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12 - Un Meurtre, ça fait tache




- Quoi ? s'est exclamé le lit.

- Quoi ? ai-je répété avec un temps de retard.

Armstrong a de nouveau froncé les sourcils — sa mimique favorite, à n'en pas douter.

- Il y a quelqu'un d'autre ici ?

- Non, non, me suis-je empressé de répondre. Il n'y a que vous et moi.

Armstrong a semblé me croire car il a hoché la tête. En même temps, qui irait mentir à un inspecteur de police gaulé comme Terminator ?

- Mais putain, inspecteur, c'est quoi cette histoire de meurtre ?

Armstrong a posé ses yeux sur moi et m'a fixé d'un regard froid et calculateur. Si j'y avais prêté plus attention sur le moment, j'aurais compris que quelque chose clochait.

- Il y a vingt ans, a-t-il dit d'une voix lente et posée, un meurtre particulièrement odieux a été commis à l'autre bout du pays. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais sache que la victime a été consciencieusement découpée en morceaux avant que le tueur ne l'achève d'une balle dans la tête.

- Ah, ai-je fait d'une voix aussi plate que possible.

Armstrong a dû deviner que j'étais mal à l'aise, et il a aussi deviné que j'avais deviné qu'il avait deviné.

- J'ai lu le rapport d'autopsie, a-t-il brusquement déclaré. Tu sais quoi ? Ce n'était pas une lecture agréable.

- Je... je veux bien vous croire.

- Ce n'est pas quelque chose qu'on oublie facilement, a-t-il ajouté en se penchant un peu plus vers moi (avec, une fois encore, une vue imprenable sur les tréfonds de son appendice nasal). D'ailleurs, je pourrais te dire ce qu'il y avait dans le rapport — entre nous, j'ai une assez bonne mémoire.

- Pas besoin, me suis-je empressé de répondre. Je vous crois sur parole.

- Non, non, j'insiste, a-t-il dit, une étrange lueur dans le regard. Et puis, ça te donnera peut-être quelques idées pour ta prochaine tentative, a-t-il ajouté avec un sourire narquois.


Je hais définitivement cet homme.



Armstrong a fermé les yeux, a pris sa longue inspiration d'apnéiste, puis les a rouverts en grand :

- Selon le légiste qui a pratiqué l'autopsie, le tueur a attaché sa victime sur son lit avec des liens en cuir — comme toi, en fait.

Un frisson glacé des plus désagréables s'est propagé le long de ma colonne vertébrale.

- Le tueur a ensuite réduit en miettes tous ses orteils à l'aide d'un casse-noisette. CRAC ! a-t-il lancé avec tant de violence que j'ai poussé un pauvre cri de fillette.

Le lit a trembloté mais l'inspecteur n'a rien semblé remarquer.

- Ensuite, a continué Armstrong d'un ton implacable, à l'aide d'un cutter, le tueur a découpé la peau des doigts de sa pauvre victime, jusqu'à mettre les os à nu. Puis, avec un marteau, il les a broyés.

J'ai eu un violent haut-le-cœur et le lit a de nouveau trembloté.

- Ensuite, a dit Armstrong qui ne semblait toujours pas remarquer les étranges soubresauts du lit, le tueur a mis le feu aux cheveux de sa victime, jusqu'à ce que la peau du crâne se mette à fondre comme de la cire.

- S'il vous plaît, ai-je dit d'une voix faible, pourquoi me dire tout ça ? C'est horrible.

- Bien d'accord avec toi. Mais ce n'est pas encore fini... Ensuite, le tueur a versé de l'acide sur le torse de sa victime jusqu'à faire un trou de la taille d'une balle de golf. Ensuite, a-t-il dit d'une voix plus forte, à l'aide d'une petite cuillère, il lui a arraché les yeux des orbites.

Mon ventre a émis un horrible gargouillement et j'ai serré les dents de toutes mes forces pour ne pas vomir.

- Puis le tueur a découpé ses jambes et ses bras et, pour finir, il lui a tiré une balle dans la tête.





* * * * *






Oh, un petit lapin. Bonjour, Panpan ! Comment vas-tu ? Oh, comme tu sautes haut ! Tu es vraiment un magnifique petit lapin qui fait de grands bonds !

Tiens, Panpan, une route... Tu crois qu'on ne risque rien ? Ah, oui, c'est vrai, tu sautes vraiment haut !

Oh, comme tu es beau !

Dis, Panpan, c'est quoi cet étrange bruit ?

Oh, regarde Panpan, deux énormes lucioles dans la nuit qui font beaucoup, beaucoup de bruit ! Et comme elles vont vite !

Attention, Panpan, elles arrivent droit sur toi !

Saute, Panpan, saute !


A plus, Panpan...





* * * * *






- Hé, Bobby, reviens parmi nous !

- Adieu... Panpan, ai-je murmuré d'une voix pâteuse.

L'inspecteur m'a donné deux, trois gifles, histoire de bien me remettre d'aplomb — et moi, j'ai perdu deux, trois molaires au passage.

- Eh bien, a-t-il dit avec un grand sourire tordu, quelle petite nature...

- Pourquoi m'avoir raconté toutes ces horreurs ? ai-je rétorqué en frissonnant. Vous croyez peut-être que je suis le tueur ? Lorsque le meurtre a eu lieu, je n'avais qu'une dizaine d'années.

- Non, non, a répondu Armstrong, le tueur a été très vite arrêté. Et pour ta gouverne, Bobby, il s'agissait du fils de la victime, et au moment des faits il avait à peine treize ans.

Cette fois, le lit a tremblé si fort que Armstrong aurait dû être le dernier des abrutis pour ne rien remarquer.

- Mais si je t'ai raconté tout ça, a-t-il continué (s'agirait-il donc du plus grand crétin de la Terre ?), c'est parce que même avec les orteils écrabouillés et les doigts charcutés, même avec un trou en plein milieu de la poitrine, même sans bras et sans jambe, même sans ses yeux et sans ses cheveux, la victime aurait pu survivre si le tueur ne lui avait pas tiré cette foutue balle dans sa foutue tête ! Tu comprends, maintenant ?

- Qu'est-ce que tout ceci a à voir avec moi ?

- T'es con ou tu le fais exprès ?

Je n'ai pas pris la peine de répondre à sa question.

- Lors du procès, a expliqué Armstrong, l'arme du crime a mystérieusement disparu et n'a jamais été retrouvée... jusqu'il y a quelques jours. Alors, a-t-il dit en baissant la voix, ce que j'aimerais savoir, c'est comment elle s'est retrouvée en ta possession.

Ma bouche s'est brusquement asséchée. Toute une flopée d'options s'est présentée à moi mais aucune ne se terminait vraiment bien. C'est pourquoi j'ai sorti la pire excuse dans toute l'Histoire des excuses :

- Euh... je l'ai trouvée...

Pas très convaincant, n'est-ce pas ? Étrangement, Armstrong n'y a pas cru non plus.

- Écoute, a-t-il dit d'un ton trop gentil pour être sincère, aujourd'hui je suis sympa, je te laisse me débiter tous les bobards que tu veux. Mais la prochaine fois que je viens te voir, je veux une vraie réponse.

Il s'est levé et j'ai cru entendre la chaise pousser un soupir de soulagement. Puis, au moment de franchir la porte, il s'est retourné et a lancé :

- C'est bon, Monsieur Robert, vous pouvez sortir de dessous le lit, je suis parti.











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Salut !


Tout d'abord, merci à vous tous qui suivez les (més)aventures de Bobby, vous êtes de plus en plus nombreux, ça fait vraiment plaisir :)

La Mort m'irait si bien a d'ailleurs été #17 dans le classement des récits de la catégorie "humour", c'était vraiment inattendu, et c'est avant tout grâce à vous ! ❤️

Dans les prochains chapitres, vous en apprendrez davantage sur Robert senior et son jeune amant Flake, sur le travail peu recommandable de Skull, et bien sûr sur la façon dont Bobby va tenter de se sortir de l'immense merdier dans lequel il vient de se fourrer :D


N'hésitez pas à partager cette histoire avec vos amis et votre famille dysfonctionnelle (ou aimante, pour les plus chanceux d'entre vous), et à voter si vous avez aimé l'histoire jusque-là :)


À très vite !


Thomas

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