La maison de la mort
C'était une nuit ou la pluie battaient contre les carreaux couverts de poussières. Depuis plusieurs années, seule la mort habitait cette sombre bâtisse. A l'image de l'extérieur, l'intérieur était sombre, poussiéreux, aux peintures défraichit et à l'apparence lugubre. Nulle âme ne s'y risquait, nul homme n'y venait. La mort s'était installée ici, il y déjà de nombreuses pluies, et trouvant le lieu propice à son art funèbre, elle avait décidé d'y poser bagages et corps. Une à une, les lumières des maisons s'étaient éteintes, une à une, la mort s'y était invité semant derrière elle les fleurs de son ouvrage. C'était triste ce village brumeux et esseulé, c'était sombre, ses morts dans les maisons. Mais comme dans toute acte triste, il y règne une trace d'une beauté sanglante et éclatante, ayant caché ses couleurs pourtant pleines de messages cachés. La mort n'est pas une âme, elle n'est pas humaine ni animale, pourtant ou la personnifie, lui donne un appétit vorace et sauvage. Mais c'est beau la mort, derrière chaque mort, derrière chaque larme pleurée, derrière chaque douleur vécu, elle est la clé qui nous ouvre les portes d'une infinité de possibilités. Elle détruit tout sans jamais rien rebâtir, sa maison laisse les vents s'infiltrer pour y semer pagaille et trouble, l'eau gouter doucement pour mieux se réunir au sol, laisse les parfums d'une peur et d'un désespoir du passé déjà mort et qui continue de battre au rythme de ses morts. Elle tue sans jamais redouter, ni craindre, sans jamais regretter ou se retourner car elle est parfois violente et cruelle mai sd'autres fois telllement tendre et patiente. Elle le sait elle, que ce qu'elle détruit est nécessaire pour être mieux reconstruit après, elle le sait elle qu'il n'y a jamais de fin mais une suite éternelle à tout temps de l'univers. Elle le sait elle qu'elle n'est morte que pour être ce qu'elle est, la mort que l'on craint, que l'on désire, qui nous offre un autre avenir.
De Hestia2017
Un changement dans la poésie, plus libre, moderne, sans contrainte. Il est courant de voir la mort présentée comme étant néfaste, mais la mort n'est pas que ça, il faut savoir creuser plus loin, réfléchir pour la définir correctement.
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