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Chapitre 36 :

Notre convalescence a duré une semaine, ou peut-être deux. Je crois que le couronnement a été reporté à cause de nous. Je passe ce temps allongée dans un lit à côté de celui d'Enzo. Lorsque les médecins nous ont annoncé que notre sortie allait être organisée pour que l'on rejoigne en toute sécurité le château. Nous récupérons nos affaires rangées dans des sacs, et lorsque une voiture arrive pour nous récupérer, nous sommes prêts à retourner dans l'effervescence de la vie de Cour. Je porte la robe que je portais quand nous sommes arrivés, couverts de sang ou de larmes. 

En sortant de l'hôpital, je suis presque surprise par les couleurs. Je n'ai jamais pris garde au bleu du ciel, ni aux nuances de verts des arbres bordants les routes. Je n'ai jamais remarqué l'ensemble des couleurs des véhicules, voitures, bus, tramways toutes les couleurs qui existent me semblent plus vives maintenant que je sors d'un environnement entièrement blanc et neutre de vie. Toutes ses couleurs dont on ne fait pas ou plus attention, ses couleurs qui forme le décor de notre vie. La vie serait tellement plus lasse et ennuyante sans. C'est triste que comme pour le bonheur, nous ne remarquions les bonnes choses que lorqu'elles nous sont otées.

J'entre dans une voiture noire aux vitres teintées. Séparés du chauffeur par une autre vitre, je me penche vers Enzo pour lui demander, à propos d'une conversation que nous avons eu quelques jours auparavant :

— Alors, qu'as tu décidé ?

— Honnêtement, je ne sais pas encore je ne suis pas sûr. Et puis, quand bien même je saurais ce que je veux faire, peut-être que mon père a déjà pris une décision. Je ne suis pas encore roi.

— J'en ai conscience. 

— Ne veux tu pas parler d'autres choses que de politique ? Je n'entendrais plus que cela lorsque nous serons de retour au château.

— Très bien, je lui souris avec tendresse. De quoi veux tu parler ?

— Finalement, je ne crois pas que je veux discuter. Ne me regarde pas avec cet air aussi scandalisé ! réagit-il à ma propre réaction.

— Je ne suis pas scandalisée, je réfute.

— Bien sûr que si. Et je crois que tu n'as pas bien compris ce que je voulais dire. Loin de moi l'idée que tu es quelqu'un d'inintéressant pour dialoguer, je n'ai jamais pensé cela. Je pense simplement que j'ai passé beaucoup trop de jours à quelques centimètres de toi sans pouvoir t'embrasser.

Je sens mes joues se réchauffer, ses yeux scintillent près de moi. Je le laisse passer un bras autour de ma taille mon cœur s'accélère dans l'habitacle de cette voiture filant silencieusement vers une cage dorée. Il pose sa main aux doigts longs sur ma joue avant de déposer le souffle d'un baiser sur mes lèvres. Il s'éloigne d'un centimètre à peine après que nos bouches se soient effleurées. Il scrute mes yeux comme s'il cherche quelque chose dans mon âme. Je me laisse emporter dans la profondeur et chaleur de ses yeux noirs. Sa main descend de ma joue à ma mâchoire qu'il effleure du bout des doigts. Poursuivant sa route avec douceur et lenteur sa main passe le long de ma gorge. Lorsque sa main m'attrape vivement derrière la nuque et m'amène au plus près de ses lèvres, je suis si surprise que mon cœur rate un battement. Rapidement, je reprends le contrôle de mon corps et réponds avec tendresse et avidité à son amour. Mes doigts s'accrochent à ses cheveux qui ont bien poussé depuis la première fois que je l'ai rencontré. Il me serre tellement que je finis par m'assoir sur lui, pour pouvoir être contre lui. Je sens la chaleur de sa peau, la fermeté de ses lèvres et ses muscles contractées autour de mon dos. Ses doigts rencontrent mes cheveux et le ruban de mon corset, ils jouent avec avant de me caresser en douces arabesques la peau nue du haut de mon dos. Tout mon corps danse à l'intérieur, de la samba de mon cœur à la valse de mon ventre. Je ressens tant de choses à la fois, que j'ai du mal à parvenir à déterminer tout ce que je fais. Mes mains et ma bouche font ce qu'ils veulent, comme si j'étais passive de ce baiser et que je ne pouvais que le vivre et le ressentir profondément. Rien n'aurait pu nous séparer en cet instant, ormis l'arrêt brutal de la voiture. 

— Que se passe t-il ? demande immédiatement Enzo.

Ses lèvres et ses joues sont encore rougies de notre baiser d'adolescent, cependant son attitude est celle du prince, de l'homme de pouvoir et de responsabilités. Il ouvre la vitre opaque qui sépare le véhicule en deux et repose sa question au chauffeur.

— Voyez par vous même votre Altesse, lui répond t-il en pointant le pare brise.

Au delà, une foule défile. La première chose que je vois c'est la couleur. Cette manifestation est une explosion de toutes les couleurs. Elle est à la fois joyeuse et légère mais également  déterminée. Sur leurs pancartes et leurs banderoles s'étalent des appels à la paix, à l'amour et à la bienveillance. Nous ne voulons pas de la guerre, ces mots sont le souffle d'inspiration qui a poussé tous ces gans à sortir dans la rue et à exprimer leur volonté. Un souffle que je ressens également.

Je me tourne vers Enzo :

— Regarde ton peuple, ce qu'ils veulent est clair. Ils partagent mon avis, mais il n'y a que toi qui peux agir. Alors que feras tu ?

— Si mon père a choisit la guerre comme il l'envisageait avant que je ne prenne une balle, je m'efforcerais de le raisonner. Et si ma voix ne suffit pas, la voix des italiens le fera. Ils obtiendront, ou plutôt garderont, ce à quoi ils tiennent. L'amour et la paix. L'Italie ne déclarera pas la guerre à la France. 

— Je ne peux que vous recommandez, vos Altesses, de rester à l'intérieur de la voiture. Ils ne savent pas que vous êtes là. Même si cette manifestation est pacifiste mieux vaut éviter que tout le monde se rue vers le véhicule.

— Vous avez raison, confirme Enzo.

Alors nous observons au loin, derrière une file d'autres voitures que le cortège de manifestants se déplacent entièrement pour que nous puissions rejoindre le palais royal.

En voyant les grilles du château juste devant nous, je retire ma tête de l'épaule de mon époux sur laquelle elle est posé depuis un moment. Lorsque nous arrivons finalement dans l'enceinte du château, seuls les gardes sont là pour nous accueillir. Pourtant, leur prince a pris une balle, j'aurais pensé qu'il serait venu voir son état à son arrivé. Que le roi puisse t'être occupé je le comprends, mais qu'aucun noble ne sorte la tête par une fenêtre cela me sidère. J'en viens même à me demander, si ils sont bien toujours là. 

Le bras autour de celui d'Enzo, nous suivons deux gardes à l'intérieur. 

Le sol sous mes pieds passe des pavés de la cour aux parquets qui pare l'ensemble du palais. Les couleurs chaudes qui décorent l'intérieur me semble désormais plus importante qu'auparavant. Si tout était gris ou blanc l'ambiance serait bien différentes. Je prends le temps d'apprécier un instant cette impression d'être dans un cocon confortable et rassurant. Versailles avait ses mêmes teintes de bruns et d'or. Il y a une espèce d'unité dans toutes les différentes salles, car la base reste la même. Ainsi, même si certaines salles sont peintes de motifs bordeaux, violets ou verts, l'ensemble forme cet ensemble à la fois agréable et disparate. Si toutes les pièces se ressemblaient de trop on s'ennuierait. Et les trajets sembleraient peut-être encore plus vain. Si tout est pareil et uniforme quel intérêt trouver à changer d'endroit ?

Dans le couloir principal du premier étage nous croisons le premier noble. Il s'incline dès que son étonnement immédiat passe.

— Vos Altesses quelle surprise de voir que vous êtes revenu.

Enzo hausse un sourcil.

— La noblesse n'est pas au courant ?

— Non. Loin de là.

— Surprenant... marmonne t-il.

Il reste de longues secondes dans ses pensées à regarder le sol sans probablement le voir. Le noble et moi l'observons des questions dans les yeux avant qu'il ne se redresse brusquement et se tourne dans ma direction.

— Je veux que tu ailles dans nos appartements et que tu y restes jusqu'à ce que je te rejoigne. Je demanderais à un garde de surveiller ta porte.

— Et toi où vas tu ?

— Je dois très sérieusement parler à mon père. Quelque chose cloche. Le monde, notre monde, est au bord de l'implosion, je dois empêcher cela.

— Je viens avec toi.

— Non !

L'expression sur son visage m'effraie et me fait reculer instinctivement d'un pas. Le regret se dessine sur ses traits en quelques secondes, mais je recule quand il tente de me rejoindre.

— Il me semble que tu m'as dit que tu ne t'énerverais jamais contre moi.

— Je... c'est pour te protéger. Mon père n'est pas toujours le plus aimant des hommes.

— Peut importe. Je ne me terrerais pas dans une chambre. Je ne me tairerais pas. Je suis ta femme. La princesse de ce pays. Bientôt la reine. Je ne me tairerais pas, s'il le faut je hurlerais plus fort que les ministres et les conseillers, je ferais porter ma voix aussi fort qu'il le faudra pour que l'on m'entende. On m'a enlevé une tumeur cérébrale, maintenant que je sais que toute ma raison m'appartient et que je ne suis plus la folle que ton peuple croit que je suis, je n'irais pas me terrer dans un trou. Je ne suis pas une potiche. Ça aussi je te les déjà dit. Si tu voulais une poupée à ton bras, une figure qui doit se taire et simplement se montrer, tu n'as pas choisi la bonne personne. Je ne serais jamais la potiche à ton bras.

Son expression neutre se transforme, et un léger sourire en coin se dessine sur ses lèvres.

— Tu es incroyable, je te l'ai dit tu seras une excellente reine. Je t'aime, il presse ses lèvres sur les miennes avec enthousiasme. Je t'aime, tu sais ?

— Je crois que tu me l'as déjà dit quelque fois, je ris.

— Je t'aime, répète t-il.

Ses yeux plongent dans la profondeur de mon âme, ses mains attrapent mes avant-bras. On voit un million de choses dans le regard de quelqu'un. On voit tous les détails des iris. Toutes les couleurs ou les dessins qui s'y distingue. Chaque iris offre un spectacle incroyable. Il n'y a rien de plus unique, de plus fascinant, de plus hypnotisant. Je pourrais rester des heures à regarder les siennes sans ma lasser un seul instant. Mais surtout, on voit toute l'histoire de quelqu'un dans ses yeux si il nous laisse la possibilité d'apercevoir son âme à travers. Des yeux brisés sont synonymes de la douleur qu'ils ont vécu. Dans certains on pouvait encore apercevoir les larmes qu'ils ont versé se refléter. Mais on pouvait lire encore bien d'autres choses : la mélancolie dans les yeux qui ont l'habitude de se perdre dans le vide et de partir bien plus loin que le visible. La joie et l'excitation dans les yeux qui brillent de milles éclats. La colère allant parfois jusqu'à la haine parfois aussi allié de douleur se lit à travers la noirceur et la froideur d'un regard. On y voit des fragments d'histoires et des émotions à l'état brute. Il n'y a rien de plus vrai, de plus profond, de plus singulier et de plus révélateur que les yeux d'une personne. C'est tout son amour que je lis dans les yeux d'Enzo, sans l'ombre d'un doute, c'est ce qu'il me renvoie, ce qu'il me dit dans ses yeux, et, un instant, j'en ai honte, mais je me suis sentie effrayée et assourdie par l'amour qu'il ressent à mon égard. Et si je n'étais pas à la hauteur ? Alors je baisse les yeux, rompant le contact avec ses yeux que j'aime tant et lui dit pour rompre également le silence qui nous a entouré :

— Nous devrions aller en salle de Réunion, c'est sûrement là que se trouve ton père.

— Oui, sûrement, dit-il avec un air légèrement désemparé. Mais nous devons tout de même nous changer.

Il me présente son bras sans plus me regarder, je l'empoigne tout de même et nous reprenons notre route. Espérons que nous pourrons éviter la guerre qui se profile.


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