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Chapitre 20 : Le calme après la tempête

Quelques minutes après que Stanislas eut rendu son dernier souffle, l'ambulance arriva, escortée par un fourgon de gendarmerie et une voiture du SAMU. Le médecin urgentiste ne put que constater le décès du détective avant d'aller prodiguer les premiers soins à son assassin.

   De son côté, le lieutenant Messant, arrivée dans le fourgon, s'approcha des deux détectives encore en vie. Sans lâcher le meurtrier des yeux, elle débriefa avec eux :

« —Tu l'as pas raté, Ewen.

—Mais j'ai tiré trop tard, j'aurais dû le faire bien avant. J'en avais la possibilité pendant que sa sœur négociait avec lui.

—Sûrement. Et c'est ce qui fait de toi quelqu'un de fondamentalement bon. Tu pensais qu'il se raisonnerait.

—IL ALLAIT ÊTRE PAPA ! »

Ewen envoya un énorme coup de pied dans un verre tombé au sol et qui alla se briser de toutes ses forces dans le mur en face. Sans laisser le temps à sa collègue de dire quoi que ce soit, il quitta la pièce, les poings et la mâchoire serrés, les larmes aux yeux.

Maggie allait le suivre, mais le lieutenant l'en empêcha en la retenant par l'épaule.

« —Laisse-le. Il n'est pas encore prêt à recevoir ton soutien. Mais quand il le sera, il faudra veiller sur lui. Le cheminement va être douloureux, c'est l'une des pire culpabilités que de se dire qu'on aurait pu sauver la vie de quelqu'un et qu'on ne l'a pas fait.

—Mathias aurait quand même tiré si Ewen avait fait feu avant lui. Il avait le doigt crispé sur la détente. Le coup serait parti tout seul.

—Ewen n'est pas en capacité de faire la part des choses pour le moment. »

Maggie resta silencieuse. Une larme lui échappa et roula sur sa joue, qu'elle essuya en un geste avant de prendre une grande respiration.

« —Patron va venir ? demanda-t-elle finalement, comme si la présence assurée de l'homme pouvait tout changer à la situation dramatique dans laquelle ils étaient plongés.

—Je pense qu'il est déjà là, auprès d'Ewen.

—J'espère vraiment qu'il ne va pas lui tomber dessus. Il n'a pas besoin de ça.

—Non, il ne le fera pas. »

Peu convaincue, Maggie ne souhaita pas poursuivre cette conversation. Elle reporta son attention sur les deux scènes parallèles qui se déroulaient sous ses yeux.

D'un côté, le médecin urgentiste stabilisait le poignet en charpie de Mathias avant d'autoriser son transfert vers le Centre Hospitalier Universitaire de Jouville. Si le tueur ne pouvait pas porter de menottes pour une raison évidente, il n'a toutefois pas pu se soustraire à la vigilance d'un gendarme taillé comme une armoire à glace qui monta dans l'ambulance avec lui.

De l'autre côté, une gendarmette nouvellement recrutée tentait désespérément d'éloigner Eugénie du corps sans vie de son bien-aimé. C'était une scène de crime, il fallait la dénaturer le moins possible avant l'arrivée des légistes. Voyant qu'elle ne s'en sortait pas, la lieutenant Messant alla à sa rescousse. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Eugénie était allée pleurer dans les bras de sa mère, quelques mètres plus loin.

Pendant que la jeune gendarmette entourait la scène de crime du célèbre ruban jaune, Bastien Annisterre fit son entrée dans la pièce, accompagné de la brigade scientifique. Il se dirigea spontanément vers sa petite sœur.

« —Ça va ? lui demanda-t-il, voyant qu'elle avait le teint pâle et la mâchoire crispée.

—Je te dirai ça demain, répondit Maggie. Là, je crois que je ne suis plus maîtresse de mes émotions.

—Au contraire, je trouve que tu t'en sors très bien. J'ai vu Ewen en arrivant, ça a l'air d'être dur pour lui.

—Il se sent coupable de ne pas avoir empêché Mathias de tirer alors qu'il l'avait en joue.

—Je me demande combien de personnes auraient eu le courage de s'opposer à quelqu'un d'armé.

—C'est notre métier.

—Non. Vous n'êtes ni policiers, ni militaires, ni super-héros. Votre métier, c'est de trouver la vérité. Point. Votre arme, c'est seulement pour vous protéger, vous et vous seuls. Et je suis à peu près sûr que Patron est en train de tenir le même discours à Ewen.

—Je ne sais pas. »

Bastien était à présent occupé à enfiler des gants en latex et des sur-chaussures. Il ne s'équiperait pas davantage car sa seule intervention dans ce manoir sera la supervision du transport du corps. Il n'avait pas besoin d'aller à la chasse aux indices puisque qu'il y avait suffisamment de témoins pour incriminer Mathias Bailleul.

Pendant que la brigade scientifique effectuait son travail très ritualisé, la famille de Linthe se dispersa peu à peu. En larmes, Francine, Bernard et Eugénie quittèrent tous les trois bras-dessus, bras-dessous la pièce en premiers. Ils furent suivis par Jean-Jacques visiblement choqué par la scène à laquelle il venait d'assister, entouré de sa famille.

Il ne restait plus qu'Armelle, Luc et Candice. L'adolescente était prostrée dans un coin de la pièce, tremblante, le regard dans le vide, comme si son âme avait déserté son corps. Doucement, Magie s'approcha d'eux.

« —Allez, essayait doucement Armelle de convaincre sa fille de la suivre. Viens. Ne reste pas ici, ce n'est pas la peine. »

Pas de réponse.

« —On te promet de changer, tenta maladroitement Luc à son tour. On va plus t'écouter, et passer plus de temps avec toi. »

Toujours pas de réponse.

« —Ce n'est pas de ta faute, enchaîna Armelle. Il a toujours été fou. Tout petit, il torturait les chats de ton grand-père. C'était évident qu'il tournerait mal ce gamin.

—En même temps, poursuivit Luc, avec un père comme Bernard, il ne pouvait que péter un plomb.

—Tu crois vraiment que c'est le moment pour enfoncer mon beau-frère ? Tu ne peux pas le laisser tranquille ? Il doit souffrir de savoir que son fils est un meurtrier.

—Et toi, tu ne peux pas me laisser respirer ? Quand Candice dit ne pas se sentir exister, et bien, je ne peux que la comprendre, car je ne me sens pas exister non plus. Tu prends toute la place dans cette famille.

—Tu ne vas pas t'y mettre ?

—Bien sûr que si. C'est toi la fille de l'illustre auteur. C'est toi la femme d'affaire d'une grande entreprise florissante. C'est toi qui diriges la maison. C'est toi qui diriges nos vies.

—Luc, ce n'est vraiment pas le moment.

—Ce n'est jamais le moment pour rien avec toi. Même ta sœur commence à ne plus te supporter. Je sais que vous vous êtes disputées l'autre fichu soir, quand ton père est mort.

—Luc, s'il te plaît, arrête. Nous reprendrons cette conversation ce soir, dans l'intimité de notre chambre, chez nous, puisque nous partons.

—Candice a dit qu'elle veut rester ici, et encore une fois, tu ignores ses envies.

—Candice est une adolescente, elle ne sait pas ce qu'elle dit.

—Tu recommences. En fait, tout ce qui vient d'arriver, c'est de ta faute et uniquement de ta faute. Tu attises la méchanceté de chacun.

—Tu es ignoble de dire ça, Luc.

—Oui, je sais, je suis le méchant Luc, époux de l'incroyable Armelle.

—Tu...

—ÇA SUFFIT ! hurla Candice. »

Ses parents se stoppèrent instantanément.

« —Vous ne changerez jamais ! Je vous déteste l'un et l'autre. »

Sur ces mots, Candice s'enfuit de la salle à manger, immédiatement suivie par son père, puis par sa mère. Sans trop de conviction, Maggie se mit plutôt tranquillement à leur poursuite.

Finalement, elle n'eut pas à les chercher bien loin. Dans sa course, Candice avait foncé sur Ewen qui entrait dans le couloir au moment où elle allait en sortir. Le choc de la collision fit vaciller le détective vers l'arrière. Il dut se rattraper au chambranle de la porte pour ne pas tomber. Candice, quant à elle, eut moins de chance puisque rien ne la retînt. Elle chuta donc lourdement sur le sol.

Armelle allait se précipiter sur sa fille, mais Luc l'en empêcha. Rendue folle de rage par l'accumulation de ces dernières heures, la femme ne chercha pas à s'imposer et remonta dans sa chambre sans se retourner, le pas lourd. Son mari la suivit, motivé à poursuivre la conversation qui venait d'être interrompue.

« —Ça va ? demanda Ewen en aidant Candice à se relever.

—J'ai un peu mal au coccyx, mais ça devrait aller. Excusez-moi de vous avoir foncé dessus.

—Pas de souci, t'en fais pas. »

Candice s'effondra en larmes. Assez peu habile lorsque les émotions prenaient trop de place dans les relations sociales, Ewen laissa sa collègue gérer la situation. Maggie posa alors doucement sa main sur l'épaule de l'adolescente, et elle se contenta d'attendre que le gros de la crise de larmes passe. L'adrénaline devait sûrement être en train de redescendre, pleurer ne pouvait que lui faire du bien.

Lorsque Candice retrouva son calme, la jeune femme lui proposa d'aller se promener dans le jardin pour prendre l'air. L'adolescente accepta, les détectives se mirent donc en route.

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