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21 - Guess Who's Back?





Pour que vous compreniez pourquoi j'ai failli mourir - mais une fois n'est pas coutume, ça a bien foiré -, remontons quelques instants en arrière. Je tiens au passage à rassurer les deux, trois personnes qui se seraient faits du souci pour moi (les autres, vous êtes vraiment de gros bâtards) : oui, je vais bien.


Dans la voiture, on aurait pu croire qu'il n'y avait que mon père, l'inspecteur et moi ; les personnes qui le croiraient - en toute bonne foi - se fourvoieraient (le doigt dans l'œil et jusqu'au coude). En effet, il y avait un passager clandestin.


Les plus sagaces d'entre vous l'auront sûrement deviné : je veux bien évidemment parler d'un thrips (un proche cousin du regretté Fred), et que l'inspecteur a qualifié de ce-que-vous-savez.

Fred (autant vous le dire tout de suite : tous les thrips mâles s'appellent Fred, et toutes les femelles Coralie - cette espèce a, je dois le reconnaître, peu d'imagination en ce qui concerne les prénoms) ; Fred, donc, était nonchalamment posé sur l'appuie-tête, à l'arrière de la voiture, lorsqu'a retenti un bruit assourdissant, suivi immédiatement d'un tremblement de terre de magnitude neuf sur l'échelle de Thripster ; l'inspecteur Armstrong venait de prendre place dans la voiture.

Quelques secondes plus tard, un rugissement a empli l'habitacle et, si Fred avait eu des tympans, ceux-ci auraient sûrement explosé. Ce grondement était tellement fort à l'échelle d'un thrips que cela reviendrait, pour un être humain normalement constitué, à avoir son oreille collée contre le réacteur d'une fusée au moment du décollage. J'imagine que dans de telles conditions nos oreilles se mettent à vibrer à une telle intensité qu'elles finissent par s'arracher d'elles-mêmes de notre tête. Malheureusement, cette intéressante théorie n'a jamais pu être vérifiée pour la simple et bonne raison que personne n'a jamais été assez stupide pour tenter de la démontrer (et Skull est tellement bête qu'il ne réussirait jamais à trouver la fusée à temps, même si elle faisait plus de cent mètres de haut et qu'elle se dressait juste devant lui). Je crois aussi que le valeureux cobaye n'aurait pas le temps de voir ses oreilles s'agiter joyeusement comme celles de Dumbo car il serait instantanément transformé en pièce de barbecue de premier choix au moment de l'allumage des réacteurs.

Tout ceci est bien dommage et nous en sommes tous fort marris.


Fred a vite compris qu'il ne pourrait pas rester bien longtemps là, posé nonchalamment, comme seuls les thrips savent le faire. Il s'est donc mis à voleter de-ci, de-là, cherchant un moyen de quitter cet endroit infernal.

Le problème, c'est que les thrips n'ont aucune idée de ce que peut bien être une vitre, fermée qui plus est - ce concept leur passe largement au-dessus des antennes. Notre ami Fred, bourdonnant vers n'importe qu'elle issue qui lui permettrait d'échapper à cet enfer thripsien, était à chaque fois stoppé net par une barrière invisible (« Bah ? Qu'est-ce que cela ? Une sombre sorcellerie est à l'œuvre ici, foi de thrips. »)


* * * * *


Petit Nota Bene : cette histoire aurait très bien pu s'intituler Massacre à la thripçonneuse car, comme vous allez rapidement le constater, ces pauvres bestioles ne connaissent jamais une fin heureuse.


* * * * *


Notre ami Fred a fini par arriver au niveau d'une immense plaine transparente et bombée, qui se recourbait vers le haut. Quand, tout à coup...

- PUTAIN DE BESTIOLE DE MES DEUX ! a crié Armstrong en pilant brusquement.

Et Bam !

Ma tête est allée s'éclater contre le tableau de bord.


Aïe.

(Pour info, ça fait tout aussi mal en le racontant une seconde fois).


- Je vais pas te rater, toi ! a lancé l'inspecteur à l'adresse de l'insecte qui déambulait paisiblement sur le pare-brise, juste à hauteur de ses yeux.

- Bous ne b'avez bas radé, en dout cas, ai-je répondu en pinçant mon nez pour éviter que le sang ne gicle partout.

Armstrong m'a ignoré, son regard fixé sur la minuscule bestiole.

- Elle me nargue ! Elle me nargue ! a-t-il sifflé. L'insolente ! Je vais lui apprendre les bonnes manières !

J'ai alors compris deux choses : tout d'abord, Armstrong ne savait pas différencier un thrips mâle d'un thrips femelle (c'est pourtant simple comme bonjour) ; et ensuite, il semblait nourrir une haine viscérale et complètement irrationnelle à l'encontre de ces insectes (j'ai enfin eu l'impression d'être un modèle de normalité tout à fait acceptable).

Armstrong a mis les essuie-glaces en route mais rien n'y a fait : le thrips était toujours là. L'inspecteur a poussé un cri de rage et a envoyé près d'un litre de lave-glace (image à rapprocher de celle de GI Joe le super-soldat, une mitraillette dans chaque poing, tirant près de trois mille balles à la seconde sur ses ennemis qu'il réduit gaiement en charpie). Mais Fred le thrips était bien plus résistant qu'une bande de vilains Talibans, pour la simple et bonne raison que Fred était à l'intérieur de la voiture et non à l'extérieur.

Ce que j'ai innocemment fait remarquer à l'inspecteur.

Qui s'est trouvé comme un crétin fini, avec son litre de lave-glace dégoulinant le long du pare-brise.

La mine circonspecte, il a lentement avancé son doigt vers la bestiole noire et, dans un craquement écœurant, l'a réduite en bouillie sur le pare-brise.

R.I.P. Freddy.


- Revenons-en à nos affaires, a dit Armstrong en se tournant vers moi, comme si de rien n'était. Qu'as-tu décidé, Bobby ? Chirurgie ou vérité ?

- Je dois dire gue botre prebière offre avait l'air assez dendante, surdout baindenant, bais je grois gue je bais pludôt opder bour la seconde.

- Sage décision, a approuvé Armstrong en hochant la tête.

- C'est moi ou il y a une énorme trace de doigt toute grasse sur le pare-brise ? nous a interrompu mon père. Faites attention, shérif...

- Inspecteur, a corrigé Armstrong en grinçant des dents.

- ... ce genre de choses peut facilement créer une gêne visuelle et provoquer un accident.

Fort de cette remarque, mon père s'est renfoncé dans son siège et nous a royalement ignorés.

- Alors, où as-tu eu cette arme ? m'a demandé Armstrong en dardant ses yeux sombres sur moi (tiens, on dirait deux thrips - si je lui faisais la réflexion, est-ce qu'il se les arracherait en poussant des cris de dément ?)

- Je l'ai achedé à un ingoddu. Bour me duer, ai-je tenu à préciser (qu'il n'aille pas se faire des idées).

- Bien, bien... qu'est-ce que je viens de dire ?

- Où j'ai eu l'arbe ?

- Non : vérité ou chirurgie. J'ai l'impression que tu m'as menti, là.

- Don !

- Tu es sûr ? Parce que je crois bien que cet inconnu s'appelait Skull, et tu dois le connaître un peu puisqu'aux dernières nouvelles il s'agissait de ton frère.

J'ai frissonné. Que savait-il d'autre à mon sujet ? Était-il au courant du travail peu recommandable que nous faisions au beau milieu de la nuit, mon frère et moi ?

- Voilà comment je vois les choses, a repris Armstrong en observant attentivement ses ongles. Ou bien tu décides de coopérer avec la police et à la fin de cette histoire je te promets de t'aider à te faire sauter la cervelle, quelque chose de rapide, de propre et d'indolore, et même je ferai en sorte que tu restes mort une bonne fois pour toutes ; ou bien je t'envoie dans une prison de haute sécurité pour avoir eu cette arme dans les mains - genre, dans une cellule minuscule sans porte et sans fenêtre, où ton seul plaisir de la journée sera de te foutre des doigts dans le cul et ensuite de les lécher en essayant de te convaincre que c'est du Nutella. Alors, que choisis-tu ?

- Bais je boulais baire de bal à bersodde ! Je beux bas aller en brison à gause de ça...

- Tu voulais te faire du mal, en tout cas, a-t-il souligné. Mais là n'est pas la question : il s'agit, je te rappelle, d'une importante pièce à conviction dans une affaire de meurtre particulièrement sordide. Tu veux peut-être que je te rafraîchisse la mémoire ? J'ai toujours les détails en tête.

Je me suis empressé de secouer la tête en signe de dénégation.

- Dans ce cas, la prochaine fois qu'on se voit, je veux que tu me dises à qui ton frère...

- Debi-frère, ai-je machinalement corrigé.

- ... ton demi-frère, comment il se l'est procurée. Et nous parlerons de ton avenir professionnel aussi, si tu vois ce que je veux dire, a-t-il conclu avec un rictus sinistre.

J'ai été saisi d'un brusque vertige. Quand la réalité tourne au cauchemar...





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Salut !


Voici la suite des aventures de Bobby ! :)

Désolé pour cette publication tardive, mais la rentrée a été chargée et je suis bien trop occupé à sauver des animaux qu'à torturer Bobby ^^

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre, n'hésitez pas à voter et à donner votre avis, ça fait toujours plaisir d'avoir vos critiques et de vous voir interagir avec l'histoire ;)


À bientôt !


Thomas :)

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