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Chapitre 11 : Le deuxième secret

  Les deux détectives se mirent d'accord pour aller débriefer dans le jardin à propos de ce qu'il venait de se passer. Ils se rendirent donc dans un petit coin du parc qui avait été aménagé en patio. Puisque les murs avaient des oreilles, ils les éviteront.

« —T'en penses quoi toi ? demanda Ewen à sa collègue en se laissant lourdement tomber dans un moelleux fauteuil d'extérieur.

—Il m'a l'air trop honnête pour être coupable, lui répondit la jeune femme.

—Tu ne crois pas qu'au contraire, il sait très bien ce qu'il fait ?

—Comment ça ?

—J'ai l'impression qu'il sait très bien qu'il a l'air un peu con-con et qu'il en joue pour qu'on ne le soupçonne pas.

—C'est un peu tiré par les cheveux, mais pourquoi pas. Après tout, il a le mobile idéal.

—C'est parce qu'on ne connaît pas encore ceux des autres. D'ailleurs, tu veux qu'on fasse quoi maintenant ? »

   Maggie ne répondit pas à son collègue. Elle était pensive. Il la laissa quelques secondes de plus dans son monde avant de l'en sortir, comme il devait souvent le faire :

« —Allô Maggie, ici ton meilleur collègue du monde qui te parle.

—Oui, pardon, tu disais ?

—À quoi tu pensais ?

—Je me demande si tous ont reçu des instructions, ou si Bernard était l'exception à la règle.

—Ce serait vachement plus simple si Bernard avait été le seul. Au moins, on aurait notre coupable et l'autre folle arrêterait son cinéma pour sa carrière ou je sais pas quoi.

—Et pourtant, j'ai la mauvaise impression qu'on n'est pas encore au bout de nos surprises. Je... »

   Stop. Tous sens en alerte, Maggie s'était sentie épiée.

« —On nous écoute, lâcha-t-elle après plusieurs secondes sans percevoir d'autre stimulus.

—Tu penses ?

—Oui, viens. »

    Les détectives se levèrent de leur confortable place et se dirigèrent vers l'endroit d'où Maggie avait eu l'impression qu'on les observait et écoutait. Et elle ne s'était pas trompée. Elle perçut un léger mouvement dans l'une des chambres d'hôte, normalement vides, de l'ancienne écurie. De là où se situait la pièce, l'indélicat avait tout le loisir de les voir et les entendre en restant discret.

    En faisant signe à son collègue de le suivre sans bruit, elle se dirigea vers une extrémité du bâtiment rénové. Toujours silencieusement, ils se stoppèrent devant la porte d'entrée et n'eurent que quelques secondes à attendre avant qu'elle ne s'ouvre.

« —Bonjour Luc, lança Maggie qui savait déjà qui ils allaient croiser. »

    Pas de réponse.

« —Vous avez trouvé votre enveloppe ou pas encore ? bluffa-t-elle.

—Quelle enveloppe ? demanda Luc sans desserrer les dents.

—Celle que votre beau-père vous a envoyée chercher.

—Vous avez des preuves ? Non, évidemment que non. Vous ne savez rien sur ce qu'il nous a communiqué pendant la soirée car nous devons tous brûler nos feuilles afin que personne d'autre que nous ne tombe dessus.

—C'est pour ça que vous ne vouliez pas de notre présence, je me trompe ? Vous avez déjà trouvé ce qu'Arthur de Linthe vous a envoyé chercher et vous ne voulez pas qu'on s'en mêle.

—Et après vous allez m'accuser de l'avoir tué ?

—Évidemment. Tant que nous ne saurons pas votre petit secret, nous ne pourrons que vous soupçonner.

—Croyez-moi sur parole, ça ne vaut pas la peine de tuer pour si peu.

—Laissez-nous en juger par nous-mêmes.

—Intéressez-vous plutôt aux secrets des autres. L'un d'eux a forcément entraîné la mort de mon beau-père. »

    Sans leur laisser le temps de répondre, Luc quitta l'ancienne écurie et retourna au manoir.

« —Pourquoi, contrairement à son beau-frère, cherche-t-il autant à protéger son secret ? se demanda Ewen tout haut.

—Je ne sais pas, lui répondit Maggie tout aussi pensive, mais j'ai bien peur que s'il ne nous le dit pas lui-même, nous ne le saurons jamais.

—Pourquoi ?

—Je suis prête à parier qu'il a déjà trouvé ce qu'Arthur de Linthe souhaitait qu'il trouve, et qu'il l'a détruit.

—Merde. »

    Les deux détectives n'avaient plus rien à faire près des chambres d'hôtes. Ils décidèrent donc de retourner au manoir. La journée se déroula sans incident et ils n'apprirent pas grand-chose de plus sur leurs suspects mise à part les relations qui semblaient exister entre eux.

   Ainsi, ils découvrirent que Francine et Armelle étaient très proches tandis que leurs conjoints respectifs paraissaient se détester, mais faisaient semblant pour la bonne cohésion familiale. Mathias avait visiblement l'air d'agacer tout le monde tandis qu'Eugénie était le petit prodige aimé de tous. Norman, le nouveau venu, ne laissait pas paraître grand-chose, mais les détectives comprirent qu'il serait mieux partout ailleurs qu'ici. Candice, la benjamine, était constamment mise de côté, sûrement pas encore assez intéressante pour sa prestigieuse famille. Enfin, Jean-Jacques, le frère du défunt, semblait être présent pour les convenances, mais ne rien partager de particulier avec le reste de sa famille.

    Et il y avait Philippe. Le majordome. Neutre au milieu de tous. Pourtant, c'était sans doute lui qui connaissait le mieux Arthur de Linthe de tous ceux qui étaient réunis à Hide Manor. C'était celui qui lisait les œuvres de l'auteur avant tout le monde, c'était...

    Mais oui ! pensa soudain Maggie.

« —Ewen, l'interpella discrètement la détective.

—Oui ?

—Viens deux minutes, j'ai peut-être une piste. »

    Les deux compères s'éclipsèrent, ils l'espèrent, à l'abri des oreilles indiscrètes.

« —Le majordome, commença la jeune femme. Il lit les livres d'Arthur de Linthe avant n'importe qui d'autre.

—Oui, c'est ce qu'il a dit, et ?

—Peut-être qu'il a lu les rôles et les missions de chacun avant tout le monde aussi.

—Alors ça, c'est sacrément bien pensé. »

    Ni une, ni deux, les détectives se mirent en quête du majordome. Ils ne mirent pas longtemps à le trouver dans la cuisine rustique, affairé à préparer le repas du soir.

« —En quoi puis-je vous être utile ? demanda ce dernier à la vue des nouveaux arrivants.

—Nous avons une question à vous poser, lui répondit Maggie.

—Je vous écoute.

—Vous qui avez le primat sur les textes de Monsieur de Linthe, l'auriez-vous également eu sur ses scénarii de murder-party ? »

    Le vieil homme afficha une moue désolée.

« —Malheureusement Mademoiselle Annisterre, commença-t-il, je suis désolé de vous répondre que non. Afin de ne pas induire quoi que ce soit chez les membres de sa famille, je n'avais pas le droit de jeter un œil sur ce qu'il écrivait. Comme tout le monde, je découvrais ses histoires au fur et à mesure. »

    Les détectives soupirèrent en chœur. L'espoir de faire avancer leur enquête au grand galop disparut encore plus vite. Ils remercièrent quand même le majordome et retournèrent errer dans le manoir.

    Arrivés dans le jardin d'hiver, ils s'arrêtèrent devant l'une des grandes fenêtres et contemplèrent le magnifique paysage qui se trouvait devant eux. Au-delà des immenses arbres qui encerclaient le domaine, le soleil se couchait paisiblement, plongeant l'horizon dans une douce teinte rose-orangée.

    Soudain, un furtif flash attira l'œil de Maggie. La lumière avait été émise de l'ancienne écurie. En suivant le regard de son collègue, la jeune femme comprit qu'il avait aussi perçu la lueur. D'un commun accord, ils se dirigèrent discrètement vers le bâtiment.

    Il y avait du mouvement dans la même chambre que celle déjà visitée quelques heures plus tôt. Sans un bruit, les détectives se placèrent derrière la porte et l'ouvrirent d'un coup. Surpris, Luc se figea au-dessus du lit, les mains entre le matelas et le sommier.

« —En fait vous n'avez toujours pas trouvé ce que votre beau-père vous a demandé de chercher, l'accusa Maggie. Et tout à l'heure, vous ne nous espionnez pas mais vous vous assuriez que nous n'allions pas venir vous embêter dans vos fouilles.

—Bien joué, lui répondit l'importuné sans cacher son agacement.

—On peut vous aider ? demanda Ewen avec ironie.

—Non, ça va aller, je peux me débrouiller tout seul.

—Vous avez plutôt l'air de ne pas vous en sortir.

—Ça prendra le temps qu'il faudra, mais je préfère le faire seul.

—Qu'est-ce que vous pouvez bien vous acharner à nous cacher ?

—N'insistez pas, vous ne saurez rien.

—Alors nous vous suivrons comme votre ombre jusqu'à ce que nous trouvions. »

    Le détective joint l'acte à la parole et alla s'asseoir sur le lit couleur marine sans lâcher Luc de son regard pénétrant. Agacé, l'homme d'affaire à la chemise immaculée grogna pour lui-même et quitta l'ancienne écurie avec colère.

« —On fait quoi ? demanda Ewen à sa collègue. Parce que si on doit fouiller les trois chambres de fond en comble pour trouver la cachette secrète, on n'est pas rendus.

—Mais en même temps, lui répondit Maggie sans quitter des yeux un point au-dessus de lui, s'il s'acharne à fouiller cette chambre, ce n'est pas sans raison. »

    Le détective se retourna pour tenter de voir la même chose que son amie, sans trouver pour autant.

« —À mon avis, poursuivit la jeune femme au regard toujours fixe, il a reçu dans sa missive un indice en rapport avec la mer. C'est le thème de cette chambre et pas des autres. Pour moi, c'est ici. »

    Maggie installa un léger silence avant d'ajouter :

« —Et je crois que j'ai trouvé. »

    Sans donner davantage d'explications, la détective se dirigea vers le cadre au-dessus du lit. Le tableau accroché au mur était une peinture représentant les falaises d'Étretat, et plus particulièrement la célèbre aiguille et sa porte d'Aval. Elle décrocha le tableau de son crochet et se mit à le palper.

     Rien.

     Maggie ne se découragea pas pour autant. Elle alla chercher une petite cuillère sur la tablette servant à accueillir le thé ou le café offert en cadeau de bienvenue aux clients et, aidée du manche plat du couvert, elle commença à retirer une à une chaque agrafe qui maintenait la toile.

« —J'espère que tu es sûre de toi, lui dit Ewen perplexe, car je ne me vois pas expliquer à Patron pourquoi nous avons entrepris de démonter le manoir sans rien trouver en retour. »

     Maggie était sûre d'elle. Avant de retirer les petites tiges de métal plantées dans la toile et le bois, la détective avait bien repéré, grâce à de minuscules trous, que le tableau avait été presque parfaitement réagrafé.

    Une fois toutes les agrafes retirées, ce n'est pas une, mais deux toiles que Maggie tenait dans sa main. Et entre ces deux toiles, une enveloppe.

« —L'aiguille creuse, se justifia la détective. Trop facile.

—Maggie, fit le détective enjoué, tu me surprendras toujours. Maintenant, ouvre vite, j'ai hâte de savoir ce qu'il cherchait à nous cacher. »

    Aussitôt dit, aussitôt fait. La jeune femme ouvrit l'enveloppe et les détectives comprirent instantanément pourquoi Luc de Linthe mettait autant d'énergie à ne laisser personne trouver son secret avant lui.

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