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Chapitre 18 : Le tonnerre gronde

Philipe le majordome avait congédié les détectives car il devait retourner à ses tâches.

« —On arrive au bout, lança Ewen, c'est toujours ça.

—J'ai bien peur que ces derniers secrets soient les plus durs à trouver, soupira Maggie.

—Et puis, tout bien réfléchi, trouver les secrets des uns et des autres ne nous mènera pas au meurtrier. Au contraire, la liste de suspects avec des mobiles valables ne cesse de s'accroître.

—Pour moi, la réponse va se trouver dans ce trio de secrets qu'il nous reste à découvrir.

—Et pour couronner le tout, on a un mafieux peut-être prêt à réduire au silence quiconque se mettra en travers de son chemin. T'es sûre que ce n'est pas lui qui a pu faire ça à son grand-père ?

—Je pense qu'Arthur de Linthe avait mis le doigt sur l'incarcération. N'oublie pas qu'il était avocat. Il savait où chercher.

—Et si Mathias ignorait qu'il ne savait que ça ? Il aurait préféré agir plutôt que de rester dans le doute ?

—Peut-être.

—T'as pas l'air du tout convaincue.

—Je m'en ferai une idée quand on aura découvert tous les secrets. »

La conversation des détectives fut interrompue par l'orage qui gronda juste au-dessus d'Hide Manor. Le ciel s'était tellement assombri que les lumières devaient être allumées à l'intérieur. Pourtant, la tempête n'était pas encore installée.

Après avoir erré sans but précis dans le manoir, les détectives furent invités à partager le repas avec la famille de Linthe. À table, l'ambiance était aussi électrique que le temps à l'extérieur. Personne ne se parlait. Ils se contentaient tous de manger leur part de ragoût sans autre bruit que celui des couverts sur leurs assiettes et des verres que l'on repose sur la table.

C'est plus brusquement que les autres que Jean-Jacques reposa son verre.

« —Moi, commença-t-il avec colère, quoi qu'il arrive, je pars ce soir. J'en ai plus qu'assez de rester enfermé dans ce manoir lugubre pour une enquête qui n'avance pas.

—Pour une fois cher oncle, dit Armelle sur un ton égal, j'approuve ton choix et nous le suivrons. »

Candice fronça les sourcils

« —Un problème, chérie ? demanda Armelle à sa fille sur un ton qui n'attendait pas de réponse.

—Oui ! »

L'énergie avec laquelle Candice avait répondu surprit tout le monde autour de la table.

« —On dirait que vous n'en avez rien à faire du décès de papy ! hurla l'adolescente avec une impressionnante fougue. Tout ce qui vous intéresse, c'est votre petite personne, et rien d'autre. Vous êtes à peine tristes pour lui. Vous vous inquiétez plus de vos petites affaires que de son sort. Je vous déteste tous ! Vous êtes une famille d'individualistes. Une bande d'égoïstes qui n'existe que pour la gloire. »

Candice stoppa son monologue, le thorax montant et descendant à un rythme soutenu, guidé par une respiration saccadée.

« —Qu'est-ce qui te prend ?! s'indigna Armelle sans trop savoir quelle réaction adopter face à sa fille qu'elle redécouvrait sous un jour nouveau.

—À commencer par toi maman, reprit Candice piquée au vif par la remarque sans empathie de sa mère. Tout ce qui compte pour toi, c'est ton entreprise. Papa et moi, on est que des moins que rien face à toi. Tu ne respectes jamais mes choix, mes envies, mes sentiments. Ce n'est jamais assez bien pour toi. Tu ne prends pas assez de temps pour me connaître et me comprendre. Tu ne me laisses pas exister autrement que dans ton ombre ! »

Plus Candice avançait dans son monologue, plus la tempête s'installait au-dehors. Le ciel était sombre, la pluie fouettait les carreaux avec violence, accompagnée par les branches malmenées par les éléments déchaînés. Le tonnerre et les éclairs achevaient de rendre la scène dramatique.

Le brouhaha extérieur était si puissant, que la tempête semblait s'immiscer dans le manoir. Cette intrusion prenait possession des lieux et des âmes de chacun, dégradant l'humeur de tous. Afin de dominer le bruit, Candice ne cessait d'hausser le ton toujours plus fort :

« —Personne n'est irréprochable ici ! Peut-être qu'un seul d'entre vous l'a tué, mais au fond, vous êtes tous coupables. Et vous le savez très bien. Il était seul. Il connaissait vos défauts. Et il les a toujours ignorés, il vous a toujours acceptés tels que vous êtes. Vous êtes ingrats. Vous avez oublié à quel point c'était un homme intéressant. Vous avez surtout oublié à quel point c'était un homme aimant.

—Tu ne le connaissais pas vraiment Candice... »

Cette dernière phrase avait été soufflée par Francine. Elle l'avait prononcée sur un ton si bas que seule Maggie, installée près d'elle, l'avait entendue. La fille cadette d'Arthur de Linthe n'était plus que l'ombre d'elle-même. Livide, elle commençait à fusionner avec le rôle que son père lui avait attribué : celui du fantôme.

Frappée par cette évidence, Maggie avait omis ce détail. L'importance du statut de Francine dans la murder party. Elle en était sûre, Francine était la clé.

La jeune détective fût tirée de ses pensées par la scène qui se jouait sous ses yeux et qui prenait véritablement une tournure dramatique. Sans le vouloir, Candice avait ouvert la boîte de Pandore.

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