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Chapitre 17:

C'est des larmes sur le visage que je rentre à l'intérieur du palais. Ma joue me brûle mais c'est mon cœur qui me fait le plus mal, j'ai dit que si Enzo me choisissait je le suivrai, mais c'était faux. Je ne peux pas. Je ne peux pas infliger ça à un royaume. J'ai détruit ma chambre, j'ai cogné un mur, j'ai momentanément perdu l'ouïe, je me suis plusieurs fois évanouie. Je ne peux pas infliger à un royaume une telle reine. Je n'en suis pas capable, c'est un fait, une évidence.

- Aliénor! m'appelle une voix derrière moi

Je reconnais immédiatement la voix du prince mais je l'ignore et continue d'avancer.

Une main m'attrape par le poignet et me retourne. Je soupire.

- Oui?

- Tu es sérieuse?

Je hausse un sourcil interrogateur.

- Tu pars comme ça. Aliénor, ne me fuis pas s'il te plaît.

- Je ne fuis pas, nie-je

-Et qu'est-ce que tu faisais à l'instant ?

Je lui réponds avec un sourire hypocrite:

- Je me dégourdissais les jambes.

Il rit et me prend dans ses bras. Tout est si naturel avec lui, je laisse ma tête s'enfoncer dans son torse tandis qu'il me caresse inconsciemment le dos. À un moment, il s'éloigne légèrement et me dit doucement en caressant ma joue:

- As-tu mal?

- Non, ce n'est rien.

La lueur d'inquiétude qui se reflète dans ses yeux persiste pourtant.

Je l'embrasse subtilement étant désormais d'humeur joueuse. Ses lèvres me manquent déjà, j'ai envie qu'il me serre dans ses bras, je veux sentir son souffle sur ma peau, j'ai besoin de son contact.

Mes lèvres effleurent à peine sa joue puis sa mâchoire.

- À quoi tu joues? marmonne t-il la voix rauque

- À te rendre fou.

- Je le suis déjà.

Il m'embrasse, les mains perdus dans mes cheveux. Lorsque nous nous séparons le souffle court il me chuchote:

- Je t'aime.

Ces mots sont à la fois exquis et dangereux mais je décide de faire taire la voix qui me dit que c'est une mauvaise idée et me concentre sur le fait que se soit si agréable.

J'étudie son visage à quelques centimètres du mien. Tous les détails de ce visage, je ne veux pas lui dire adieu. Toute son attention est tourné vers moi. Je ferais une piètre reine.

Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes.

- Tu seras un bon roi... mais je ne peux pas être reine.

Il soupire et pose sa tête sur mon épaule.

- J'aime être avec toi, me dit-il, tout paraît simple alors. Je ne suis pas un casanova, je pensais les compliments que je t'ai dit. Et je ne me vois pas épouser quelqu'un d'autre. Tu es la meilleure des prétendantes.

- Je suis la pire, je le corrige, ma santé ne me permettra jamais d'être à la hauteur.

- Un roi a besoin d'un appui. Les autres prétendantes ne voient que le titre et se comporte en fonction de celui-ci. J'ai besoin de quelqu'un qui ne me traitera pas comme un prince. Ni plus tard comme un roi.

Je relève sa tête.

- Tu es là depuis une semaine, combien de fois m'as-tu vu perdre le contrôle de mon propre corps?

- Mais...

- Je ne suis plus qu'une ombre.

Je lui souris.

- Mais ce n'est pas grave. Pas quand on est qu'une duchesse.

Il secoue la tête et pose un baiser sur mon front.

- D'accord, souffle t-il, passe une belle nuit.

Je me retiens de dire que le soir, c'est souvent pire.

- Bonne nuit, je murmure.

Arrivée dans ma chambre Émilie me rejoint rapidement.

- Comment allez-vous madame? dit-elle en commençant à dénouer ma robe

- Libérez moi de cette cage, je rigole

Elle laisse échapper un petit rire elle aussi. Rapidement elle me débarrasse de mon corset et des différentes couches de jupon. J'enfile avec une certaine joie ma chemise de nuit et ma robe de chambre.

- Ma main me lance, dis-je alors qu'Émilie commençait à s'en aller pour me laisser dormir.

Elle se retourne et me regarde en essayant de masquer son inquiétude.

Je m'assieds au bout de mon lit et elle défait le bandage qui entoure mon poing droit. Elle fait la grimace en voyant la plaie.

- Je vais chercher de quoi désinfecter de nouveau.

Ma main est dans un état déplorable, d'une drôle de teinte violette, des coupures marque ma peau de rouge vif, mes doigts sont enflés et les plaies qui les couvrent suintent légèrement.

Je m'en voudrais presque en voyant cela, je tourne mon regard de gauche à droite et embrasse du regard la pièce vidée des meubles et des décorations que j'ai brisés. Cela paraît si vide maintenant.

Émilie s'applique sur mes blessures, elle surveille mes réactions s'efforçant de ne pas me faire trop mal. Mais je n'ai pas peur de la douleur, j'ai peur de plein de choses mais pas de cela.

En me réveillant le lendemain, j'ai la vague impression de flotter, une douleur sourde résonne de ma main à mon crâne tandis que mon corps flotte au dessus de mon lit. Ou peut-être est-ce mon âme?

Je plisse les yeux lorsque la lumière me frappe quelqu'un ayant ouvert les rideaux. Cependant, je ne bouge pas d'un pouce, il est hors de question que je me lève aujourd'hui. Cette journée,  je ne veux pas la vivre, je veux rester cachée et y échapper. Il n'y a pas de bonnes issues à cette journée. Aujourd'hui, les festivités se terminent et Enzo va devoir se fiancer.

Je me relève d'un coup.

- J'ai oublié qu'il y avait des membres du peuple hier. Je ne sais même pas comment ça c'est passé tellement j'étais obnubilée par le prince. J'espère qu'ils ont réussi à s'intégrer.

- À priori je n'ai rien entendu de spécial des gardes, me dit Émilie.

Je ne dis pas que je ne l'avais pas remarqué.

- Tant mieux alors, je me contente de dire.

- Que voulez-vous porter aujourd'hui?

Je réfléchis quelques secondes avant de rapidement me décider.

- La jaune simple.

- La jaune simple? Pour un jour aussi important?

- Oui, dis-je sèche

Elle ne répond rien de plus et s'empresse d'aller me chercher la robe. Je n'ai aucune envie de vivre cette journée, il n'y a pas de bonnes issues à cette journée, pourtant je laisse Émilie m'habiller et me préparer. C'est ainsi, en robe jaune à motif délicats, que je me présente au petit-déjeuner.

La robe est trop simple pour une journée comme celle-ci je le sais très bien, même ses manches trois-quarts sont basiques, mais je la porte pour signifier que je ne suis pas une bonne prétendante. Je ne suis pas faite pour être une princesse et encore moins une reine.

J'espère qu'il va renoncer.

Je fais une révérence et m'en vais m'asseoir à ma place. J'esquive le regard du prince mais je ne peux m'empêcher de sentir ses yeux sur moi.
Ma fourchette se dérobe de ma main et tombe bruyamment dans mon assiette. Je sens mon pouls s'accélérer dans mon torse et ma tête bourdonner.

Je reprends mes esprits quelques instant plus tard, le cœur battant à deux cent à l'heure et mon torse pris dans un étau. Je lève les yeux vers Enzo, et dans les siens je lis une peine mêlée de détermination. Il me fait un léger sourire alors que tout le monde autour de moi me dévisage. Leur jugement me pèse et resserre encore plus ma poitrine. J'ai du mal à respirer. Je pose comme par réflexe une main sur ma poitrine, alors qu'elle a bien des difficultés à se soulever. Mes yeux se perdent dans le vide, incapable de se fixer et j'essaie de contrôler mon corps en me concentrant sur ma respiration.

Doucement. Lentement. Sans se précipiter et en restant apaisée. Respire. Inspire. Expire. Inspire. Expire.

Ma vision est flou mais je veux m'accrocher. Je dois m'accrocher.

Une main se pose sur mon épaule. J'essaie de me concentrer sur ce contact.

Ma vision s'éclaircit et ma respiration se fait plus fluide. Mon cœur continue de battre un peu trop rapidement mais je m'ancre dans le présent. Je me tourne à ma droite, Zoé a sa main sur mon épaule. Je n'arrive pas à décrypter son expression. Mais je lui offre un petit sourire, bien que très douloureux, auquel elle ne réagit pas.

J'ai l'impression que mes lèvres se fendent, je porte ma main à ma bouche, mon gant en revient tâché de sang. Les engrenages de mon cerveau se mettent à fonctionner à toute vitesse, je ne peux décemment pas garder un gant tâché de sang mais je ne peux pas non plus l'enlever alors qu'il dissimule le bandage sur ma main. Ma lèvre saigne peu, j'attrape ma serviette et la porte à ma bouche. Je me lève en gardant une façade digne.

- Excusez moi, dis-je en m'inclinant devant la table avant de partir sans me précipiter.

Il ne faut jamais se précipiter à la Cour, tout doit être mesuré et maîtrisé.

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