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Chapitre 7


Il fait de plus en plus froid. Pas un instant ne passe sans qu'un tremblement possède mes membres. Je suis toujours dans ma même position qu'au début, lorsque j'ai atterri dans cette pièce. Je n'ai plus de force pour rien. Même mes yeux sont devenus irritants, une fois que toutes les larmes de mon corps sont sorties. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Il fait toujours aussi noir. Aucun bruit n'est arrivé à mes oreilles depuis le ricanement de mon kidnappeur.

Je n'ai ni eau, ni mangé, si chaise et autre. La petite pièce est complément vide. Je suis terrifiée. Je ne sais pas ce qu'il compte faire de moi.

La prophétie est connue de tous ici. C'est un peu comme leur Bible. Cet homme doit savoir la même chose que moi si ce n'est pas plus.

Pourquoi je n'ai pas pensé qu'on pourrait me vouloir du mal ?

Le cliquetis de clés se fait entendre, en plus d'en bruit de serrure. La porte s'ouvre violemment et s'écrase sur le mur. Je relève ma tête fébrilement et vois deux hommes rentrent dans la salle. Ne parvenant à dire la moindre chose, je ne peux qu'écouter leur conversation.

– Êtes-vous sûr que c'est elle ?

– Oh oui Monsieur le Conseiller ! Et regardez ! s'exclame-t-il avant de s'avancer vers moi.

Sans retenue, il tente de soulever ma robe. Retrouvant un peu de force, je me débats et tente de lui donner un coup de pied.

Il finit par me mettre debout, n'étant pas affecté par mes faibles coups. Un pose sa main sous mon ventre, faisant ressortir mon ventre rond. Je pousse sa main brutalement et pose à mon tour ma main sur mon ventre.

Depuis quand se permet-il de poser la main sur mon ventre ?

Son geste me dégoute et je ne m'en cache pas, affichant une moue de dégout bien visible sur mon visage, et un regard furieux par son geste.

Je remarque enfin, en détournant mon regard sur le second homme, que celui-ci est mieux habillé. Il fixe mon ventre avec un grand sourire mauvais.

Je ne vais pas l'aimez lui non plus...

– C'est parfait, dit-il en s'approchant de moi, ses yeux se posant désormais dans les miens. Le Roi Zenon vous en remerciera grassement, soyez-en sûr.

Zenon ? Le cruel de la guerre des trois montagnes ? Pitié, non...

Avec une enjambée de plus, il arrive à ma hauteur et m'agrippe mon bras – avec plus de douceur que l'autre abruti – pour me tirer hors de la pièce. La lumière éclatante du jour m'aveugle dans un premier temps. N'ayant toujours pas de force, je bataille à marcher correctement. Le fameux conseiller ralentit le pas.

Il me fait sortir de cette bâtisse pour m'emmener plus loin vers une calèche aussi noire que l'obscurité absolue. Sans perdre plus de temps, après avoir regardé qu'il n'y a personne autour, il m'ouvre la porte et me pousse à l'intérieur. Je me rends compte que personne ne viendra m'aider et ne préviendra Bryden. Je ne l'aime pas, mais tout de même à comparer des deux hommes qui me font face, je n'hésite pas trop.

Même si je ne sais toujours pas réellement ce qui se passe autour de moi, je dois dire que je préfère le confort de la calèche à celui que j'avais dans la maison de l'homme.

Malheureusement, si j'ai bien compris où l'on me mène, cela risque d'être pire... Le roi Zenon – d'après ce que m'avait dit Filly – est un homme cruel qui ne voit que lui. Autant dire que je ne dois pas m'attendre à être accueilli dignement.

Je commence vraiment à en avoir marre de ne rien contrôler dans ma vie. Au moins au château, même si j'étais limité, j'avais quelques libertés. Maintenant, la seule chose que j'ai, c'est la peur omniprésente en moi. Je suis constamment sur mes gardes. Je ne veux pas être la fameuse déesse de la prophétie.

Je voudrais bien échanger de rôle avec quelqu'un si c'était possible.

Mais non. J'ai l'impression, à la place, que tout me tombe dessus. Ça va de pire en pire et non en s'arrangeant.

L'homme désigné comme étant le conseiller du roi Zenon prend place en face de moi. Il donne l'ordre de partir sans préciser la destination. Je vois son visage, vraiment, pour la première fois. Le brun de ses cheveux contraste avec ses yeux bleu clair semblables à l'eau dans laquelle j'ai plongée en Crète.

Tout me parait bien loin maintenant...

Je pense que cela doit faire une heure que nous sommes en chemin. Aucun de nous deux ne parle et de toute manière, je n'ai pas l'intention de le faire.

La calèche s'arrête, et je constate que le conseiller en face de moi fronce ces sourcils. Si l'occasion se présente, je ne perdrai pas une seconde pour courir et partir de ce merdier. Je suis sûr que cela sera toujours mieux pour mon bébé et moi que de rester à ne rien faire.

Mes yeux font des allers-retours entre la poignée et l'homme, attendant la bonne occasion pour foutre le camp. Mais je me fais remarquer comme une débutante.

– N'y pensez même pas.

Méfiante, je ne réponds rien. Je me fiche de ses mises en garde. J'en ai assez.

– Nous ne vous voulons aucun mal.

Je lui ris presque au nez suite à sa réplique à deux balles ! Aucun mal ? On voit que ce n'est pas lui ai est restée enfermé dans une pièce froide et humide comme une moins que rien. Je parais si bête que ça pour le croire ?

– Vous comprendrez lorsque vous le verrez.

– Voir qui exactement ? réponds-je effrontément.

Il semble étonné que je lui accorde enfin une parole, mais qu'il se rassure, je n'ai pas prévu de lui faire la causette non plus.

– Le roi Zenon.

– Quelle chance... murmuré-je à moi-même.

– Je ne sais pas ce que l'on vous a dit de lui, mais les rumeurs peuvent vite se tromper et duper le monde.

– Vous savez, on me dit tellement de choses improbables depuis quelques jours, que je préfère ne croire personne et voir de mes propres yeux.

J'ai répondu ça afin qu'il pense que j'allais être un minimum malléable. Avec de la chance, il baissera sa garde et je partirai plus vite que prévu. Il faut y croire.

La calèche repart enfin. Un homme est venu chuchoter à l'oreille du conseiller et nous nous sommes remis en marche par la suite. J'essaie de prendre un air plus détendu et il y croit puisqu'il me fait un petit sourire en coin.

Crétin.

Autant se le mettre dans la poche le petit conseillé du roi. Il pourrait me servir dans mon plan de fuite.

Encore de longues minutes passent avant que nous nous arrêtions une nouvelle fois. L'homme sort avant moi et me fait signe de le suivre. Pensant qu'il va partir, s'attendant à ce que je le suive, je prends mon temps à descendre pour me faufiler sans qu'il me le remarque. Mais à peine mon premier pied touche le sol, qu'il m'agrippe fermement – mais sans me blesser – le bras.

Tentative ratée.

Il y en aura d'autres, j'en suis sûre.

L'immense bâtisse qui se trouve face à nous me fait froid dans le dos. Elle parait sombre et lugubre. Exactement comme l'on m'a décrit le propriétaire. Tout est à sa place : les arbustes idéalement taillés, les gardes de chaque côté de la grande porte d'entrée. D'un pas hésitant, j'approche et monte les marches me menant à l'entrée de cette demeure. Le conseiller ne me lâche toujours pas d'une semelle et me force à passer le pas de la porte.

Au contraire du domaine du Seigneur Bryden, ici, personne ne semble heureux ou même un tant soit peu paisible d'esprit. Toutes personnes affluant dans l'entrée où nous sommes a le visage fermé de peur et d'appréhension.

Je remarque que les femmes sont beaucoup plus en nombre et avec des habits plus... Légers. Leur ventre est visible, en plus de leur poitrine. Tout est vulgaire. Mais à leur visage, j'en déduis que cela ne doit pas leur plaire non plus.

Coupant mes pensées, le conseiller dont j'ignore encore le nom me tire à travers une salle sur notre droite. De grands coussins et sortes d'édredons posés au sol, où un homme au fond est assis confortablement, le regard fixé sur ma personne. Je devine que ce doit être le roi Zenon en personne.

Vêtu d'un haut et d'un bas noir parsemés de rouge, il m'accueille d'un signe de sa main, m'invitant – ou plutôt me forçant – à m'assoir non loin de lui.

Je m'exécute sans plus de commentaire, ne souhaitant pas me rebeller dès mon arrivée. Je veux avant tout voir ce qui m'attend. Je me pose sur mes talons et laisse mes mains tombées sur mon ventre rond, que j'admire de jour en jour. Le regard du roi suit mes gestes et arrive la grosse bosse que je possède maintenant.

Je ne saurais dire si c'est un sourire de victoire qui s'affiche sur ses lèvres ou un sourire rempli de mauvaise volonté. Vous savez, celui où l'on lit en plus de ça dans les yeux une lueur de malice à la limite d'être perverse. Aucune pensée saine et polie de me vienne en tête lors de cette première approche que j'ai avec ce roi.

– Bienvenue chez moi, déesse de l'enfant né.

– Je ne suis pas une déesse, arrêtez tous avec ça ! Je suis simplement Lindsey !

– Comme vous le souhaiterez, déesse, insiste-t-il en se rapprochant de moi. Alors comme ça, vous portez la vie ?

– Ça ne se voit pas assez ?

– Cela vous va à merveille, déesse.

Ce type est louche, je ne le sens pas. Ses compliments m'ont l'air d'être là seulement pour m'amadouer. D'un signe de tête, je le remercie.

– Comme vous avez pu le voir, ici, nous n'avons pas la même manière de vivre, si l'on peut dire cela. Il faudra vous changer et respecter les règles, commence-t-il avec un air menaçant, faisant tomber le faux masque qu'il essayait de prendre.

– Il en est hors de question ! M'indigné-je, en voulant me lever, mais il m'arrête en posant ses mains sales sur mon ventre et y laissant une légère pression.

– Déesse, voyons, calmez-vous. Vous ne voudriez pas qu'il arrive quelque chose à votre précieuse progéniture ? ajoute-t-il en faisant bouger l'une de ses mains sur mon ventre.

Étant le geste de trop, je rejette ses mains répugnantes d'un geste sec, qui lui déplait au vu de la contraction de sa mâchoire et du froncement de ses sourcils.

– Qu'insinuez-vous ?

– Il serait dommage qu'un malheureux accident vous arrive et que, de ce fait, vous perdiez votre futur enfant, n'est-ce pas ? Dans ce cas, vous allez m'écouter et faire ce que je vous dis, est-ce clair ? chuchote-t-il plus menaçant encore qu'auparavant, provoquant ainsi un long frisson de peur s'insinuer tout au long de ma colonne.

Ne répondant rien et baissant le regard, il continue :

– Bien. Gail ?

Le conseiller s'approche vers nous, étant resté au loin depuis le début, et fait une petite révérence lorsqu'il parvient à notre hauteur.

– Oui, mon Roi ?

– Amenez-la dans sa suite, dans l'aile de mes concubines, dit-il en s'adressant au conseiller se nommant Gail. Vous allez vous y plaire, j'en suis sûr, complète-t-il cette fois à mon attention.

Rien qu'à l'évocation du mot « concubines », une nausée d'écœurement avait menacé de tomber. Après la cage dorée ? Je vais maintenant finir dans un harem. Je pensais ne pas vivre quelque chose de pire que l'enfermement dans le château du Seigneur Bryden, mais je me trompais. Le roi Zenon veut apparemment s'attaquer à ma dignité, sans quoi si je ne respecte pas ses volontés, il peut mettre la vie de mon bébé en danger. Même s'il je ne pense pas que je vais être violentée, – comme je l'avais pensée suite à mon passage dans la pièce froide et humide de l'homme cruel de la place du village – me rabaisser en portant cette tenue, qui est plus un bout de tissus qu'autre chose, avec mon gros ventre rond est une atteinte plus indirecte à ma personne, mais d'autant plus violente moralement. Je m'imagine déjà le regard de toutes les personnes, hommes ou femmes, que je vais croiser.

Être enceinte dans ce monde n'est pas une bonne chose et n'apporte que du malheur selon eux. S'ils savaient à quel point cela peut être un vrai bonheur...


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