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Chapitre 1- La fête d'Isis (1ere partie)

Le soleil cruel faisait briller l'échine des hautes dunes d'une lumière mordorée. Dans cette étendue stérile ne vivaient que de petits scorpions noirs, très venimeux, et des chacals sournois, envoyés de Seth, dieu du Chaos.
Sekhmet le savait, car elle l'avait lu dans les milliers de rouleaux de papyrus à sa disposition dans l'antique palais de Thebes, capitale de la Haute Égypte.
Elle plissa les yeux, essayant de percer le mur de reflets créés par la chaleur et la lumière ambiante, alors qu'elle se tenait sur le balcon de ses appartements au palais. Elle pouvait voir, en contrebas, les rues animées de Thebes, ses marchands nubiens et égyptiens, ses dromadaires et chameaux mugissants, ses étals colorés et sa foule diverse et toujours aussi nombreuse. Les rues, serpentines, couraient entre les bâtiments telles les fibres d'une toile d'araignée, formant un inextricable labyrinthe tentaculaire. Plus loin, elle pouvait observer le mur qui entourait la ville, construit en pierres beiges, imposant, intimidant même. Les soldats, leurs casques et armures brillant au soleil, se relayaient en patrouilles permanentes, soit dans les rues, soit le long du mur, soit dans les tours de sentinelles.
Tout cela était bien intéressant, mais ce qui la fascinait vraiment, et qui l'avait toujours passionnée, c'était le désert. Son silence imperturbable, son soleil haut, doré et cruel, qui vous dardait ses rayons vengeurs en plein visage. Râ lui-même ne pouvait pénétrer cet espace stérile et chaud, domaine de Seth.

La princesse avait toujours envié ce dieu, son pouvoir incommensurable, son courage sans limite et sa ruse presque sournoise. Elle compatissait avec sa solitude infinie, lui condamné à errer dans le désert, sans aucun contact avec ses frères et sœurs pour l'éternité qui lui servait de vie.
Elle le comprenait, sans aucun doute, sentait la même solitude que lui devait sans doute éprouver. Sa tête n'était jamais aussi claire que quand elle pénétrait dans son royaume, silencieux, chaud et sans vie.
Malheureusement, étant la fille de Pharaon, les occasions d'y aller, seule de surcroît, étaient limitées, même inexistantes.
Elle écarta une mèche noire de ses yeux et détourna finalement son regard des dunes mordorées afin de regagner l'intérieur de ses appartements.
Elle devait assister à une cérémonie au temple d'Isis dans moins d'une heure, elle n'avait pas beaucoup de temps pour se préparer.
Elle couvrit son corps nu d'une belle robe blanche de lin qui seyait à merveille à sa peau dorée et appela une esclave pour lui tresser les cheveux de fils d'or, et une autre pour la maquiller.
Elle se détendit dans sa chaise tandis qu'elle sentait les agiles doigts de l'esclave nubienne s'activer dans ses cheveux et les poils doux des pinceaux que l'autre utilisait afin de souligner ses yeux d'un trait de khôl noir.
Soudain, tandis que la Nubienne passait un peigne d'ivoire dans ses cheveux, elle rencontra un noeud et, tirant plus fort, fit douloureusement pencher la tête à la princesse.
– Fais attention, stupide fille ! siffla celle-ci en lui lançant un regard méchant.
– Excuse-moi, princesse, se soumit-elle en baissant les yeux, honteuse.
Sekhmet eut un instant pitié d'elle. Elle était si jeune, à peine dix ans, et semblait si vulnérable et si triste d'avoir provoqué son courroux...
Cette faiblesse passagère s'effaça rapidement.
Elle devrait être honorée de donner sa vie à travailler pour moi, fille d'Isis, dont la royauté coule dans les veines, pensa-t-elle durement. Je mérite les meilleures esclaves, et je ferai en sorte qu'on m'en trouve une autre puisque celle-ci ne convient pas.
La jeune femme ne dit mot jusqu'à ce qu'elle sente que les deux eussent fini leur travail.
Elle se leva et, d'un ample pas, se tint devant le miroir d'argent poli à côté de la luxueuse coiffeuse.
Elle était parfaite. Son regard vert perçant était mis en valeur par la poudre charbonneuse autour de ses yeux, ses lèvres, roses et brillantes, et ses cheveux d'ébène, soyeux et d'un noir laqué.
Une grande prêtresse, dans toute sa splendeur.
Rejetant la tête en arrière, elle renvoya les esclaves d'un mouvement de main, sans les regarder, et appliqua un peu du parfum capiteux d'hibiscus que Pharaon lui avait offert pour son seizième anniversaire, une semaine plus tôt.
Elle était fin prête. Elle ouvrit les larges portes de ses appartements et, suivie de deux soldats, rejoignit la salle du trône, dans laquelle l'attendaient son père, sa mère et ses frères.
Son père approuva sa toilette d'un hochement de tête approbateur et sa mère lança d'une voix attendrie :
– Tu es magnifique, Sekhmet.
Cette dernière lui sourit et s'installa entre elle et son frère le plus âgé, Sethi.
Finalement, après plusieurs minutes d'attente, la demi-soeur de Sekhmet, Akhmet, entra en trombe dans la salle.
Là où la première avait hérité des beaux traits de sa mère, la deuxième avait hérité de ceux de Pharaon. Son nez, grossier et mal défini, prenait toute la place dans son visage, en laissant à peine assez pour ses petits yeux écartés et pour sa bouche aux lèvres fines.
Elle était la fille de l'une des concubines de Pharaon, tout comme deux de leurs plus jeunes frères.
La princesse regarda moqueusement Akhmet boiter, à cause de sa patte folle, et ricana discrètement lorsqu'elle trébucha lamentablement et perdit presque son équilibre, manquant de se casser la figure sur le plancher de marbre noir. Ce qu'elle était pathétique ! Il n'y avait pas de place pour les faibles dans la famille royale, ni pour les laiderons. S'il n'en avait été que d'elle, Akhmet aurait disparu depuis longtemps, noyée dans le Nil, comme on noierait un chaton mal formé. Cependant, pour une raison mystérieuse, son père avait paru affligé quand cette concubine avait succombé à une "maladie inexplicable", plusieurs années plus tôt. Il semblait que cette pauvre fille lui rappelait sa compagne décédée et qu'il voulait "honorer sa mémoire en prenant soin de leur seule et unique fille".
D'après les regards venimeux de la mère de Sekhmet sur elle et sur Pharaon quand il parlait de sa concubine disparue, il semblait également qu'elle n'était peut-être pas étrangère à la mort de l'amante.
Finalement, aidée par des gardes, Akhmet put enfin se tenir bien droite devant eux.
Il était temps ! pensa la jeune femme, exaspérée.
Pharaon se leva et la serra dans ses bras, un sourire plaqué sur le visage, sa coiffe si précieuse froissée par les bras de cette inutile créature autour de sa nuque.
– Ma fille, es-tu prête pour la cérémonie ? demanda-t-il, son sourire toujours à la bouche, ses yeux noirs plissés.
– Ba... beuh... Mmmhh... répondit stupidement sa demi-sœur en bougeant convulsivement ses bras, le cou plié bizarrement.

Sekhmet faillit lâcher un grognement de dédain et songea :
Ce qu'elle est stupide ! Par Osiris, abrégez ce supplice et qu'Anubis l'emporte tout de suite !
La princesse roula des yeux et se leva. Escortée par une haie de gardes royaux, la famille au grand complet sortit du palais et tandis que Pharaon et la reine embarquaient dans leur litière, Sekhmet se hissa dans la sienne, aidée par un bel esclave aux épaules baraquées.
Elle lui décocha un sourire charmeur tandis que lui et trois autres esclaves la soulevaient et se mettaient en marche vers le temple.
La chaleur à l'intérieur de la litière était étouffante, malgré l'ombre qui régnait derrière ces rideaux de lin immaculés. Tout en essuyant son front déjà luisant de sueur, ses tresses cliquetant entre elles, elle put entendre les cris de la foule en liesse, dehors, dans les rues. Elle écarta un pan du tissu pour voir son peuple.
Des hommes, des femmes et des enfants dansaient dans la rue, l'air joyeux. Leurs acclamations lors du passage de la famille royale emplirent la jeune femme d'une irrésistible sensation de puissance et elle sourit lentement. Ces gens, ce peuple, étaient siens, sacrifieraient leur vie pour elle si elle le leur ordonnait. Ils la vénéraient, l'adoraient de la même manière qu'elle adorait Isis, de la manière dont on adorait une déesse.
Ces hommes et femmes, là, dehors, ces êtres grossiers et peu intelligents, étaient nés pour la servir. Elle ricana en voyant une gamine qui, voulant apporter une fleur à la fille de Pharaon, se fit frapper par un garde, qui avait l'instruction de ne laisser personne l'approcher. Les larmes aux yeux, elle se précipita vers sa mère.
Pitoyable ! Je ne me serais jamais permise pareille faiblesse, se dit Sekhmet, dégoûtée.
Elle haussa les épaules. Elle était différente, et infiniment supérieure.

Puis la litière s'arrêta. Ils étaient arrivés au temple.

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Bonjour, chers lecteurs! Comment allez-vous?
J'espère que vous avez aimé ce premier chapitre. J'avais depuis longtemps envie de la publier et maintenant je le fais!
Dites, que pensez-vous de notre chère Sekhmet? Je dois dire que si je la connaissais personnellement, je ne l'aimerais pas moi-même!
Avez-vous aimé ce chapitre ?
Que pensez-vous de Akhmet ? Si vous ne l'aviez pas deviné, elle souffre d'un retard intellectuel sévère dû à la consanguinité. En effet, il était commun en ce temps pour la famille royale d'épouser leur frère, soeur, père, cousin ou cousine. Cela était la cause de beaucoup de malformations congénitales et a même rendu stérile plusieurs descendants de cette lignée.
Si vous voulez d'autres informations là-dessus ou sur l'Égypte ancienne, je serais ravie de vous en dire plus !
Laissez-moi votre avis dans les coms, je me ferai un plaisir d'en discuter avec vous❤️
N'oubliez pas les petits votes qui font toujours plaisir et à la prochaine!
lecrivaine123

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