas le temps passer. Cela doit faire tout de même un bon moment, car j'entends la porte s'ouvrir et la petite voix d'Abelina retentir.

– Ma Dame Lindsey ? Une heure s'est écoulée depuis que je vous ai quitté. J'ai pensé que vous voudriez peut-être vous habiller. Oh... Vous n'êtes pas encore sortie !

Lorsqu'elle arrive dans mon champ de vision, je constate qu'elle est gênée au vu des taches rouges qui ont pris place sur ses joues. Et pourtant, c'est moi qui suis nue dans l'eau – blanche certes, mais tout de même. Elle tourne la tête et lance de nombreuses excuses les unes après les autres.

J'attrape en vitesse la serviette qu'elle avait laissée non loin de moi, tout en sortant du bain et en couvrant mon corps.

– Merci, Abelina, tu as eu raison. J'en ai perdu la notion du temps, c'est tout, dis-je en posant une main sur son épaule pour qu'elle stoppe son flot d'excuses.

Elle se calme instantanément face à mon geste, ce qui me surprend. C'est comme si le fait que je pose ma main sur elle avait coupé court aux pensées qu'elle avait, pour enlever ses peurs. Elle relève ses yeux dans les miens, avant de prendre une grande inspiration et de l'expirer. Un sourire orne maintenant ses lèvres, détendues.

– Suivez-moi.

Ne comprenant pas comment j'ai pu, avec ce simple geste, la faire changer d'attitude à ce point, je reste bloqué et stupéfaite sur place. Voyant qu'elle ne m'entend pas avancer derrière elle, elle se retourne et me fait un signe de tête pour m'indiquer de la suivre.

Simple, mais efficace, puisque je finis par la suivre, faisant attention à ce que la serviette de bain tienne bien, et continue de cacher ma nudité.

Elle nous amène dans un coin un peu reculé, entre la partie chambre et celle de la salle de bain. La pièce est uniquement meublée d'une coiffeuse et d'un miroir, sans oublier les accessoires tels que des pinces et fins tissus. Abelina me tire la chaise pour que je puisse m'y assoir dessus et entreprend de me brosser les cheveux. Je me laisse faire, appréciant la douceur qu'elle s'évertue à garder fasse à ma tignasse qui peut parfois se montrer rebelle.

– Vos cheveux sont très beaux, ma Dame Lindsey.

– Je te remercie, Abelina. J'aimerais les laisser lâchés, si cela ne dérange pas... tenté-je, espérant que ce Roi n'aime pas lui aussi que toutes les dames aient les cheveux relevés.

J'avais réussi à aller outre les avis de Bryden, mais je ne pense pas que cela sera la même chose pour le roi Zenon.

Elle semble réfléchir à ma proposition, avant d'arborer un petit sourire malicieux.

– Je pense pouvoir faire quelque chose qu'il plaira autant au roi qu'à vous. Faites-moi confiance, chuchote-t-elle discrètement, comme si cela devait rester un secret entre nous deux.

Je hoche de la tête pour lui donner mon accord et ferme les yeux. Autant garder la surprise pour la fin, vous ne croyez pas ?

Ses gestes restent doux. Je n'arrive pas à deviner ce qu'elle compte me faire réellement. Je sens qu'elle attache quelques mèches sur ma tête. Peut-être pour les faire boucler ? Après tout, je ne pense pas qu'ils aient de fer à lisser à disposition.

C'est après environ, à vue d'œil, une bonne heure, qu'elle s'éloigne un peu de moi, comme si elle admirait son travail.

Voulant l'admirer à mon tour, j'ouvre mes yeux, mais je suis déçu par ce que je vois.

Elle a déposé un tissu opaque sur le miroir qui est censé me montrer ma coiffure, devant moi. Je me retourne avec une petite moue vers Abelina, attendant ses explications. Je pourrais très bien enlever le drap dans un geste rapide, mais au vu de l'attention qu'elle y a mise, je lui laisse le choix du moment où je verrais son œuvre. Elle s'empresse de me donner sa réponse, d'ailleurs.

– J'ai pensé que vous pouviez vous habiller et voir le résultat à la toute fin ?

Très bonne idée !

Un sentiment de nostalgie me prend lorsqu'un souvenir me revient en mémoire. Ma grand-mère adorait me coiffer et me préparer de jolis habits quand je ne devais avoir qu'une dizaine d'années. J'aimerais tellement revivre encore une fois ce moment avec elle. Mais nous ne pouvons remonter le temps, malheureusement.

Je souris à la charmante fille qui me tient compagnie, et la suis dans la chambre pour enfiler les tissus, qui m'attendent depuis quelques heures maintenant, sur mon lit.

Abelina en attrape un puis se tourne vers moi, mais laisse son geste en suspens. L'étonnement est ancré sur son visage, puis la gêne, mais je ne sais pourquoi.

– Il vous faut enlever le drap de bain, ma Dame Lindsey...

Un simple « ah » franchit mes lèvres lorsque je comprends son attitude. Et pire, c'est que je ne peux pas lui dire que je vais le faire toute seule, car je n'ai pas la moindre idée de la manière dont l'on doit mettre cet habit.

À contrecœur, je fais tomber la serviette et évite au maximum le regard d'Abelina. Cette dernière s'empresse de me donner un tissu, et me fait signe de le faire passer par mes jambes. J'en déduis à sa forme que cela doit être une sorte de culotte. Le tissu forme un T avec l'une des branches qui se place entre les jambes, les deux autres rejoignant la première pour se refermer sur le devant. Abelina ne perd pas son temps et se dépêche de l'attacher pour moi rapidement.

Je n'ai pas besoin d'émettre le moindre son, elle comprend parfaitement mon désarroi et la situation délicate dans laquelle nous sommes. Et je la remercie silencieusement.

Elle prend un second tissu qu'elle vient plaquer sur ma poitrine, faisant un tour, puis le plaçant sur mon épaule droite, le laissant tomber librement derrière moi. Un troisième, plus fin, comme du tulle, vient s'accrocher à mon épaule droite, sur le tissu déjà présent, et tombe sur mon bras. Voyant qu'il ne reste qu'un petit tissu transparent sur mon lit, je me mets à paniquer à l'idée de sortir en dehors de ma chambre avec seulement ma poitrine et mes parties intimes de cachés.

Je ne suis pas du style exhibitionniste. Loin de là !

J'adore mon ventre, prouvant la prochaine naissance de mon bout de chou, mais de la même manière, je ne souhaite pas le laisser sans rien pour le dissimuler de tous les regards scrutateurs qui m'attendent.

Encore une fois, Abelina court à mon secours. Cette fille est un ange !

– Je reviens... Hésite-t-elle. Je vais chercher la pièce qui sera mieux adaptée pour vous.

Alors, je devais réellement porter ça ? Juste ça ? Sans rien de plus ? Je sais qu'il fait chaud ici, mais ce n'est pas une raison, bon sang ! Quelle femme aimerait s'habiller si légèrement, sauf peut-être devant son mari ? Parce que cela est aussi peu recouvrant qu'un habit de nuit !

Lorsqu'elle revient, je souffle de soulagement en voyant que la pièce est longue et moins transparente que celle présente encore sur le lit.

Elle l'attache sur le pas du tissu qui recouvre ma poitrine. Ce dernier tombe jusqu'à mes pieds. Elle me dépose des chaussures, semblables à des sandales de nos jours, montant sur la moitié de mon mollet. Je m'assoie sur mon lit pour les mettre, mais avec mon ventre, même si je n'en suis qu'à ma quinzième semaine, cela reste plus compliqué. Sans me laisser le temps, Abelina se place à genou devant moi, me prend la chaussure et me la met.

– J'aurais réussi à les mettre, tu sais.

– Ne vous inquiétez pas, je suis aussi là pour ça !

Ne cherchant pas à la contrer, je la laisse faire. Au vu du regard qu'elle m'a lancé lorsqu'elle m'a parlé, cela aurait été une discussion sans fin. Une fois terminée, elle se lève et m'attrape ma main gauche, m'amenant dans la salle de bain, vers un grand miroir.

La femme que je vois à côté d'Abelina ne peut être que moi. Mes cheveux sont tressés. Lorsque je me retourne légèrement pour voir le résultat de dos, je suis ébloui d'y voir tous les autres détails de la coiffure. Elle a incrusté un fin tissu, de la même couleur que mon habit, tout au long de la tresse. Des mèches ondulées sont sorties et bougent librement sur mes épaules. C'est tout simplement magnifique.

Je ne baisse mes yeux qu'après avoir admiré son travail sur mon corps. Même si cela reste une tenue légère, elle a rendu la tenue superbe. Les différentes teintes de pourpres font ressortir à merveille mes yeux, laissés naturels.

– Il estl'heure de faire votre entrée, ma Dame Lindsey.     

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