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Chapitre 22:

En un instant ma vie est passée dans un tourbillon sur lequel je n'avais aucun impact, je pouvais lutter, mais tout mes faits et gestes étaient vains.
Lorsque je me suis réveillée le lendemain j'étais la fiancée du prince. Je n'étais plus que ça.

En allant au petit déjeuner, je récolte de nombreux regards, je n'essaye même pas de les traduire, à quoi bon, je sais ce qu'ils pensent, je sais qu'ils me détestent, me jalousent, peut-être pour certain m'envient. Mais je suis seule.
Le seul regard que je m'efforce de capter dans la grande salle est celui de   la Comtesse de Dordogne. J'espère qu'elle comprend mon message, lorsque la révolution éclatera, que le peuple s'en prendra à la monarchie, que le café tâchera irrémédiablement le coussin blanc, elle devra fuir avec la Baronne de Châtillon-sur-Seine, au nom de notre ancienne amitié et collaboration au service de la France et du renseignement pour le prince devenu Roi, je ferais en sorte qu'elles soient acceullies en Italie.

Après avoir fait une révérence à mon Roi et ma Reine, je m'assieds à côté de mon fiancé. Il se tourne vers moi :

- Comment allez-vous ?

Je suis prise dans un tourbillon inarrêtable, je ne contrôle rien. Je suis dans l'œil du cyclone, je vois tout, tout s'agite autour de moi, mais je n'y peux rien. Et au fond... c'est de ta faute.

- Peut-être un peu stressée.

- C'est normal. Vous n'êtes jamais allé en Italie, n'est-ce pas?

- Oui, bien sûr que je n'y suis jamais allée. Vous aviez dit que la Cour italienne était très différente ?

- C'est vrai, mais vous vous accomoderez très bien.

- Hum...

Suite à ces quelques paroles échangées un blanc s'installe entre nous mais je n'ai aucune envie de le rompre. Ce n'est pas mon problème. Il a pris une décision, à lui d'en subir les conséquences.

Je sens qu'il me regarde mais je garde mon attention sur mon repas.

- Très bien, soupire t-il en se détournant de moi.

Le reste du petit-déjeuner se passe dans un étrange silence alors que le bruit nous entoure. Une douleur dans ma tête me vrille l'esprit et m'empêche de réfléchir. Mes oreilles bourdonnent. Je pose une main sur mon front sans vraiment y réfléchir. Il faut juste que ça passe.

Je cesse de manger, l'appétit coupé, et attend simplement que le temps passe, toutes mes pensées étant tourné vers la douleur lancinante dans mon crâne.

- Aliénor.

Je sursaute à l'appel de mon nom qui avait pourtant était dit dans un simple murmure.

- Le repas est terminé, venez, dit-il en me tendant son bras.

Je l'empoigne et l'utilise pour m'aider à me relever.

- Merci Enzo.

- C'est bien normal. Je vous raccompagne jusqu'à vos appartements ?

- Oui.

Avoir un soutien physique me rassure, je sais quand cas de besoin je peux me reposer sur lui, que ce soit physiquement ou mentalement d'ailleurs.
Je crois que c'est ça que j'aime chez lui.

Il nous guide à mon rythme dans les couloirs de Versailles. Mon cœur se serre en pensant que c'est l'une des dernières fois que je foule ce parquet. J'ai grandi à Versailles, tout ce que j'ai toujours connu est à Versailles, mes quelques amis sont à Versailles et ne sont presque plus mes amis, toute ma réputation, toute mon influence je l'ai construite à Versailles, mes parents sont à Versailles. J'arrête mes pensées et mes pas dans leur élan du même coup.
Mes parents sont morts.
Je suis seule.
Je l'ai toujours un peu été.
La fatalité de ma situation me retombe sur les épaules d'un seul coup, mon cœur semble aussi lourd que le béton dans ma poitrine et aucune larme ne parvient à percer de mes yeux.
Je lève les yeux vers le plafond, me voient-ils de là où ils sont ? Que pensaient-ils réellement de moi alors que je me suis construits si tôt ma propre route les laissant derrière moi sans un remord en préférant l'attrait de la couronne?

- J'ai été monstrueuse avec vous. J'ai mérité ce que je reçois.

Je me tourne vers Enzo, le pauvre me regarde d'un air déconcerté.

- Nous pouvons continuer.

Il reste un instant à chercher à décripter le cours de mes pensées qui lui échappe, mais il finit par se détourner la mine triste et à reprendre sa marche.

Nous nous arrêtons devant la porte de mon appartement. Seuls les gardes se trouvent également dans le couloir.

- Vos affaires ont été rangées et envoyées à l'aéroport. Vous pouvez vérifier qu'il ne manque rien que vous voudriez emporter mais normalement vous n'avez rien à préparer.

- Très bien.

- Nous partons dans une demi-heure, je viendrais vous chercher.

Une demi-heure, voici tout ce qui me reste.

- Pas de problème je serais prête, dis-je avec froideur

Il hoche la tête et recule alors que j'entre à l'intérieur.

Je pourrais dire que voir les appartements dans lesquels j'ai vécu depuis des années vidés de mes traces m'a profondément affecté, mais ce serait faux. Il n'y avait qu'un grand vide en moi comme un écho au salon privé de signe de vie dont je foule le sol. Je traverse le salon pour rentrer dans ma chambre. La literie du lit a été retiré, la garde-robe vidée, mes tiroirs fouillées, toute mon intimité dérobé et envoyé à l'aéroport prêt à embarquer pour Naples.

Je pense soudain, en laissant mon esprit voguer dans la pièce, à la seule chose que je ne veux pas laisser derrière moi.

Comme toujours, le tiroir de mon bureau est fermé, il est donc toujours plein, le problème étant que la boîte dans lequel je range la clé du tiroir n'est plus là.

Sans hésiter, j'attrape une chaise et la fracasse contre le bureau. La chaise se brise en plusieurs morceaux qui éclate contre le sol et les murs. Malheureusement, même si le meuble est abîmé, je ne peux absolument pas récupérer ce qu'il contient.

Je ramasse l'un des morceaux de la chaise, je sens des échardes s'enfoncer dans mes doigts mais je n'en ai rien à faire, j'utilise le bout de bois comme levier pour soulever le dessus du bureau. Après avoir lutter contre le meuble, je réussis à parvenir à mes fins et retrouve mon carnet. Je jette au sol le bout de bois et prends mon bien avec une précaution toute singulière en totale contradiction avec mon acharnement d'il y a quelques instant.

À ce moment là, j'entends que l'on toque à ma porte, je ne pensais pas que le temps était déjà écoulé.
J'ouvre la porte, ma main tenant mon carnet pendant le long de mon corps.

- Oui Votre Altesse ?

- Mon seigneur. Aliénor que s'est-il passé ?

- Rien pourquoi ?

- Avez-vous vu vos bras ?

Un air choqué sur le visage, il sonde le mien. Je penche ma tête et lève mes bras, ils sont un peu coupés, quelques gouttes de sang perlent des blessures causées par les éclats de la chaise.

- Ce n'est rien, je me suis battue avec une chaise.

Ses sourcils se froncent d'incompréhension.

- Et ça, qu'est-ce que c'est ? dit-il en désignant ma main.

- Ça ne vous regarde pas il me semble, dis-je en cachant derrière moi mon carnet.

- D'accord... il déglutit.

Je distingue la déception dans ses yeux, une faille en moi se révèle.

- S'il vous plaît, accordez-moi ce secret. Si vous voulez-vous saurez tout, tout de moi, de ma vie, de mes secrets. Mais... ce carnet j'en ai besoin, pour... pour remettre les choses dans l'ordre dans ma tête. Que ça redevienne clair, et... et j'ai besoin pour ça qu'il n'appartienne qu'à moi.

Un léger sourire se forme sur son visage.

- Merci pour votre honnêteté, c'est tous ce que je veux, ça ne me pose aucun soucis que vous ayez votre jardin secret, c'est même normal.

- Vous comprenez vraiment ? dis-je sincèrement surprise.

- Bien sûr, dit-il sérieusement.

Je souris de toute mes dents.

- Vous êtes prête?

- Oui. Partons.

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