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31 - Thé ou Café ?







Je nage en plein cauchemar et Skull est vraiment le dernier des abrutis.


J'ai essayé de ne pas paniquer — plus facile à dire qu'à faire, vu que j'étais déjà dans un état d'affolement extrême.

— Bien, ai-je lentement expiré.

Examinons la situation sous tous les angles. Plus de plan. Pas d'arme. Rien de rien.

— Ça pourrait être pire, ai-je tenté de me convaincre, sans vraiment y croire.

Skull m'a dévisagé avec intérêt — peut-être parce qu'au fond de son minuscule cerveau, il avait compris que j'allais très prochainement passer de vie à trépas, et ce d'une manière particulièrement désagréable, le Boss n'appréciant que moyennement les employés faisant mal leur boulot.

— Bien, ai-je répété. Toi, tu restes là, je reviens.

— Tu faire vas quoi ?

— Je vais baiser le maire.


*    *    *    *    *


Je suis retourné sur la piste de danse et je me suis rapidement retrouvé entouré de tous un tas de mâles bourrés de testostérone qui se collaient à moi en faisant des déhanchements plus que suggestifs.

J'ai tenté de m'extirper de cette marée humaine incroyablement dense qui ondulait dans tous les sens ; rien à faire. J'ai même fini par me retrouver à nouveau devant les toilettes, avec un illustre inconnu qui avait presque réussi à fourrer sa main dans mon pantalon.

Comme un poisson hors de l'eau, j'ai vivement replongé dans la masse mouvante et compacte des danseurs (à croire que j'aime ça, tous ces corps brûlants et fiévreux qui se frottent lascivement les uns contre les autres, dans des positions plus que provocatrices — délicieusement indécentes).

J'ai toutefois compris qu'il était dangereux de m'approcher des grands fonds, alors je suis resté à nager près du rivage. Pour finir par me retrouver à moins de dix mètres de ma cible.

Pétrifié.

Et dégoulinant de sueur, pour ne rien enlever au charme de la situation.


*    *    *    *    *


Je crois que je serais resté ainsi jusqu'à la fermeture de la boîte si l'un des gorilles du maire ne m'avait pas aperçu, avait froncé les sourcils dans une mimique très simiesque, et s'était penché vers son patron pour lui hurler discrètement quelques mots.

Le maire — enfin, la mouche qui ressemblait vaguement au maire avec d'énormes lunettes noires — a relevé la tête, m'a vu et oh, miracle ! m'a souri, m'invitant d'un geste de la main à le rejoindre.

Le maire a tapoté la banquette à côté de lui et je ne me suis pas fait prier pour prendre place.

Pour me pétrifier à nouveau. En croisant le regard moqueur de mon père, qui nous observait depuis la table d'à-côté, à moitié caché par la carte des boissons qu'il tenait à l'envers.


*    *    *    *    *


— ..., a dit le maire.

— ..., ai-je répondu.

Il a plissé les yeux, j'ai plissé les yeux. Il a pointé l'index vers son oreille et j'ai hoché la tête pour montrer que j'avais compris.

— 'Soir ! a-t-il hurlé à mon oreille.

Il en a profité pour se coller à moi et poser sa main sur ma cuisse.

J'ai également crié à son oreille (sans lui mettre la main sur la cuisse, cependant). Puis j'ai hurlé mon nom. Lui, je crois qu'il a dû dire « '...im ! » (à traduire en « Tim ! »). Nous avons tous les deux opiné (oui, oui, même dans une boîte de nuit un peu louche, on peut opiner), profondément satisfaits.

Voilà. Présentations & première approche : check.


*    *    *    *    *


Le DJ avait déjà passé deux fois le dernier hit en date et nous en étions toujours au stade des préliminaires — pour situer le lecteur peu familier de la drague en boîte de nuit, cela correspond, chez notre ami Monsieur Labrador, à « Viens, on se renifle les fesses, c'est vraiment trop marrant comme jeu. »

Tout en observant, fasciné, la star des platines massacrer le morceau avec un rare acharnement, s'égosiller dans le micro et agiter les bras en l'air, mimant sans doute une sorte de roseau géant pris au milieu d'une tornade de force 5, je m'étonnais que Skull n'ait pas encore débarqué, impatient et grognant.

Le maire me dévisageait intensément ; j'avais la vague impression qu'il attendait quelque chose de moi, comme un signal... mais lequel ?

Pendant le morceau suivant, j'ai cherché frénétiquement un moyen de l'obliger à m'accompagner aux toilettes. Dans mon plan si parfait, je devais lui renverser dessus le méga-cocktail dont le prix excède le salaire moyen d'un cadre supérieur. Skull, lui, devait se charger, à l'aide d'armes paralysantes (soigneusement rangées dans le sac qu'il avait oublié), de se débarrasser des deux gorilles sitôt qu'ils auraient passé la porte des toilettes.

Le maire s'est soudain penché vers moi :

— Il faut que vous partiez. J'attends quelqu'un.

Il avait l'air troublé en disant ça, comme s'il espérait que je sois cette personne.


Tout m'est alors revenu en un éclair — la phrase, le mot de passe, le fameux signal (pas mon idée, d'où l'oubli ; désolé, Tim).


— Vous ne voulez pas prendre un dernier verre ? ai-je demandé. Je boirais bien un thé.

Le maire s'est figé.

— Comment vous le voulez, votre café ? a-t-il demandé.

— Mon thé, ai-je corrigé. Froid, bien sûr.

— Si nous allions aux toilettes ? a proposé Tim. L'eau y est délicieuse.

J'ai acquiescé et nous nous sommes levés. Les deux gorilles ont voulu nous suivre mais le maire leur a ordonné de rester.

— Je ne serai pas long, a-t-il dit.

Nous nous sommes éloignés. Du coin de l'œil, j'ai vu un des gardes sortir son téléphone.

« Très bien », ai-je pensé. « Tel est pris qui croyait prendre. »


Le jeu pouvait commencer.












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Salut !


Comme vous avez pu le constater, Bobby a un don indéniable pour se fourrer dans des situations improbables !

Le piège qu'il a tendu au maire va-t-il fonctionner ou se retourner contre lui ?


Réponse dans les prochains chapitres ;)

En attendant, n'oubliez pas de voter et de partager l'histoire si vous l'avez aimée !



À très vite :)

Thomas :)

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