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Chapitre 21 : Les dégâts après la tempête

  Sur le pas de la porte, Maggie, Ewen et Candice croisèrent Patron en grande conversation avec le lieutenant Messant et Bastien. Les deux détectives leur firent un signe de tête au passage, et ils poursuivirent leur route, escortant l'adolescente entre eux.

   Dehors, la tempête, aussi brève fut-elle, avait laissé beaucoup de marques de son passage. De nombreuses branches plus ou moins grosses jonchaient le sol çà et là. Un jeune rosier avait carrément été arraché de sa terre et était venu se coincer dans le lierre qui grimpait le long de la paroi du manoir. Les petits graviers du chemin principal s'étaient éparpillés un peu partout dans le gazon trempé. Les vieux boulons rouillés qui maintenaient un lampadaire en fer forgé sur le sol avaient failli à leur tâche, et l'imposant luminaire avait manqué de peu d'exploser l'une des fenêtres du hall du manoir, retenu miraculeusement par les câbles électriques.

« —Eh bah ! siffla Ewen ébahi par le tableau de désolation qui s'affichait sous ses yeux. Quand ça souffle ici, ça rigole pas !

—Je n'ai jamais vu une telle tempête, lui répondit Candice avec la même moue d'incrédulité.

—Tu viens souvent ici ? lui demanda Maggie.

—Oui. J'aime passer du temps avec mon grand-père. Lui et moi on est pareils. Ma mère n'aimait pas trop que je vienne autant le voir. Elle trouve qu'il a une mauvaise influence sur moi. Au moins maintenant, il ne lui posera plus de problème...

—Ça va peut-être être difficile à entendre ce que je vais te dire mais, un jour, j'espère que tu comprendras le sens de mes paroles. Ta mère n'est probablement pas devenue cette femme froide et distante par hasard. J'imagine qu'elle a vécu des choses horribles pour en arriver-là.

—Elle a perdu sa mère quand elle était encore très jeune, et elle a dû faire face avec sa sœur parce que mon grand-père avait complètement perdu pieds.

—Quand tu auras compris ça, tu avanceras sur beaucoup de choses.

—Merci Madame.

—Maggie.

—Merci Maggie. »

   Le trio continua sa promenade le long du chemin en graviers qui serpentait dans la propriété. Mises à part la verdure et une vieille cabane de jardin dont le toit avait été emporté et logé dans les haies, la tempête n'avait pas fait tant de dégâts matériels que ça.

« —Est-ce que tu t'es fait une idée plus claire sur l'identité du meurtrier de ton grand-père ? demanda Maggie sur le ton de la conversation.

—Après ce qu'il vient de se passer, je pense évidemment à Mathias. Mais cette évidence ne me convient pas.

—Pourquoi ?

—Je ne sais pas. Je pense qu'il aurait pu le faire, oui, mais que quelqu'un a été plus rapide que lui.

—Comment ça ? »

   Candice se stoppa net. Si elle avait réussi à se détendre un peu grâce à la présence rassurante des deux détectives, elle était maintenant de nouveau hyper tendue.

« —Quand... commença-t-elle hésitante et cherchant à contrôler le flot d'émotions qui revenait la submerger. Quand j'ai vu mon cousin avec son arme et ce regard dément après qu'il ait tiré, je me suis rappelé de quelque chose la nuit où mon grand-père est décédé. »

   Et tu pouvais pas t'en rappeler avant ?! pensa Ewen ennuyé.

« —Quoi donc ? l'encouragea doucement Maggie.

—En fait, reprit l'adolescente perdue dans ses pensées, pendant la nuit, je voulais mener tranquillement l'enquête dans le manoir et chercher des indices à l'abri des regards indiscrets pour prendre un peu d'avance. On a le droit, ça fait partie du jeu d'être plus malin que les autres. Je disais donc, alors que je me promenais dans le manoir, j'allais atteindre la chambre de mon grand-père, quand j'ai vu sa porte s'ouvrir.

   « Je ne sais pas pourquoi, j'ai reculé dans l'angle du couloir par réflexe. Cachée derrière une grosse plante, j'ai justement pu voir mon cousin sortir de sa chambre.

—Mais pourquoi tu ne nous l'as pas dit plus tôt ? la coupa presque Ewen.

—Je viens de vous le dire, je ne m'en rappelais plus ! Le visage de Mathias était si diabolique, et aussi son arme qu'il rangeait dans son manteau, ça m'a fait si peur ! Tout ça m'est revenu à l'esprit avec la scène qui vient de se dérouler sous nos yeux à tous, quand j'ai recroisé ce regard de fou.

—Et pourtant, réfléchissait tout haut Maggie, ce n'est effectivement pas lui qui l'a tué puisqu'il est mort d'une overdose médicamenteuse. Tu as raison Candice ! Il avait l'intention de le faire, mais quelqu'un est passé avant lui. »

   Maggie se retourna brusquement vers l'adolescente :

« —Candice ! Quelle heure il était quand tu as vu ton cousin sortir de la chambre de votre grand-père ?

—Je suis revenue dans ma chambre sitôt après que mon cousin se soit suffisamment éloigné pour ne pas m'entendre. J'ai eu l'automatisme de regarder mon téléphone avant d'éteindre ma lampe de chevet et, si mes souvenirs sont bons, il était aux alentours de deux heures du matin.

—Merci. »

   À grandes enjambées, Maggie retourna vers le manoir où Patron, le lieutenant Messant et Bastien étaient toujours attroupés. Leur collègue journaliste Raphaël Potéo les avait rejoints, son fidèle appareil photo toujours autour du cou. Lorsqu'ils virent la détective arriver près d'eux, ils cessèrent leurs conversations, l'attention happée par cette  nouvelle-venue.

« —Bastien ! l'interpella la jeune femme qui réfléchissait à toute vitesse.

—Oui ?

—Est-ce que tu as pu déterminer l'heure exacte à laquelle est mort Arthur de Linthe ?

—Je l'ai estimée entre une et deux heures du matin.

—Tu as quelque chose Maggie ? demanda Patron fort intéressé par cette conversation.

—Candice vient de nous dire qu'elle a vu son cousin sortir de la chambre de leur grand-père aux alentours de deux heures du matin et qu'il avait probablement l'intention de le tuer puisqu'il rangeait son arme dans sa veste.

—Ce qui signifie qu'Arthur de Linthe était déjà mort, mais depuis seulement quelques instants.

—Il faut que je retourne l'interroger.

—Il a finalement été envoyé directement à Bonne Nouvelle, qu'il connaît déjà. Le CHU est blindé avec la tempête, ils font difficilement face, son poignet devra attendre.

—On y va ? proposa Ewen à sa collègue après s'être approché du petit groupe, toujours en compagnie de Candice qui semblait être complètement dépassée par les évènements. »

   Maggie acquiesça et fonça directement jusqu'à leur voiture de fonction, laissant la place du conducteur à son collègue qui avait de meilleures compétences qu'elle à ce niveau. À son tour, Ewen s'installa sur son siège et ils furent partis en direction de la prison Bonne Nouvelle de Rouen.

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