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Deux - Solitude

Le soir, enfin, je fis quelque chose que je n'avais pas fait depuis très longtemps : je me connectais au forum de la meute. Je remarquais que j'avais une bonne vingtaine de messages, mais je ne m'en préoccupais pas, c'était sans doute d'anciens messages de l'année dernière. J'allais directement dans la section "Annonce", et je créais un nouveau sujet, que j'appelais "Meute d'Éclairés". J'écris dans le sujet : "Une nouvelle meute est apparu, c'est une meute d'Éclairés qui s'appelle la meute d'Automne, elle compte au moins six membres voire plus, je n'en sais pas plus." Aussitôt, plusieurs réponses apparurent "Météore !! Qu'est-ce que tu fout là ???" de Gris. "Météore, pourquoi tu nous dis ça ?" de Cascade. "Météore." de Belle-de-Nuit. Rien de la part de Charbon, mais ça ne m'étonnais pas. Je me déconnectais, et me mis à mes devoir en rêvassant. S'ils ne savent que s'étonner du fait que je poste un message sans s'intéresser au contenu, ils étaient foutus, et peu m'importait ce qu'ils deviendraient.

Bien sûr, Charbon saurait concentrer la meute sur ce problème. Tout à coup, mon portable sonna. Quand on parle du loup... pensai je en voyant que c'était un numéro masqué. Sans aucun doute, c'était lui. Il n'avait pas arrêté de me harceler quand j'avais quitté la meute. Et employer "harceler" n'était pas exagérer. Il m'appelait une trentaine de fois par jour, au point de m'obliger à laisser mon portable à la maison pour ne pas subir ses appels incessants. Cela n'avait eu rien d'étonnant, un Alpha doit veiller sur les membres de sa meute, et j'étais au plus mal quand j'avais quitté la meute, cet été là. Mais il n'avait pas réussit à veiller sur lui. Et sans lui... C'était le seul que j'ai jamais réussit à aimer. Je devais être condamnée à la solitude.

Et puis, ma dépression à la rentrée de ma seconde au lycée ne m'avais pas aidée. Cela datait d'un an et demi maintenant. Une année et demie sans aucun changements, et voilà qu'aujourd'hui une meute Éclairée s'installait ici. Logiquement, puisque cela n'avait rien à voir avec moi, cela devrait n'avoir aucune répercussion sur ma vie. Je tentais en vain de me rassurer pendant que mon portable continuait à sonner. Agacée par la sonnerie, je raccrochais.

Et, effectivement, ça aurait été mentir de dire que leur arrivée changea ma petite routine. Je pus assister à l'adaptation de Maude à ma classe, la voir se faire des amis... Je n'arrivais jamais à retenir un pique de jalousie devant ces personnes sociables. On pouvait dire sans problème que j'étais sympa... Mais sans plus. Mon gros problème était que je n'arrivais pas à entretenir de conversation. Au bout d'un moment, le sujet se tarissait de lui même, et nous nous retrouvions avec un gros blanc. Qui voudrait d'une petite copine, ou même amie, comme ça ? Personne n'en avait jamais voulu. Sauf lui. Nous étions comme des âmes-sœurs ; je ne me posais même pas la question d'une conversation. Et il avait fallu que la vie me l'enlève.


Cependant, environ un mois après leur arrivée, à la sortie du lycée, j'eus un véritable choc : Charbon m'attendais. Autant pour moi. Leur arrivée avait un impact sur ma vie. Charbon n'était jamais venu me voir en personne quand j'avais quitté la meute, alors qu'il aurait pu puisque nous connaissions tous l'apparence humaine et lupine de notre Alpha. Et ce soir, le voilà. Comme si j'allais le laisser me parler. Je le dépassais sans un regard pour lui, quand il bondit et m'attrapa le bras. Je me débattis et hurlais :

- Fous moi la paix !

Me plaquant sur son torse, il me murmura :

- Je t'en prie, laisse moi juste te parler, et après je te laisse.

- Va te faire foutre ! Lâche moi !

- En souvenir de Givre, je t'en prie, je t'en prie, s'il te plaît ! chuchota t-il très vite.

- Je t'interdis de parler de lui !

Autour de nous, les autres lycéens commençaient à s'inquiéter, et Charbon dû le sentir car il répéta, tout doucement :

- Je t'en prie...

- Merde... Bon d'accord.

Il me lâcha aussitôt, et se dirigea vers une ruelle à l'écart de la foule. Je le suivis, puis je m'adossais au mur, croisant les bras et le fusillant du regard. Charbon était un beau mec. Cheveux noir jais, yeux marrons, il était par contre plus petit que mon mètre quatre-vingt. Seul ses transformations régulières et le sport qu'il faisait lui avait permis de me maîtriser. Son visage était grave, et sa voix tout autant lorsqu'il déclara :

- Autant te dire qu'on est dans la grosse merde, sinon je ne m'aurais jamais permis de venir te parler.

Prenant exprès une voix plate, froide, je répondis :

- Et alors ?

- Ça doit bien te faire quelque chose.

- Ouaip. Je suis désolée pour vous.

Il scruta mes yeux, et je lui rendis un regard vide d'expression.

- Tu écouteras au moins si je t'en parle ?

- Dis toujours.

Je m'en voulu aussitôt. J'aurais dû répondre non, puis partir. Il fallait croire que ça m'intéressait plus que je ne voulais le croire.

- La meute d'Éclairés vient d'un autre territoire où beaucoup de meutes étaient en compétition. Ils n'avaient aucune chance d'avoir un territoire à eux une fois qu'ils auraient quitté la meute de leurs parents. Alors, ils ont déménagé, et maintenant c'est après notre territoire qu'ils en veulent. Ils sont prêt à utiliser la force et ils ont un avantage par rapport à nous : ils se sont déjà battus et ils sont plus nombreux.

Il n'avait pas besoin de me dire pourquoi : nous avions le plus grand territoire des environs. A l'époque de sa fondation - et encore aujourd'hui - il n'y avait que des petites meutes de quatre membres maximum. Comme nous étions six, on les avait intimidés et ils avaient acceptés de nous laisser la plus grosse part. Lorsque la meute de la Vallée était descendu à quatre, la paix était installée depuis trop longtemps pour les meutes adjacentes nous cherche querelle pour reprendre du territoire. Aujourd'hui cette inexpérience en véritable combat était un défaut.

- Bref, un membre de plus rétablira un minimum les chances... T'en dis quoi ?

- Merde.

- Réfléchis un peu. Qu'est-ce que Givre aurait voulu pour toi ?

- Il aurait été là pour me le dire si tu avait veillé un peu mieux sur lui !

- Tu ne peux pas condamner toute la meute juste pour une stupide erreur que j'ai fait il y a un an et demi !

- Bien sûr que si. Et à ton tour de réfléchir : je ne peux pas intégrer une meute pour laquelle je ne respecte pas l'Alpha.

- Non, c'est vrai. Mais si c'est quelqu'un d'autre qui devenait l'Alpha ?

- Mais ça va pas la tête ?! Y a que toi qui arrive à unir la meute ! Si tu fais ça, la meute est perdue, et tu peux bien rêver pour que je revienne !

- Mais alors, comment te convaincre ?

- Tu ne peux pas.

Un ange passa, puis je déclarais, la voix chevrotante, fixant un point au-dessus de sa tête.

-J'ai été brisée. Recommencer... ferait voler en éclat tout ce que j'ai réussit à construire. Je suis désolée.

Je lui jeta un coup d'œil, pour voir comment il réagissait. Je vis une profonde tristesse dans ses yeux. Il me prit dans ses bras, tout doucement, comme si j'étais une minuscule chose très fragile. Tout d'abord, je restais les bras ballants, stupéfaite. Puis je le pris aussi dans mes bras et je posa ma tête sur ses épaules.

Au bout d'un moment, je me dégageais. Il n'y eut pas besoin de mots. Il s'en voulait autant, voir plus, que je lui en voulais. Alors je repartis. A quoi aurait servis mes reproches ? Aucun ne lui ferait plus mal que ceux qu'il se faisait.

Ce serait futile de dire que j'avais loupé mon bus, après ce moment digne des plus grand contes de fée. Je dormis d'un sommeil de plomb cette nuit là, sans cauchemar de loup dégoulinant de chocolat.


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