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{Chapitre 7} : Chacha le chien

PDV Lylas

Cet œil était immense, tellement immense qu'avant d'entendre la voix, je n'avais même pas remarqué qu'il faisait partie d'un visage. Une curieuse pupille féline me scrutait, entourée d'une iris d'un violet profond, et je me figeais de peur.

Il m'examina jusqu'à ce qu'une voix féminine s'élève :

- Comme c'est joli !

Le noeux de peur qui avait commencé à se former dans mes entrailles explosa dans un « pshhhhhit » mental.

Huh ? Pardon ?

Elle recula, je pus alors la voir entièrement et constater que c'était une femme. Une femme gigantesque, qui aurait pu m'écraser en ne faisant usage que de son index, mais une femme à l'allure bienveillante et attentionnée à mon misérable moi (je sais : je m'améliore sur la question d'auto-valorisation...).

Elle semblait avoir dans la fin de vingtaine, portait une tunique kaki sur un jean en toile beige, et elle avait une tresse haute brune qui lui arrivait au bas du dos.

Elle me prit alors entre ses mains comme si j'étais faite en cristal et me déposa dans un récipient. J'essayais de tourner la tête, impossible. Mes autres membres non plus, alors elle avança jusqu'à arriver à un village à moitié en ruine.

Elle salua une autre femme de la me taille qu'elle, qui passait :

- Bonjour Hann ! ça va ?

- Sasha ! cria la dénommée Hann en courant jusqu'à elle, je n'en peux plus. A ce rythme, on va tous mourir de faim.

- Ils en ont pris combien cette fois ?

- 6 ! Ils ont pris le cinquième du troupeau ! et je ne peux rien faire, juste les regarder saccager ma vie !

- Je voudrais t'aider, Hann, vraiment, avoua Sasha après un moment de silence, mais moi non plus je ne peux rien faire, je suis occupée avec ma propre vie mais viens à la maison de temps en temps, tu seras bien accueillie.

- Je ne pourrai plus aller chez toi.

- Pourquoi donc ? Bon, je sais que tu as un sens de la politesse et de l'humilité assez développé mais les autres sont toujours là pour te soutenir alors ne te fait pas de souci ! En plus, coup de bol, je ne mords pas !

Mais à la place de l'expression réjouie et amusée qui aurait du apparaître sur le visage de la bergère en face d'elle, une larme roula sur sa joue.

- Je t'avais dit que tu ne devais pas leur tenir tête mais tu ne m'as pas écoutée ! Je suis désolée.

Ma porteuse laissa là la pauvre femme pour courir à en perdre haleine entre les décombres des maisons, me serrant contre elle comme si j'étais le fil qui la raccrochait à la vie. Le peu d'habitants la regardaient avec un regard triste avant de retourner à leurs affaires.

On arriva alors devant une petite maison totalement calcinée, le toit s'était effondré, il ne restait plus que les murs de pierre couverts de suie et une poupée souriante était pendue devant l'entrée.

Elle courut jusqu'à une trappe qui avait miraculeusement résistée l'incendie, l'ouvrit pour voir une petite pièce circulaire d'environ deux mètre de diamètre vide.

- Ils ont tout pris ! Tout ça parce que j'ai insisté pour qu'ils payent l'addition ! Ces ********* de ***** ! *BEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEPP*

(NDA : Notons que sa réaction est compréhensible mais j'ai préféré éclipser cette partie du dialogue)

Je ne voudrais pas être à leur place !

Un homme d'à peu près son âge, un peu plus petit qu'elle, portant un petit chien qui était rentré dans mon champs de vision toussota pour signaler sa présence. Il avait des cheveux noirs de jais et des yeux étrangement argentés.

- Désolé, j'ai du faire du bruit, s'excusa Sasha les larmes aux yeux avant de crier en voyant ce qu'il portait : Chacha ! tu l'as gardé ?

- Oui, affirma-t-il, quand je les ai vu arrivés je les pris en disant que c'était mon chien, ce serait lui qu'ils auraient pendu à la place de leur poupée. Tout le monde comprend tes raisons de crier.

- Merci, le remercia-t-elle en prenant le chiot dans ses bras qui se mit immédiatement à la lécher, ces idiots se croient supérieurs à tous les autres seulement à cause de leur puissance.

- Tu sais très bien que toi et moi, on ne peut rien faire contre ça avec nos Ombres. Et ceux qui en possèdent des puissantes rejoignent leurs rangs plutôt que de faire de la résistance.

- A vrai dire, tu pourrais faire quelque chose, toi, remarqua-t-elle.

- Je pourrais les insulter dans toutes les langues du Monde grâce à mon Ombre ou les tuer pendant la nuit mais je me rabaisserai à leur niveau de tueur et de toute façon, je n'ai aucune envie de meurtre.

- C'est bizarre comment tu formule ça, remarqua-t-elle, c'est comme si tu pouvais le faire si tu avais envie.

Il haussa les épaules en guise de réponse.

J'ai l'impression que tous les gars aux cheveux noirs que je rencontre sont des psychopathes...

- Ce n'est peut-être pas le bon moment mais j'ai toujours voulu te poser la question : Pourquoi appeler un chien Chacha ?

- C'est justement parce que c'est un chien que j'ai voulu l'appeler comme ça.

Il haussa un sourcil mais n'ajouta rien, il demanda seulement :

- Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?

- Je ne sais pas, je vais faire des heures supplémentaires à l'auberge je suppose, je m'attendais à ce que quelque chose de ce genre m'arrive.

- Et tu vas te poser des questions existentielles, compléta-t-il.

- Sûrement, répondit Sasha en esquissant un petit sourire qui mourut aussitôt.

- Si tu trouves des réponses dit les moi d'accord ?

Sur ce il s'en alla en agitant la main en signe d'au revoir.

A partir de là tout changea brutalement ou plutôt tout alla beaucoup plus vite qu'à la normale. Je la vis pleurer encore en regardant les murs calcinés avant ramasser des morceaux de bois et des pierres pour se faire un petit abri dans un coin de mur avant de me prendre entre ses mains pour passer la nuit dedans à la vitesse de l'éclair mais l'avancée du soleil et de la lune m'indiquait qu'elle n'avait pas de force surhumaine : c'était le temps qui passait plus vite.

Je remarquai pendant cette grande avancée que Sasha ne dormait pas mais s'allongeai juste assez pour que seule sa tête dépasse de son abri pour plonger son regard dans la lumière des étoiles d'un air pensif. Parfois ses yeux se refermaient d'eux-mêmes mais se réouvraient après quelques secondes qui devaient être des minutes en réalité.

C'est le soleil levant qui vint mettre fin à cet affreux voyage dans temps qui m'avait secoué les entrailles comme un hachoir dans les mains d'un stagiaire dans une boucherie. Ça m'a rappelé la première et dernière fois que j'avais gouté un thé au gingembre.

Beurk...

Mais soudain, une voix résonna dans mon esprit :

- Ce matin-là, Sasha avait décidé ce qu'elle allait faire quelque chose car elle avait un fort caractère et...

- Mais vous êtes qui d'abord ?

- Chut !

- Hein ?

- Tu te chut !

- Vous êtes un narrateur/trice ?

- Non, tu comprendras plus tard.

- On n'arrête pas de me dire que je comprendrais quand je serai plus grande mais je suis grande ! Ma croissance est juste tardive !

- Arg ! Les adolescents ! Juste tais-toi !

Malgré mon « fort caractère » je me décidai à laisser cet étroit d'esprit me parler.

- Sasha reprit le cours de sa vie malgré l'état de son logement. Et travailla toutes ses journées à l'auberge du Dragon Innocent où tout le monde venait la voir pour ses savoureuses pâtisseries, ses magnifiques chocolats, ses délicieux plats et...

- J'ai compris : Elle cuisine trop bien.

Pendant que la Voix me parlait, je la voyais m'emmener à son lieu de travail et renter chez elle à toute vitesse. Parfois même, elle rencontrait le garçon aux cheveux de jais sur le retour qui écrivait dans un petit livre en cuir et elle me posait à côté d'elle pendant qu'ils parlaient sans que je puisse les entendre correctement à cause du temps accéléré.

Pendant les nuits, la Voix m'apprit que Sasha adorait regarder le ciel des nuits de lune et qu'elle aurait tant souhaité pouvoir savoir ce qu'il y avait là-haut.

Et pendant les silences, je la voyais économisé son salaire et le garder sous la fameuse trappe que j'avais compris être son ancien garde-manger qui avait été pillé.

J'avais l'impression qu'elle préparait quelque chose, et plus le temps passait, plus elle paraissait pensive. Elle comptait de plus en plus souvent son argent comme si elle avait peur qu'elle arrive à en avoir assez ce qui serait un comportement très étrange.

- Tu ne dis plus rien, remarqua la Voix après m'avoir montré toutes ces scènes.

- Qu'est-ce que je pourrais dire ?

Elle ne me répondit rien, mais soudain, le temps reprit son cours normal au moment où elle rentrait de son travail. L'homme aux yeux argentés l'attendait sur le muret comme d'habitude, mais cette fois elle le coupa avant qu'il ne puisse la saluer :

- Attend, je vais chercher quelque chose.

Elle me posa à côté de lui alors j'attendis quelques minutes à côté de lui avant qu'elle ne revienne un lourd sac sur le dos.

- Tu t'en vas ? demanda-t-il de sa voix neutre d'où perçait de l'inquiétude.

- Je... dit Sasha avec hésitation, j'ai peut-être trouvé une solution.

- A quoi ?

- Tu sais très bien, ce qu'on vit dans ce temps ne mériterait pas d'être appeler une vie. Dans tous les continents c'est la même chose : les plus forts malmènent les plus faibles ou pire : les esclavagent, les pillent et les tuent.

- Ça a toujours été comme ça, dit-il cette fois avec colère, il n'y a aucunes raisons pour que ça change.

- Ça prend plus d'ampleur de jour en jour, plus aucun chemin n'est sûr et plus aucune forêt de contiennent pas des camps d'assassins ! s'énerva-t-elle à son tour. J'ai découvert que je pouvais peut-être faire quelque chose pour arrêter cette dictature et regagner l'honneur des temps de paix.

- Mais qu'est-ce qui te pousse à te lancer à corps perdu dans quelque chose qui n'a peut-être aucune fin ?!

- Je... Je n'ai plus rien à perdre !

Cette phrase mis fin à la colère de l'homme aux cheveux noirs pendant qu'elle parlait si vie qu'il était difficile de distinguer ses paroles :

- Depuis que je suis toute petite, ils n'ont pas arrêté de me voler ! Ma famille, mon argent mes animaux, mes amis ! Ils sont plus là à cause des Ombres de ces gens et je n'ai même pas eu le courage de me venger ! J'ai décidé que plus personne ne mourrait autour de moi ! Plus personne ! Tu ne pourras pas m'empêcher de partir, j'irai où je veux !

- D'accord, Sasha, la coupa-t-il.

- Je suis peut-être folle ! je SUIS DEVENUE folle et... attend quoi ?

- Tu peux partir.

Elle eut un moment de silence avant de lui faire un câlin si fort que je sentis presque les côtes de son ami craquer.

- Merci.

Elle me reprit et elle commença à partir en lui faisant des signes de la main. Il l'interpela alors une dernière fois quand elle fut à une vingtaine de mètres :

- Sasha ?!

- Oui ?!

- J'ai seulement une requête à te faire. Une seule : je veux que tu te rappelle qu'ici, sur ce continent, dans le petit village perdu ou tu as vécu longtemps, il y a un ami qui serait toujours là pour toi et qui sera toujours le meilleur traducteur-Ombre que tu puisses trouver, moi, Mattéo Vanir !

Je sentis alors le même sursaut qu'à mon arrivée et le décor s'estompa peu à peu pour me faire sortir de mon sommeil.

Et j'entrouvris les yeux pour me retrouver nez à nez avec Zayla :

- T'as bien dormi ?

- JE PEUX BOUGER !

Je venais de m'en rendre compte, j'avais retrouvé une taille normale et mes membres répondait enfin à l'appel de mon cerveau !

Je fis une roue avant pour profiter complètement de tous mes membres. Enfin, ça c'était avant que je me rappelle que je ne savais pas faire de roue, je tombais donc misérablement sur le côté en chuchotant :

- Finalement je préférai avant...

- Tu as essayé de faire quoi, là ? me demandai Obi qui regardait les couvertures de quelques livres.

- Lyre et Kuraï se lancent toujours des hostilités, annonça Zayla, et nous, on a toujours rien à faire jusqu'à ce qu'ils retrouvent Edwin et Rín.

- Wow, je vois que vous êtes enjoués, remarquai-je.

- Zayla n'aime pas trop lire, m'expliqua Obi, et moi, je n'avais rien à faire pendant que tu dormais. Pourquoi t'es-tu étonnée de pouvoir bouger ?

- J'ai fait un rêve étrange.

- Là où moi et Obi essayons d'imiter une larve au jeu de mime ?

- Euh... non ?

- Ouf ! Tu aurais eu une vision d'horreur.

Donc ils s'ennuyaient vraiment quand je dormais...

Obi prit le livre que j'avais arrêté de lire avant de m'endormir et me le posa sur les genoux et me regarda avant des yeux de petit chat.

Il est prédisposé à faire des yeux de petit chat !

- Mon rêve ! me souvins-je, Où est le rayon histoire ?

- Par là, m'indiqua la blonde, pourquoi ?

Je fonçai dans la direction du rayon sans lui répondre.

La Voix parlait au passé ! ça a vraiment existé !

J'allais vers le petit rayon et enlevai toute une rangée de livres pour les examiner. Après avoir fini mon inspection sans succès, je me retournai pour en prendre une autre quand je vis qu'une des ragées étaient nommée « Mémoires et textes personnel anciens ».

Je me jetai dessus, non pas que j'avais envie de connaître les pensées profondes des gens mais je m'étais souvenu de ce petit livre dans lequel écrivait le fameux Mattéo Vanir.

- AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH ! s'écria Kuraï entrant dans le rayon, je les avais classés par ordre alphabétique !

BINGO !

Il était là, tout abimé maintenant avec sa reliure de cuir et ses ficelles retenant les pages jaunies par le temps et l'humidité.

- Qu'est-ce que tu fais ? me demanda Lyre en surgissant derrière Kuraï.

- AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH ! m'écriai-je à mon tour, mais toi aussi tu t'appelles Vanir !

- Euh oui...

Comment ça se fait que lui avait une Ombre et pas elle ??!!

Ressaisi-toi, lit d'abord et pense après !

J'ouvrai le livre, sur la première page était marqué « Journal d'une Ombre ordinaire ». Je tournai la page, l'ancienne encre s'était estompée avec le temps et les lettres en pattes de mouches ne facilitaient pas ma lecture. J'arrivai tout de même à lire quelques mots sur chaque verso que je lus à voix haute pour me concentrer :

- Ombre... langues... Mère... morts... argentés... Sasha... chats violets... Chacha... chien ?!

Ces quelques mots étaient les seuls visibles sur à peu près le tier du livre tellement il était ancien. Le deuxième tier contenait :

- Partie... laissé... Chacha... solution... espoir... sais pas quand... revenir...

Les deux premiers tiers confirmaient que ce que j'avais vécu n'était pas juste un rêve mais bien un fait réel qui aurait eu lieu il y a des générations mais c'était le dernier tier qui était le plus étrange. Il n'était écrit que :

- Qui... ?

Les autres lettres avaient été effacées par une grosse tache d'encre qui avait mouillée entièrement les dernières pages.

Je refermai le livre mais le gardai quand même à la main. Une fois de plus de multiples questions se bousculaient dans ma tête et les seules dont j'avais les réponses ne faisait qu'engendrer de nouvelles questions.

Pendant ce temps, Obi et Zayla me regardaient d'un air curieux. Seulement eux parce que Kuraï était occupé à ranger les livres que j'avais laissés par Terre et Lyre aussi car elle faisait s'éloigner les livres de lui en leur donnant des coups de pieds toujours accompagné d'une phrase comme « Oops, je l'avais pas vu » ou « Mince ! mon pied a glissé ».

- Pourquoi tu as pris ce livre en particulier ? me demanda le brun.

- Je... hésitai-je, je l'ai pris parce que... parce que...

- Parce que ... ? interrogea à son tour Zayla.

- Parce que je me suis dit que les explorateurs devaient avoir des mémoires et celui-là avait l'air particulièrement ancien... Ah ah !

- C'est cette rangée-là, remarqua Zayla en me montrant une plaque marquée « Exploration » à ma droite.

- Oh ! je l'avais pas vu ! m'exclamai-je un peu trop fort.

Zayla haussa les épaules et repartie mais Obi me fixa longtemps et reparti déambuler entre les rayons.

Je ne pouvais rien dire sans avoir une affirmation claire et ils étaient déjà assez embêtés avec Edwin comme ça.

Je vais devoir me débrouiller toute seule...

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