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➳ Chapitre 29

~ 2 mois plus tard ~

Le jour tant attendu était presque arrivé. Demain soir, nous allions nous envoler vers New-York. Enfin ! J'attendais ce jour depuis tellement longtemps !

Tout était prêt. Nos problèmes étaient plus ou moins réglés, nos feuilles signées et rendues, nos passeports soigneusement rangés dans nos sacs.

Pendant ces deux mois, nous avions répété et répété, si bien qu'écouter une seule des chansons que nous chantions me lassait profondément. Chose qui ne m'était jamais arrivée !

Et puis, à propos de notre comédie, le tournage avait été fait il y a quelques semaines et le montage était en cours de réalisation. Qu'est-ce que Gaël avait été déçu de ne pas pouvoir jouer dedans ! Il n'avait même pas pu faire de caméo... J'avais hâte de voir le résultat. Résultat qui était le fruit de notre travail. Simon m'avait promis d'acheter le DVD et d'en faire la promotion auprès de toute sa classe.

Comme prévu, l'argent gagné allait être versé à une association, et j'espérais de tout cœur que ce ne serait pas un fiasco. A priori, nous n'avions pas de soucis à nous faire.

S'il y en avait bien une qui avait pu être remarquée, c'était Emma. La jeune styliste avait donné une bonne partie des idées, avait esquissé des tas et des tas de vêtement et s'était, par la même occasion, improvisée chef du groupe ; et il fallait dire qu'elle avait du talent.

À presque seize ans, elle était déjà capable de dessiner, coudre et concevoir des vêtements elle-même. Elle n'aura aucun problème pour les créer avec sa propre marque et ses propres boutiques. Son professeur lui a clairement fait comprendre qu'il n'avait rien à lui apprendre, et depuis, sa joie se déversait sur nous tous, encore plus qu'à l'accoutumée. Elle était une perle à elle seule ; toujours à dessiner des sourires sur des visages tristes, à essayer de leur voler leur mal-être et de le transformer en liesse, et bien-sûr à leur redonner confiance en eux. Rares étaient les personnes comme elle.

    Quant à Lucie, la petite (grande) danseuse, elle s'était occupée des chorégraphies avec quelques uns de son groupe de danse. Leur groupe n'était pas bien grand : il comprenait un peu moins de dix élèves. Le résultat était magnifique ; et Alice et moi avions la grâce d'un hippopotame à côté d'elle... J'avais fini par la surnommer Odile, en référence au Lac Des Cygnes. Elle volait à chaque fois qu'elle dansait.

    Alice disait sans cesse qu'il fallait qu'elle apprenne à Luke à danser correctement, c'est-à-dire dire sans écraser les pieds et en étant gracieux comme un crocodile. Je lui avais rétorqué qu'Antoine dansait comme un éléphant et qu'elle n'en faisait pas tout un plat. Car, selon ma meilleure amie, quatre niveaux de grâce et de légèreté se distinguaient : 1) le niveau éléphant 2) le niveau crocodile 3) le niveau chat et 4) le niveau cygne, alias l'élégance et la suavité absolues, que seuls Lucie et son groupe possédaient.

Je soupirai longuement. Alice, couchée dans son lit avec son casque, ne m'entendit pas. Elle réécoutait les chansons qu'elle devait chanter. L'idée de faire une fausse note la terrifiait, et je mentirais si je déclarais que cela ne m'angoissait pas tout autant. Néanmoins, je connaissais toutes les sonorités par cœur.

Les répétitions s'étaient d'ailleurs étonnamment déroulées le plus tranquillement possible : il n'y avait eu aucune dispute. Miraculeux ! À vrai dire, Thomas s'était comportée normalement et n'avait pas agi comme une personne dépourvue de cœur pour blesser autrui. Il ne m'avait pas plus parlé que nécessaire, à ma plus grande joie. Cela avait été stupide de ma part de m'inquiéter. Ni mots heurtants ni phrases sonnant fausses ne s'étaient échappées de sa bouche. Il s'était contenté de parler d'une voix neutre et d'acquiescer aux remarques de M.Ginsique.

    Son comportement m'étonnait ; mais, je restais méfiante et loin de lui. Peut-être avait-il assimilé que je ne me préoccupais plus de lui de la même manière et que par conséquent, il ne pourra plus me berner ? Je l'espérais.

Finalement, M.Ginsique avait abandonné l'idée du medley car nous étions beaucoup trop. De ce fait, il avait imposé derechef à Antoine un second duo avec Thomas. Le pauvre garçon s'était donc retrouvé à chanter Ordinary Human et As The World Falls Down aux côtés de Thomas. Cependant, peut-être que cela leur permettra de renouer des liens, ce qui ne pourrait être que bénéfique pour Antoine.

Alice et Antoine avaient fêté leur un an il y a peu, et les voir ensemble me faisaient plaisir, et quelque part, me rassurait. Ils étaient finalement devenus mes piliers. Les imaginer séparés était impossible.

Mike se plaisait à dire à quiconque souhaitait l'entendre qu'ils formaient un couple en « béton armé anti-normalité » . Il aimait donner des surnoms à tout va, un peu comme nous tous, et qualifiait Alice de « Chapelier Toqué » en raison de ses réactions étranges. Je pensais plutôt qu'il se vengeait du surnom que je lui avais donné, qu'Alice s'amusait à répéter sans cesse.

Mike était avant tout original, et surtout à part. C'était ce que j'aimais bien chez lui. La différence fait la richesse de l'humanité. Mais, il restait un jeune homme simple qui ne se prenait pas la tête et qui avait un rire farouche jaillissant de ses lèvres à n'importe quel moment.

Quant à Caitlin, c'était une personne calme aux réactions modérées. Je commençais à croire qu'elle était un mélange des personnalités de Mike et de Luke : elle avait le calme et la gentillesse de Luke, ainsi que la franchise de Mike. Et comme pour Mike, j'étais sûre qu'elle en savait plus qu'elle ne le prétendait.

J'avais tenté d'en apprendre plus sur Luke à travers Caitlin. Cependant, cela n'avait abouti à rien. J'étais aussi avancée qu'en février. Alice et moi avions imaginé toutes les théories possibles et imaginables, mais rien. Nous ne savions rien.

A nouveau, je soupirai de frustration ; j'avais l'impression de penser creux. Je finis par cesser de résister à mes douces pensées qui ne cessaient de venir m'enivrer.

Depuis plus d'un mois, je vivais dans un second état. Comme si le monde réel était fade et dépourvu de goût. Je ne pensais qu'à lui. Je n'en avais pas parlé à Alice.

Je respirai l'air doucement, laissant un air rêveur s'imprimer sur mon visage.

C'était comme si j'étais infirme. Mes jambes me guidaient toutes seules, mon corps se consumait. Tout ne tournait plus qu'autour de lui, et lui seul. S'il n'hantait pas mon esprit, je pensais vide. C'était à la fois terrible et fascinant.

Des plumes s'épanouissaient dans mon corps, m'effleurant intérieurement, enveloppant mon coeur, et le faisant cogner de plus en plus fort chaque instant.

J'allais le voir bientôt. Après-demain. Je m'impatientais tout en redoutant ce moment : et si mon corps me trahissait ? Et si mes mains tremblaient ? Et si je m'empourprais ? Et si je l'étreignais trop longtemps ?

Je secouai la tête, je ne devrais pas me poser autant de questions. Néanmoins, je savais que je devrai faire attention à ces petits détails. Comment dissimuler l'extérieur visible, alors que l'intérieur est en ébullition ?

Son visage apparaissait dans mon esprit, dessiné trait pour trait. Ce n'était pas une ébauche, non, mais une image claire, nette, gravée à l'encre. Son rire résonnait dans mon coeur, semblable à une douce chanson d'antan.

Je le voyais, lui et son sourire au coin, lui et son air moqueur, lui et ses yeux bleus qui me perturbaient, lui et son regard triste. Je le voyais, tout simplement.

— A quoi penses-tu ? fit la voix d'Alice, résonnant comme un écho.

Je sursautai violemment et me relevai d'un coup sec.

— A rien, mentis-je, en respirant ardemment, me calmant.

Elle haussa un sourcil, tandis que je me rallongeais, expirant un bon coup. Elle m'avait fait une de ces frayeurs !

Je passai en revue la pièce et mes yeux s'arrêtèrent sur ma valise bouclée. « Plus que cette nuit, le réveil, et nous partons » pensai-je. Les vêtements que je porterai demain – c'est-à-dire un débardeur bleu, un pantalon noir, une chemises à carreaux avec mes inséparables converses – étaient posés au pied de mon lit. Mon téléphone rechargé au maximum était dans mon sac à dos noir avec des écouteurs, des carnets et des stylos. Ma guitare, rangée dans son étui, attendait patiemment, reposant contre le mur pâle. Je tentai de déceler, de mémoire, le moindre oubli, mon album photo avait rejoint mon téléphone et mes autres affaires dans mon sac. Tout était prêt. Tout, sauf le temps, qui avait, encore une fois, décidé de nous railler.

— Je n'arriverai pas à fermer l'oeil de la nuit, se plaignit Alice, je vais être épuisée !

— On dormira dans l'avion, objectai-je ; et entre nous, toi, épuisée ?

Elle se mit à rire :

— Bien vu, Sherlock !

— C'est évident ! répliquai-je immédiatement, amusée

— Hein ? Ce ne serait pas plutôt « Elémentaire, mon cher Watson ! » ?

— Sherlock ne l'a prononcé qu'une seule fois dans un seul livre et c'était quand...

— Stop, j'ai compris, me coupa-t-elle.

Elle rit légèrement avant de reprendre :

— Je ne peux plus attendre ! Je veux partir maintenant ! s'écria-t-elle

— Je veux me téléporter à New-York ! m'exclamai-je, presque aussitôt

— Comme dans Star Treck ! lança-t-elle, en mimant le geste

— Ou par la Porte des Etoiles !

— Rhaaa, si seulement cela n'existait pas uniquement dans les fictions ! soupira Alice

— Mais, si c'était réel, quel serait l'intérêt de lire ce genre d'histoires et de regarder ces films ? m'enquis-je

— Tu poses trop de questions ! Demande à Luke, il te fera un raisonnement complet, grimaça-t-elle. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi ce n'est pas lui ton correspondant ; vous posez tous les deux le même type de questions !

— Peut-être parce que Mike et moi partageons un amour inconditionnel pour les dessins animés ? proposai-je. Non ! C'est parce que vous êtes deux Barbies...

— Quoi ? Tu viens de nous traiter de « Barbies » ? Attends que je le lui dise, répliqua-t-elle, malicieusement. Rappelle-toi que tu as fini sur le sol, la dernière fois...

— Lui aussi ! rétorquai-je, en retenant un rire

Elle secoua la tête :

— Je ne te viendrai pas en aide

— Comme toute bonne amie, commentai-je.

Nos rires retentirent dans le silence du bâtiment.

Alice bâilla :

— Mes paupières sont lourdes, mais je ne tiens pas en place !

— Comme tous ceux qui partent, répondis-je, en bâillant à mon tour.

Malgré mon excitation et mon état un peu rêveur, la fatigue m'engourdissait.

— On devrait dormir, déclarai-je, en fixant le mur d'un air absent.

Elle hocha la tête, trépigna une dernière fois sous mon regard amusé, avant de couper sa lampe, plongeant la pièce dans l'obscurité.

— Bonne nuit, Alice

— Bonne nuit Emmy, et ne t'inquiète pas ! Tout va bien se passer. Je sais que tu t'inquiètes ; je te connais par coeur, chuchota-t-elle

— J'espère que tu as raison, murmurai-je

— J'ai toujours raison, affirma-t-elle, avant de rajouter plus bas encore : tu le revois très bientôt...

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