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Chapitre 2:

Je profite de l'air frais qui passe entre les arbres et les buissons des majestueux jardins. Le gargouillis des fontaines me détend et occulte quelques peu le piaillement des poules versaillaises.

Je suis assise sur l'un des bancs lorsque d'autres demoiselles arrivent en ricanant.

En un coup d'œil je m'aperçois qu'elles sont les quatres autres prétendantes aux trônes italiens.

- Il est si mignon! s'extasie l'une d'entre elles faisant pouffer les autres, leur comportement est absolument ridicule.

Une me voit.

Tiens je devrais demander à Louis de faire construire un poulailler.

- Oh Aliénor tu es là.

Oh duchesse des volailles, part jouer les hypocrites plus loin.

- C'est mademoiselle Gautier.

Son regard se fait plus dur.

- Nous sommes entre amies, voyons, pouffe t-elle

Je me lève de mon banc.

- Mademoiselle Renelle, bien entendue nous sommes amies mais je n'appelle pas le Roi par son prénom sous prétexte que nous sommes amis.

Pas tout à fait vrai d'ailleurs puisqu'en privé je l'appelle toujours par son prénom.

- Votre amitié avec le Roi est connue de tous, mais ne craignez vous pas qu'il ne se contente de se servir de vous? me dit une autre des nobles

- J'ai confiance en Sa Majesté.

Le silence retombe, elles cherchent un moyen de m'avoir et de me blesser, je le sais, je les connais.

La plus gentille d'entre elles, bien que ce ne soit très relatif, brise ce silence.

- Puisque nous sommes les cinq prétendantes du prince nous devrions lui proposer de passer du temps avec nous. Jouons aux cartes avec lui cette après-midi. Qu'en pensez-vous ?

Les trois autres approuvent l'idée et s'éventent exagérément en se pamant d'admiration pour le prince.

- Je pense vous laisser, je ne suis pas intéressée par le prince.

Elles me regardent choquées.

- Tu ne peux pas t'y refuser, tu pourrais vexer l'Italie.

- Pourquoi t'y refuses tu? Le prince n'est pas que prince, il est beau et semble charmant.

- Bien sûr qu'il serait un parfait époux, mais je ne veux pas quitter Versailles.

Je sais à quoi elles pensent et c'est complétement faux. Les rumeurs à mon propos ne manquent pas à la Cour, et elles portent toutes sur ma relation avec le Roi.

Elles me regardent de haut en bas.

- Bien sûr,

- Et bien amuse toi bien à Versailles.

Et elles partent en sachant très bien que seul on s'ennuie vite à Versailles.

Une fois assurée qu'elles sont bien parties je prie moi-même chemin vers le château.

Je traverse rapidement les couloirs et les salles au haut plafond, jusqu'à atteindre avec soulagement ma suite.

À peine arrivée, Émilie me rejoint une lettre à la main.

Je soupire désespérée.

- Désolé mademoiselle.

- Vous n'y pouvez rien.

Je prends la lettre et l'ouvre fatiguée de ne pas pouvoir être tranquille, même si je m'ennuyerais.

Oh non une lettre de la reine Mère. Je l'adore mais si elle m'invite au Boudoir je suis obligée d'y aller. Je serais donc au milieu de toutes les reines et princesses d'Europe, presque comme si j'étais à leur rang, en plus cela peut montrer que leur compagnie ne la suffit pas et prouve une fois de plus que je suis priviligiée.

- Alors...

Mademoiselle Gautier,

Ma très chère Aliénor, nous sommes au Boudoir vous le savez très bien. J'espère que vous aurez cette missive au plus vite. Venez nous rejoindre, les princesses vous demandent.

RM LA

Elle a signé avec ses initiales, signe de familiarité avec moi. Peu de gens peuvent se vanter d'avoir reçu une lettre de la Reine mère Louise Andrée et ses marques d'affection me touchent et m'honorent autant qu'elles me gènent.

Je suis cependant assez surprise que les princesses demandent ma présence. Je me rends malgré tout immédiatement au Boudoir, je ne sais pas depuis combien de temps elles m'attendent. 

Dès que je toque à la porte on m'invite à entrer.

Je fais une profonde révérence et remarque au premier coup d'œil que je suis effectivement la seule noble présente.

- Vos Majestés, Vos Altesses.

- Venez prendre une tasse de thé mademoiselle Gautier.

Je rejoins les princesses et m'assied sur un fauteuil après une légère révérence. La servante me sert immédiatement une tasse de thé, sans sucre... je suis incapable de me passer de sucre dans mon thé...

- Aliénor, c'est bien cela ?

- Oui Altesse.

Je plaque un léger sourire sur mon visage.

- Nous n'allons pas y aller par quatre chemin...

- Si nous vous avons invité aujourd'hui c'est pour parler de votre Roi fraîchement courroné, poursuit sa jumelle

Je suis habituée à dissimuler mes émotions par la vie à la Cour mais je crois que cette fois mon étonnement a été légèrement visible.

Je m'attend immédiatement au pire.

- Nous sommes des princesses, nous ne savons pas ce que cela fait d'être en concurrence avec les autres nobles.

Un sourire rempli d'espiéglerie se forme sur le visage de la princesse autrichienne.

- Qu'est-ce que cela fait d'être la maîtresse du Roi?

Je sens mes joues me chauffer tandis que je m'empresse de réfuter ses propos.

- Je ne suis pas sa maîtresse.

Elles se regardent leurs yeux remplies d'enthousiasme s'assombrissant.

- Tout le monde le sait, vous étiez déjà sa maîtresse avant même qu'il ne se marie.

- Je me souviens des confessions de Catherine avant son mariage...

- Oh oui! Elle était atristée de n'avoir aucune chance d'être aimé par son mari.

- Sa Majesté apprécit énormément sa Majesté.

- Je suis déçu je pensais que vous seriez plus honnête que cela avec nous Aliénor, souffle la jeune anglaise

- Vous savez nous sommes toutes les cinq promises à un homme que l'on a connu toute notre vie, mais ce n'est pas très réjouissant de savoir que l'on ne pourra jamais aimer.

- Ce n'est pas le cas de nous toutes, bien sûr, je suis moi-même amoureuse de Joseph, mais même si nous apprécions toutes nos maris ou futures époux savoir qu'ils peuvent en aimer une autre c'est très douloureux.

- Alors se marier avec quelqu'un qui en aime déjà une autre...

Elles soupirent toutes en cœur.

- Je vais être honnête avec vous, j'ai toujours eu pitié de ma Reine, être mariée de force nous le sommes toutes, mais devoir en plus quitter son pays, l'endroit dans lequel nous avons grandi... je soupire à mon tour, je ne pourrais jamais quitter Versailles, ces tout ce que j'ai toujours connu.

Je prends une légère pause et remarque qu'elles sont suspendues à mes lèvres, attendant avec impatience la suite de mes aveux.

- Quant à Sa Majesté, elle est la personne en qui j'ai le plus confiance... mais il ne sait jamais rien passé entre nous en plus je suis plus agée qu'elle de deux ans... pourquoi voudrait-il de moi alors que sa femme est joli, intelligente et du même âge qu'elle?

L'incrédulité se lit dans les yeux des princesses.

- Alors qu'y a t-il entre vous?

- Je me suis toujours comportée comme une grande sœur avec Sa Majesté, c'est cela notre relation.

Certaines hochent la tête mais les jumelles espagnoles me sourient.

- Et vous ne l'aimez-vous tout de même pas? dirent-elles en cœur.

Mon cœur s'emballe en pensant à Louis, je ne l'avais jamais regardé comme un possible amant, mais je me souviens de lui lors du Couronnement et mes mots me restent dans la gorge.

Un léger rire s'échappe des lèvres de la princesse autrichienne.

- Prenez une gorgée de thé, et ne vous sentez pas obliger de répondre il semblerait que nous ayons notre réponse.

Je suis son conseil et dissimule mon embaras derrière ma tasse, m'étouffant presque en avalant une gorgée de thé non sucré.

- Aliénor, m'appelle t-on

Je reconnais immédiatement la voix de Catherine, c'est la première fois qu'elle m'adresse la parole directement.

Je repose ma tasse et me lève.

- Excusez moi Vos Altesses, dis-je dans ma révérence.

Je rejoins l'autre côté de la pièce où les Reines se sont réunis.

Catherine pose sa broderie et me regarde étrangement me rendant encore plus mal à l'aise.

Je m'incline bien bas.

- Votre Majesté ?

- Servez moi un sucre, s'il vous plaît.

J'hausse un sourcil, il n'y a que deux serveuses dans la pièce mais elles ne font rien, pourquoi me traiter comme une domestique?

J'attrape tout de même la pince sur la table. Je soulève délicatement le couvercle en porcelaine et prend un sucre avec la pince que je place ensuite dans le thé de Catherine. Je referme, toujours délicatement, la sucrière. J'y fais très attention car si je brisais ou fisurais cette délicate porcelaine la nouvelle se diffuserait dans tout Versailles et tous me mépriseront. J'ai fait une tâche de domestique et en plus j'ai cassé de la vaisselle... ce serait désastreux, on dirait que même une roturière vaut mieux que moi et que je devais sûrement être très docile pour amuser le Roi.

- Merci, asseyons nous là-bas, elle désigne un coin avec deux fauteuils suffisamment éloigner pour parler en toute tranquillité

Je m'assied, après elle, droite comme un i et sur mes gardes.

- Comment va mon mari?

Sa question me prend au dépourvue.

- Je ne sais pas.

Elle hausse un sourcil.

- Il vous dit tout. Je le sais. C'est pour quoi je pense que vous en savez plus sur lui que moi. Vous ne vous rendez peut-être pas compte à quel point c'est douloureux pour une femme de n'être pas aimer de son mari mais arrêtez au moins de faire semblant qu'il ne se passe rien. Ça rend le tout encore pire, me dit-elle avec un air las sur le visage

- Votre mari vous aime je l'ai vu vous donner des marques d'affection.

- Peut-être qu'il m'aime d'une certaine façon mais dès que vous apparaissez, vous êtes la seule à qui il donne son attention.

- Il vous respecte, je lui souris sincèrement tandis que ses lèvres restent pincées

- Je vous détestais avant même de vous avoir rencontré et notre rencontre vous a rendu encore moins supportable car j'ai vu comment il vous regarde et j'ai su que c'était vrai.

Elle soupire puis son regard se durci et se fige sur le mien.

- Laissez nous maintenant.

Face à son ordre, je me lève immédiatement et fait une révérence à la Reine avant de me retirer.

Je suis déboussolée mais étant donné qu'il est déjà presque l'heure du déjeuner, je décide de me rafraîchir dans ma suite. Entre les festivités, les princesses qui m'interrogent et la Reine qui me fait des reproches, je n'en peux déjà plus et me sens épuisée. Je sens que j'aurais mal à la tête bien avant la fin de la journée.

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